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  • 03/07/2025

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00:00Les amis, c'est une vidéo que vous avez sûrement vu passer sur les réseaux sociaux.
00:05C'est celle d'un jeune homme de 18 ans qui se bat pour acquérir la ferme de son grand-père qui est très lourdement endetté.
00:14Heureusement qu'il y a les réseaux sociaux parce que très peu de médias se sont emparés du sujet.
00:19J'ai lu quelques articles de La Dépêche seulement.
00:22Et c'est grâce aux réseaux sociaux qu'aujourd'hui il y a une mobilisation pour soutenir Lucas.
00:27Voilà, écoutez Lucas qui raconte dans une petite vidéo ce qu'il a vécu.
00:33Je m'appelle Lucas, 18 ans. Je rêve d'être agriculteur.
00:36Depuis plusieurs jours, je me bats pour sauver l'exploitation de mes grands-parents.
00:39Cette ferme, je l'ai connue depuis que je suis né.
00:43Normalement, les autres familles, eux, ils prennent une personne pour garder leurs enfants.
00:49Mais moi, ma nounou, c'était mon grand-père et ma grand-mère.
00:52La ferme de ses grands-parents à Mauveusin sur Guppi dans le Marmandais
00:59devait être vendue aux enchères au tribunal de commerce d'Agin le 19 juin.
01:03Ces derniers sur-endettés avaient vu leur exploitation agricole placée en liquidation judiciaire.
01:08Et le petit-fils, donc Lucas, pensait avoir récupéré cette ferme patatras
01:14dans la vente aux enchères de la ferme.
01:17Eh bien, c'est un marmandais à la retraite qui a surenchéri lundi 30 juin sur l'offre de Lucas
01:23et qui voulait sauver l'exploitation de son grand-père.
01:25Du coup, Lucas n'a pas récupéré l'exploitation.
01:28Lucas, vous êtes en direct avec nous. Bonjour, Lucas.
01:31Bonjour.
01:32Est-ce que j'ai bien résumé la situation ?
01:35Ça s'est passé le 30 juin, on est début juillet.
01:38Est-ce qu'il y a une évolution positive, Lucas ?
01:41Oui, oui, bien sûr. Le type, il n'a pas gagné la bataille, il n'a pas gagné la guerre.
01:49Comme on dit, il n'y a qu'à aller retourner au tribunal et puis faire une contre-d'offre contre lui
01:56et puis recevoir l'exploitation. On va recevoir après, ce n'est pas un problème.
02:01C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez l'exploitation ou vous ne l'avez pas ?
02:06Si, on l'a encore. Mes grands-parents, ils habitent encore dedans parce que l'exploitation, il y a la maison avec.
02:12Et puis, il n'y a plus qu'à attendre à repasser au tribunal pour faire une contre-offre.
02:17Ah, il faut faire une contre-offre.
02:19Je disais, il y a eu une mobilisation massive sur les réseaux sociaux après votre témoignage, cher Lucas.
02:25Racontez-nous.
02:28Mais je dois raconter quoi ? Je ne suis pas trop compris.
02:30Racontez-nous cet engouement qu'il y a pu avoir, notamment via les réseaux sociaux.
02:37C'est-à-dire qu'il y a eu un élan de solidarité, si je comprends bien.
02:41Oui, oui, mais c'est grâce aux personnes que j'ai réussi à...
02:46Avec leur encouragement, qu'ils étaient là pour moi, que j'ai réussi.
02:50Et puis, on a réussi à la sauver.
02:53Mais malheureusement, il y a M. Lucien, son enfant, je ne sais pas, qui a fait une contre-offre.
03:00Et du coup, maintenant, il va falloir qu'on retourne au tribunal, tout ça.
03:04Et puis, il va essayer de la re-sauver.
03:08Sans donner le nom, vous avez donné le prénom et resté sur le prénom.
03:12Vous le connaissiez, ce fameux Lucien, avant ?
03:15Non. C'est la première fois que j'entends parler de lui.
03:17Ok. Et revenons sur l'exploitation agricole.
03:21Vous avez grandi dans cette exploitation.
03:24C'est un rêve absolu de pouvoir la reprendre, Lucas.
03:28Je rappelle que vous avez 18 ans.
03:30C'est rare, désormais, de voir des jeunes hommes qui ont pour ambition de travailler la terre.
03:39Oui, oui.
03:41Depuis que ma mère a accouché deux mois, c'est mes grands-parents qui m'ont tout gardé.
03:46Du coup, l'exploitation, ça fait 18 ans que je l'ai vue, 18 ans que je vis là-dedans.
03:50Et puis, 18 ans que j'ai envie de la reprendre.
03:54Ça n'a jamais changé, à part mes parents.
03:56Oui, ils ne voulaient pas que je fasse ce métier parce que je savais que ça ne rendrait pas d'argent, tout ça.
04:05Mais j'ai réussi à le convaincre que je voulais faire ça et que je ne voulais rien faire d'autre.
04:09Et du coup, ils ont réussi à comprendre.
04:10Alors du coup, maintenant, je fais des études pour être agriculteur pour plus tard.
04:16En moins, deux ou trois ans, j'aurai tout fini.
04:20Et financièrement, une telle exploitation, qu'est-ce que ça représente ?
04:27C'est-à-dire, il manque combien de milliers d'euros ?
04:31Là, l'exploitation, c'est au tribunal.
04:37Et du coup, si c'est moi qui achète, par exemple, ça veut dire le prix.
04:42Je ne sais pas, je ne peux pas vous dire.
04:45Non, non, mais restez justement, la contre-offre, il faut rester évidemment.
04:49Mais c'est beaucoup plus la contre-offre de Lucien ?
04:51Là, au début, on avait mis 10 045 et là, il a mis 11 045.
04:57Il a mis 1 000 euros de plus, quoi.
05:00Une dernière question, cher Lucas.
05:05Il y a, je parlais de la solidarité, notamment des nombreux messages.
05:08Votre vidéo, elle a été vue des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux en quelques jours seulement.
05:13Mais il y a une cagnotte pour vous venir en aide, c'est ça ?
05:17Oui, c'est ça.
05:19J'étais avec des amis.
05:21Et puis, mon père, il m'envoie un message.
05:23Il me dit, envoie-moi une jolie photo du gros directeur qu'on a sur l'exploitation.
05:28Du coup, je lui envoie.
05:30Et après, je lui demande ce qu'il voulait faire.
05:31Au début, je croyais qu'il voulait le vendre.
05:33Si il vendait, ça n'allait pas se passer comme il voulait.
05:36Et après, il me dit, c'est pour faire une cagnotte pour avoir un peu d'argent.
05:40Comme ça, au moins, après, l'argent qu'on récolte, on l'a mis sur l'exploitation.
05:44Bon, mais du coup, je lui ai dit, oui, il n'y a pas de problème.
05:47Et du coup, quand il a créé, il y avait zéro.
05:50Même si on l'avait partagé sur les réseaux, il y avait toujours zéro.
05:54Et c'est quand il y avait le mardi, quand la CR47 et la Chambre d'Avriculture sont venues.
06:00Et du coup, on commençait à avoir un peu d'argent.
06:02Et quand on est sortis au tribunal, j'avais 8 000 euros sur la cagnotte.
06:06Mais 10 400 là, aujourd'hui.
06:0810 400 euros dans la fameuse cagnotte.
06:1012 jours pour participer.
06:13Cher Lucas, vous nous tenez au courant parce que c'est une histoire française.
06:17Vous souhaitez protéger la terre de vos ancêtres et de votre grand-père.
06:21Vous souhaitez travailler la terre française.
06:23Vous avez un accent profondément français.
06:26Et ça nous fait plaisir de vous avoir en direct sur Europe 1.
06:29On reste en lien, Lucas.
06:30On reste en contact.
06:31Moi, je veux la fin de l'histoire.
06:33D'accord ?
06:34Bon, et félicitations et bravo.
06:37Et à travers votre témoignage, ça va peut-être donner aussi des envies, des vocations pour des jeunes.
06:42À 18 ans ?
06:42Qu'est-ce qui vous fait rire, Éric Tegner ?
06:44J'étais en train de penser au fait que j'espère qu'il va gagner.
06:47Mais au moins, ça va l'armer.
06:48Parce qu'après, celui contre qui il sera toute sa vie, ça sera l'État.
06:50Ça fait du bien d'entendre des voix comme ça, des témoignages comme ça.
06:58Vous voyez, d'abord, France qui chère patrimoine, c'est magnifique.
07:02Mais c'est la France qui parle vrai, qui parle simple.
07:04Et c'est la France à qui on ne donne jamais la parole.
07:07Et le doumeur qui veut lui prendre ça.
07:09On ne le connaît pas.
07:12Attendez, on ne dit rien de Lucien.
07:13On l'embrasse d'ailleurs, ce qu'il nous écoute.
07:15La pause, on revient dans un instant sur Europe 1.
07:1712h27, à tout de suite avec Eliott Deval.

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