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La députée EPR des Hauts-de-Seine, Maud Bregeon, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:008h13, la grande interview CNews Europe 1. Bonjour Maud Bréjon.
00:04Bonjour.
00:04Maud Bréjon, député ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
00:07On va parler de la justice des mineurs, on va parler des éoliennes,
00:10on va parler du budget, on va parler de Bruno Retailleau,
00:12mais je voulais évidemment qu'on commence par la situation internationale.
00:16Cela fait une semaine jour pour jour qu'Israel a attaqué l'Iran
00:19pour empêcher le régime des Mollahs d'avoir la bombe nucléaire.
00:23Encore ce matin, Tzahal a annoncé avoir frappé un site militaire iranien.
00:28Est-ce que vous partagez l'objectif d'Israël qui est qu'à tout prix,
00:31l'Iran n'obtienne pas la bombe atomique ?
00:33Oui. Israël, d'une part, a le droit de se défendre.
00:36Le président de la République l'a redit la semaine dernière.
00:40Et puis la France a une position extrêmement claire sur la question,
00:43une opposition ferme à ce que l'Iran se dote de la bombe nucléaire,
00:46parce que ce serait une menace d'abord immédiate pour Israël et pour les Israéliens,
00:51une menace pour la région, une menace pour l'Europe
00:53et plus globalement une menace pour l'ordre international.
00:56La question ensuite, c'est comment est-ce qu'on y arrive ?
00:59Et ce que prône la France, c'est la voie diplomatique et c'est les pourparlers.
01:03C'est d'ailleurs aussi ce que font, ce que fait les États-Unis.
01:06Je vois que Donald Trump privilégie dans un premier temps, en tout cas,
01:09cette voie-là et les possibilités de négociation.
01:13Mais l'objectif est clair, l'Iran ne doit pas se doter de l'arme nucléaire
01:16parce que ça ferait courir un risque majeur à tout le monde.
01:19Vous êtes vous-même, je le précise, ingénieur nucléaire, civil, mais ingénieur nucléaire.
01:24Donc vous connaissez la matière, en tout cas.
01:26Ça faisait longtemps que l'Iran préparait sa bombe.
01:27Donald Trump a même affirmé hier que l'Iran pourrait l'avoir en 15 jours
01:32si le guide suprême le voulait.
01:34Pourquoi l'a-t-on laissé faire jusqu'à maintenant l'Iran ?
01:38On ne l'a pas laissé faire.
01:39La France, l'Europe, les États-Unis sont engagés de longue date
01:44dans un processus qui vise à empêcher l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire
01:48et à restreindre, pour ce faire, ses capacités de nucléaire civil
01:52qui lui permettent notamment de se doter d'uranium enrichi.
01:56Donc il y a eu une vraie démarche et des contraintes qui ont été imposées à l'Iran,
02:02des sanctions qui ont été imposées à l'Iran.
02:04De toute évidence, et moi je n'ai pas la connaissance exacte, évidemment,
02:08de la situation et du développement du nucléaire militaire en Iran.
02:12Mais l'Iran est allé plus loin et donc ça nécessite qu'on reprenne les négociations,
02:17qu'on reprenne les pourparlers pour avoir un cadre.
02:20Ce que dit la France est simple au fond.
02:22Non à ce que l'Iran se dote de l'arme nucléaire,
02:25mais non évidemment aux frappes, notamment sur les civils d'où qu'elles viennent.
02:29On a beaucoup parlé de la phrase du chancelier allemand
02:31qui dit qu'Israël fait le sale boulot pour nous tous.
02:34Est-ce que la France et au-delà l'Europe vont profiter de ce que fait Israël ?
02:40En tout cas, Israël mène une action qui vise d'abord à se protéger,
02:47mais aussi à protéger la région et plus globalement à protéger l'Europe.
02:51La question c'est quels débouchés aux attaques qui sont menées aujourd'hui ?
02:56Est-ce que les débouchés sont...
02:57Est-ce que l'action israélienne va nous apporter plus de paix et de sécurité en Europe et notamment en France ?
03:03Donc est-ce qu'on va bénéficier de l'action militaire israélienne ?
03:06Ce qui nous amènera plus de paix et de sécurité, c'est de permettre à l'Iran,
03:10d'empêcher l'Iran d'avoir accès à l'arme nucléaire.
03:14Et donc Israël a son rôle à jouer évidemment dedans,
03:17mais je le redis, la voie diplomatique et les pourparlers sont absolument nécessaires
03:21et je constate qu'il y a une forme de consensus international sur la question.
03:25Quand vous entendez Jean-Luc Mélenchon dire que l'urgence c'est d'arrêter Benyamin Netanyahou
03:29alors que l'Iran s'apprête à avoir la bande nucléaire, comment est-ce que vous réagissez ?
03:33Alors la position de la France insoumise, de Jean-Luc Mélenchon et de ses sbires à l'Assemblée nationale
03:39vis-à-vis du régime des Molas depuis quelques jours
03:41est au fond comme d'habitude profondément choquante et en même temps absolument pas étonnante.
03:47Leur haine d'Israël les amène aujourd'hui à se muer en défenseurs du régime des Molas,
03:54premiers avocats du régime des Molas en France.
03:57Ça ne m'étonne pas si vous voulez, parce qu'on voit bien que toutes leurs prises de position
04:01depuis un an et demi, deux ans maintenant,
04:07ces prises de position ne sont guidées que par leur détestation d'Israël
04:11et de par la confusion qu'ils font volontaire entre Benyamin Netanyahou,
04:16les politiques israéliens, les Israéliens eux-mêmes
04:21et plus globalement toute la communauté juive.
04:25Et donc on en vient toujours au même sujet.
04:28La France insoumise est dans une stratégie électorale
04:30qui vise à attiser la haine à l'encontre d'Israël
04:34pour satisfaire ses propres ambitions.
04:37Ils sont motivés par l'antisémitisme ?
04:39En tout cas, ils soufflent sur les braises de l'antisémitisme
04:44pensant que ça va leur ouvrir, c'est extrêmement cynique,
04:47mais je le dis volontairement comme ça,
04:49pensant que ça va leur ouvrir des parts de marché électorale.
04:52Voilà ce qu'ils font.
04:53Et depuis le début, on le voit bien,
04:55Rima Hassan lors des élections européennes et puis après,
04:59les positions de Jean-Luc Mélenchon,
05:00refusait de qualifier le Hamas de groupe terroriste,
05:04le qualifier au contraire de groupe de résistance,
05:06c'est plus ce qui avait été dit, mais quelque chose comme ça.
05:10Donc il y a une stratégie qui est pensée derrière.
05:13Ce ne sont pas des paroles malheureuses,
05:14c'est ce qu'il faut bien comprendre.
05:15Il y a une stratégie qui est pensée,
05:17qui vise à attiser l'antisémitisme,
05:19à attiser la haine d'Israël
05:21pour satisfaire des ambitions électorales.
05:25Maude Bréjon, invité de la grande interview
05:27au CNews Europe, député ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
05:31Je voulais vous entendre également sur cette information
05:33de ces dernières heures.
05:34Le Conseil constitutionnel a censuré, hier soir,
05:38plusieurs articles de la proposition de loi Attal
05:40pour durcir la justice des mineurs.
05:42Ils ont notamment été censurés la fin de l'atténuation des peines
05:45et la procédure de comparution immédiate
05:46pour les récidivistes à partir de 16 ans.
05:50C'est pour vous une décision contraire à la volonté des Français ?
05:54C'est une décision antidémocratique ?
05:56Ce n'est pas une décision antidémocratique,
05:57mais c'est une décision qui, aujourd'hui, je crois,
05:59est contraire à l'intérêt national.
06:01Une décision contraire à l'intérêt national.
06:04À l'intérêt national et à la sécurité
06:07qu'on doit assurer aux Français.
06:14Le Conseil constitutionnel applique le droit
06:17et applique le cadre légal.
06:18Et moi, je ne lui reproche pas de le faire.
06:20Je dis, en revanche, que face à une violence qui a évolué
06:22et face à des nouvelles mesures
06:24qui doivent absolument être mises en vigueur,
06:26la comparution immédiate, c'est du bon sens.
06:29La révision de l'excuse de minorité de 18 à 16 ans,
06:32lorsqu'on voit comment les jeunes sont parfois,
06:34pas tous évidemment, mais de plus en plus violents,
06:36c'est aussi du bon sens.
06:38Ces mesures, elles doivent être appliquées.
06:39Et donc, moi, je dis que nous, politiques,
06:42on doit assumer de regarder les choses en face
06:44et dire, eh bien, si le cadre légal
06:47qu'applique le Conseil constitutionnel
06:48n'est plus adapté à la situation de la société,
06:51il doit être changé.
06:52Et donc, on ne doit pas s'interdire de travailler
06:55à des révisions constitutionnelles.
06:57J'entends que, dans un premier temps,
06:58le groupe parlementaire auquel j'appartiens,
07:00et c'est une très bonne chose,
07:02souhaite déposer un nouveau texte.
07:04Ça démonte notre volonté absolue
07:06de faire passer ces mesures.
07:08Et moi, je remercie tout le travail
07:09qui a été mené, notamment par Gabriel Attal,
07:11sur la question.
07:12Mais si ça ne suffisait pas, je le dis,
07:14il ne faut pas s'interdire de réfléchir
07:15à des révisions constitutionnelles,
07:17parce qu'il en va derrière
07:18de la sécurité des Français
07:20et de la place de l'autorité.
07:21Voilà, dans notre espace commun.
07:23Je pense que chacun comprend, encore une fois,
07:25les mesures qui ont été censurées.
07:27Je le redis, la comparution immédiate,
07:29le fait qu'on puisse être jugé plus rapidement,
07:32et l'atténuation, pas la suppression,
07:34l'atténuation de l'excuse de minorité.
07:36Quand on se rappelle l'âge
07:37qu'avaient les jeunes
07:38lors des émeutes qu'on a connues
07:41il y a un an et demi de ça maintenant,
07:44tout le monde voit bien que c'est une évidence.
07:49Quand je vous entends, je me dis,
07:52vous parlez et vous êtes sur la même ligne
07:53que Bruno Retailleau.
07:55Je suis sur la même ligne que beaucoup de Français,
07:58en tout cas, Bruno Retailleau peut-être, sûrement,
08:01mais je suis sur la même ligne
08:02que bon nombre de Français
08:04que je croise chaque jour dans ma circonscription
08:05et qui me disent...
08:07Il y a des situations qui ne comprennent plus
08:10que la société a évolué,
08:12que l'époque a évolué
08:13et donc que les politiques doivent accepter
08:15de faire évoluer le droit,
08:16y compris le cadre constitutionnel,
08:18lorsque c'est nécessaire, tout simplement.
08:20Bruno Retailleau qui a présenté en exclusivité
08:22sur CNews et Europe 1,
08:24cette semaine, dans la grande interview,
08:26la nouvelle campagne
08:27et le nouveau slogan des Républicains.
08:29La France des honnêtes gens.
08:31C'est la France des gens qui travaillent,
08:33qui éduquent leurs enfants,
08:34qui paient des impôts et des taxes,
08:35qui ne veulent pas,
08:36qui paient leurs amendes
08:37quand ils en ont,
08:38qui ne cassent pas des abribus,
08:40qui ne vendent pas de la drogue
08:41en bas de leur immeuble.
08:42Vous vous sentez concernée ?
08:43Ça vous parle,
08:44la France des honnêtes gens ?
08:45J'espère que je me sens concernée.
08:46En tout cas, je fais tout pour.
08:48Et je pense qu'en réalité,
08:49beaucoup de Français
08:51se retrouvent dans cette image-là
08:55parce que moi, je crois
08:56qu'une grande majorité
08:57de nos concitoyens,
08:58comme vous le dites,
08:59travaillent, paient leurs factures
09:00et ne cassent pas des abribus.
09:01C'est une évidence.
09:04Et quand je vois ça,
09:04au fond, qu'est-ce que je me dis ?
09:06Je me dis qu'on a
09:07beaucoup de communs,
09:09beaucoup de choses à partager
09:10avec ce parti
09:11qu'est Les Républicains.
09:12Parfois, on a des désaccords,
09:14mais en réalité,
09:15aujourd'hui,
09:16entre Bruno Rotaillot,
09:17Gérald Darmanin,
09:19Édouard Philippe,
09:19Gabriel Attal,
09:20et d'autres,
09:21quand je vois ce qu'a proposé,
09:22par exemple,
09:22Gabriel Attal
09:23dans ce projet de loi
09:24pour la justice des mineurs,
09:27je me dis qu'on va tous
09:29dans le même sens.
09:30Et que donc,
09:31on doit arriver,
09:32comme on le fait
09:32au gouvernement aujourd'hui,
09:34à travailler ensemble
09:35dans les années à venir.
09:36Il pourrait être votre candidat
09:37en 2027,
09:38Bruno Rotaillot ?
09:39C'est une possibilité, vous ?
09:40En tout cas,
09:41il faudra un candidat commun,
09:43moi je le redis,
09:43de la droite et du centre,
09:45qui aille de LR,
09:46à Renaissance,
09:47en passant par Horizon,
09:48et qui agrège
09:49toutes ces femmes
09:51et ces hommes
09:51de bon sens,
09:52de bonne volonté,
09:53ces honnêtes gens,
09:54j'espère qu'on peut le dire
09:55comme ça aussi,
09:56pour arriver à construire
09:57un projet,
09:58encore une fois,
09:59solide,
09:59lucide,
10:01objectif et efficace
10:02pour la France
10:03et moi j'essaierai
10:04à mon petit niveau
10:05d'y contribuer
10:06et je pense que
10:07Bruno Rotaillot,
10:08encore une fois,
10:09comme Gabriel Attal,
10:10comme Édouard Philippe,
10:10comme Gérald Darmanin,
10:12a toute sa place
10:13dans ce projet.
10:13Donc,
10:14Bruno Rotaillot
10:15pourrait être votre candidat
10:15pour 2027 ?
10:16En tout cas,
10:17il doit faire partie
10:18de l'aventure.
10:19Et comment est-ce
10:20qu'on expliquerait
10:20aux Français,
10:21comment est-ce que
10:21j'explique demain
10:22à mes électeurs
10:22qu'aujourd'hui,
10:23on arrive à être d'accord
10:24pour être ensemble
10:24dans un gouvernement
10:25qui va tenir,
10:27qui tient depuis
10:28un peu moins d'un an maintenant,
10:32mais qu'arrivés aux élections,
10:34les égaux,
10:35au fond,
10:36prendraient le pas
10:36sur le reste
10:37et qu'on n'arriverait
10:37plus à s'entendre.
10:38Je ne sais pas expliquer ça.
10:39Si on arrive à s'entendre
10:40aujourd'hui,
10:41il faut qu'on arrive
10:41à s'entendre demain.
10:43Je voulais vous parler
10:43également du budget.
10:45Maude Bréjon,
10:46députée ensemble
10:46pour la République,
10:47invité de la grande interview
10:48CNews Europe 1 ce matin.
10:50François Bayrou
10:50est en train de préparer
10:51le budget de la France
10:52pour l'année prochaine
10:52pour trouver
10:5340 milliards d'euros
10:54d'économies.
10:55Le scénario de l'année blanche
10:57semble tenir la corde,
10:59être le plus probable,
11:00gèle des budgets,
11:02gèle des pensions de retraite,
11:04des aides sociales.
11:05Vous pourriez soutenir
11:05ce scénario ?
11:07Moi, j'attends
11:07à ce que le gouvernement
11:08nous présente enfin
11:09sa vision globale
11:10et qu'on puisse comprendre
11:13d'où on part
11:14et où est-ce qu'on va.
11:15Parce que ça fait
11:16quelques semaines
11:16que je me retrouve
11:17sur les plateaux télé
11:18à commenter chaque matin
11:20une nouvelle idée
11:21de taxe ou d'impôt.
11:22Alors, un jour,
11:23c'est l'année blanche,
11:24ensuite,
11:24c'est l'abattement
11:25des retraités.
11:26On a eu le retour
11:27de la taxe d'habitation.
11:28la TVA sociale.
11:32Ça n'a pas beaucoup de sens.
11:35François Bayrou
11:36doit maintenant présenter
11:37au Parlement
11:38et plus globalement
11:39aux Français
11:40quel est son plan d'action.
11:41Combien est-ce qu'on économise ?
11:42Comment est-ce qu'on y arrive ?
11:44Et moi,
11:44j'ai une ligne directrice.
11:45Ces 40 milliards d'euros
11:46ne doivent pas être trouvés
11:47dans la poche des Français.
11:49Ces 40 milliards d'euros
11:50doivent passer
11:51par de la baisse de dépenses
11:53qui peut-être parfois
11:55sera impopulaire,
11:56qui nécessite un peu de courage.
11:58Je crois qu'on peut y arriver.
11:59Je crois que les Français comprennent
12:00qu'ils y sont prêts.
12:02Ce que j'entends,
12:03en tout cas moi,
12:05modestement dans mon département,
12:07c'est qu'ils ont parfaitement
12:07conscience de la situation.
12:09Mais ça ne doit pas passer
12:10par des nouvelles augmentations
12:12d'impôts et de taxes
12:14dans un pays
12:14qui est déjà champion du monde
12:17de ces impôts.
12:20Zéro augmentation d'impôts
12:21pour personne.
12:22En tout cas,
12:22ces augmentations d'impôts
12:23doivent épargner
12:24les classes moyennes
12:26et les classes les plus populaires.
12:28Ça, c'est une évidence.
12:29D'accord.
12:29Donc, pour ceux qui payent
12:30aujourd'hui des impôts,
12:31ils pourraient augmenter
12:31l'impôt sur le revenu,
12:32par exemple.
12:33Mais on ne va pas
12:33augmenter l'impôt sur le revenu.
12:36Si vous l'augmentez
12:37d'une façon générale,
12:39si je puis dire,
12:40touchera indéniablement
12:42les Français modestes,
12:45les classes moyennes,
12:46qui payent déjà
12:47beaucoup d'impôts.
12:48Mais vous voyez...
12:49Aujourd'hui,
12:50plus de la moitié
12:50des foyers fiscaux
12:52ne payent pas l'impôt sur le revenu.
12:53Enfin, il y a aussi
12:54beaucoup de Français
12:55qui ne gagnent pas
12:57des milles et des cents
12:58et qui payent l'impôt
12:59sur le revenu
13:00et qui payent des taxes
13:02diverses et variées,
13:03ne serait-ce que
13:04lorsqu'ils vont acheter
13:05leur pain.
13:07On est dans une période
13:08où, certes,
13:08l'inflation est moins importante
13:10que ce qu'elle a pu l'être,
13:10mais enfin,
13:11les prix ont quand même
13:12largement augmenté.
13:13À ce que je sache,
13:13ils n'ont pas diminué.
13:14Donc, on doit aussi
13:15l'intégrer.
13:16Les aides sociales,
13:17il va falloir y toucher ?
13:19Ça ne doit pas être un tabou.
13:20D'accord.
13:20Et de façon générale,
13:22moi, je suis pour aborder
13:23les choses sans aucun tabou.
13:25Je dis juste
13:25qu'on ne doit pas
13:26prendre dans la poche
13:27des Français
13:28ce qu'on n'a pas réussi
13:28à économiser
13:30les années précédentes.
13:32Aides sociales,
13:32c'est extrêmement large.
13:33Mais est-ce qu'il...
13:34Soyons précis.
13:35Tiens, par exemple,
13:35les députés,
13:36les départements
13:37lancent un appel à l'aide.
13:39Ils payent le RSA,
13:40ils sont pris à la gorge
13:41financièrement.
13:42C'est eux qui payent le RSA.
13:43Ils payent ce RSA.
13:45Ils sont submergés
13:46par les dépenses
13:46qu'ils assument seuls.
13:49Le RSA est versé
13:50à partir de l'âge
13:51de 25 ans.
13:53Franchement,
13:53quand on a 25 ans,
13:54on ne peut pas trouver
13:54un travail en France ?
13:56On peut trouver un travail
13:57et c'est ce qu'on a fait.
14:00On doit réhausser,
14:00par exemple,
14:02l'âge à partir duquel
14:03on touche le RSA ?
14:04Le RSA à partir
14:04de 25 ans ?
14:05On a fait trois réformes
14:07sur l'assurance chômage.
14:09On a mis en place
14:10l'obligation...
14:11C'est important.
14:13On a mis en place
14:14l'obligation de travailler
14:1515 heures en parallèle
14:16du RSA précisément
14:17pour pouvoir le toucher.
14:18Donc moi,
14:18je suis complètement d'accord.
14:20Ça pourrait se revoir
14:21l'âge à partir duquel...
14:22Je suis complètement d'accord
14:24pour dire qu'il faut
14:24davantage inciter les gens
14:26à retourner vers
14:27le marché de l'emploi.
14:28Et est-ce qu'il faut
14:29modifier l'âge
14:30d'obtention du RSA ?
14:32Peut-être.
14:33On peut se poser la question.
14:34Mais je crois
14:34que quand on a
14:3440 milliards d'euros
14:35à trouver,
14:36on ne s'en sortira pas
14:36uniquement avec ça.
14:37Je voulais vous entendre
14:38également,
14:39Maude Bréjon,
14:39sur les éoliennes.
14:41À l'Assemblée nationale,
14:42les bancs de la droite
14:42et du Rassemblement national
14:43ont adopté un moratoire
14:45sur toute nouvelle installation
14:47d'éoliennes
14:48ou de panneaux photovoltaïques
14:49en France.
14:51À chaque fois
14:51qu'il y a un projet éolien,
14:52ça sème le bazar
14:53dans les territoires.
14:55Est-ce que l'ingénieur
14:56en nucléaire que vous êtes
14:57salue ce vote
14:58qui freine le développement
14:59de ces énergies
15:01qui sont coûteuses
15:02et intermittentes ?
15:03Non, c'est absurde
15:04et à contresens
15:05de toute la connaissance
15:07aujourd'hui scientifique
15:08et technologique.
15:09D'abord,
15:10il y a des projets
15:10qui se passent bien.
15:11Il y a des projets
15:11qui se passent mal
15:12parce qu'il y a des endroits
15:13où on a mis beaucoup trop
15:14d'éoliennes.
15:14Mais il y a certains endroits
15:15où ça se passe bien
15:16et pour le solaire,
15:18dans l'ensemble,
15:19c'est bien accepté
15:20par la population française.
15:22Il y a un principe
15:22extrêmement simple aujourd'hui.
15:24Est-ce qu'on préfère
15:24développer le nucléaire
15:26et les énergies renouvelables
15:27ou continuer à être dépendant
15:29du gaz de M. Poutine
15:30ou de M. Téboune ?
15:32Pour moi,
15:32la réponse,
15:33elle est extrêmement simple.
15:34On doit développer
15:35autant que possible
15:36l'énergie nucléaire
15:37dans un premier temps
15:37et c'est ce qu'on fait.
15:39Mais on le sait,
15:39ça prend du temps
15:40parce qu'on ne construit pas
15:41une centrale nucléaire
15:42comme on construit
15:42une usine de chocolat.
15:43On n'aurait peut-être pas du fermer
15:43Fessenheim.
15:44On n'aurait évidemment pas
15:45dû fermer Fessenheim
15:46mais ça ne résoudrait pas
15:47tout le problème
15:48loin de là
15:49et on doit continuer
15:50à développer
15:51les énergies renouvelables
15:52de façon probablement
15:54plus maîtrisée
15:55et plus réfléchie
15:56que ce qu'on a fait.
15:56Je sais qu'il y a
15:57des départements,
15:58notamment dans les Hauts-de-France,
15:59où il y a eu
16:00des implantations massives
16:01un peu anarchiques
16:02et effectivement
16:03massivement rejetées
16:04par la population.
16:06C'était une erreur.
16:06Il y a aussi des projets
16:07qui se passent bien
16:08et donc faire un moratoire
16:10national
16:11un peu bête et méchant
16:12sur l'éolien
16:13et le solaire
16:14sans distinguer
16:15les contextes locaux
16:16n'a pas beaucoup de sens.
16:18Maude Bréjon
16:19était l'invité
16:19de la grande interview
16:20C News Europe 1.
16:20Merci Madame la députée
16:22d'être venue ce matin.
16:22Bonne journée à vous.
16:23A bientôt.
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