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  • il y a 3 mois
Alors que l’UNOC vient de s’achever, la nécessité d’agir pour préserver nos eaux marines et terrestres s’impose plus que jamais. En France, la prise de conscience grandit face aux impacts du dérèglement climatique sur nos littoraux, nos rivières et nos écosystèmes marins.


Dans ce contexte, Public Sénat s’associe au nouveau numéro du supplément « En quête de demain », intitulé « Ces défis qui pèsent sur l’eau », publié en mai dernier dans une cinquantaine de quotidiens régionaux et conçu par Sparknews. Pour l'occasion, retrouvez notre reportage réalisé dans la réserve nationale de Moëze-Oléron en Charente-Maritime, un écosystème bouleversé par le réchauffement climatique et la montée des eaux.

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Transcription
00:00Et Public Sénat est partenaire d'une initiative d'une cinquantaine de titres de la presse régionale aujourd'hui à l'initiative de Spark News.
00:07Un supplément en quête de demain est à retrouver aujourd'hui dans tous vos quotidiens régionaux pour cette nouvelle édition.
00:12C'est l'eau entre terre et mer qui est mise à l'honneur avant d'en parler avec la presse régionale.
00:17On va voir notre reportage en région direction la réserve naturelle nationale de Moiseau-les-Ronds.
00:22C'est en Charente-Maritime, elle abrite chaque hiver 100 000 oiseaux d'eau.
00:24Depuis 2024, elle subit la montée des eaux, 370 hectares inondés, dont 150 cultivables.
00:31Plutôt que de construire des dicks frontales, le territoire privilégie une gestion souple du littoral.
00:36On regarde ce reportage d'Audrey Vuittaz.
00:40Nous sommes ici dans un sanctuaire.
00:42Depuis 40 ans, la réserve naturelle nationale de Moiseau-les-Ronds est un lieu de halte pour les oiseaux migrateurs.
00:48Fin mai, la période est calme, mais en plein hiver, il faut s'imaginer jusqu'à 140 000 individus.
00:56Le chevalier Gambette, par exemple, c'est un très bon représentant.
01:01Je peux vous montrer le courlis cendré ou la barge et le courlis cendré.
01:07La réserve a une particularité, elle se situe sur terre et en mer, au large de l'île d'Oléron.
01:13Alors ici, vous avez la partie terrestre de la réserve naturelle.
01:18Donc la réserve, elle s'étend sur un peu plus de 6 500 hectares.
01:21Ici, on est vraiment sur une réserve avec un enjeu et un lien terre-mer très fort.
01:26Mais cet écosystème se trouve bouleversé par le réchauffement climatique et la montée des eaux.
01:32Petit à petit, la mer gagne du terrain.
01:35Ici, pas de défense frontale avec des digues toujours plus hautes et plus coûteuses.
01:40Les acteurs du territoire ont fait un autre choix.
01:42On peut faire des digues à certains endroits pour protéger les habitations, certains usages.
01:47On peut laisser aller la mer à certains endroits parce qu'il n'y a pas d'enjeu.
01:51Et peut-être même l'enjeu devient biodiversité ou devient une autre activité.
01:54Le seréculture, par exemple, va suivre le trait de côte.
01:57Ils sont là aujourd'hui, demain, ils vont être un petit peu en recul.
01:59Il faut qu'ils soient au bord de la mer, mais ça ne change pas.
02:02Une solution qui change en revanche beaucoup de choses pour Gérard Grousset.
02:06Il louait des terres dans la réserve pour faire pêtre ses bovins.
02:10Aujourd'hui, son champ est bien vide.
02:11Eh bien, dû à la présence d'eau salée constamment, où on est rendu à des taux de sanésité importantes,
02:18où les vaches ne peuvent plus boire.
02:21Et donc, j'ai décidé d'arrêter l'élevage.
02:26Une terre trop salée, et cela se voit concrètement.
02:30Là où poussait l'herbe, on trouve de la salicorne, une plante originaire des marées salées.
02:35Il aurait fallu que la digue déjà d'une soit entretenue dès le départ, et mettre de l'argent sur la table.
02:43Le recul du trait de côte a aussi des conséquences pour les oiseaux migrateurs.
02:47Les espèces d'eau douce se retrouvent dans des milieux salés.
02:50Il y a aussi moins d'espace pour se reposer.
02:53C'est ici qu'interviennent les équipes de la réserve.
02:56Pour que le maximum d'espèces survivent à ces changements-là.
02:59Pour les oiseaux, on est aussi sur de la recomposition.
03:03C'est le partage de l'espace.
03:04Donc c'est définir, réfléchir, où seront demain les zones de reposoir de marée haute,
03:11où elles n'ont aucun risque d'être dérangées par des activités humaines ou par des humains.
03:15L'enjeu est de taille.
03:16Le trait de côte pourrait reculer ici, de 2 à 3 kilomètres.
03:21Et on poursuit notre page spéciale sur l'eau en partenariat avec la presse régionale.
03:27On va à Clermont-Ferrand, on trouve Julien Bonnefoy.
03:29Bonjour Julien, merci beaucoup d'être avec nous.
03:31Chef de l'actualité pour le groupe Centre France.
03:33Julien, on le disait, 53 titres de la presse quotidienne régionale
03:36qui publie ensemble un supplément exceptionnel en quête de demain.
03:40C'est une initiative toujours inédite.
03:42Oui, tout à fait.
03:43Ce projet, elle réunit toute la PQR.
03:45Vous l'avez dit, Oriane, c'est coordonné par l'agence Spark News.
03:47C'est une initiative inédite par son ampleur et sa portée éditoriale.
03:51Le supplément y réunit des rédactions de toute la France autour d'un thème,
03:54l'eau et sa préservation.
03:55Alors pourquoi ce thème ?
03:56Parce que l'eau, aujourd'hui, c'est au cœur de toutes les tensions,
03:59avec des sécheresses, des inondations, de la pollution,
04:01la montée des océans, les conflits d'usages.
04:04Mais l'eau, elle est aussi au cœur des solutions.
04:06Et c'est précisément ce que ce supplément veut montrer aujourd'hui.
04:09Comment partout sur le territoire français,
04:11des femmes et des hommes inventent des réponses concrètes,
04:14locales et inspirantes.
04:15Ce supplément, c'est une démonstration de la force d'impact de la PQR,
04:18de la presse quotidienne régionale.
04:19Chaque rédaction a enquêté, raconté, documenté des initiatives
04:23sur tout le territoire.
04:25On y découvre des agriculteurs qui réutilisent des eaux usées,
04:27des communes qui restaurent des zones humides,
04:30des citoyens qui se mobilisent.
04:33Au-delà des sujets, c'est la démarche qui est remarquable.
04:36Orienne, vous l'avez compris, une fois de plus,
04:3853 journaux ont travaillé ensemble, en coordination,
04:40pour produire un contenu commun, tout en gardant leur ancrage local.
04:43C'est une forme de journalisme de solution,
04:45mais c'est aussi un journalisme de coopération.
04:48Et c'est une réponse forte à la fragmentation de l'info
04:51et à la défiance envers les médias.
04:53Ce supplément, c'est aussi un signal politique aujourd'hui.
04:56Il montre que la PQR peut peser dans le débat public,
04:59qu'elle peut éclairer les enjeux de transition écologique,
05:02qu'elle peut faire émerger des récits porteurs d'espoir.
05:05Et c'est ce que nous défendons aujourd'hui dans toute la PQR,
05:08qui est une voie de plateau de Public Sénat.
05:10Le message, il est simple, face aux défis climatiques,
05:14l'information locale, c'est une ressource stratégique.
05:16Elle permet de relier les enjeux globaux aux réalités du terrain
05:19et elle donne à voir ce qui fonctionne,
05:21elle crée du lien et elle donne envie d'agir.
05:23Alors justement, en matière de solutions,
05:24un de vos journaux, La République du Centre,
05:26explique ce matin que nos eaux usées
05:28pourraient devenir une ressource précieuse.
05:30Oui, dans le Loiré, une station d'épuration
05:32transforme ce qui sort de nos douches,
05:34nos lave-vaisselles ou nos machines à laver,
05:36elles le transforment en ressources réutilisables et en énergie.
05:40Depuis 2023, ces eaux usées traitées servent à arroser le parc floral,
05:44le plus visité du département du Loiré.
05:46Et depuis janvier 2024,
05:48elles chauffent aussi des logements et des bâtiments universitaires.
05:51Pourquoi ? Parce que l'eau, elle devient rare.
05:53En France, on réutilise moins de 1% des eaux usées traitées
05:56contre 15% en Espagne.
05:59Orléans fait donc figure de pionnière.
06:00L'idée, c'est de ne plus puiser dans la rivière Loiré,
06:03dont le niveau baisse,
06:04mais utiliser l'eau déjà traitée à raison de 100 000 m3 par an.
06:08Alors techniquement, c'est un défi.
06:10Il a fallu prouver l'inocuité de l'eau,
06:12installer des filtres à sable, des UV, du chlore.
06:15Le coût de l'opération, il est de 1,8 million d'euros.
06:19Résultat, une eau de qualité bain publique.
06:21Et c'est Cindy Roudier qui vous explique tout ça
06:23dans la République du Centre
06:24et dans tous les journaux de la PQR ce matin.
06:27Et c'est à lire, évidemment, vous le rappelez, Julien,
06:29on va le voir, ce supplément
06:31qui est donc à retrouver dans tous vos journaux régionaux.
06:34Ceux du groupe Centre France, on voit le vôtre, Julien,
06:37mais évidemment ceux du reste de la presse quotidienne régionale.
06:40Vous nous l'avez très bien expliqué.
06:42Merci beaucoup, Julien Bonnefoy.
06:43Merci d'avoir été avec nous.

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