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  • 11/06/2025
Après la mort d'une surveillante devant un collège de Nogent (Haute-Marne), le porte-parole Alliance Police nationale dans le Bas-Rhin demande à l'exécutif de sévir contre ceux qui portent un couteau. La détention d'armes blanches "est interdite depuis des années", rappelle Sylvain André.

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Transcription
00:00Ici matin, 7h45, ils sont parfois appelés les 7LM.
00:04La référence à la mascotte d'une compagnie de crédit avec leur gilet vert sur le dos.
00:09Ça fait un an que les médiateurs sont déployés dans plusieurs secteurs de Strasbourg,
00:15dispositifs inédits lancés par la ville pour lutter contre les incivilités et pacifier l'espace public.
00:21Alors des médiateurs dans nos rues, dans nos centres-villes, pour davantage de sérénité,
00:26est-ce que cela vous rassure ? Vous témoignez 0-3-88-25-15-15.
00:30Bonjour Sylvain André.
00:31Bonjour.
00:32Un porte-parole, Alliance Police Nationale, le syndicat policier dans le Barin.
00:37Tout d'abord, que pensez-vous des réponses du Premier ministre après la mort d'une surveillante
00:40tuée à coup de couteau hier matin devant le collège de Haute-Marne ?
00:44Interdiction totale dès les prochains jours d'acheter un couteau pour les mineurs,
00:48pas seulement ceux jusqu'ici considérés comme des armes.
00:51Est-ce que ça peut changer quelque chose ?
00:53On y est favorable effectivement aux mesures annoncées par le Premier ministre.
00:56En attendant, on se demande comment vont pouvoir être gérées ces mesures,
01:00dans le sens où sur Internet, chacun est libre de pouvoir faire ses achats.
01:04Je rappelle quand même que le port et la détention d'armes blanches est forcément interdite depuis des années.
01:11Le code pénal le prévoit.
01:12Il suffit simplement d'appliquer et d'avoir une certaine sévérité lorsqu'un individu est porteur de ce genre de couteau.
01:17Un établissement scolaire reste un sanctuaire et il est inadmissible d'avoir ce genre d'actes.
01:21On est totalement désolé d'avoir eu ces agissements hier.
01:24et on pense effectivement à ces victimes.
01:27François Bayrou parle d'une épidémie de plus en plus de jeunes qui portent des couteaux sur eux pour aller au collège ou dans la rue.
01:34Vous le remarquez aussi sur le terrain ?
01:35Oui, on le remarque, notamment sur Strasbourg, où on a de plus en plus de violences avec des armes blanches.
01:42Ça devient un rituel et effectivement, on tire la sonnette d'alarme concernant ces agissements.
01:46Typiquement, est-ce que c'est une épidémie, toujours selon les mots du Premier ministre,
01:50que ces médiateurs mobilisés à Strasbourg depuis un an maintenant peuvent aider à guérir ?
01:55Oui, concernant cette mesure qui a été mise en place des médiateurs,
02:00pour nous, effectivement, c'est un plus.
02:02Mais surtout, il ne faut pas qu'ils pallient la mission de sécurité publique,
02:05parce que dans quel cadre ils interviennent ?
02:07Et surtout, dans quelles conditions ils sont recrutés ?
02:10Est-ce qu'effectivement les valeurs de la République sont bien prises en compte lors du recrutement de ces personnes ?
02:16Et surtout, je vous dis, il ne faut pas que ce soit une police holocauste,
02:19il ne faut absolument pas qu'ils pallient aux missions de service public,
02:22et surtout qu'ils cachent, effectivement, le manque d'effectifs qu'il y a sur le département,
02:28que ce soit police nationale ou police municipale.
02:29Il y a des signes, là, sur cette année qui vient de s'écouler,
02:31qui vous permettent d'être inquiet sur ce genre de dispositif ?
02:35Alors, on n'est pas inquiet sur le dispositif des médiateurs,
02:36on est inquiet sur, effectivement, le manque d'effectifs en matière de sécurité publique sur le département.
02:40Ça, par contre, on est très inquiet, on tire la sonnette d'alarme aussi.
02:43On veut avoir votre ressenti à vous, vous qui nous regardez, qui nous écoutez,
02:46ce matin, ici à Alsace, vous tendez le micro comme chaque jour,
02:48voir ces médiateurs dans nos rues d'Alsace, dans nos centres-villes.
02:52On parle de Strasbourg ce matin et on entendait des témoignages de parents
02:55plutôt rassurés de voir ces médiateurs, ces CTLM, comme vous les appelez, comme on les surnomme.
02:59Est-ce que c'est votre cas aussi ? 0-3-80-8-25-15-15.
03:03C'est à ça qu'ils servent, des médiateurs, pour apaiser les situations de tension.
03:07C'est comme qu'ils avaient été présentés au début du projet.
03:10Quel type de tensions ont été apaisées depuis ?
03:15Disons que leur présence peut rester dissuasive.
03:19Néanmoins, ça peut...
03:19C'est notre travail, la dissuasion.
03:21La dissuasion, effectivement, c'est notre travail.
03:22Mais je veux dire, ils peuvent avoir un premier contact avec les commerçants,
03:26surtout parce que je pense que c'est un réel problème sur Strasbourg,
03:29les incivilités qui peuvent être commises dans le centre-ville.
03:31Et on pense surtout à nos commerçants.
03:34De nombreuses interventions, effectivement, de police municipale ou nationale
03:39sont constatées au quotidien, effectivement, pour mettre fin à certains agissements dans le centre-ville.
03:44136 conflits gérés, 470 personnes touchées en un an.
03:48Ce sont les chiffres de la ville de Strasbourg.
03:52Est-ce que ça se remarque, vous, concrètement, sur le terrain ?
03:54Est-ce que vous vous dites, tiens, effectivement, ici ou là, ça se passe mieux qu'il y a un an ?
03:58Disons, depuis un an, on peut constater énormément de problèmes dans le centre-ville.
04:03On peut constater des problèmes dans le quartier-gare, malgré la présence policière.
04:06À mon avis, ce qu'il faut, c'est les effectifs de police et non pas des médiateurs.
04:08Donc ça s'est déplacé, peut-être ?
04:10Donc le problème, effectivement, se déplace dans le centre-ville.
04:13Je veux dire, vous mettez des opérations en place, automatiquement, vous déplacez un problème.
04:16Mais effectivement, ce problème revient dans d'autres quartiers, dans la foulée.
04:19En tout cas, ça marche, selon les citoyens qu'on a pu rencontrer.
04:22En tout cas, comme cette dame, habituée du square, Nicolas Appert.
04:26Oui, tout à fait.
04:26Moi, ça fait des années que je vais dans ce parc.
04:29Je trouve que depuis que la médiation est là, ça a beaucoup, beaucoup, franchement, beaucoup changé pour les enfants.
04:35Et nous, les parents, pour moi, on est quand même bien rassurés, quand même.
04:40Parce qu'ils sont là, ils font le tour avec chez tous les parents, ils discutent, même avec les enfants.
04:45Sylvain André, qu'est-ce qu'ils font concrètement, ces médiateurs, que les policiers ne peuvent pas faire ?
04:49Disons qu'ils font une prise de contact avec la population, et ça, c'est ce qu'on leur demande, une prise de contact.
04:54Ils font, effectivement, parfois remonter certaines informations.
04:58En l'occurrence, effectivement, s'il y a des présences importantes dans les squares, c'est important.
05:01Je veux dire, les squares, c'est un endroit où, normalement, les enfants doivent jouer et les gens se reposer,
05:05et non pas y pratiquer d'autres faits.
05:08Je ne vais pas rentrer dans les détails, que ce soit la consommation d'alcool ou le trafic de stupes.
05:11Là, elle parle d'un trafic de drogue qui a tout à fait reculé.
05:15Vous n'y étiez pas vraiment parvenu, ces dernières années ?
05:17C'est plus facile avec des médiateurs ? Ça vous aide ?
05:19Disons qu'il y a une certaine dissuasion qui est mise en place avec ces médiateurs,
05:22puisque, je veux dire, ils sont typiquement habillés, comme vous l'avez précisé, avec une tenue bien identifiée.
05:29Donc, une tenue verte.
05:30Mais néanmoins, ce que nous, on constate, c'est que les problèmes sont toujours présents dans certains endroits,
05:36et ce n'est pas avec des médiateurs qu'on va régler ces problèmes.
05:38Notamment mobilisés autour des équipements sportifs, parcs municipaux, dans les tramways aussi,
05:44les effectifs pourraient être doublés ces prochains temps.
05:48Le dispositif a amené à être reconduit, c'est en tout cas le souhait de la maire de Strasbourg.
05:52Est-ce que vous, vous en félicitez ? Est-ce que vous y êtes favorable ?
05:55Disons que si ça peut amener, effectivement, de la quiétude,
05:58et si surtout, ça peut amener un peu de cohésion sociale,
06:01je veux dire, pour nous, il n'y a pas de difficultés,
06:03mais surtout, il ne faut pas qu'ils pallient aux missions de sécurité publique.
06:05Ça, c'est très important.
06:06Comment vont vos collègues de la BRI ?
06:08On les entend habituellement assez peu,
06:10et pourtant, ils se sont mobilisés avec fracas cette année.
06:13C'était il y a deux mois pour réclamer des primes d'astreinte et d'intervention.
06:17Est-ce que le dossier avance ?
06:20Disons que le dossier, à l'heure d'aujourd'hui, il est en stand-by.
06:22Je veux dire, on est en attente des annonces du ministre de l'Intérieur
06:24qui doivent arriver assez simplement sous peu.
06:26On les attend avec impatience,
06:28parce que ces agents, comme on l'avait souligné,
06:31méritent effectivement cette reconnaissance et cette bienveillance.
06:33et à l'heure d'aujourd'hui, il mérite pleinement cette prime
06:38et on attend effectivement avec impatience les déclarations du ministre de l'Intérieur.
06:41Il y a un exercice avec toutes les forces de police,
06:44toutes les forces de secours aujourd'hui.
06:46Ilkirch, Grafenstaden, c'est important pour vous,
06:50les policiers, de vous préparer de cette sorte ?
06:53Oui, c'est important effectivement ce genre d'exercice,
06:56puisque ça met en lien tous les partenaires,
07:00que ce soit les pompiers, que ce soit le SAMU,
07:02la protection civile, sécurité civile et la police nationale également.
07:05Ça permet effectivement de pouvoir articuler l'ensemble des services
07:10et le jour où effectivement, alors on ne le souhaite pas,
07:12mais le jour où effectivement il y aura une gestion de crise assez importante,
07:16ça permettra effectivement d'être préparé
07:18pour effectivement absorber ces situations.
07:21Merci à vous.
07:22André, Sylvain André, excusez-moi,
07:25porte-parole Alliance Police Nationale,
07:27c'est le syndicat des policiers dans le bar.
07:29Vous étiez ce matin l'invité ici à l'Assemblée.
07:31On vous en remercie.
07:32Je vous remercie beaucoup.
07:33Et le bilan de ces médiateurs dans nos centres-villes,
07:36après un an, donc à Strasbourg en l'occurrence,
07:39vous l'avez sur notre site ici.fr, page Alsace,
07:42le site où vous retrouvez toute l'actu de la région.

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