« Ce n’est pas une petite fête de village tranquille. » Lundi 9 juin, responsables de gauche, associations et syndicats ont manifesté à Montargis pour s’opposer à la grand-messe organisée dans un village à proximité par Marine Le Pen, qui avait convié Viktor Orbán, Matteo Salvini et ses autres alliés européens pour célébrer sa victoire aux élections européennes un an plus tôt.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo, Le HuffPost a suivi sur le terrain ce contre-rassemblement de quelques milliers de personnes, 4.000 selon les organisateurs, qui ont défilé en fin de matinée dans le calme, à quelques kilomètres d’un meeting politique sous haute surveillance policière. À notre micro, militants locaux et simples habitants de la région partagent leur inquiétude et leur colère de voir Montargis devenir « le symbole des fachos de France ».
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo, Le HuffPost a suivi sur le terrain ce contre-rassemblement de quelques milliers de personnes, 4.000 selon les organisateurs, qui ont défilé en fin de matinée dans le calme, à quelques kilomètres d’un meeting politique sous haute surveillance policière. À notre micro, militants locaux et simples habitants de la région partagent leur inquiétude et leur colère de voir Montargis devenir « le symbole des fachos de France ».
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00:00On ne veut pas que la ville de Montargis soit le symbole des fachos de France, tout simplement.
00:05Tout le gratin de l'extrême droite en Europe est aujourd'hui dans le Loiret.
00:08Et oui, pour souligner le premier anniversaire de sa victoire aux Européennes,
00:11Marine Le Pen a convié ses alliés du continent en Mormont-sur-Vernisson,
00:15un village de 133 habitants à quelques kilomètres de Montargis.
00:19Le président hongrois Victor Orban, l'italien Matteo Salvini,
00:23l'espagnol Santiago Abascal, patron du parti Vox,
00:26il ne manque presque personne.
00:28Une démonstration de force face à laquelle la gauche et les syndicats ont décidé de se dresser
00:32en organisant ici à Montargis une contre-manifestation contre le fascisme et le racisme.
00:42L'extrême droite est toujours la même, aujourd'hui comme hier.
00:50Haide de la culture, obsession du complot, refus de l'étranger et recherche d'un bouc émissaire.
00:56C'est l'occasion de dire à tous ces pantins d'extrême droite que nous n'avons pas peur.
01:01On ne veut pas que la ville de Montargis soit le symbole des fachos de France, tout simplement.
01:06C'est plus de normaliser le fait de ramener la tête de ce qui se fait de pire en Europe
01:11et de faire comme si c'était la petite fête au village tranquille, non.
01:15Ça vous inquiète de voir un rassemblement comme celui-ci près de chez vous ?
01:18Ce n'est pas habituel, surtout pour moi, je n'ai pas beaucoup fait de manifestation pour le moment,
01:21parce que justement c'était relativement éloigné.
01:23Mais oui, c'est quand même très inquiétant de se dire que c'est juste à côté que tout se passe.
01:27Les migrants, les minorités, l'état de droit, l'écologie,
01:30les leaders réunis ici dans le Loiret ont peu ou prou les mêmes boucs émissaires.
01:34Récemment, Viktor Orban a par exemple interdit la marche des fiertés en Hongrie.
01:37Il a aussi déjà affirmé sa crainte de voir émerger une prétendue race mixte dans son pays
01:42en raison de l'immigration extra-européenne.
01:44Matteo Salvini, lui, le vice-président du Conseil des ministres italiens,
01:47multiplie les références à Mussolini.
01:50Il invite aussi à nettoyer les rues de l'Italie de ses migrants.
01:53Enfin, en Espagne, Santiago Abascal, patron du parti de l'extrême droite Vox,
01:57compte plus ce qu'il appelle la religion du climat et du réchauffement climatique.
02:01On part du principe que notre démocratie peut être en danger.
02:04Il suffit de regarder ce qui se passe dans d'autres pays d'Europe.
02:07On remet en cause des acquis.
02:09Ils conduisent chacun leur pays vers une société totalitaire
02:14avec des restrictions de pensée, de liberté de presse, liberté d'expression.
02:21Quand on voit les politiques qui sont menées par Orban et compagnie,
02:25ça montre vraiment ce qu'ils veulent faire à ORN,
02:27loin des masques qui se donnent sur les médias.
02:29Ce n'est pas migraie, ce n'est pas une mauvaise de l'Union Européenne culturelle.
02:41Nous, les maigres, ne pouvons pas déterter à Bruxelles.
02:44La ménage arrive du sud.
02:47Pour nos enfants, la ménage est l'invasion des clandestines,
02:51de l'invasion islamique, financée et organisée dans le silence de Bruxelles.
02:57Aujourd'hui, on ne se sent plus en sécurité dans notre propre pays.
03:12Et ça, ce climat, vous le sentez même ici dans le Loiret ?
03:15Je ne connais pas très bien Montargis.
03:16Énormément. Le Loiret est maintenant très décomplexé.
03:20J'ai eu le droit quand même à plusieurs, on va dire, remarques racistes, fachos,
03:25chose que je n'avais pas entendue à l'époque, il y a même 10 ans en arrière.
03:28Je m'inquiète énormément pour mes enfants.
03:30Par exemple, à ma fac, ils ont mis beaucoup d'affiches contre les musulmans.
03:35En gros, c'était « Render la France aux Français, mais aux Français Blancs ».
03:39On ressent vraiment ça ici, en fait, et je trouve ça choquant,
03:43alors qu'on est un pays tellement diversifié.
03:45Ce n'est pas évident de faire comprendre aux gens
03:48qu'on a vécu dans notre histoire, des moments très difficiles.
03:53Il faut se rappeler un peu et puis être passionné d'histoire.
03:56Ce qu'ont acquis nos anciens, ce que nous, nous avons acquis,
04:03il faut faire très attention de ne pas se le faire reprendre.
04:06Et ça, c'est de la responsabilité de la jeunesse.
04:13C'est la France, c'est la France, c'est la France, c'est la France !