Avec Jean-Philippe Delbonnel, président du groupe Delbo Presse
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##C_EST_BON_A_SAVOIR-2025-06-09##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
______________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
______________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##C_EST_BON_A_SAVOIR-2025-06-09##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Parlons désormais des assises de la santé qui se déroulent le 12 juin prochain en trois jours du côté de Vendôme.
00:08Bonjour Jean-Philippe Delbonnel.
00:10Bonjour.
00:10Merci d'être avec nous en direct ce matin sur Sud Radio.
00:13Vous êtes le président du groupe Delbo Press.
00:16Vous sortez une enquête réalisée auprès de tous les départements de France.
00:21Racontez-nous en quoi est composé ce baromètre.
00:25Oui, alors ce baromètre réalisé en partenariat avec Dr. Ipeur et le cabinet Cadence,
00:29où on a interrogé tous les départements de France d'une partie et de l'autre côté 1500 étudiants en fac de médecine.
00:37D'accord. Alors qu'est-ce qu'on apprend grâce à ce baromètre ?
00:42Alors sur la partie des départements, il y a 97% d'entre eux qui ont déjà lancé des initiatives fortes pour améliorer l'accès aux soins en France.
00:50Donc ça se traduit par de la télémédecine, des aides à l'installation de médecins, des consultations mobiles.
00:54Toujours sur les départements, il y a un quart d'entre eux qui investissent plus d'un million d'euros.
00:59Chaque année, en faveur de l'accès aux soins et 50% d'entre eux, plus d'un demi-million d'euros.
01:04Mais malgré ces efforts, les départements restent confrontés à de nombreuses difficultés,
01:09que ce soit de la complexité administrative, du manque de coordination entre les acteurs
01:13et un manque d'adhésion encore timide des professionnels de santé eux-mêmes.
01:17Dans ce baromètre, d'ailleurs, il y a un point qui est assez intéressant.
01:20Vous parliez effectivement des départements et vous nous disiez, Jean-Philippe Delbonnel,
01:23que vous avez interrogé 1500 étudiants en médecine, un petit peu sur la manière dont ils envisagent leur future installation.
01:30Et là, évidemment, il y a un point assez intéressant sur cette question des déserts médicaux.
01:36Je cite ce chiffre, 94% de ces étudiants en médecine rejettent toute forme de contrainte à l'installation.
01:45Ça en dit long quand même, Jean-Philippe ?
01:49Ça en dit long et vous avez raison de le souligner parce que c'est sans doute le chiffre le plus important de cette enquête.
01:54Donc c'est-à-dire qu'il ne faut pas imposer, il faut co-construire avec les acteurs des futurs médecins,
02:01des futurs acteurs de la santé de demain.
02:03Et cette fermeté, attention, n'est pas un refus des territoires ruraux.
02:07C'est-à-dire que 77% d'entre eux envisagent sérieusement une installation en zone sous-dotée,
02:13à condition d'y trouver une qualité de vie attractive, un vrai accompagnement administratif
02:17et des modalités d'exercice, disons, plus flexibles.
02:20Donc il n'y a pas de... En fait, il ne faut pas contraindre, mais plutôt séduire, en fait.
02:24C'est ça, Jean-Philippe Delbonnel.
02:25C'est ce que vous disent, en tout cas, les étudiants en médecine qui commencent leur métier tout doucement.
02:31Oui, tout à fait.
02:32Et d'ailleurs, ce qui est très intéressant dans cette étude aussi, ce que nous pouvons observer,
02:36c'est que quand on leur demande leur priorité, ce n'est pas tant l'argent qui prime sur le reste,
02:43mais c'est vraiment les conditions de vie.
02:45Donc un territoire adapté, attractif, où il y a des infrastructures qui permettent de bien y vivre,
02:52d'avoir du lien social.
02:53Et la question de la rémunération, ça vient quasiment en tout dernier, mais ce n'est pas la priorité.
02:58Donc les départements, il faut miser davantage sur l'attractivité de son territoire.
03:03Justement, et tout ça est lié, on le voit d'ailleurs dans votre enquête entre ces étudiants et les départements.
03:10Justement, en termes d'actions concrètes, que font les départements pour essayer bien de séduire ces étudiants en médecine ?
03:18Alors, il y a plusieurs choses.
03:19En tout cas, en termes d'attractivité, les départements de France sont plutôt bien équipés, si j'ose dire ainsi,
03:24en termes d'agences d'attractivité, donc ces équipements qui ont vocation à faire rayonner le territoire.
03:29Dans ce qu'ils mettent en œuvre, en tout cas pour les citoyens, ce sont des médicobus, de la télémédecine renforcée,
03:36des permanences de médecins itinérantes, etc.
03:40Et dans cet objectif-là, les départements, ils doivent se concentrer encore une fois sur ces enjeux d'attractivité.
03:47Et je pense même que la clé du succès, s'il y a un président de département qui nous écoute,
03:51s'ils veulent attirer demain des futurs médecins chez eux, ça se passe dans les facs de médecine.
03:57Ça ne se passe pas dans les salons, dans les publicités ou dans les affiches parisiennes.
04:04Celui qui veut attirer des médecins chez lui demain, il faut qu'il fasse le tour de France des facs de médecine
04:09pour aller expliquer, séduire, comprendre et accompagner les futurs médecins.
04:15Aller à la source, finalement, c'est un peu ça qu'on pourrait dire.
04:18Effectivement, Jean-Philippe Delbonnet, justement, je parlais des assises,
04:22puisque le 12 juin prochain, du côté de Vendôme, il y a ces assises de la santé qui se déroulent.
04:26Donc, expliquez-nous en quoi consistent ces assises.
04:29C'est la deuxième édition, si je ne me trompe pas.
04:32Absolument. Deuxième édition, c'est une journée de travail qui rassemble 500 à 600 acteurs de la santé.
04:38Donc, il y a beaucoup d'élus locaux, beaucoup de professionnels,
04:40que ce soit des médecins, des jeunes médecins, mais également des entreprises.
04:45D'ailleurs, j'en profite pour les remercier, parce que c'est grâce à eux qu'on peut le faire.
04:49Et cette journée a la vocation à partir d'un constat, donc de notre baromètre,
04:53et essayer tous ensemble modestement de trouver et apporter des solutions concrètes.
04:57J'ajoute juste un point.
04:58Allez-y, vous en prie.
05:00Depuis 2017, le ministère de la Santé, c'est le ministère où le turnover est le plus important.
05:07Il y a eu neuf ministres de la Santé, donc les départements, comme nous autres entrepreneurs,
05:13on a besoin de stabilité aussi de politique, d'avoir une vision claire,
05:17et de s'engager sur des choses un petit peu plus pérennes.
05:19C'est d'autant plus important de le rappeler qu'aujourd'hui,
05:22le sujet de la santé reste bien évidemment primordial pour beaucoup de Français.
05:27Je rappelle ce chiffre qu'on retrouve aussi dans votre enquête.
05:29Un Français sur quatre dit avoir des difficultés à consulter un médecin généraliste encore en France.
05:34Donc, il y a énormément d'efforts à faire, Jean-Philippe Delbonnel.
05:38Beaucoup d'efforts, beaucoup de concertation, d'écouter, comprendre, séduire, accompagner.
05:44Et c'est l'objectif de nos assises de la santé, comme vous l'avez rappelé, le 12 juin prochain,
05:48qui est de formuler des choses les plus concrètes possibles.
05:53Eh bien, on verra ce que ça donne.
05:54Merci infiniment, Jean-Philippe Delbonnel, d'avoir été notre invité.
05:57Et très bonne journée à vous.
05:58Je rappelle que vous êtes président du groupe Delbopresse.