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00:005h19, les initiatives en France sur Europe 1, direction Marseille ce matin.
00:07Bonjour Diego Escobar.
00:08Bonjour.
00:09Vous êtes à la tête d'une galerie d'art qui porte votre nom.
00:12Vous êtes installé donc à Marseille.
00:14Alors vous, c'est l'art contemporain qui vous intéresse, mais de l'art engagé.
00:19Oui, on n'a pas seulement des artistes engagés,
00:23mais c'est vrai qu'actuellement, notamment l'expo que nous présentons actuellement,
00:26c'est un artiste très engagé qui est Mathieu Lucas.
00:29Oui.
00:30Qui s'engage dans la défense de l'environnement
00:34et une certaine critique de notre société et de son consumérisme.
00:41Donc tout son travail est orienté, sans être misérabiliste,
00:44il est orienté sur ce fait qu'on détruit la nature qui nous entoure,
00:49mais toujours avec une touche poétique et un peu d'humour.
00:53Oui.
00:53C'est difficile à décrire comme ça, et c'est vrai que c'est de la radio,
00:56mais c'est assez fantastique.
00:57À décrire, sans être misérabiliste, dites-vous, et le message passe d'autant mieux,
01:02mais avec une démarche originale, effectivement,
01:04puisqu'il réalise, je crois, une partie de ses œuvres
01:07avec des matériaux récupérés sur les plages, Diego Escobar.
01:11Exactement, exactement. Il habite dans la région de Montpellier et il ramasse souvent les déchets sur les plages de Sète ou de Palavas.
01:20Et on est aussi en rapport avec des associations marseillaises comme Clean My Calanque
01:24pour récupérer les déchets qui seront intégrés dans des œuvres futures.
01:28Voilà, Clean My Calanque, dont on rappelle qu'elle organise régulièrement ses opérations de nettoyage dans les Calanques de Marseille,
01:36qui sont devenus un parc national, donc d'autant plus fréquenté et qui est d'autant plus fragilisé.
01:42Totalement, totalement. Et c'est assez affolant de voir tout ce qu'on peut ramasser toutes les semaines,
01:47pratiquement sur nos côtes, que ce soit dans les Calanques ou sur les côtes plus marseillaises ou vers Carie ou vers Sète.
01:55Votre galerie d'art, Diego Escobar, alors on n'est pas tous familiers du marché et du fonctionnement de l'art contemporain,
02:02on a un catalogue. Vous avez votre catalogue d'artistes avec lesquels vous travaillez.
02:07C'est ça, c'est ça. Je travaille avec une dizaine d'artistes.
02:09Je n'ai pas voulu avoir 50 artistes comme certaines galeries peuvent le faire.
02:15Ça me permet de travailler vraiment de manière très proche avec eux, limite familiale.
02:21On se voit, on discute, on prend beaucoup de temps pour développer leur carrière.
02:25Parce que la galerie, c'est surtout ça, ce n'est pas seulement de la vente,
02:27c'est surtout de développer la carrière d'un artiste, le présenter à l'international, dans des foires ou dans des expositions.
02:33Et c'est vraiment le souhait et la volonté de ma galerie.
02:37Je parlais de votre engagement en tant que galeriste.
02:39Vous avez collaboré notamment avec Sea Shepherd, qui est une ONG, on le rappelle, de défense des océans.
02:43Oui, tout à fait. C'est tombé à un moment, on a fait une vente, on a organisé une vente d'une pièce d'un de nos artistes
02:49qui s'appelle Guillaume Grandot, qui a un travail tout autour de la mer et plus du surf, lui,
02:55et un travail sur de l'abstraction.
02:59Et il a décidé, en partenariat avec la galerie et avec Sea Shepherd, de vendre une pièce
03:06dont tous les fonds seraient reversés à Sea Shepherd.
03:09Et ce qui est assez triste en même temps,
03:12c'est que cette vente s'est très bien passée en l'espace de même pas 12 heures,
03:15la pièce a été vendue.
03:17Et tous les fonds sont à laissés à Sea Shepherd,
03:20mais c'était juste avant l'incarcération de leur président.
03:25Et j'espère que ces fonds auraient aidé à sa défense et à sa libération,
03:29qui a mis quand même beaucoup de temps.
03:30Oui, parce qu'il s'en était pris à un navire japonais.
03:35Il y avait l'histoire du navire japonais, mais ça c'était pour son extradition.
03:38Mais c'est surtout qu'il se battait contre le massacre des dauphins aux îles Ferrois.
03:43Aux îles Ferrois.
03:44Et c'est là où il a été incarcéré,
03:46et il était menacé d'être déplacé vers le Japon,
03:50rendu au Japon pour répondre des faits qui lui étaient reprochés.
03:54Et là ça aurait été dramatique s'il avait été...
03:56Voilà.
03:56Oui. Quand on entend art contemporain, Diego Escobar,
04:00il y a ce côté un petit peu intimidant.
04:02On s'est dit, c'est élitiste, c'est pas fait pour moi.
04:05Alors vous, au contraire, vous ouvrez les fenêtres avec votre galerie à Marseille.
04:09Démocratisez, vous organisez notamment des visites pour des groupes scolaires.
04:12Oui, je le fais depuis...
04:13La galerie, j'ai créé la galerie en 2016.
04:16Et depuis 2016 on le fait.
04:17C'est d'accueillir que ce soit des groupes scolaires,
04:20que ça commence à l'école primaire, voire maternelle.
04:22Des fois on a des groupes où les enfants ont 4-5 ans.
04:27Jusqu'aux adolescents, jusqu'aussi aux groupes de réinsertion.
04:33Et on invite, et c'est aussi la portée de faire cette interview ce matin,
04:37on invite les groupes scolaires ou tout groupe qui voudrait visiter la galerie à nous contacter.
04:43On peut organiser une visite et on le fait généralement de manière... une visite privée.
04:47Comme ça, ils ont la galerie pour eux.
04:50Et c'est un moment de partage où on échange sur l'artiste et l'exposition actuelle.
04:55Et sur l'art contemporain.
04:56Vous voyez, votre message est passé aux auditeurs d'Europe 1, Digo Escobar.
05:00Ça c'est fantastique.
05:01Il y a aussi cette initiative originale que vous proposez cette fois en direction des entreprises
05:05et des professions libérales, pour leur bureau, pour leur cabinet.
05:09Elles peuvent prendre des œuvres d'art en leasing.
05:12C'est original, ça.
05:12Location avec option d'achat, donc des œuvres d'art.
05:14C'est exactement ça, c'est des L.O.A.
05:17On le propose, c'est pas la galerie elle-même, c'est la seconde société qui s'appelle B2B Leasing
05:23qui s'occupe de faire, de réaliser des leasing pour les entreprises.
05:27Ça permet d'améliorer, on va dire, l'intérieur des bureaux, les rendre plus beaux.
05:32Et à côté de ça, ça a une portée aussi pour le chef d'entreprise.
05:37On a la chance d'être dans un pays où on favorise l'art contemporain et la culture.
05:41Et donc, ça permet des déductions fiscales.
05:44Les avantages fiscaux, c'est effectivement à ne pas négliger.
05:47Et puis, ça permet au passage, c'est bon pour l'image.
05:50Et puis, c'est bon pour le plaisir d'aller au travail tous les jours, tout simplement.
05:53C'est bon pour vos clients, mais aussi vos collaborateurs.
05:56C'est bon pour tout le monde, en fait.
05:57Et même pour les artistes, au final.
05:58Voilà, votre galerie d'art contemporain, elle porte votre nom.
06:01Diego Escobar, à Marseille.
06:03Merci.
06:04Merci beaucoup.
06:05Diego Escobar, ce matin sur Europe 1.
06:06Merci.
06:07Merci.
06:08Merci.