L'idée d'une "année blanche" qui reviendrait à geler totalement ou partiellement la dépense publique en 2026 est défendue par certains responsables politiques alors que le gouvernement est à la recherche de 40 milliards d'euros d'économies.
00:00Bon, il faut savoir que les économies, on ne les fait pas en un an, on les fait en plusieurs années, il y a des réformes structurelles à faire, des réorganisations à engager, et on n'arrivera certainement pas à faire 40 milliards en un an.
00:09Si on en fait 20, déjà c'est beaucoup par rapport aux objectifs que s'est fixé le gouvernement, le gouvernement Bayrou n'y a pas réussi, le gouvernement Barnier non plus.
00:18L'année blanche, c'est l'année noire, en vérité. C'est dire à des gens qui ont leur retraite qu'elle ne va pas augmenter cette année.
00:23Alors bien sûr, quand on a 3 000 euros de retraite, on peut se passer d'une réévaluation.
00:27Quand on a la mutualité sociale agricole, et qu'on est à 750-800 euros de retraite, et qu'on a cotisé toute sa vie, et que le prix du caddie augmente de 10% dans le supermarché,
00:38les prêts alimentaires ont augmenté de 17% l'année dernière.
00:40Alors, ce n'est pas l'inflation générale, peut-être qu'on achète moins cher les téléphones portables, mais en tout cas, l'inflation alimentaire, elle est existante.
00:46C'est injuste, nous ne sommes pas d'accord avec ça.
00:48Pareil sur la revalorisation, c'est un certain nombre de minima sociaux, pour des gens qui sont très en difficulté, ça paraît très injuste.
00:55Et l'année blanche, pardon, mais c'est de la gribouille.
00:57Ce n'est pas comme ça que vous allez faire des économies sur le long terme.
01:00La France peut se permettre de prendre sérieusement cette question.
01:04Je crois qu'il y a des économies à faire, oui.
01:06Il y a aussi un certain nombre de recettes.
01:08Lesquelles on peut se permettre ?
01:09Lesquelles ?
01:09Écoutez, on n'est pas dans la situation aujourd'hui de sous-financement du pays.
01:13On peut, on a de la trésorerie.
01:15Quand aujourd'hui, on fait des adjudications de dettes sur les marchés, il y a plus de gens qui veulent acheter de la dette française.
01:20Donc, il n'y a pas de problème ?
01:22Non, non.
01:22En tout cas, je dis juste qu'il faut prendre le sujet sérieusement.
01:25C'est-à-dire qu'il faut se donner le temps.
01:26Et aujourd'hui, le gouvernement, que fait-il ?
01:28Aucune association des oppositions et décisions.
01:30On n'a pas été reçu par Éric Lombard, par Madame de Montchallon depuis le mois de janvier.
01:34On n'est pas submergé par les propositions du Parti Socialiste.
01:35On en a plein à vous faire.
01:37Je peux vous les faire ici.
01:38Les économies sur les questions d'apprentissage.
01:40Les économies sur un certain nombre de dépenses fiscales.
01:42Les crédits d'impôt pour les recherches.
01:44Oui, d'accord.
01:45C'est quand même un certain nombre d'économies.
01:47Le crédit d'impôt recherche, il a quand même augmenté de 2 à 8 milliards aujourd'hui.
01:50Bon, et puis, il y a des choses à faire aussi, nous le disons, sur les arrêts maladie.
01:53Des choses à faire sur un certain nombre de dépenses.
01:56Je crois que ce débat-là, il faut l'avoir les yeux ouverts et le faire avec le Parlement.
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