- 04/06/2025
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 04 juin 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:04Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Notre ancien patron, Philippe Labreau, l'homme aux mille vies, écrivain, homme de radio, de télé, amoureux des mots des Etats-Unis.
00:15C'est donc éteint à l'âge de 88 ans.
00:17Vous lui rendez hommage, c'est pas nous, hein.
00:19Vous lui rendez hommage, tout de suite, mesdames, messieurs.
00:23Et je vais saluer Stéphanie, qui est avec nous, ma chère Stéphanie.
00:28Bonjour.
00:28Oui, bonjour à vous.
00:31Vous avez fait le 3210 pour rendre hommage à Philippe Labreau.
00:34Qu'est-ce que vous voulez dire, Stéphanie ?
00:36Je voulais dire que déjà, j'avais été touchée et émue d'entendre la disparition de ce grand homme.
00:42Et puis, vous racontez une petite anecdote, parce que moi, j'ai eu la chance de le rencontrer quand j'étais toute jeune.
00:47Et c'était une rencontre qui m'a marquée.
00:49Qu'est-ce que vous faisiez à l'époque ? Vous étiez dans quel domaine ?
00:51Alors, à l'époque, j'étais dans la communication.
00:53Je travaille au Stade de France et cette rencontre a eu lieu lors de la finale de la Coupe du Monde de 98.
00:59C'est très gentil d'avoir appelé.
01:01Stéphanie, vous nous raconterez dans un instant cette rencontre avec Philippe Labreau.
01:05Mais tout de suite, à 13h01, comme tous les jours, c'est le rappel des titres avec vous.
01:09Céline Landreau.
01:10Il est soupçonné d'être le commanditaire des récents enlèvements et tentatives de rapte dans le milieu de la crypto-monnaie.
01:16Un homme a été arrêté hier soir au Maroc.
01:20Un franco-marocain de 24 ans, né dans les Yvelines.
01:23Il était visé, cet homme, par plusieurs mandats d'arrêt internationaux.
01:26Il faisait l'objet d'une fiche rouge Interpol.
01:29C'était tout simplement l'un des dix Français les plus recherchés au monde.
01:33Éric, vous le disiez, à l'instant, RTL rend hommage.
01:37Et vous, avec nous, aujourd'hui, à l'un de ses patrons les plus emblématiques.
01:40Puisqu'on a appris ce matin le décès de Philippe Labreau, journaliste, écrivain, homme de médias, de cinéma.
01:47Aussi, on en a longuement parlé tout au long de cette édition.
01:50Il avait 88 ans.
01:5188 ans, c'était aussi l'âge de Nicole Croisi, la chanteuse, qui nous a quittés la nuit dernière.
01:58On a appris là aussi sa disparition dans la matinée.
02:01Roland-Garros, c'est sur RTL.
02:04Et on attend, évidemment, le match de Loïs Boisson.
02:06Dernière représentante tricolore face à la Russe, Mira Andréva.
02:10Sixième au classement mondial.
02:12Ce sera après le duel américain entre Madison Keys et Coco Gauff.
02:17Un set partout actuellement entre les deux joueuses.
02:217-6, 6-4 pour les deux premiers sets.
02:23Le troisième vient de débuter.
02:26Bonjour Céline, bonjour à tous.
02:27Chez les hommes, après les qualifications pour les demi-finales de l'Italien,
02:30Mouzetti et de l'Espagnol Alcaraz, les deux derniers quarts opposeront aujourd'hui
02:34le numéro 1 mondial italien, Yannick Sinner, au Kazakh, Alexander Bublik.
02:39Et surtout en soirée, l'allemand Zverev face au serbe Djokovic.
02:43Énorme choc en perspective.
02:45Énorme choc à suivre à partir de 20h15 sur le cours central.
02:47Une affiche digne d'une finale avant l'heure.
02:50Djokovic, 38 ans, rappelons-le, va savoir s'il a les moyens d'aller chercher ce 25e titre
02:54du Grand Chelem après lequel il court depuis fin 2023.
02:57L'ancien numéro 1 mondial, aujourd'hui 6e, a déjà battu Zverev 8 fois en 13 confrontations,
03:03dont une fois à Roland-Garros en 2019 en quart de finale déjà.
03:06Mais preuve que ce match s'annonce très indécis 6 ans plus tard.
03:09Les cotes Winamax sont totalement identiques pour l'identité du vainqueur.
03:131,92 pour les deux joueurs.
03:15Zverev n'a toujours pas remporté de tournoi du Grand Chelem.
03:18Mais à Roland, il reste sur trois demi-finales et une finale frustrante contre Alcaraz l'an dernier.
03:22Le mètre 98 et la puissance de l'Allemande seront à coup sûr encore des armes de poids
03:27pour faire tomber un Djokovic bien plus humain ces derniers mois.
03:31Peggy Broch, la météo, vous allez suivre le match de Djokovic sous la pluie ou pas ce soir ?
03:36Évidemment que je vais suivre le match, mais ce ne sera peut-être pas sous la pluie
03:39parce que c'est vrai qu'en région parisienne, ça devrait se dégager un petit peu.
03:41Mais partout ailleurs, c'est vrai que le temps est bien nuageux, pluvieux et même orageux.
03:45Les orages sont en train de se décaler sur l'est du pays.
03:48On va les retrouver cet après-midi de l'Alsace aux Alpes et ils seront bien forts et bien marqués
03:53sur le centre-est du pays avec localement de la grêle, les pluies soutenues.
03:56D'ailleurs, je rappelle, neuf départements sont en vigilance orange aux orages,
04:00de la Haute-Loire à la Haute-Savoie à la Drôme et six d'entre eux sont en plus en vigilance orange, pluie, inondation.
04:06Je vous le disais ailleurs, c'est souvent nuageux avec des averses,
04:08mais un peu moins d'averses et un peu moins de nuages, on va dire,
04:11cet après-midi sur le nord-ouest entre les pays de la Loire, la Bretagne, l'Ile-de-France et les Hauts-de-France,
04:16mais avec du vent.
04:17Côté température, elles sont en baisse avec ce temps perturbé.
04:2017 à 19 près de la Manche, 19 à 22 degrés sur le reste du pays au nord comme au sud,
04:2524 à 26 près de la Méditerranée et la maximale 30 degrés à Ajaccio.
04:29Merci beaucoup Peggy Broch.
04:30Ce matin, je suis très triste. Je voulais dire merci à M. Labreau. Je suis triste mais tellement fière de lui.
04:42M. Labreau, je vous remercie pour votre écriture, vos mots m'ont transporté.
04:46Merci pour votre élégance, votre empathie, sans oublier votre luminosité et votre beauté.
04:53Merci pour les textes que vous avez offerts à Johnny et le magnifique discours que vous avez prononcé à ses obsèques.
04:59Au revoir M. Labreau.
05:02Chacun, très ému, pardon, chacun son Philippe Labreau. Moi, j'ai plein d'images.
05:08Il y en a une, Céline, c'est qu'il avait une espèce d'handi, un élégant.
05:13Donc souvent, il avait sa chemise blanche, sa veste, c'était le patron d'RTL.
05:17Et il prenait sa cravate, au lieu de la nouer normalement, il la mettait autour du cou un peu comme une écharpe,
05:24un peu comme Barbier, vous voyez, comme Christophe Barbier.
05:26Et donc, c'est un truc qui n'appartenait qu'à lui, la cravate un peu à l'américaine,
05:30qui pendait à gauche et à droite du cou, comme ça.
05:32Toujours une cravate un peu tricotée, le côté très élégant.
05:36Stéphanie, vous me disiez tout à l'heure que vous l'avez rencontrée un jour, dans votre travail,
05:40dans les années 90, c'est ça Stéphanie ?
05:42Oui, exactement, en 98.
05:44Racontez-nous alors.
05:46Eh bien, à l'époque, j'étais toute jeune, c'était un de mes premiers jobs.
05:51Je travaillais au Stade de France et j'avais comme mission, pendant la Coupe du Monde,
05:55d'interviewer les personnalités, les célébrités qui étaient dans les loges du stade.
06:00Donc, je ne me faisais pas toujours très bien recevoir.
06:03Et un jour, j'ai toqué à la loge RTL, et il y avait M. Labreau,
06:09qui lui-même était assez occupé, parce qu'il accueillait ses invités,
06:13mais je me suis permise de lui demander s'il pouvait répondre à quelques questions.
06:17Il m'accordait du temps, de l'attention surtout.
06:22C'était quelqu'un d'extrêmement prévenant et délicat.
06:25Quand il discutait avec vous, il avait un regard doux et perçant,
06:29sa voix chaude qui vous enveloppait.
06:30Et surtout, on avait l'impression d'être important.
06:33Vous écoutez vraiment, oui.
06:36Exactement.
06:38L'écouter, en tout cas, on se sentait important.
06:41On avait l'impression qu'il s'intéressait réellement à vous,
06:45même à votre parcours.
06:46Moi, j'étais toute jeune.
06:47À la fin de l'interview, il m'a même pris quelques instants
06:49pour échanger sur mon parcours, comment je voyais.
06:54Même la vie, c'était vraiment un souvenir.
06:57On entend que c'est un souvenir précieux et fort pour vous, oui.
07:03C'est curieux parce qu'il avait à la fois cette image de patron exigeant,
07:07mais cette image de personnalité tellement capable d'humanité,
07:12de vous consacrer du temps et de l'attention, Stéphanie.
07:15Oui, c'est un monsieur d'une grande élégance.
07:19Je lui ai envoyé un texto au mois de janvier
07:21parce que j'avais écouté une vieille archive de Radioscopy.
07:24Vous vous souvenez de cette émission concurrente de France Inter, je crois ?
07:29Oui, tout à fait.
07:29Et alors, Sacha Distel, dans cette archive radio,
07:33expliquait à l'époque qu'il tournait dans un film de Philippe Labreau,
07:37sans mobile apparent.
07:38Et je lui ai dit, je viens d'entendre une vieille archive de Sacha Distel
07:42qui a eu des mots très tendres et très touchants pour toi.
07:45J'envoie ce message à Philippe Labreau, je ne l'avais pas eu depuis des années.
07:50Il me répond, je lis le SMS parce que c'est tout lui.
07:53J'aimais beaucoup Sacha, il était fin et élégant.
07:55Il a été excellent dans mon film.
07:57Et il me répond, il ajoute, ton message me touche beaucoup.
08:00J'espère que tu vas bien.
08:01Je n'oublierai jamais nos travaux en commun,
08:03parce qu'on avait un peu travaillé ensemble.
08:05Bonne année et fidèle amitié, Philippe.
08:07Toujours ces petites lignes tellement touchantes, attendrissantes et amicales.
08:11Très prévenant, très humain.
08:13Ce patron capable parfois d'être dur aussi, Stéphanie.
08:17Oui, je n'en doute pas.
08:20Je pense qu'il vivait tout avec passion, qu'il aimait les gens.
08:24Les gens sûrement avec qui il travaillait, qu'il était proche forcément.
08:27Mais même les inconnus en fait.
08:29En tout cas, c'est ce qu'il renvoyait.
08:31Merci beaucoup Stéphanie pour votre témoignage.
08:33Vous l'avez vu donc vous au Stade de France.
08:35Et on accueille maintenant Didier qui l'a vu dans un avion, je crois.
08:38Bonjour Didier.
08:39Oui, bonjour.
08:40Vous allez nous raconter ce voyage dans un instant.
08:42A tout de suite sur RTL.
08:45Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
08:47ou appelez-nous au 30 de 10.
08:4950 centimes la minute.
08:52Jusqu'à 14 heures.
08:54Eric Brunet, Céline Landreau vous donne la parole sur RTL.
08:57Ma jolie Sarah chantée par Johnny Hallyday et des paroles écrites par Philippe Labreau à qui on continue de rendre hommage.
09:13Vous savez qu'il nous a quittés à l'appel 88 ans.
09:16On l'a appris ce matin puisque ce grand patron d'RTL était aussi parolier, parolier de Johnny Hallyday notamment.
09:23Et avant de retrouver Didier qu'on a salué juste avant la pause, je voudrais qu'on accueille Pierre Billon.
09:28Bonjour.
09:29Bonjour.
09:30Compagnon de route par excellence de Johnny Hallyday.
09:32Vous avez donc travaillé aussi avec Philippe Labreau.
09:36Je crois d'ailleurs que vous avez écrit un titre pour Johnny ensemble.
09:39Ne tuez pas la liberté, c'est bien ça ?
09:41Oui, tout à fait, mais c'est surtout qu'on a eu travail avec Philippe Labreau, mais il y a un truc qui était fantastique avec lui, c'est que quand tu recevais un texte, j'étais producteur de Johnny à cette époque-là,
09:53et quand tu reçois un texte de Philippe et que tu regardes le texte, tu t'aperçois qu'il ne s'adresse pas seulement à Johnny chanteur, mais qu'il s'adressait à Johnny comédien.
10:01Donc, quand on a fait mon Amérique à la pause...
10:03Comment expliciter ce que vous nous dites Johnny comédien et pas Johnny chanteur ?
10:09Parce que c'était Johnny chanteur, parce qu'il y avait des passages chantés, mais il souhaitait toujours que Johnny s'exprime sur son texte comme un slam,
10:17une espèce de rock'n'roll slam ou un slam moderne, comme il le faisait lui.
10:21Et mon Amérique à moi, c'est vraiment ça.
10:23C'est une espèce d'épopée de ce qu'adorait Philippe, de cette merveilleuse Amérique qu'il aimait, de sa jeunesse, donc c'était ça.
10:30Et quand il a fait pareillement, il nous a fait aussi « Ne tuer pas la liberté », c'était la liberté, quoi.
10:36Et ces passages-là étaient obligatoirement parlés, donc il le voyait comme ça.
10:41Mais Pierre Bianco, comment ce mariage a eu lieu ?
10:45Parce qu'on a un journaliste, comment dire, un journaliste passionné par l'actualité, le cinéma, la littérature, il a failli avoir le Goncourt à deux reprises, etc.
10:56Et puis cette bête de scène de la chanson française, Johnny Hallyday, tout, mais finalement tout.
11:01J'allais dire tous les opposés, il ne faut pas exagérer, mais ce n'est pas le même genre d'homme.
11:05Comment ils ont pu se marier ?
11:07Je pense que c'était le même genre d'homme.
11:09Je pense que c'était un monsieur.
11:12Philippe, avec tout le respect que j'ai pour lui, c'était un monsieur extrêmement drôle, extrêmement marrant et très rock'n'roll dans sa tête.
11:19Donc ça, franchement, encore on s'était vus récemment, enfin récemment, la dernière fois qu'on s'est vus, c'est pour l'anniversaire de Michel Sardou dans un restaurant.
11:28Et il était venu me voir en disant, on a fait des choses formidables ensemble.
11:32Ça m'a fait un grand plaisir parce que c'était une merveille de travailler avec quelqu'un comme ça.
11:37C'est une vraie merveille.
11:38Et alors pour vous, c'est toujours difficile quand on a un touche-à-touffe à sa soie.
11:43Pour vous, c'est quoi ? C'est un journaliste, c'est un grand écrivain, il a fait des films incroyables, rive droite, rive gauche.
11:49Voilà, c'est un grand cinéaste, c'est un grand parolier, c'est un grand amoureux de l'Amérique.
11:54C'est quoi pour vous ? Comment résumer Philippe Labreau ?
11:57C'est pas un patchwork de l'intelligence peut-être ?
12:00Oui, jolie formule.
12:01C'est un patchwork de l'intelligence et du talent.
12:03Et puis il n'avait pas envie de se cantonner dans un seul truc, il ne voulait pas qu'on lui mettait une étiquette sur le dos.
12:08Il était capable de tout faire, quoi.
12:09Mais avec des vraies orientations.
12:13Parce que quand tu vois, quand il a fait Poème sur la septième, qui était un chef-d'oeuvre aussi, c'était sur l'écologie quand même.
12:19Quand il a fait Mon Amérique à moi, c'est sur l'Amérique qu'il pensait lui.
12:22Quand il a fait Ne tuer pas la liberté, les premières phrases de Ne tuer pas la liberté sont extrêmement symboliques, elles sont merveilleuses.
12:30Je vous propose de les écouter justement, ces premières phrases.
12:32Merci en tout cas à Pierre Villon d'avoir réagi au décès de Philippe Labreau sur RT.
12:36Il y a cent mille façons de tuer la liberté.
12:40On commence par enfermer les enfants dans des placards.
12:45Et on finit par verrouiller des peuples et des territoires.
12:51Ne tuer pas, ne tuer pas, ne tuer pas la liberté.
12:58Ne tuer pas, la liberté chantée par Johnny Hallyday.
13:03Donc après cette collaboration entre Pierre Villon, qui était avec nous à l'instant, et Philippe Labreau.
13:07On revient vers vous Didier, juste avant la pause.
13:10Vous nous disiez avoir pris l'avion, vous, avec Philippe Labreau.
13:13Racontez-nous dans quel contexte ?
13:14Dans le contexte que, bon, on était les Troiens.
13:17On était suivis par TF1.
13:20On était filmés.
13:21Et donc on était dans un avion qui s'appelait Gabriel, qui faisait directement, il ne faisait pas d'escale.
13:26Et dans ce même avion, il y avait M. Labreau.
13:29Mais un avion pour aller où, Didier ?
13:30Il y a aller où, c'était bien.
13:31Ah bah à Las Vegas, le 21 novembre 1986.
13:35Son premier concert à Vegas.
13:36Concert de Johnny, donc.
13:38Oui, concert de Johnny.
13:39Et dans l'avion, il y avait M. Labreau.
13:42Et donc, quand on a vu M. Labreau, je peux vous dire, c'est quelqu'un qui était très très gentil.
13:48Tous les passes qu'on avait, les fans de Johnny, nous, suivis par TF1.
13:52Et il est gagnant d'RTL, parce qu'RTL avait fait gagner des voyages pour aller à Vegas en 21 novembre 1996.
14:00Et on lui a demandé des autographes.
14:01Il nous a signé, on a pris des photos à côté de lui.
14:04Et on lui a même chanté Jésus-Christ.
14:08Ah oui.
14:09Oui, c'était grand.
14:11Et il était sympa, Johnny, pardon, Philippe Labreau, Jésus-Christ.
14:17Et je peux vous dire une chose.
14:20Pas un fan de Johnny dans l'avion, n'est sorti de l'avion sans l'autographe de Philippe Labreau.
14:28Ah, je peux vous le dire.
14:29Ah oui, il était content.
14:31On y a chanté une paire de chansons de Jodie Sahara, Jésus-Christ, quoi.
14:37Il était content, quoi.
14:39Et toujours le sourire.
14:41Ah oui, c'était phénomène.
14:43Une grande disponibilité, donc.
14:46Ah oui, on n'avait pas l'impression que c'était un patron d'RTL, quoi.
14:52Je veux dire, c'était la classe, quoi.
14:55C'était la classe.
14:56C'est souvent ce qui ressort aussi de vos témoignages dans l'élégance de Philippe Labreau.
15:01Ah oui.
15:02Vous aviez gagné le voyage avec RTL, vous ?
15:05Non, non, non, non, non. J'ai retrouvé un Troien qui avait gagné.
15:08Oui.
15:09Et il y avait les voyages gagnés par RTL, oui.
15:12Mais bon, je veux dire, il a écrit pas mal de chansons.
15:14Mais comme j'ai entendu Pierre Billon, là, Pierre Billon, il ne faut pas oublier non plus,
15:19qu'il a quand même écrit « J'ai oublié de vivre ».
15:22Drôle de métier, mon petit loup.
15:26Déjà, « J'ai oublié de vivre », c'est une sacrée chanson, moi.
15:28Oui, « J'ai oublié de vivre », écrite par Pierre Billon.
15:30Ah ben oui, ça, c'est Pierre Billon.
15:33De toute façon, on peut dire à Pierre Billon que dans tous les fans de Johnny, il y a un petit Pierre Billon.
15:40Et oui, comme Philippe Labreau.
15:42Parce que ceux qui étaient dans l'avion, ils ne l'ont jamais oublié.
15:45Ça, c'était dans l'épopée de Johnny Hallyday, le concert à Las Vegas en 1996, c'était quelque chose d'extraordinaire.
15:54Moi, j'ignorais que Philippe Labreau était dans l'avion des fans, des publics.
15:59Ah oui, oui, je peux vous le confirmer.
16:02Nous, on était citoyens, on avait fait des t-shirts J-O-H-2-N-Y.
16:06Donc, c'était... Ah oui, et puis alors, quelle gentillesse.
16:13Merci, merci beaucoup.
16:14Il n'a même pas refusé aucune photo.
16:19On souligne cette disponibilité qu'évoquait aussi Stéphanie tout à l'heure.
16:23Merci Didier pour votre témoignage, je suis désolé, on fait tourner la parole parce qu'on a beaucoup de réactions depuis ce matin.
16:29Je voudrais qu'on évoque un autre aspect de la vie de Philippe Labreau, cette dimension d'écrivain avec tous les romans qu'il a pu écrire.
16:39Bonjour Michel.
16:41Oui, Céline-Éric, bonjour.
16:43Bonjour Michel.
16:44Ah oui, moi j'ai...
16:45Il a écrit des romans, il a frôlé le Goncourt, le prix Goncourt même, à deux reprises, Michel.
16:51Oui, moi j'ai eu deux échanges chirographaires avec lui.
16:54La première fois, j'étais dans mon état personnel compliqué et j'avais lu « Tomber sept fois » et « Se relever huit ».
17:01Et quand on est dans mon état dépressif, c'est très compliqué, on a du mal à se faire aider.
17:06Et je lui avais écrit que son livre m'avait fait énormément de bien et qu'il l'avait été utile.
17:13Et il m'avait répondu une lettre adorable, charmante, d'une bienveillance infinie.
17:18Et c'était étonnant parce qu'il transpirait dans son courrier le fait que c'était son courrier, son écriture et pas son secrétariat qui avait répondu.
17:30Ça, c'était une première fois.
17:31Et une seconde fois, alors bien sûr, je ne m'attarderai pas sur toute son œuvre et sa qualité, proté, non proté, quoi.
17:38Tout ce qui touchait était extraordinaire dans ses résultats.
17:41Et la seconde fois, c'était après son livre « J'irai me baigner dans plusieurs rivières » ou on n'en rappelle pas exactement le titre.
17:48C'est un livre d'il y a 4-5 ans, 4 ans.
17:50Et pareil, c'était un livre qui m'a énormément touché et pareil, je lui ai écrit pour lui dire.
17:56Et de la même manière, il m'a répondu quelques temps après, un mois et demi, deux mois après.
18:02Mais ce n'était pas important.
18:03Et pareil, un courrier, d'une tendresse, d'une gentillesse, d'une bienveillance qui donnait vraiment toujours l'impression que nous comptions pour lui et qu'il était attentif.
18:15À l'occurrence, c'est le lecteur.
18:17Mais j'avais le sentiment qu'il était attentif aux autres, à l'autre et en tout cas d'une prévenance infinie.
18:27Alors peut-être que tous les auteurs sont ainsi, je ne le sais pas, je n'ai pas l'habitude d'écrire.
18:31C'est le seul auteur à qui vous avez écrit, Michel ?
18:34C'était le seul, oui.
18:35Non, j'avais écrit par le passé à des chanteurs qui comptaient pour moi.
18:43Mais voilà, alors il était Montalbanais.
18:45Moi, je suis de Toulouse.
18:46Et oui, né à Montauban, vous avez raison.
18:48Mais voilà.
18:49Alors ce qui est amusant sur le dernier livre, c'est que sur le dernier courrier, c'est que j'avais fait quelques commentaires et ma vision par rapport à ce qu'il écrivait,
18:57qui n'était pas impertinent, mais qui m'était intéressant de faire et de lui dire.
19:04Et il avait répondu dans sa globalité.
19:07Et nous avions échangé sur ce courrier qui était assez long et son courrier qui faisait 5-6 feuilles.
19:13Donc, ce n'était pas neutre.
19:15Et c'était vraiment adorable.
19:17Et puis, effectivement, au-delà de ça, je n'ai pas l'habitude d'être un groupie, mais c'est vrai que c'est quelqu'un d'inspirant.
19:27Alors, ceux qui l'ont côtoyé manifestement disent qu'il était un patron dur, mais c'est normal.
19:32Il était dans son rôle, je pense.
19:33Mais moi, le connaissant à travers le filtre des médias et uniquement de ses interventions, au-delà de ses livres, c'est vrai que ce sont des personnes qui sont rares et qui marquent leur temps.
19:47Et j'ai l'impression qu'il est un aventurier et qu'effectivement, j'imagine que jusqu'à la fin de ses jours, il n'a pas cessé d'être en éveil sur tout ce qui touchait,
19:57et curieux de tout ce qui pouvait toucher la vie et permettre à l'homme de grandir, d'évoluer et de continuer peut-être à travailler sa pierre personnelle.
20:05Merci. Merci beaucoup, Michel, pour ce témoignage. On va accueillir Marie-Gabrielle maintenant. Bonjour.
20:11Oui, bonjour.
20:13Alors, moi, Philippe Labrouge, je l'ai découvert à l'adolescence parce que j'étais une auditrice d'RTL et j'ai trouvé qu'il mettait l'information à la portée de tous.
20:23Il expliquait de façon claire et je trouvais que c'était bien.
20:26Et puis, dans ma vie personnelle, j'ai eu un passage à vide, j'étais en attente d'une chirurgie un peu lourde, et ma grand-mère m'a offert le livre La Traversée.
20:35Alors, j'étais infirmière en réa et j'allais passer en réa en tant que malade.
20:40Je n'ai pas arrivé à lire ce livre. Il était dur, il était... Enfin, moi, j'ai trouvé dur, mais je n'ai pas arrivé à lire.
20:46Et ma grand-mère m'a dit, attends un peu d'aller mieux et tu le liras.
20:49D'accord. Alors, pour ceux qui n'ont pas lu La Traversée de Philippe Labrouge, ça parle de quoi ?
20:53Ça parle de son passage en coma. Il a un gros problème au niveau, si je me souviens bien, à un certain moment que j'ai lu, un gros problème respiratoire et tombe dans le coma.
21:01Et il passe tout près de la ligne, voilà.
21:06Et j'ai lu ce livre-là 3-4 ans après mon propre problème de santé et après avoir quitté la réa en tant qu'infirmière.
21:13Et là, déjà que j'ai mes labros, mais là, j'ai découvert... Ouais, j'ai découvert un homme, en fait.
21:20C'était pas un surhomme, c'était un bon journaliste, certes, c'était peut-être un super patron de presse,
21:24mais c'était avant tout un homme. Et un homme qui a vécu les mêmes choses que nous.
21:29Et enfin, voilà. Et moi, du coup, j'ai retenu certains de ses pensées en me disant,
21:35de toute façon, j'ai toujours été persuadée que pour être une bonne infirmière, il fallait passer de l'autre côté du miroir.
21:39Enfin, moi, c'est ce qui m'a rendu une meilleure infirmière.
21:41D'être passée de l'autre côté du miroir et d'avoir lu son livre, ça m'a montré l'importance qu'on a, nous, d'accompagner les gens.
21:48Et qu'il n'y a pas que de changer une seringue et de faire des pansements.
21:50Il y a aussi des regards, et lui, c'est ce qu'il explique, c'est les regards, c'est les mots des médecins qui font qu'il se bat, quoi.
21:59Et il continue. Et je trouve que, moi, franchement, Philippe Labreau, et même encore, il n'y a pas longtemps,
22:05quand je tombais sur lui, sur C8, j'écoutais, pour le plaisir d'écouter, parce que j'ai trouvé qu'il avait une façon,
22:12je ne sais pas, une façon d'expliquer les choses qui était très concise, pas simpliste,
22:17et qui faisait qu'il était à la portée de tout le monde, quoi.
22:21Oui, oui, il nous mettait très à l'aise. Moi, j'ai participé à ces émissions à l'époque de Direct 8, il y a une dizaine d'années,
22:27et il laissait toujours un petit message derrière, t'as été formidable, etc.
22:30Et vous mettez en valeur. Merci, Marie-Gabrielle, pour ce témoignage magnifique d'une infirmière qui a lu la traversée.
22:38Il est 13h26, les amis, merci pour cette évocation très touchante qui concerne Philippe Labreau,
22:44et on se tourne vers Jean-Alphonse Richard.
22:46Bonjour Eric.
22:47Bonjour.
22:48Bonjour Céline.
22:49A 14h, l'heure du crime, le menu, s'il vous plaît.
22:51La mort mystérieuse d'un adolescent, Louis Grette, 14 ans, c'était dans l'Oise, un mois avant la Noël 2013,
22:57il a été retrouvé pendu, enquête immédiatement classée.
23:01On ne fait pas d'investigation, il n'y a pas d'autopsie.
23:04La mère de la victime ne va jamais cesser de demander la vérité, demander des investigations,
23:09et puis au fil des mois, des détails vont apparaître, une mystérieuse voiture blanche, un portail mal fermé,
23:14une blessure sur le nez de l'adolescent, et puis un ADN totalement inconnu, ADN masculin inconnu,
23:19qui fait aujourd'hui beaucoup parler.
23:21Et s'il s'agissait d'un meurtre ?
23:23Louis Grette, un très étrange suicide, c'est l'affaire aujourd'hui, dans l'heure du crime.
23:29A 14h, à tout à l'heure.
23:30A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
23:31Nous serons là dans un instant, on va parler de Nicole Croisy, disparue elle aussi aujourd'hui,
23:36nous l'avons appris suite d'un cancer à l'âge de 88 ans.
23:39Il aurait été totalement fou que nous ne parlions pas, que nous n'évoquions pas ensemble.
23:43Nicole Croisy, on vous attend au 30 de 10.
23:46Céline Landreau et Éric Brunet.
23:48Les auditeurs ont la parole sur RTL.
23:51Vivez Roland-Garros 2025 sur RTL.
23:54Et vivez Roland-Garros avec Sébastien Rouxel ce midi.
23:57Rebonjour Sébastien.
23:59Rebonjour Céline.
24:00Ça y est, le premier quart du jour est terminé,
24:02avec la qualification de Coco Gauffe pour les demi-finales Sébastien.
24:06Oui, la numéro 2 mondiale retrouve le dernier carré de Roland-Garros comme l'an dernier.
24:11Elle a pris le meilleur sur sa compatriote Madison Keys au terme d'un match franchement décousu.
24:15Victoire en 3-7, 6-7, 6-4, 6-1.
24:19Coco Gauffe qui sera la prochaine adversaire de Louise Boisson.
24:22Si la Dijonès de 22 ans réalise un nouvel exploit cet après-midi
24:25face à la jeune prodige russe Myra Andreeva, 6e mondiale.
24:30On attend la française d'une minute à l'autre sur le cours central
24:33où elle s'est entraînée ce matin.
24:34Elle a tapé quelques balles avec le numéro 1 mondial, Yannick Siner.
24:37Rien que ça.
24:38Merci beaucoup Sébastien.
24:40Roxel, le prochain point sur le début de la rencontre de Louise Boisson.
24:43Donc on l'a compris, ce sera à 14h.
24:44Vous l'avez appris ce matin, mesdames, messieurs,
25:13Denis Colcroisy est parti à l'âge de 88 ans des suites d'un cancer.
25:17Et c'est infiniment triste.
25:18Et alors Jean-Alphonse Richard, qui était dans le studio il y a quelques instants
25:22pour nous parler de l'heure du crime, a tenu à rester.
25:25Enfin, on lui a demandé de rester parce qu'il est comme moi Jean-Alphonse.
25:27Moi je suis fan.
25:28C'est fan, oui.
25:29Oui, je suis fan de cette chanson Téléphone-moi, évidemment.
25:32Qui ne l'a pas chantée ? On l'a tous dans la tête.
25:35Puis il y en a d'autres aussi.
25:36Il y a une femme avec toi.
25:37Et puis il y a une chanson aussi qui est moins connue, c'est Je t'aimais,
25:40qui est une très belle chanson.
25:41C'est toujours des histoires d'amour.
25:43Et puis on l'a confondé souvent, Nicole Croisy, avec Nicoletta.
25:47Et ça, à chaque fois on fait un petit peu la confusion.
25:49Ce sont deux voix extraordinaires, Nicoletta aussi.
25:52Voilà, un petit bonjour évidemment à Nicole Croisy.
25:57Très très belle voix, magnifique.
25:59Magnifique voix.
26:00Élu plus belle voix de 1975 d'ailleurs.
26:02Voilà, c'est ça.
26:02Élu plus belle voix en 1975, c'est ça ?
26:04Exactement.
26:05On est dans les années 70.
26:06Fan de jazz, dingue de jazz, dingue de revues type Lido américaine.
26:11Elle a commencé sa carrière en étudiant avec le mime Marceau aussi.
26:15Donc c'était vraiment une artiste multiple qui a été connue assez tard.
26:20Jean-Alphonse, comme vous, François a tenu à lui rendre hommage et nous a appelé.
26:24Bonjour François.
26:25Oui, bonjour Céline, bonjour Éric.
26:27Bonjour.
26:28Bonjour à tous.
26:29J'étais très triste ce matin en apprenant la disparition de Nicole Croisy.
26:33Et vous voyez, plus j'y pense, j'y ai pensé toute la matinée, plus je souris.
26:39Parce que j'ai trois souvenirs que je voudrais évoquer avec vous pour vous la décrire.
26:45Je la décrirai comme un artiste d'une exigence artistique absolue et d'un énorme respect de son public.
26:51Sur ses trois souvenirs, il y en a deux que je partage avec elle.
26:55Le premier, j'ai 7 ans, je regarde la télé.
26:58J'ai 58 ans aujourd'hui, donc il est utile de vous dire que ça ne date pas d'hier.
27:03C'est Aujourd'hui Madame sur France 2.
27:05Enfin, sur Antenne 2 à l'époque.
27:07Oh là là, aujourd'hui Madame.
27:11Je me souviens d'Aujourd'hui Madame.
27:14Et elle doit chanter.
27:15Et avant de chanter, elle va s'adresser au public et dire qu'elle va chanter en playback exceptionnellement.
27:22Ça, c'est une preuve de respect du public.
27:24Et elle explique pourquoi.
27:27Elle explique que le lendemain, elle fait l'Olympia.
27:29Elle ne l'a fait que deux fois dans sa vie, l'Olympia.
27:31Donc, c'est une date très importante pour elle.
27:35Et qu'elle risque de se casser la voie, donc elle ne veut pas prendre ce risque.
27:38Voilà une preuve d'exigence et de respect du public.
27:42Le deuxième souvenir, on est au début des années 2000.
27:44Elle donne une série de récitales au Théâtre de Diver à Paris.
27:50Et on peut la rencontrer après le spectacle.
27:54Et je lui pose une question à laquelle je lui dis, vous n'êtes pas obligé de répondre.
27:58Je lui dis, je vous ai vu à la Star Academy.
28:00Je lui dis, je vous connais Nicole, c'est pas vous, Star Academy.
28:02Est-ce qu'on vous oblige à faire ça ?
28:04Sa réponse a été très très fine.
28:06Elle m'a dit, François, vous savez, j'ai commandé le catalogue de ma maison de disques, Universal, pour ne pas les citer.
28:14Elle dit, le botin téléphonique à côté, c'est rien du tout.
28:17C'est énorme.
28:18Et donc, j'ai réussi à trouver mon nom au milieu de ce botin artistique.
28:25On va pêcher mon nom.
28:27Et on me dit, bonjour Nicole, Star Academy, tel jour, telle heure.
28:30Vous êtes d'accord ?
28:32Elle me dit, on ne m'oblige pas.
28:33Mais, vous comprenez que si je dis non, je ne suis pas sûr qu'on repêche mon nom un jour.
28:39Donc, il vaut mieux qu'il dise oui.
28:41Voilà, elle n'a pas suivi la question, etc.
28:44Elle a répondu de manière très délicate.
28:46Et le troisième souvenir que j'ai avec elle et qui a duré longtemps,
28:54c'était au Festival de théâtre de Limoux, qui s'appelle Nava, et c'est en juillet 2016.
29:01C'est la dernière fois que je l'ai vue.
29:02Elle joue une pièce de Pierre Notte, qui est un metteur en scène, un auteur assez en vogue.
29:09L'homme qui dormait sous mon lit, où elle joue le rôle d'une marâtre épouvantable
29:14qui héberge un réfugié sous son lit.
29:19Et la pièce est très noire.
29:21C'est qu'elle voit le pousser à se suicider.
29:22Parce que l'État lui donne de l'argent pour l'héberger.
29:26Mais s'il se suicide, l'État va doubler la somme qu'on lui donne.
29:29Donc, imaginez...
29:30Et vous lui parlez à l'issue de la représentation ?
29:34Tout à fait, absolument.
29:37Et là, que vous dire sur ce troisième souvenir ?
29:43On est donc dans ce Festival de théâtre.
29:45Alors, il y a Annie Gregorio qui est là, pour les gens qui la connaissent,
29:48Théâtre de Bouvard, etc.
29:49Voilà, il y a quelques personnes qui sont là.
29:53Il y a un dîner ensuite.
29:56Et là, on parle un peu ensemble.
29:58Et elle me dit qu'elle avait peur de perdre sa voix.
30:02Donc, elle m'explique qu'elle travaille avec un chanteur d'opéra
30:06qui lui a expliqué que ce n'est pas la voix qui va lâcher.
30:09C'est le physique.
30:11Donc, elle se baladait partout avec un tapis de gym.
30:14Pour entretenir tout ça.
30:15Donc, elle fait ses exercices en permanence pour entretenir son physique.
30:22Oui, surtout quand vous la voyez en 2016,
30:24elle a passé l'âge de 80 ans, cet artiste incroyable.
30:28Mais merci pour...
30:30On va faire tourner un peu la parole pour François,
30:32qui donc, on devine, était un fan de Nicole Croisi,
30:36qui l'a rencontré trois reprises dans sa carrière d'artiste.
30:39Merci François.
30:40Hervé a la parole également.
30:41Bonjour, mon cher Hervé.
30:42Oui, bonjour.
30:44Mais écoutez, je n'ai pas eu la chance, moi,
30:46de rencontrer cette grande dame de la chanson
30:49et de grande dame, je dirais, de l'image même.
30:52Et il se trouve qu'avec des amis, ce soir,
30:54nous avons vu la première partie, évidemment.
30:56Moi, je l'ai vu mille, moult fois, un homme et une femme.
30:58Nous regardons la deuxième, ce soir, avec des amis.
31:01Comme par hasard, c'est ce soir, avec une petite pincée au cœur.
31:05Mais c'était quelqu'un de...
31:07Comme j'ai dit tout à l'heure,
31:09cette dame était capable de chanter à cappella.
31:12Je veux dire qu'il n'y avait pas besoin de musique, quoi.
31:14Moi, je suis batteur de jazz.
31:16Et je veux dire qu'elle avait un swing dans la voix exceptionnelle.
31:19Je veux dire, elle était capable de...
31:21Il n'y avait pas de performance vocale.
31:23On ne cherche pas, comme on entend maintenant,
31:24à monter, je ne sais pas combien d'octaves.
31:26On s'en fiche, quoi.
31:28Quand on entend à Johnny qui chante,
31:29elle ne cherche pas à monter sa voix.
31:31C'est beau.
31:31Et là, c'était beau, tout simplement.
31:34Et sa swing, qu'il y a un piano, qu'il n'y a rien derrière.
31:37Elle était capable de chanter comme ça.
31:40Et je revois...
31:40Là, j'ai son visage en face de moi.
31:42J'habite la campagne.
31:44J'ai les petits oiseaux qui chantent à côté.
31:46C'est assez génial.
31:47Et j'ai son visage devant.
31:50Et je la vois en train de chanter.
31:51Et il n'y avait pas...
31:52Il n'y avait besoin de rien.
31:53Je veux dire qu'il y a d'une douceur exceptionnelle.
31:55La voix suffisait à vous emporter.
31:57Elle jouait ses chansons
31:59comme jouer au théâtre ou au cinéma.
32:02Et il n'y avait pas de fioritures.
32:04Il n'y avait rien du tout.
32:05Il n'y avait pas de milliers de voyons
32:06et de milliers d'arrangements.
32:07Il y avait exactement ce qu'il fallait.
32:10Merci.
32:11Voilà, tout simplement.
32:12C'était un petit coup de cœur.
32:14On l'entend.
32:15Merci beaucoup Hervé.
32:16Bon film ce soir,
32:18puisque vous regardez la deuxième partie.
32:20On l'a entendu d'Un homme, une femme avec vos amis.
32:22Bon film et merci pour cet hommage à Nicole Croisille.
32:24Qui a été révélé par le film dans les années 60.
32:28Un homme, une femme.
32:30De Claude Delouche, mesdames, messieurs.
32:31Dans un instant, on change complètement de registre.
32:34On va parler de la pornographie.
32:36Car figurez-vous que la pornographie touche de plus en plus d'enfants,
32:40de 9-10 ans,
32:41et de plus en plus d'adolescents, 12-13 ans.
32:45Et il faut réagir.
32:47Et l'État réagit.
32:48Mais les grandes plateformes qui divulguent des contenus pornographiques ne sont pas contentes.
32:53Elles font une sorte de grève des contenus.
32:56On en parle dans un instant.
32:57Et vous nous appelez si vous avez, vous, autour de vous, dans votre famille, un gamin, un proche, un adolescent,
33:02qui est touché par cela.
33:03Et si vous êtes désarmé face à cette pornographie qui envahit les smartphones.
33:07A tout de suite.
33:08Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 30 de 10.
33:1250 centimes la mine.
33:1413h-14h.
33:16Les auditeurs ont la parole.
33:18Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
33:20On nous a appris aujourd'hui qu'un enfant de 10 ans sur 5 va tous les mois consulter un site pornographique.
33:31Et les sites pornographiques d'aujourd'hui, mesdames, messieurs, vous le savez, ce n'est pas du soft.
33:35Un enfant de 10 ans sur 5.
33:37Et chez les 12-13 ans, c'est un garçon sur 2.
33:39Est-ce que vous avez été confronté à cela avec vos ados, vos enfants ?
33:43Comment en parlez-vous avec eux ?
33:45Voilà, vous nous appelez au 3210 et on commence, on est avec Yanis.
33:48Bonjour Yanis.
33:49Bonjour Pascal.
33:50Bonjour.
33:51Éric, Éric, Éric.
33:53Ah pardon, je suis...
33:54Yanis, vous avez quel âge vous Yanis ?
33:57Moi je viens d'avoir 18 ans.
33:58Ah bah 18 ans, d'accord.
34:01Vous vous appelez pourquoi ?
34:02Vous avez été confronté quand vous étiez à l'âge de l'adolescence à cette pornographie ?
34:06Bah oui, exactement.
34:08On ne va pas se cacher, on y a tous été confronté un jour.
34:13Oui.
34:13Ça s'est passé comment pour vous ?
34:15Ça a été un...
34:17J'imagine que pour un adolescent, c'est un truc considérable quoi, quand on rentre là-dessus.
34:24Bah ça a été un peu une vocation, non je rigole.
34:26Ça a été une découverte, on en a entendu parler, donc on découvre et on finit par en utiliser, sans en consommer.
34:37Ouais, et on devient addict.
34:40Pour moi je ne dirais pas addict, mais il y en a qui doivent le devenir.
34:43Mais quand vous dites qu'on découvre, d'abord parce qu'on nous en parle, il y a une forme de curiosité à l'adolescence,
34:49et on finit par en consommer, ça veut dire que vous faisiez partie de ceux qui allaient tous les mois consulter des sites pornographiques ?
34:58Bah oui, un peu oui.
34:59Vous continuez d'ailleurs Yanis ?
35:01Maintenant non.
35:02Pourquoi ? Qu'est-ce qui a fait qu'à un moment donné vous avez consommé, et qu'un jour vous vous êtes dit j'arrête ?
35:08Bah parce que c'est pas... on se rend compte que c'est pas la réalité de la chose, donc on s'y intéresse plus trop.
35:17Est-ce que... parce que que vous ayez 15 ans et que vous en consommiez, bon on n'est pas là pour porter un jugement moral,
35:28mais ce qui est un peu embêtant c'est qu'il y a des gamins de 9-10 ans qui sont là-dessus sans arrêt,
35:34sans que les parents le sachent d'ailleurs, toute la journée, toutes les semaines, tous les mois,
35:39et ça ça pose quand même davantage problème que pour un adolescent, non ?
35:43Yanis ?
35:43Oui, ça c'est choquant. C'est vraiment un âge, c'est beaucoup trop jeune pour découvrir ça,
35:49et pour en consommer régulièrement.
35:51Cela dit, avec son smartphone, on y va en un clin d'œil ? Il n'y a pas de...
35:56Enfin, on ne vous demande pas votre âge ?
36:00Oui, oui, bah non, non, il n'y a aucune restriction, c'est libre d'accès.
36:04C'est d'ailleurs l'objet du courroux des sites pornographiques qui vont bloquer l'accès à leur contenu cet après-midi,
36:12parce que justement la loi, normalement, les oblige à vérifier l'âge des utilisateurs.
36:17Vous pensez qu'il faudrait mettre ça en place urgemment, en tout cas que les acteurs se plient à cette vérification de l'âge des utilisateurs ?
36:26Se plier, oui, il faudrait. Ce serait une meilleure source de sécurité.
36:31Mais je ne pense pas que ce soit ça qui va réellement couper les accès aux jeunes.
36:41Restez avec nous, Yanis, un instant, parce qu'on est avec Céline qui a fait le 3210.
36:44Bonjour Céline.
36:46Une voix féminine qui nous rejoint.
36:48Bonjour Céline, vous nous entendez ?
36:51Oui, bonjour.
36:52Bonjour.
36:53Qui est Céline ? Que faites-vous, ma chère Céline ?
36:55Je suis Céline Cotte, je suis psychiatre et sexologue spécialisée dans la sexualité, notamment masculine.
37:03Vous venez d'entendre Yanis nous dire « j'ai fini par arrêter » parce qu'en fait, ce n'est pas vraiment la vraie vie.
37:10Si je traduis un petit peu vos propos, Yanis, c'est une des clés du problème d'un accès aussi jeune à la pornographie ?
37:19C'est cette vision un peu biaisée de la sexualité qu'elle propage ?
37:22Ah bah oui, c'est un des biais les plus importants et puis c'est vrai que c'est de plus en plus jeune, surtout chez les garçons.
37:29Tout à l'heure, vous rappeliez un garçon sur cinq, et en fait c'est un garçon sur cinq et pas un enfant sur cinq.
37:36Un garçon sur cinq à dix ans, on rappelle ce chiffre, c'est en CM2 quoi, c'est des minots.
37:40Ce qui est très tôt et surtout, c'est un premier contact avec la sexualité qui se vit à travers un étrang et non pas à travers le désir d'une personne réelle.
37:53Et c'est ça qui est aussi problématique, c'est que ça donne une vision complètement blisée de la relation à l'autre.
38:01Et qui est fondée notamment sur tous les stéréotypes de genre, sur la domination masculine, qui va donner aussi des angoisses pour les jeunes, sur des angoisses de performance par exemple.
38:16Et qu'on retrouve beaucoup ensuite un peu plus âgés chez des hommes en consultation qui viennent de plus en plus jeunes pour des troubles de l'érection par exemple.
38:27Est-ce que ça modifie les comportements sexuels des adolescents ou des jeunes hommes ? Parce que c'est très normatif, c'est très très normatif.
38:38Il y a des pratiques sexuelles qui sont mises en lumière dans ces sites pornos qui sont parfois un peu loin de la réalité.
38:47Mais quand on voit ça à dix ans, à douze ans, à quatorze ans, à quinze ans, à dix-sept ans, on se dit ça, c'est la vraie vie.
38:52C'est la vraie vie ce que je vois sur les sites pornos.
38:55Alors il y a plein de jeunes qui savent quand même que ce n'est pas la vraie vie.
39:01Mais il n'empêche qu'on voit que ça a complètement modifié les pratiques sexuelles, que ça a entraîné une libération de pratiques sexuelles qui avant ne se faisaient quasiment pas du tout.
39:15Comme la sodomie par exemple.
39:17Et en même temps, ça entraîne vraiment des complexes chez les jeunes et une sexualité surtout qui n'est que génitale.
39:30C'est-à-dire qu'on oublie le sujet derrière le sexuel.
39:35Et on oublie en fait que le désir, c'est d'abord un désir de connexion intime.
39:40C'est-à-dire ce qu'on appelle les préliminaires, toutes ces choses qui ne relèvent pas de la pénétration, mais de ce qu'il y a autour et dans l'environnement.
39:52C'est ça, de l'érotisme, de la connexion émotionnelle, de la connexion relationnelle, de l'intimité.
39:58La sexualité, c'est bien autre chose, c'est bien au-delà de la seule pénétration.
40:04Restez avec nous s'il vous plaît, Céline Causs, on continue de parler de tout ça avec vous dans un instant.
40:09On accueillera Emmanuel, notamment, à tout de suite.
40:11On parle de gamins de 10 ans, de pré-adolescents de 12-13 ans qui sont de plus en plus confrontés au site pornographique.
40:35Emmanuel a fait le 30 de 10, mon cher Emmanuel, bonjour.
40:39Que faites-vous dans la vie, mon cher Emmanuel ?
40:43Je suis formateur de conducteur routier voyageur, mais je suis un ancien conducteur de car.
40:49Ah d'accord.
40:50Vous avez peut-être conduit des jeunes, des ados, des pré-adoles ?
40:55Oui, bien sûr, que ce soit dans les transports scolaires.
40:57Mais là, l'histoire que je vais vous raconter, c'est tout simplement une équipe de rugby.
41:02Une équipe de rugby, des enfants pré-ados.
41:06Donc, on voit bien l'âge.
41:09Donc, ils sont montés, dans mon cas, avec le personnel d'encadrement.
41:13Puis, d'un seul coup, il y en a cinq qui sont regroupés entre les sièges et qui visionnaient une vidéo porno.
41:20Je l'entendais.
41:22Ah oui, c'était avec le son, en plus.
41:23Oui, c'était avec le son.
41:25Et puis, après, je vous passe les commentaires salades de celui qui tenait le téléphone.
41:31Généralement, ça va avec.
41:34Et voilà.
41:36Et surtout, ce qui m'a...
41:38Interpellé.
41:40Oui, choqué.
41:42Interpellé, c'est ça.
41:43C'est l'inactivité du personnel d'encadrement.
41:46Alors, que ce qu'il approuve ou qu'il ne fasse rien, c'est exactement la même chose.
41:50Et c'est là où je me dis, quand même, les adultes ont quand même un rôle à jouer pour encadrer tout ça.
41:58Juste pour comprendre, c'était une équipe de rugby, c'était des gamins qui avaient muet, quoi, qui avaient plus de 14, 15, 16 ans ?
42:04Non, c'était des pré-ados, de 10 ans à 14 ans.
42:10Oui, c'est vraiment jeune, oui.
42:15Et vous, vous avez dit quelque chose à Emmanuel ou pas ?
42:17Alors, oui, moi, à partir d'un moment, quand même, je leur dis, oh, vous pouvez éteindre ça.
42:22Mais c'est ça, merci, je n'ai pas supporté ce que vous regardez.
42:28Donc, ça m'a permis de limiter un petit peu les dégâts.
42:32Mais l'inactivité des entraîneurs et des personnels qui étaient avec moi, tout en cas, est tout à fait ce qu'on a eu.
42:41Ou même l'acceptation de dire, il faut bien que jeunesse se fasse.
42:45Bah non, pas à ce niveau-là, ils sont trop jeunes, ça.
42:49Merci de ce témoignage, Emmanuel, qui est très intéressant, qui dit beaucoup de choses sur la passivité des adultes,
42:55qui disent, bon, écoutez, c'est des garçons, il faut que jeunesse se passe, en gros, c'est pas grave, ils regardent du porno,
43:00ils ont 12 ans, 10 ans, 11 ans, 12 ans, c'est pas grave.
43:03Très intéressant.
43:05Merci, Emmanuel, pour cet appel.
43:06On va saluer Philippe également, qui nous appelle au 3210.
43:08Philippe, bonjour.
43:10Salut, ça va ?
43:11Très bien, très très bien. Pourquoi vous nous appelez-vous ?
43:14Alors, pourquoi ? Parce que, est-ce que vous, enfin, vous n'êtes pas sans savoir que vendredi prochain,
43:19il y a 250 millions d'euros à gagner en loto.
43:21Oui.
43:22En tout cas, à l'euro million, vous allez dire, rien à voir.
43:24Bon, vous voulez jouer à l'euro million, vous allez dans un centre, etc., vous jouez, d'accord ?
43:30Oui.
43:31Mais, vous n'êtes pas en France, vous êtes hors zone euro million, d'accord ?
43:37Que faut-il faire ? Vous allez sur l'application, et là, c'est un patin pour s'enregistrer sur FDJ, d'accord ?
43:46Ah oui, je comprends le rapport, je comprends pourquoi vous me dites ça.
43:49Vous allez voir, c'est que vous entrez votre nom, prénom, surnom, tout ce que vous voulez, l'adresse, etc., etc.,
43:54et vous ne pouvez pas jouer.
43:56Pourquoi ? Parce que tout part à la FDJ, et tout revient par courrier matériel.
44:02Je comprends, vous dites ça, vous dites ça, parce que c'est très compliqué de s'inscrire sur des jeux d'argent à la FDJ,
44:10on vous demande tout un tas de trucs, alors que sur les sites pornographiques, en une seconde et demie, c'est réglé,
44:15vous pouvez biaiser, et à l'âge de 8 ans, vous pouvez accéder.
44:19Exactement, donc pourquoi tout ce pataquès que j'appelle, parce que je l'ai fait, en tout cas pour la FDJ, d'accord ?
44:25Eh bien, pourquoi ? On ne peut pas le faire.
44:28Parce qu'il y a une résistance des acteurs, et c'est pour ça qu'ils bloquent l'accès.
44:31Au moins, vous recevez, parce que vous recevez un courrier en vrai,
44:37et là, voilà, en disant, monsieur machin, machin, machin, vous avez voulu vous enregistrer sur notre site,
44:43c'est oui, c'est non, etc.
44:44Donc, la seule solution, c'est de recevoir un fameux courrier en vrai,
44:50et qui adoube ou pas votre adhésion à ce site.
44:56Il n'y a pas plus simple.
44:58Merci, Philippe.
44:59Là, encore une fois, intervention d'un auditeur assez stratégique, assez malin.
45:03On sait parfaitement faire, identifier quelqu'un qui se connecte, l'identifier, connaître son âge.
45:10On sait parfaitement faire, on le fait souvent, mais pas pour les sites pornographiques.
45:13Voilà ce qu'a voulu nous dire Philippe.
45:15Les sites pornos qui, cet après-midi, ont décidé...
45:17C'est ça l'information.
45:18C'est ça l'information.
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À suivre