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  • il y a 6 mois
Mohamed Amra sera extrait "la semaine prochaine" de sa prison de Condé-sur-Sarthe pour être interrogé dans le bureau des juges d'instruction de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé au tribunal de Paris. Un transfèrement sous haute tension, alors que le narcotrafiquant s'était échappé lors d'une précédente extraction de maison d'arrêt, avant d'être arrêté en février dernier en Roumanie, après plusieurs mois de cavale.

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Transcription
00:00Alors, rassuré par les mots de Bruno Retailleau, mais pas par les mots de notre ministre,
00:05parce que pour rappel, effectivement, il y a une loi Narco qui est pratiquement en cours de finalisation,
00:10mais nous on le dénonce depuis le début, cette loi Narco qui se valait être ambitieuse au départ,
00:14où effectivement la visio devait être la règle et l'extraction, on va dire, l'exception,
00:20en fin de compte, cette loi était dénaturée de par les discussions parlementaires.
00:25Et donc, in fine, malgré cette loi, et on le dit, elle n'apportera pas les solutions attendues.
00:30Pourquoi ? Parce qu'à chaque fois, cette visio pourra être faite dès l'instant où le juge sera d'accord.
00:37Et là, malheureusement, on fait face à un cas où le détenu Amra va être extrait,
00:42parce que c'est le juge qui souhaite l'avoir dans ses locaux.
00:45Donc, on voit que manifestement, les choses ne changeront pas, et c'est un scandale pour nous,
00:49une trahison, malgré les crimes qui ont été perpétrés l'année dernière sur nos collègues qui ont été assassinés.
00:57Pour nous, on le répète, c'est une trahison, une fois de plus.
01:00Qu'est-ce que vous craignez concrètement lors de ce transfert ?
01:03Clairement, vous voyez ce qui s'est passé l'année dernière, nous avons eu deux collègues qui ont été assassinés.
01:09Alors, malgré tout, il se profilerait une extraction très sécuritaire, faite par les forces de l'ordre.
01:15Mais je vous dirais, aujourd'hui, cette extraction va se faire par les services de police, gendarmerie, RAID, GIGN.
01:21Mais demain, ce type de profil sera pris en charge par des agents pénitentiaires.
01:25Même si nous sommes formés, si nous avons des équipements, le risque zéro n'existe pas.
01:29Et toute cette promesse qui était de dire que ce type de détenus ne sortiront plus des murs par mesure de sécurité pour les personnels,
01:36mais aussi pour la population, parce que je rappelle, un quart de ville, ça s'est passé à un péage.
01:40Des civils auraient pu être aussi également tués.
01:42Demain, malheureusement, on n'apprend pas de nos erreurs et ça pourrait se reproduire inévitablement.
01:47Donc, c'est au juge de décider si oui ou non, ils veulent le faire en visio.
01:53Et vous nous dites quoi ? Que les magistrats ne peinent pas la mesure du danger que ce genre d'individu peut représenter ?
02:00Il y a surtout toute une mentalité à changer.
02:02Parce que je rappelle, dès l'instant, nous avons signé, nous, ce protocole d'accord
02:06qui permettait notamment la visio de façon systématique.
02:10Nous avons eu notamment les syndicats corporatistes magistrats
02:14qui ont immédiatement dénoncé cet accord pour dire qu'ils n'étaient pas d'accord
02:18pour un simple fait qu'eux estiment que la justice s'exerce dans les tribunaux.
02:22Or, je rappelle, un établissement pénitentiaire est un établissement de justice.
02:26On est quand même dans le bon sens.
02:28Il faut que ce soit ces magistrats qui acceptent ces visios
02:30ou se déplacent directement dans cet établissement pénitentiaire
02:33comme l'avait annoncé et continue de l'annoncer le garde des Sceaux.
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