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00:00Bonjour tout le monde, c'est très impressionnant, vous êtes très très nombreux.
00:07Ravie de vous voir cet après-midi.
00:09Je suis Diane Marotteux, je suis la chef des ventes des arènes et de l'Iconoclast.
00:13Et je suis là avec Adèle.
00:15Voilà, Adèle Leproux qui est directrice commerciale de l'Iconoclast.
00:20Et on est présente aujourd'hui, puisqu'une grande partie de l'équipe est à Bordeaux et Toulouse aujourd'hui,
00:24avec nos trois autrices.
00:26Donc voilà, nos trois autrices sont sur les routes et on va vous présenter la rentrée.
00:31Donc cette année, comme toutes les années, depuis dix ans pratiquement, on a trois titres.
00:37Deux romans, deux autrices confirmées et une primo-romancière.
00:42Les deux autrices confirmées nous rejoignent, puisqu'il s'agit de Gaëlle Nohan et Léonore de Recondo.
00:48Elles ne viennent pas seules, puisqu'elles sont accompagnées de leur éditrice, qui est Juliette Jost,
00:52que vous avez précédemment croisée aux éditions Grasset.
00:55Donc on est très heureuses et heureux de l'accueillir, et avec elles, ces deux autrices.
01:01Donc avec ces deux autrices, avec Léonore de Recondo, vous allez retrouver sa prose faite de poésie aussi,
01:09avec un roman très sensible, qui n'est pas sans rappeler dans sa liberté une certaine Cécile Coulomb,
01:15qu'on a pu publier aussi à l'Iconoclast et qu'on publiera bientôt.
01:18Et Gaëlle Nohan nous rejoint aussi avec une grande force romanesque,
01:24qui, elle, pourrait éventuellement vous rappeler un certain Jean-Baptiste Andréa,
01:27que vous avez peut-être vendu ces deux dernières années.
01:31Et comme toujours, un premier roman, puisque c'est vraiment notre marque de fabrique.
01:35Et celui-ci, je peux vous dire qu'il est 100% Iconoclaste.
01:38C'est vraiment une nouvelle voix hyper enthousiasmante par une jeune femme qui l'est tout autant.
01:43Et on a hâte de vous en parler.
01:45Voilà, mais je laisse la parole à Adèle pour le premier.
01:47Et je vais vous présenter donc le roman de Gaëlle Nohan.
01:51Gaëlle Nohan, vous la connaissez.
01:53Elle a démarré chez Sabine Vespizer et elle a publié ses deux précédents romans chez Grasset,
01:59notamment Le Grand Feu qui s'est vendu à plus de 40 000 exemplaires.
02:03Et avec ce texte, Marcher dans tes pas, elle revient avec ses thèmes de prédilection,
02:09la guerre d'Espagne, bien sûr, mais aussi les liens familiaux,
02:13tous ces liens qui nous constituent.
02:15Le livre démarre, on est en 1936,
02:21et la famille de Léonard de Condot doit fuir le pays,
02:25la guerre civile éclate, la menace franquiste est bien réelle.
02:28Et son arrière-grand-mère Enrique Ita est en train de préparer un riolé,
02:32et elle doit partir précipitamment.
02:35Ils partent du village, ils traversent un pont,
02:38ils se retrouvent à Andaille, de l'autre côté de la frontière,
02:40on est en France, et c'est 40 ans d'exil qui démarrent,
02:44ils verront toute leur vie ce village espagnol de l'autre côté de la frontière
02:47qu'ils ne pourront pas rejoindre.
02:49Léonard de Recondo, elle est née française,
02:51et en 2022, la loi espagnole permet aux descendants d'exilés politiques
02:59de prendre la nationalité espagnole.
03:01Léonard de Recondo entame les démarches,
03:04et c'est à ce moment qu'elle ressent une nécessité d'écrire,
03:08même une urgence d'écrire sur l'identité,
03:12ce qui nous constitue, son fils a 18 ans,
03:15son père est mort il y a quelques années,
03:17et que va-t-elle transmettre ?
03:19C'est vraiment la question sous-jacente de ce roman,
03:21et on va la suivre vraiment pas à pas dans ses démarches,
03:25et toutes ces questions de filiation,
03:28toutes ces questions d'héritage, de transmission.
03:31Ce qui est vraiment remarquable dans ce roman, c'est la forme.
03:35Vous connaissez Léonard de Recondo,
03:38ici, elle va éclater la forme,
03:40on est entre forme fictionnelle romanesque,
03:44récits de non-fiction, et puis aussi poésie,
03:47puisqu'il y a effectivement de grands passages de poésie
03:51qui ne sont pas une poésie d'ornement, on va dire,
03:54mais c'est une poésie qui va lui permettre de dire
03:57ce qu'elle n'a jamais pu dire,
03:58et ce qu'elle n'a jamais pu écrire.
03:59Donc les mots ont une réelle importance dans ces passages poétiques,
04:03et aussi permettent de faire avancer la narration.
04:06Et puis dans ce texte, bien sûr,
04:09vous l'aurez compris, la guerre d'Espagne,
04:10il y a vraiment un écho,
04:12un fait écho vraiment à l'actualité du moment,
04:15il y a toutes ces questions d'identité,
04:17toutes ces questions d'exil,
04:18qui sont des thématiques actuelles,
04:20et qui nous traversent aujourd'hui,
04:22et Léonard de Recondo nous y confronte en tant que lecteur.
04:26Voilà, donc c'est le texte de Léonard de Recondo
04:29qui paraîtra le 21 août,
04:30comme les trois autres livres de l'iconoclaste.
04:34Et puis on passe à Gael Nohan,
04:36comme le disait Diane,
04:38Gael Nohan, vous la connaissez,
04:40sa marque de fabrique, c'est la forme romanesque,
04:43c'est la psychologie des personnages,
04:46c'est toute cette finesse d'écriture
04:48qui permet de retracer des faits historiques,
04:54mais aussi des vies quotidiennes.
04:56Gael Nohan, donc c'est son sixième roman,
04:58elle a aussi connu de grands succès,
05:01avec La part des flammes,
05:02200 000 exemplaires,
05:03mais aussi Les gens d'un dormeur éveillé
05:06chez Grasset,
05:07qui a vu le prix des libraires,
05:09et puis bien sûr son dernier texte,
05:10Le bureau d'éclaircissement des destins,
05:12qui a eu le grand prix RTL lire.
05:15Comme je vous le disais,
05:16c'est la force romanesque,
05:18et dans ce texte précisément,
05:19on est dans une forme qu'elle a peu utilisée,
05:21qui est le huis clos,
05:23donc vraiment le livre tient sur ce huis clos,
05:25on est en 1917,
05:26c'est la première guerre mondiale,
05:28et on va avoir une première guerre mondiale
05:30vue de l'arrière,
05:31avec des parcours de femmes,
05:33toutes ces oubliées de l'histoire,
05:35pour qui plus rien ne sera comme avant.
05:38Donc le livre s'ouvre,
05:39on est dans un château,
05:42donc plutôt du côté de Perpignan,
05:44dans les Pyrénées-Orientales,
05:46et dans ce château vit une mère et sa fille,
05:51Rosalie,
05:52le père et le frère sont partis au front,
05:55et c'est cette vie quotidienne
05:59entre plusieurs personnages,
06:02donc la mère Isor,
06:04cette fille Rosalie,
06:06et puis un soir d'orage,
06:08un jeune déserteur arrive,
06:11frappe à la porte,
06:12et ce soir-là, la mère le congédie.
06:14C'est pourtant un jeune peintre,
06:16un jeune peintre qui venait très régulièrement au château,
06:18avant la guerre,
06:20et pourtant elle le congédie,
06:23et la porte refermée,
06:24c'est la jeune Rosalie, la fille,
06:26qui va le faire entrer discrètement,
06:29et le cacher au grenier,
06:31jusqu'à la fin de la guerre.
06:32Donc la suite, vous la devinez,
06:35voilà, c'est une forme romantenne classique,
06:37et pourtant,
06:38pourtant,
06:38on tourne réellement les pages dans ce texte,
06:41et on tourne réellement les pages,
06:43parce que tout tient de la forme,
06:45c'est un roman choral,
06:46avec quatre personnages,
06:47donc je le disais,
06:48la mère Isor,
06:50qui tient les rênes de ce château familial,
06:52qui a repris le domaine viticole,
06:55il y a la fille Rosalie,
06:56elle qui bien sûr va s'ouvrir à une nouvelle relation,
06:59il y a la bonne Marthe,
07:01qui est aussi un personnage assez remarquable du livre,
07:04qui veut s'élever socialement,
07:06et qui va nous permettre de sentir un peu
07:09toute cette hiérarchie sociale de l'époque début XXe siècle,
07:13cette vie d'en haut, cette vie d'en bas,
07:15et puis il y a ce jeune déserteur Théodore,
07:19qui lui, un jeune peintre qui a fui le front,
07:22et donc ces quatre voies se succèdent,
07:25chapitre après chapitre,
07:27et font avancer la narration,
07:29et nous permettent aussi de connaître
07:32ce qui est ce temps long de l'attente,
07:35ce temps de l'arrière, du front,
07:38il faut savoir qu'il y a très peu de femmes
07:40qui ont écrit sur la Première Guerre mondiale,
07:43donc Galenoa en fait partie,
07:45et elle nous permet de nous voir une Première Guerre mondiale,
07:47justement, du point de vue des femmes,
07:49et ça, c'est assez remarquable,
07:51tout en ayant un écho aussi important à l'actualité,
07:55avec des thématiques comme la jeunesse sacrifiée,
07:58comme la question de l'émancipation des femmes,
08:00bien sûr, à cette époque,
08:01et puis toute cette question de la désertion,
08:05de l'engagement.
08:07Voilà, donc plusieurs questions,
08:09grands romans,
08:09vous savez, vous connaissez l'écriture,
08:11bien sûr, de Galenoa.
08:12Pour finir, je pourrais dire très brièvement
08:16que c'est un grand roman d'amour et de liberté,
08:18que vous allez conseiller à tout le monde,
08:19parce que c'est vraiment les premiers échos
08:21qu'on a en tout cas des retours de libraires
08:23depuis quelques semaines.
08:25Voilà, c'est un roman dont on entend beaucoup parler
08:28dans nos boîtes mail.
08:30Et puis le premier roman, je te laisse, Diane.
08:33Donc ce premier roman dont je vous parlais tout à l'heure,
08:35La bonne mère de Mathilda Di Matteo,
08:37donc il fait beau et chaud aujourd'hui,
08:40donc l'effort d'imagination que je vais vous demander
08:41ne va pas être trop difficile,
08:43puisque ce roman se passe pour une grande partie à Marseille.
08:46Vous l'aurez deviné grâce au titre.
08:48Et donc on va suivre une relation mère-fille tendre et féroce
08:52entre Clara, la fille,
08:54qui est une lycéenne brillante
08:56et qu'on envoie faire ses études à Paris,
08:58donc elle monte à Paris, comme on dit,
09:00faire de brillantes études à Sciences Po.
09:02Là, elle va rencontrer un jeune homme
09:04qu'elle va s'empresser de ramener à Marseille
09:07pour la présenter à sa mère,
09:08qui va immédiatement le détester
09:10et le surnommé même le girafon,
09:12puisque c'est un espèce de grand mec
09:14d'un mètre 90 avec sa chemise rentrée dans son pantalon,
09:17qui a fait Sciences Po,
09:18qui est issu d'une famille très bourgeoise.
09:20Donc absolument rien pour plaire à Véro.
09:22Et Véro, c'est la mère.
09:24C'est vraiment la cagole
09:26dans tout ce qu'on peut imaginer de clichés,
09:29c'est-à-dire qu'elle a des talons qui claquent,
09:31des cheveux péroxidés,
09:32des fringues en panthère.
09:34Elle fait tâche dans la vie
09:35que Clara a eu envie de s'imaginer,
09:38mais c'est vraiment un personnage incroyable
09:40que Mathilda Di Matteo fait complètement sortir
09:42de tous les clichés que je viens de vous donner.
09:45Et c'est vraiment une langue incroyable,
09:48parce qu'il y a un vrai boulot sur la langue
09:49de la part de Mathilda.
09:51Et si je peux vous inviter à faire quelque chose,
09:53c'est à lire ce premier chapitre à voix haute.
09:55C'est vraiment délicieux.
09:57Et donc ça va être une alternance des chapitres
09:59entre Véro et Clara, la fille.
10:02Et donc Clara, on va aussi beaucoup en parler.
10:06C'est cette jeune femme qui arrive à Paris,
10:08qui fait des études qui vont bien,
10:10qui rencontre ce jeune homme,
10:11qui se glisse dans les codes de la bourgeoisie,
10:14tant bien que mal,
10:15parce qu'elle vient de Marseille.
10:16Donc elle, tout de suite, on dit
10:17« Ah bah oui, c'est toi la cagole ! »
10:18Alors qu'elle n'a pas du tout l'air d'une cagole.
10:21Et donc comme ça,
10:21cette alternance de points de vue
10:23va aussi se rejoindre à un moment.
10:26Et on va comprendre ce qui se joue
10:27dans cette relation mère-fille.
10:28Comment on fait quand on est une mère
10:30pour continuer d'être la mère d'un enfant
10:32qui nous échappe ?
10:34Et comment on fait quand on est une fille
10:35pour continuer d'assumer une mère comme ça ?
10:37En fait, c'est « Comment s'affranchir sans trahir ? »
10:39Si on veut dire ça comme ça.
10:41Donc c'est un roman avec une écriture très inventive,
10:44comme je vous l'ai dit.
10:46Et c'est aussi un roman qui va vous emmener
10:49là où vous ne pensiez pas arriver.
10:51Et en cela, on s'est permis une comparaison
10:53avec les films de Pedro Almodovar,
10:55qui sont comme ça des films très joyeux,
10:57très colorés, parfois burlesques,
11:00et qui sont toujours à la frontière
11:02d'une grande tragédie.
11:04Et c'est exactement ce qu'on va retrouver
11:05chez Mathilda Di Matteo.
11:06Donc je ne vous en dis pas plus
11:07pour ne pas vous divulgacher le plaisir.
11:10Mais voilà, c'est vraiment un roman
11:11qu'on a eu grand plaisir à découvrir,
11:14à lire et à partager avec les libraires,
11:16qui nous font aussi déjà
11:18des bons premiers retours de lecture.
11:19Donc on est très contentes.
11:20Et pour l'anecdote,
11:24on a déjà proposé le livre
11:25à certains producteurs
11:26qui sont assez excités.
11:28Et donc si on arrive à avoir
11:29une offre audiovisuelle
11:30avant la rentrée,
11:31on ne manquera pas
11:31de vous le faire savoir à tous.
11:34Voilà, donc c'est notre première rentrée
11:37avec trois femmes au casting.
11:39Il y a toujours eu un homme au milieu.
11:40Cette fois-ci, c'est 100% féminin.
11:43Ces trois femmes,
11:43et il y a un fil rouge.
11:44Il y en a toujours un.
11:45On ne les choisit pas comme ça,
11:46mais il s'impose un peu à nous.
11:48Et pour ces trois romans,
11:49c'est vraiment le fil de la transmission,
11:52de la filiation avec trois femmes
11:54et trois écritures
11:54qui ont vraiment beaucoup d'ardeur,
11:56chacune dans leur style.
11:58Voilà, il y a des épreuves.
11:59On peut en envoyer d'autres
12:01et on sera ravis d'entendre parler
12:03de ces livres dans vos librairies.
12:05Merci beaucoup.
12:06Merci.
12:06Merci.