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Invité de la matinale de Public Sénat, Philippe Tabarot évoque la possibilité pour son parti de quitter le gouvernement si l’exécutif venait à présenter un texte sur la proportionnelle. Si le ministre rappelle son opposition à ce mode de scrutin, il rappelle également le poids de LR au sein de l’exécutif.

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Transcription
00:00Il faut déjà discuter sur ce sujet de la proportionnelle.
00:02Je crois que notre président Bruno Retailleau et les deux présidents de groupe,
00:05Laurent Wauquiez et Mathieu D'Arnaud, ont clairement expliqué
00:09que depuis toujours notre famille politique était contre la proportionnelle.
00:13Il n'y a pas de discussion possible avec eux, ils sont contre.
00:15Oui, globalement, les sénateurs et les députés de notre famille,
00:19vous venez de l'entendre pour un sénateur,
00:21se sont exprimés contre la proportionnelle parce qu'on a toujours considéré
00:25que c'était un scrutin qui n'apportait pas de stabilité
00:28et quelque part, plus que jamais, notre pays a besoin de stabilité.
00:32Après, on peut dire que le quinquennat a changé un certain nombre de choses,
00:37qu'aujourd'hui on a un scrutin majoritaire à deux tours
00:40et que la majorité absolue n'est pas évidente pour un gouvernement.
00:46Mais est-ce que vous, vous dites, moi je quitte le gouvernement si ce chantier est mis en œuvre ?
00:49Écoutez, moi la décision sera collective de toutes les manières,
00:52c'est ce que j'ai dit dès le premier jour.
00:54Je comprends que Bruno Retailleau ait quelques réticences
00:57puisqu'il est le ministre en charge des élections
01:01et qu'il ne souhaiterait pas au banc défendre la mise en place de la proportionnelle.
01:05Il a raison.
01:06Alors j'entends les arguments des pros proportionnels
01:09et François Bayrou lui aussi est assez constant avec ce qu'il a toujours dit.
01:12Il y a une question peut-être de représentativité,
01:15mais là où il faut de la représentativité,
01:17aujourd'hui je pense que le plus important pour notre pays c'est la stabilité.
01:21Et la stabilité ce n'est pas le scrutin proportionnel qu'il apporte,
01:24notamment en France.
01:26Mais est-ce qu'il a eu raison de mettre sa démission dans la balance ?
01:28– C'est un vrai problème de coalition à mettre en place.
01:31On essaie, on est dans les prémices.
01:33C'est peut-être la première fois qu'il y a depuis,
01:35en tout cas dans la Ve République,
01:37un gouvernement qui essaie de créer sur certains textes des coalitions.
01:41Mais en tout cas je ne pense pas que ça réglerait les solutions institutionnelles.
01:45– Mais vous êtes plus prudent que lui sur quitter le gouvernement ?
01:48– Moi j'aime bien jouer collectif, donc voilà.
01:51– Et lui il a joué perso hier ?
01:52– Non pas du tout, puisqu'il était aux côtés des députés,
01:57des présidents des sénateurs.
01:59C'est des points à voir avec l'ensemble de notre collègue.
02:02Ça a été évoqué en bureau politique mercredi dernier,
02:05donc moi je serai bien sûr solidaire de mes camarades.
02:09– Sous-titrage Société Radio-Canada

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