L'édito de Laurence Ferrari : «Pauvre France dont les enfants s'entredéchirent»

Dans son édito du 29/05/2025 dans Punchline, Laurence Ferrari revient sur le meurtre de Matisse.

Transcript

00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.

00:03Il s'appelait Matisse, il avait 15 ans lorsqu'il a été tué l'an dernier de plusieurs coups de couteau dans la ville de Châteauroux

00:08par un jeune afghan de 16 ans en situation régulière.

00:11Son meurtrier a été condamné à 8 ans de prison, soit la moitié de la peine qu'il encourait en tant que mineur.

00:16Pourquoi la moitié ?

00:17Parce que le tribunal a estimé qu'il y avait une altération du discernement chez le meurtrier au moment des faits.

00:23Un meurtrier qui avait pourtant eu le temps de se bagarrer avec Matisse avant de rentrer chez lui,

00:27prendre un coup de couteau et revenir le tuer.

00:30Alors comment peut-on dire qu'il y a eu absence de discernement alors qu'il y a eu préméditation ?

00:35Voilà l'une des nombreuses questions vertigineuses que pose ce procès, ce meurtre, ce constat de la sauvagerie des mineurs

00:41que les adultes non seulement ne freinent pas mais au contraire actives puisque la mère du condamné sera jugée elle aussi pour violence

00:47puisqu'elle a frappé Matisse alors qu'il était à terre agonisant.

00:51Il y a au milieu de ce drame qui contient tous les mots de notre société la dignité du papa de Matisse.

00:56Il dit qu'il n'attendait pas grand-chose de ce procès et qu'avec son épouse ils veulent prendre la parole dans les établissements scolaires

01:02pour dénoncer les méfaits de la violence entre jeunes pauvres France dont les enfants s'entredéchirent

01:08et qui ne sait plus comment ni leur parler ni les éduquer.

01:11Sous-titrage Société Radio-Canada