Alain Le Grix de la Salle, président d'ArcelorMittal France était auditionné devant la commission des affaires économiques du Sénat ce 28 mai 2025.
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00:00Vous ne pouvez pas aujourd'hui, on parle de milliards, on ne parle pas d'un ou deux milliards, on parle de milliards au niveau européen.
00:08Et il faut que ArcelorMittal, et c'est ce que l'on a dit dans notre communication, à partir du moment où l'Europe clarifie les règles dans lesquelles on va opérer,
00:18nous donnant de la visibilité, le groupe ArcelorMittal donnera de la visibilité sur sa stratégie européenne et donc française.
00:25Et donc vous avez le cas par exemple de FOS, FOS c'est pareil, c'est comme tous les autres sites européens d'ArcelorMittal,
00:32puisque nous sommes dans tous les pays, les équipes de FOS attendent la clarification d'ArcelorMittal en termes de plan de décarbonation.
00:42Et donc on espère pouvoir faire par étapes et commencer d'ici la fin de l'année.
00:55Il y a quand même un point également, c'est que dans les productions de four électriques, le carnet commercial que nous avons aujourd'hui,
01:06puisque nous sommes énormément dans l'automobile, la stratégie d'ArcelorMittal dans l'automobile, nous sommes mondiales,
01:13parce que nos clients sont mondiaux. Et donc le développement produit qui est fait notamment à Mézières-les-Messes bénéficie à tous nos sites de production
01:24et c'est une offre globale. Donc nous sommes un acteur global par rapport à des clients qui sont globaux.
01:33Donc le centre de Mézières-les-Messes est clé, puisque tous les développements automobiles, dans le cadre de notre offre mondiale,
01:43ont été faits majoritairement à Mézières-les-Messes et sont faits à Mézières-les-Messes.
01:46Cela bénéficie également à nos outils qui sont basés en France. Les sites de Florange, quand vous visitez Florange,
01:54les lignes dédiées à l'automobile en France bénéficient de la recherche et développement qui a été développée à Mézières-les-Messes.
02:02Et l'offre produit qui est faite au départ de Florange, c'est une offre très très haut de gamme,
02:07qui fait que le site est complètement spécialisé dans l'automobile. Donc un des sujets qui est important,
02:16ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que la recherche en France est en perte de vitesse par rapport à d'autres pays européens.
02:27Le CIR est bénéfique, il nous permet de rester compétitifs.
02:32Mais quand vous comparez le coût d'un chercheur, 80-90% de la recherche, c'est de l'humain, le coût de chercheur.
02:42Et vous regardez un coût de chercheur avec les aides et vous comparez entre les pays européens.
02:49Un coût de chercheur basant, j'espère ne pas dire de bêtises, vous aurez en France une référence du coût nette,
02:56déduction faite du CIR à 76 et il est actuellement à 56 en Espagne.
03:02Et vous voyez, nous sommes également acteurs en Espagne, nous avons de la recherche et développement en Espagne
03:07et vous voyez la recherche et développement en Espagne qui est en train de rattraper son retard.
03:13Donc c'est une force, le leadership en France de la recherche et développement est essentiel.
03:18Il faut garder le leadership français dans la recherche et développement.
03:22C'est un axe de différenciation qui est très très fort pour ArcelorMittal vis-à-vis de tous nos autres acteurs européens et mondiaux.
03:32Donc nous investissons dans la recherche et développement, notamment pour l'automobile,
03:36notamment pour notre carnet d'offres automobiles par rapport au challenge de l'automobile,
03:40quel qu'il soit, l'allègement, l'électrification, les packs batteries, etc.
03:47Donc ça fait partie de notre axe de différenciation.
03:54Après je terminerai sur la vision, si rien ne bouge, on est optimiste.
04:02Je ne voudrais pas le dire, mais nous sommes optimistes.
04:05On croit toujours encore à des phases à chaud en Europe qui seront et qui devront avoir été décarbonées.
04:13Donc le footprint, la base industrielle en France, ce n'est pas uniquement Dunkerque et Fausse.
04:21Ce sont des sites très spécialisés, que ce soit au Creusot ou dans les régions.
04:27Ce sont des sites qui se différencient par des niveaux de spécialisation,
04:30parce qu'on essaye toujours de se différencier par rapport à nos concurrents.
04:33Et donc il n'y a pas raison à aujourd'hui de tomber dans le catastrophisme en disant demain, il y a un risque, c'est clair.
04:45On a alerté la Commission européenne, on a alerté les gouvernements en disant
04:48« Attention sur la décarbonation et sur les phases à chaud en Europe, c'est un problème européen et il faut réussir ce challenge ».
04:54Ce qu'on voit aujourd'hui par rapport à il y a un an, une prise de sensibilisation, une prise en compte par l'Europe,
05:00et on attend que l'Europe décide, ça doit venir incessamment sous peu, on est optimiste sur ça.
05:06Et en fonction de ces décisions, il y aura de la part d'ArcelorMittal beaucoup plus de clarté sur la vision,
05:12avec des plans beaucoup plus précis qu'aujourd'hui.
05:14Donc je comprends les remarques qui ont été faites sur la confusion et le manque de clarté,
05:19mais à partir du moment où on est face à des décisions de l'Europe qui doivent arriver,
05:24je ne vois pas pourquoi, et encore une fois, nous sommes optimistes sur notre futur.
05:29Il n'y a pas de raison de tomber dans le catastrophisme.
05:33Et on se bat pour ça.
05:36À 100%.