Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, était l’invitée du Face-à-Face de ce mercredi 28 mai sur BFMTV et RMC. Elle a été interrogée notamment sur l'effort demandé aux Français par François Bayrou pour trouver les 40 milliards d'économies sur le budget de 2026. Ou encore sur la motion de censure que LFI souhaite déposée à l'encontre du Premier ministre. Elle a répondu à des questions sur le rapport de l'entrisme des Frères musulmans.
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00:12Bonjour Mathilde Panot. Bonjour.
00:13Merci d'être mon invité ce matin, vous présidez le groupe
00:15La France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
00:17J'ai beaucoup de questions à vous poser au lendemain de ces annonces
00:19de François Bayrou hier, qui était à cette même place,
00:22celle où vous vous trouvez ce matin.
00:23Le Premier ministre qui annonce un effort budgétaire
00:25pour tous, pour résorber la dette.
00:27Il faut trouver 40 milliards d'euros cette année.
00:30Tous les Français seront mis à contribution.
00:33Quand le Premier ministre dit qu'il y aura un effort
00:35juste, demandez à tous les Français.
00:38Tous les Français, qu'est-ce que vous entendez ?
00:40Qu'y compris les plus riches seront mis à contribution
00:42ou qu'au contraire, c'est les pauvres qui vont payer une fois de plus ?
00:45On continue avec une politique d'Emmanuel Macron
00:48qui reste définitivement le président des riches.
00:51Et là, François Bayrou est en train de tenter un coup de force.
00:54Je veux qu'on comprenne le problème démocratique
00:56et à quel point Bayrou est illégitime pour faire cela.
01:00Il tente un coup de force pour imposer la politique
01:02la plus austéritaire que nous n'ayons jamais vue
01:04dans ce pays depuis au moins 25 ans.
01:07Or, il se trouve qu'en juin et en juillet dernier,
01:09les Français et les Françaises ont massivement voté
01:11contre cette politique.
01:13Et donc, vous avez François Bayrou
01:14qui veut continuer à faire payer au peuple
01:16les cadeaux qui ont été faits aux plus riches
01:18et aux multinationales.
01:20Et c'est insupportable.
01:21Vous avez donc un Premier ministre, M. François Bayrou,
01:23qui se dit chrétien-démocrate.
01:25Alors, chrétien, je ne sais pas,
01:26mais démocrate, certainement pas.
01:28Quand il dit un effort le plus juste
01:31demandé à tous les Français,
01:33moi, ce que j'entends, c'est petit effort pour les petits,
01:36gros effort pour les gros.
01:37Et vraisemblablement, ce n'est pas ce que vous avez entendu.
01:39Mais ce n'est pas du tout, surtout,
01:40ce qu'ils ont fait lors du budget dernier.
01:42Lors du budget dernier, nous avions réussi
01:44à faire adopter des amendements à la majorité.
01:47Ces amendements, notamment, portés
01:48sur ce qu'on appelle la taxe Zuckman,
01:50le fait de taxer à hauteur de 2%
01:53le patrimoine des ultra-riches,
01:54qui rapporte 13 milliards dans les caisses de l'État.
01:58Où nous avions aussi fait adopter
02:00un autre taxe qui permet de faire payer réellement
02:03les dividendes, les profits, pardon,
02:06qui ont été, sur le chiffre d'affaires,
02:07qui ont été réalisés en France,
02:09sur les grandes entreprises.
02:10Ce qui semble normal,
02:12lorsque vous faites un chiffre d'affaires dans un pays,
02:14que vous payez les impôts qui correspondent.
02:15Ces deux mesures rapportées, 40 milliards d'euros,
02:19elles ont été votées par l'Assemblée nationale,
02:21et pourtant, par 49-3, par passage en force,
02:24ils ont enlevé ces amendements
02:26et donc ces recettes supplémentaires pour l'État.
02:28Sur la taxe Zuckman, du nom de l'économiste,
02:30Gabriel Zuckman, économiste français,
02:32elle sera examinée bientôt au Sénat.
02:36Vous, encore une fois, je reste sur ma question,
02:38Mathilde Panneau, vous n'avez pas entendu,
02:39dans ce que dit le Premier ministre,
02:41une ouverture, y compris pour demander
02:42des efforts aux plus aisés.
02:44Quand il dit tous les Français, sans exclusives,
02:47vous n'entendez pas, justement, les grandes entreprises,
02:49les Français qui ont le plus de patrimoine.
02:51Vous ne vous dites pas, il y a peut-être une opportunité
02:53pour que ce que vous avez voté
02:54dans le cadre de niches parlementaires
02:57soit repris au moment du budget.
03:00À aucun moment, vous ne percevez cette possibilité.
03:01Si le niveau de prélèvement dans ce pays était resté au même niveau
03:05qu'en 2017, quand Emmanuel Macron est arrivé à la présidence
03:07de la République, nous serions en ce moment
03:10sous les 3% de déficit.
03:12Donc, ce qu'a fait Emmanuel Macron avec sa politique
03:14pour les riches et pour les plus grandes multinationales,
03:17c'est d'appauvrir l'État.
03:18Et donc, derrière, de demander aux gens de payer
03:21pour ces cadeaux qui ont été faits aux plus riches.
03:23Donc, il continue avec cela.
03:25Et je vais vous dire, quand vous avez un Premier ministre
03:27qui parle de TVA sociale,
03:28qui est en fait une TVA antisociale
03:31pour changer et modifier la manière
03:33dont est financée aujourd'hui la sécurité sociale.
03:36C'est absolument scandaleux.
03:38Parce que ça veut dire qu'alors qu'il y a déjà
03:40un Français sur trois dans ce pays
03:41qui dit qu'ils ratent régulièrement des repas
03:45pour notamment que leurs enfants puissent manger.
03:48Quand vous avez un nombre record d'enfants à la rue
03:50dans ce pays, dans la 7e puissance économique au monde,
03:53ça suffit qu'on propose toujours
03:55un horizon de malheur aux gens.
03:57On peut faire autrement dans ce pays.
03:58Et c'est ce que nous nous portons,
04:00notamment en faisant contribuer
04:01ceux qui, aujourd'hui, ne participent plus
04:03à la solidarité nationale.
04:04Mathilde Padeau, j'y reviendrai à la TVA sociale.
04:08Pour rester sur les pistes d'économie,
04:10vous défendez-vous des augmentations de recettes ?
04:13C'est ce que j'ai entendu avec la taxe Zuckman,
04:15avec une taxe sur les multinationales.
04:17Est-ce qu'il y a des économies à faire,
04:18aujourd'hui, qui rapporteraient suffisamment à l'État
04:22pour rentrer dans les clous ?
04:24Je pense que nous avons des riches
04:25qui nous coûtent extrêmement cher.
04:26Je pense que nous avons des aides
04:28aux grandes entreprises
04:29qui, en fait, ne servent que directement
04:32à payer des dividendes aux actionnaires.
04:34Vous avez, par exemple, sur les dividendes,
04:37l'argent versé depuis 2017
04:39qui a été multiplié par deux,
04:41quand les 500 plus grandes fortunes de ce pays
04:43ont vu, elles aussi, depuis 2017,
04:45leur fortune être multipliée par deux,
04:47pendant que le reste de la population
04:49est en train de s'appauvrir massivement.
04:51Donc, par exemple, conditionner les aides publiques
04:53au fait qu'on maintienne l'emploi.
04:55Vous avez vu qu'il y a un nombre faramineux
04:57de nombre de personnes,
04:59de plans de licenciement
05:00avec des nombres de personnes...
05:01Mais ça, ce n'est pas une économie,
05:02c'est du donnant-donnant.
05:03Ah ben non, ce n'est pas du donnant.
05:04Vous donnez de l'argent public,
05:06ça se retrouve directement dans les dividendes,
05:07et en plus, ils licencient,
05:09voire ils délocalisent.
05:10Donc, excusez-moi,
05:11ce n'est pas du donnant-donnant,
05:12ça s'appelle mettre dans un trou,
05:13un trou noir qui directement va aux actionnaires.
05:15Vous n'avez aucune certitude
05:16si la fiscalité sur les entreprises
05:18augmente prochainement,
05:20que ce soit pioché dans la caisse dividendes
05:23et pas pioché dans la caisse
05:24investissement, maintien de l'emploi ?
05:26Oui, enfin là,
05:26ce que j'ai comme certitude,
05:28c'est qu'aujourd'hui,
05:29nous donnons des milliards et des milliards
05:31chaque année aux grandes entreprises,
05:33et que derrière, elles licencient.
05:34Et que nous avons un État
05:35qui abandonne absolument
05:36tous les secteurs stratégiques.
05:38Ils ont abandonné Vancorex,
05:39qui était pourtant indispensable
05:40sur la question de la dissuasion nucléaire.
05:42Ils sont en train d'abandonner
05:44ArcelorMittal
05:45alors qu'ils devraient être nationalisés
05:47et sur un certain nombre de sujets.
05:48Et à la fin,
05:49on se retrouve,
05:50comme pendant la période du Covid,
05:51où vous avez la France
05:52qui est en train de se battre
05:53sur un tarmac
05:54à la sortie d'un avion
05:56pour juste pouvoir accéder
05:57à des masques.
05:58Vous vous rendez compte
05:59de ce qui est en train de se passer ?
06:00Ils sont en train de tuer
06:01la souveraineté industrielle du pays.
06:03Donc, encore une fois,
06:05les mêmes politiques
06:06reproduisent toujours
06:07les mêmes échecs.
06:08Et je vais vous dire,
06:08jeudi, demain,
06:09on va célébrer
06:11les 20 ans de la victoire
06:12du non au référendum de 2005.
06:14Et le non a gagné,
06:15notamment,
06:16contre des politiques néolibérales,
06:18contre la destruction
06:19des services publics,
06:20avec un vote
06:21des Français et des Françaises,
06:22qui a ensuite été bafoué,
06:24avec Nicolas Sarkozy
06:25et François Hollande,
06:26qui, main dans la main,
06:27ont remis les dispositions
06:28dans le traité de Lisbonne,
06:30et donc qui ont piétiné
06:31le vote des Français.
06:32La démocratie française
06:33est malade depuis 2005.
06:35Donc, maintenant, ça suffit.
06:36La démocratie,
06:37c'est le pouvoir au peuple.
06:39Et en juin et en juillet dernier,
06:40ils ont battu
06:41la politique macroniste.
06:41Je reviens sur les pistes d'économie.
06:45Vous dites,
06:46c'est dans les aides aux entreprises,
06:48ce que je comprends
06:48dans les niches fiscales
06:49dont peuvent bénéficier
06:50les plus aisés.
06:51Il n'y a pas d'économie à faire
06:53sur le train de vie de l'État.
06:54Il n'y a pas d'économie à faire
06:55ailleurs,
06:56sur un certain nombre
06:57de dépenses sociales,
06:59notamment.
07:00Mais, en fait,
07:01il faut repartir
07:02d'une économie des besoins.
07:03Nous, ce que nous proposons,
07:04c'est une planification
07:05pour répondre aux besoins des gens.
07:07Je vais vous dire,
07:07ce qu'on est en train
07:08de proposer sur la santé,
07:09par exemple,
07:10faire baisser les dépenses
07:12ne va pas permettre
07:14de faire disparaître
07:15ni les maladies,
07:17ni les besoins des gens
07:18de se soigner.
07:18Le président du Sénat
07:19propose de geler les dépenses,
07:21toutes les dépenses,
07:21au niveau de l'an dernier,
07:23ce qui revient,
07:23y compris sur les comptes sociaux,
07:24à ne pas augmenter
07:25un certain nombre de prestations.
07:26Il y a déjà des millions de personnes
07:27qui n'arrivent plus
07:28à se soigner.
07:29Enfin, maintenant,
07:29il faut arrêter de délirer.
07:31Je vais vous dire,
07:31à force de ne pas organiser
07:33la société,
07:34notamment, là,
07:35on vient d'avoir
07:35un nouveau coup de force,
07:36hier, à l'Assemblée nationale,
07:38où une motion de rejet
07:39a été utilisée
07:39comme un 49-3 déguisé,
07:41qui permet...
07:42On n'est plus sur
07:42les questions économiques,
07:43on est sur les questions agricoles.
07:44Je vais vous expliquer
07:44pourquoi on est sur
07:45les questions économiques.
07:46Qui permet,
07:47sans aucune minute de débat
07:48à l'Assemblée nationale,
07:49qui est pourtant la Chambre
07:50élue au suffrage universel,
07:51d'autoriser,
07:52de réautoriser
07:53les néonicotinoïdes,
07:55donc des insecticides
07:56tueurs d'abeilles,
07:57qui sont extrêmement
07:58dangereux sur la santé,
07:59et c'est d'ailleurs
07:59pour ça qu'ils avaient
08:00été interdits.
08:01Pourquoi est-ce qu'on est
08:02sur des questions économiques
08:02derrière ?
08:03Parce que vous avez,
08:04du coup,
08:04des pesticides,
08:05qui ensuite sont ceux
08:06qui sont responsables,
08:07notamment,
08:08de maladies,
08:08en premier lieu,
08:09chez les agriculteurs
08:09et agricultrices,
08:10mais ensuite,
08:11sur l'ensemble
08:11de la population,
08:12au point qu'aujourd'hui,
08:14le cancer est la deuxième
08:16cause de mortalité
08:16chez les enfants.
08:17Par exemple,
08:18si on voulait faire
08:19des économies,
08:20il faut respecter
08:21l'écosystème,
08:22sortir l'agriculture
08:22du modèle de pesticides
08:24et de l'agrobusiness
08:25dans lequel on a enfermé
08:26les agriculteurs
08:27et les agricultrices,
08:28et ça,
08:28ça permet de préserver
08:29la santé de tout le monde.
08:30Mathilde Panot,
08:30hier,
08:31sur ce même plateau,
08:32François Bayrou,
08:33disait sur les questions
08:34budgétaires,
08:35les choix à faire,
08:36pourquoi pas,
08:37la piste du référendum.
08:38Si vous deviez
08:39consulter les Français,
08:40vous,
08:40quelles questions
08:40leur poseriez-vous ?
08:42Mais,
08:42s'il veut faire
08:43un référendum,
08:44il va le perdre,
08:45comme ils l'ont perdu
08:45en 2005.
08:46Quelle que soit la question,
08:46quel que soit le sujet ?
08:47Mais, bien sûr,
08:48mais regardez,
08:48il veut que les Français
08:50disent,
08:50oui,
08:51nous sommes d'accord
08:51pour réduire
08:52toutes nos dépenses
08:53de santé,
08:53pour que nos enfants
08:54ne puissent plus
08:54apprendre correctement
08:55à l'école
08:55parce que le professeur
08:57n'est pas remplacé,
08:58pour que tout cela
08:59n'a aucun sens.
09:00Et lors des dernières élections,
09:01ils l'ont déjà dit,
09:02lors de 2005,
09:03ils l'ont déjà dit.
09:03Mais donc,
09:03vous l'espérez,
09:04ce référendum,
09:05ça vous arrangerait
09:06en quelque sorte ?
09:07Écoutez,
09:07moi,
09:07je ne sais même pas
09:08si c'est possible
09:09de faire ça
09:09constitutionnellement.
09:10Mais qu'il le fasse,
09:11il le perdra.
09:12Et je vais vous dire,
09:13s'il veut faire un référendum,
09:14nous nous l'avons dit maintes fois,
09:15qu'il fasse un référendum
09:17sur l'abrogation
09:18de la retraite à 64 ans
09:19ou un minima
09:20qu'il laisse
09:21l'Assemblée nationale voter
09:22parce que si l'Assemblée nationale
09:24pouvait voter,
09:25puisque c'est du fait
09:26de l'obstruction
09:27la dernière fois
09:27des Macronistes
09:28que nous n'avons pas pu
09:29aller au vote,
09:30eh bien,
09:30si on laissait
09:30l'Assemblée nationale voter,
09:32alors nous aurions d'ores
09:33et déjà abrogé
09:34ce vol de deux ans de vie
09:35des Français
09:35qui a été passé en force
09:36par 49,3.
09:37Vous avez reproposé
09:38le retour de l'ISF,
09:40de l'impôt de solidarité
09:40sur la fortune ?
09:41Bien sûr,
09:42et d'ailleurs je pense même
09:42qu'il faut le renforcer
09:44aujourd'hui,
09:44l'impôt de solidarité
09:45sur la fortune.
09:45Qui n'existe pas aujourd'hui,
09:47qui a été supprimé
09:47au profit de l'IFI
09:48un impôt sur la fortune immobilière.
09:49Une des premières décisions
09:50d'Emmanuel Macron.
09:50Je reviens sur la question
09:51des comptes sociaux
09:53puisque vous évoquiez
09:54les retraites
09:55et la question de la TVA sociale
09:57qui effectivement
09:58a été mise sur la table
09:59par Emmanuel Macron
10:00d'abord par François Bayrou
10:02en tout cas
10:03qui ne l'exclut pas hier
10:04qui compte saisir
10:04les partenaires sociaux
10:05à ce sujet.
10:06La TVA sociale
10:07pour expliquer
10:07pour tout le monde
10:08Mathilde Panot
10:09ça revient à baisser
10:10les cotisations
10:10soit salariales
10:12soit patronales
10:13donc soit celles payées
10:14par les travailleurs
10:14soit celles payées
10:15par les patrons
10:15et d'augmenter en échange
10:17la TVA
10:17pour que ce soit
10:18cette augmentation
10:20de la TVA
10:20qui paye les comptes sociaux
10:21et un certain nombre
10:22de prestations.
10:23Je précise aussi
10:24vous avez expliqué
10:25que tous les prix
10:25augmenteraient
10:26qu'il y a
10:26trois taux de TVA
10:27un taux qui s'applique
10:30au bien de consommation
10:34de première nécessité
10:35donc ce que vous disiez
10:36sur les personnes
10:36qui ne réussissent pas
10:38à se nourrir aujourd'hui
10:38le taux de TVA
10:39qui s'applique
10:40la plupart du temps
10:40c'est surtout
10:41ce taux réduit à 5,5
10:42l'augmentation de la TVA
10:44porterait sur le taux
10:45le plus élevé
10:46dans les hypothèses
10:47des économistes
10:48et malgré tout
10:49vous êtes vent debout
10:50enfin pardon
10:50pourquoi
10:50mais parce que
10:51présenté comme tel
10:52qui est la façon
10:52qui est présentée
10:53par le gouvernement
10:54on se dit
10:54gain de salaire
10:56si c'est les cotisations
10:57salariales qui baissent
10:59et sur la TVA
11:00ce serait sur les produits
11:02pas de première nécessité
11:02d'abord je vais commencer
11:03par dire qu'en 2022
11:04lors des élections législatives
11:06lorsque Jean-Luc Mélenchon
11:07avait alerté sur le fait
11:08que le gouvernement
11:09voulait augmenter la TVA
11:10dans ce pays
11:11et faire cette TVA
11:12antisociale
11:13à ce moment-là
11:13tout le monde
11:14s'était moqué de nous
11:14nous avait traité
11:15et qualifié de menteur
11:16etc
11:17bon la réalité
11:18on voit
11:18ce qui est en train
11:19de se passer
11:20là maintenant
11:20pourquoi nous sommes
11:2120 debout
11:22d'abord parce que
11:23la TVA est l'impôt
11:23le plus injuste
11:25et que les pauvres
11:26payent beaucoup plus de TVA
11:27que ce que ne payent
11:28les riches
11:29ça c'est la première chose
11:29la deuxième chose
11:31c'est que ça va avoir
11:31un effet très fort
11:32sur la consommation populaire
11:34or
11:34si vous avez un effet
11:36sur la consommation populaire
11:37et c'est d'ailleurs
11:38la raison pour laquelle
11:39par exemple
11:39la France
11:40a été moins touchée
11:41que l'Allemagne
11:42l'année dernière
11:42lors de la crise
11:43c'est parce que
11:44nous avons un gros moteur
11:45de consommation populaire
11:46qui permet justement
11:47de continuer
11:48à faire tourner l'économie
11:49à aider les petits commerces
11:51etc
11:52la consommation
11:52ne doit pas contribuer
11:53à faire failler
11:54je vais vous dire
11:55le risque
11:55de ce qu'est en train
11:56de faire François Bayrou
11:57c'est de faire entrer
11:58la France en récession
11:59c'est ça dont on est
12:00en train de parler
12:01et donc nous
12:02nous ne sommes pas d'accord
12:03avec le fait
12:04qu'on change
12:05la manière
12:06dont est financée
12:08la sécurité sociale
12:09et nous voulons revenir
12:10il y en a déjà une partie
12:10de la TVA
12:10qui est fléchée vers la sécurité sociale
12:12oui il y en a déjà une partie
12:13et donc nous ne voulons pas
12:14l'augmenter
12:15parce que nous
12:15nous voulons revenir
12:16à un modèle historique
12:17qui passe par les cotisations
12:18et donc passer par les cotisations
12:20c'est par exemple
12:21faire en sorte que
12:22ceux qui sont chauffeurs
12:23VTC aujourd'hui
12:24alors qu'il y a un an
12:25il y a eu une directive
12:26qui a été votée
12:28sur le fait de requalifier
12:29leur contrat en salarié
12:31si par exemple
12:32on requalifiait
12:32leur contrat en salarié
12:33il suffit de transposer
12:34la directive
12:35par le gouvernement
12:35alors on aurait
12:36un milliard de cotisations
12:38ça revient à dire
12:39à ceux qui nous écoutent
12:40et qui nous regardent
12:41que seuls ceux qui travaillent
12:42en réalité payent
12:44en tout cas que c'est eux
12:45qui payent le plus gros fardeau
12:46de la sécurité sociale
12:47vous avez raison
12:48parce que dans les débats
12:49sur le PLFSS
12:50nous nous avions fait adopter
12:5120 milliards de recettes
12:52et dans les 20 milliards de recettes
12:53par exemple
12:54on proposait de faire cotiser
12:55et participer les dividendes
12:57voilà
12:58ça c'est une possibilité
12:59donc maintenant
13:00quand vous avez
13:01les retraités les inactifs
13:02mais non
13:03en fait il faut arrêter
13:04avec tout ça
13:04on arrête de faire payer
13:05aux gens
13:06aux retraités
13:07ou je ne sais qui
13:07qu'ils seraient un peu
13:08plus riches que l'autre
13:09c'est tout le monde
13:12ou pas tout le monde
13:13le débat
13:13je vais vous dire
13:14pas tout le monde
13:15pourquoi
13:15quel est le problème
13:16de la sécurité sociale
13:17parce qu'il faut expliquer aux gens
13:19quel est le problème
13:20de la sécurité sociale
13:21c'est que
13:22les recettes ont baissé
13:23et les recettes ont baissé
13:25parce qu'il y a eu
13:25des milliards
13:26et des milliards
13:27d'exonérations
13:28de cotisations
13:29donc
13:30le nœud
13:32il est ici
13:32c'est sur la question
13:33des exonérations
13:34de cotisations
13:34il y a aussi
13:35une démographie en baisse
13:36oui
13:36non mais ok
13:37mais en fait
13:38vous avez aussi
13:38une productivité
13:39qui au moins
13:39il suffit juste
13:40par exemple
13:41vous embauchez des fonctionnaires
13:42pour faire les grands travaux
13:43dont on a besoin
13:43dans ce pays
13:44et notamment
13:45dans la santé
13:46dans l'éducation
13:47mais aussi pour être
13:47à la hauteur
13:48des défis écologiques
13:49vous embauchez
13:49des fonctionnaires
13:50vous augmentez
13:51les salaires
13:52à chaque fois
13:52vous ramenez
13:52des cotisations
13:53vous faites participer
13:54les dividendes
13:55ce que nous nous avons proposé
13:56bon je vous assure
13:57que vous trouvez
13:57de l'argent à gogo
13:58nous on a trouvé
13:5920 milliards
13:59juste l'année dernière
14:00dans le budget
14:01de la sécurité sociale
14:02donc maintenant
14:03ça suffit
14:04les gens n'en peuvent plus
14:06nous sommes déjà
14:06dans un océan de malheur
14:08ça suffit
14:09parmi les déclarations
14:09de François Bayrou
14:10hier
14:10qui peut-être
14:11vous ont marqué
14:12Mathilde Panot
14:12qui en tout cas
14:13ont été mon surprise
14:14celle de François Bayrou
14:15sur l'islam
14:16quand il dit
14:16ne pas en faire
14:16un sujet de fixation
14:18critiquant la mode
14:19dans certains cercles
14:20de s'en prendre aux musulmans
14:21quand le président
14:22invite lui-même
14:23à ne pas tomber
14:23dans le complotisme
14:24sur le sujet
14:25de l'entrime islamiste
14:26vous dites quoi ?
14:27Vous avez réussi
14:28à les convaincre ?
14:28Non je pense qu'ils se rendent
14:29compte qu'ils vont
14:29trop loin
14:30vous vous rendez compte
14:31que la semaine dernière
14:32on a eu toute une opération
14:33de communication
14:33sur un rapport
14:35sur l'entrisme
14:36des frères musulmans
14:37qui est critiqué
14:38par tous les experts
14:38du sujet
14:39qui cite certains chercheurs
14:41en leur faisant dire
14:42le contraire
14:42de ce qu'ils disent
14:43dans leur recherche
14:43et même avec François Bayrou
14:45ça n'existe pas
14:45Mathilde Panot ?
14:46J'ai écouté François Bayrou
14:47hier
14:47lui-même dit
14:48si ces faits sont avérés
14:49donc vous voyez
14:50qu'il apporte
14:50peu de crédibilité
14:51à ce rapport
14:52mais je vais vous dire
14:53le problème c'est
14:54ce qui a été fait
14:55de ce rapport
14:55et y compris
14:56auquel le gouvernement
14:58dont les ministres
14:59de M. Bayrou
14:59ont contribué à cela
15:00vous avez un problème
15:02quand c'est ensuite
15:03l'ensemble des musulmans
15:04et des musulmanes
15:05de ce pays
15:05qui sont visés
15:06quand vous avez
15:07un préfet des Hauts-de-Seine
15:07qui explique
15:08que le problème
15:09de l'entrisme
15:09des frères musulmans
15:10c'est les boucheries halal
15:11vous comprenez
15:12que vous avez un problème
15:12quand vous avez
15:13un président de groupe
15:14parlementaire
15:15M. Attal
15:16ancien premier ministre
15:17qui assume tranquillement
15:19une mesure discriminatoire
15:20sur l'interdiction
15:21du voile avant 15 ans
15:23et quand vous avez
15:23des médias
15:24comme CNews
15:25il dit que ce n'est pas
15:26acceptable de voir
15:27des petites filles voilées
15:28oui et c'est acceptable
15:29par exemple d'avoir
15:29un baptême
15:30lorsque vous n'êtes
15:31même pas en âge de consentir
15:32enfin je veux dire
15:33il faut arrêter en fait
15:34il faut arrêter
15:34et je vais vous dire
15:35quand vous avez
15:36des médias
15:36comme CNews
15:37qui parlent
15:39334 jours
15:41sur 365
15:41dans leur bandeau
15:42de l'islam
15:43c'est-à-dire
15:4431 jours
15:45dans lesquels
15:45on ne parle pas d'islam
15:46et encore
15:46ce n'est uniquement
15:47que les bandeaux
15:48et probablement
15:49que des invités
15:49en parlent
15:50je vais vous dire
15:51maintenant
15:51ça suffit
15:52c'est grave
15:53ce qui est en train
15:53de se passer
15:53dans ce pays
15:54il y a des gens
15:55qui quittent notre pays
15:56parce qu'ils n'en peuvent
15:57plus des discriminations
15:58il y a Aboubakar Sissé
16:00qui a été tué
16:01de 50 coups de couteau
16:02il y a juste un mois
16:03donc l'islamophobie tue
16:05l'islamophobie est dangereuse
16:07et donc maintenant
16:08il faut arrêter
16:09avec ce qui détruit
16:10la France
16:10Mathilde Panot
16:12hier
16:13une question a été posée
16:14par votre collègue
16:15Adrien Clouet
16:15sur la colère
16:17des taxis
16:18ils sont en colère
16:19contre une nouvelle convention
16:20pour le transport sanitaire
16:21le gouvernement
16:22les a reçus hier
16:23dossier épineux
16:24François Bayrou dit
16:24nous irons au bout
16:25de la réforme
16:26j'avoue que j'ai été surprise
16:28par le ton de la question
16:29de votre collègue
16:30parce qu'on parlait
16:31il y a encore quelques instants
16:32des économies
16:33et de l'argent à chercher
16:34j'étais étonnée
16:35de ne pas vous entendre
16:36aux côtés des ministres
16:37qui veulent lutter
16:38contre les abus
16:38et contre les fraudes
16:40mais je vais vous dire
16:40ces gens sont des hypocrites
16:42et moi je veux apporter ici
16:43tout mon soutien
16:46aux chauffeurs de taxi
16:47je vais vous dire
16:48nous nous demandons
16:49la suspension de la convention
16:50et les gens
16:51c'est même gens
16:52qui ont fermé
16:53150 hôpitaux
16:54dans notre pays
16:55en 10 ans
16:5645 000 lits
16:57en 10 ans
16:58qui ont été fermés
16:58et qui ont pris
17:00ce qu'ils appellent
17:01le virage de l'ambulatoire
17:02maintenant
17:03c'est tonne
17:04que les transports
17:05augmentent dans ce pays
17:05donc si vous voulez
17:06que les transports
17:07n'augmentent pas dans ce pays
17:08et bien vous remettez
17:09des hôpitaux de proximité
17:10et des maternités de proximité
17:12notamment pour des femmes enceintes
17:13qui ne soient pas obligées
17:14de changer de département
17:15vous faites en sorte
17:17que ce ne soit pas
17:18des patients
17:18qui soient comme des colis
17:19pris l'un après l'autre
17:20où tous vos voisins
17:21seraient vos maladies
17:22et vous respectez
17:23la dignité des gens
17:24en justement
17:25n'investissant dans la santé
17:27voilà
17:27l'un et l'autre
17:29peuvent être faits de concert
17:29c'est-à-dire d'un côté
17:30investir dans la santé
17:31et de l'autre
17:31lutter contre les abus
17:32et les fraudes
17:33dans le transport sanitaire
17:34nous avons Emmanuel Macron
17:35dont il a été montré
17:37notamment par une commission
17:38d'enquête
17:38que nous avons faite
17:39par vos collègues
17:39qui ont révélé
17:40les Uber Files
17:41qui est aujourd'hui
17:42le VRP de Uber
17:43qui est celui
17:44qui a permis
17:45une uberisation
17:45de la profession
17:46des taxis
17:47c'est pas lui
17:48qui signe la convention
17:48c'est la
17:49oui enfin
17:49c'est lui qui a permis
17:50qu'il s'installe en France
17:51en détruisant
17:52et en piétinant
17:53le droit du travail
17:54et en faisant
17:54que des gens
17:55par exemple
17:55ne cotisent pas
17:56à la sécurité sociale
17:57n'aient pas les mêmes droits
17:58donc maintenant
17:59ça suffit
18:00parce qu'on sait
18:01ce qui va se passer derrière
18:02derrière ça ne sera plus
18:03des taxis
18:03mais des chauffeurs VTC
18:04qui n'auront pas
18:05les mêmes droits
18:06donc maintenant
18:07nous voulons
18:07qu'il y ait des droits
18:09pour l'ensemble
18:09des travailleurs de ce pays
18:10Mathilde Panot
18:11vous en êtes où
18:11de la motion de censure
18:13pour faire chuter
18:13le gouvernement
18:14François Bayou
18:15parce que ce que j'entends
18:16il y a très peu
18:17de possibilités de discussion
18:18de ce que j'entends
18:18de tout ce que vous nous dites
18:19depuis une vingtaine de minutes
18:21vous souhaitez la chute
18:22du gouvernement
18:23François Bayou
18:24la motion de censure
18:25est déposée ?
18:25Elle va être déposée
18:26aujourd'hui
18:27avec ceux qui le souhaitent
18:28nous l'avons envoyée
18:29aux différents députés
18:30des groupes de gauche
18:31pour qu'ils puissent
18:32la co-signer
18:33et elle va être déposée
18:34notamment parce que
18:35nous refusons
18:36que par un coup de force
18:37il y ait un pesticide
18:38aussi dangereux
18:39qui crée des malformations
18:40d'enfants
18:40qui peuvent créer aussi
18:43des cancers pédiatriques
18:44qui soient ainsi
18:45pas examinés
18:46à l'Assemblée
18:47et donc nous la déposerons
18:48Premier ministre
18:49vous répondez par avance
18:51hier en disant
18:52même pas peur
18:52j'en ai déjà eu
18:53neuf d'émotion de censure
18:54très bien
18:55mais comme vous êtes
18:56il est un Premier ministre
18:57illégitime
18:58il sera que
18:59normalement
18:59en démocratie
19:00on respecte le peuple
19:01et c'est ce qu'on va rappeler
19:02y compris parce que 2005
19:03lorsque l'on parle du vote
19:05qu'on va célébrer demain
19:06qui est de la victoire du nom
19:07le vote de 2005
19:09c'est aussi
19:10le signal très fort
19:11qu'on peut gagner
19:12même contre ceux
19:13qui veulent nous dicter
19:14des politiques
19:14qui veulent nous dicter
19:15la manière dont on voulait penser
19:16et ils pensaient
19:17que les gens seraient trop bêtes
19:18pour comprendre
19:18et bien les gens ne sont pas bêtes
19:20ils sont intelligents
19:20et ils peuvent déjouer
19:22et à la fois tourner la page
19:23de la Macronie
19:24et battre l'extrême droite
19:25Merci Mathilde Panot
19:26d'être venue à ce micro ce matin
19:28motion de censure
19:29examinée la semaine prochaine
19:30vous venez de nous l'annoncer
19:31déposée aujourd'hui
19:33il est 8h52
19:35sur BFM TV et RMC
19:36sur BFM TV et MFM TV et MFM TV