Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 7 mois
La patron de LVMF a été auditionné ce mercredi dans la cadre de la commission d'enquête sur les aides publiques aux grandes entreprises. 

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Bernard Arnault a donc sorti la sulfateuse hier lors de son audition devant la commission d'enquête du Sénat
00:05sur la pertinence des aides accordées par l'État ces dernières années aux grandes entreprises.
00:09C'est une audition qui a été vraiment musclée, pendant laquelle le patron de LVMH a mis quelques points sur les i.
00:15Oui, et quand le patron de la deuxième capitalisation boursière de France parle, en général, on l'écoute.
00:20Il était interrogé sur le patriotisme économique, prôné par Emmanuel Macron.
00:24Et il a notamment jugé que l'ingérence de l'État dans la gestion des entreprises privées était une mauvaise idée. On l'écoute.
00:32Faut-il arrêter l'expansion qui existait déjà et l'implantation qu'on avait déjà aux États-Unis parce qu'on reçoit des consignes ?
00:44Je crois qu'il est très mauvais pour l'État de se mêler de la gestion des entreprises privées.
00:49En général, ça mène à la catastrophe.
00:52Bon, donc, je ne pense pas qu'il soit très opportun de tenir compte des conseils de ce genre, d'où qu'ils viennent.
01:01Ça, c'est une chose.
01:02Ensuite, on enverra la réponse au président Macron.
01:06C'était important de l'entendre, la réponse des parlementaires.
01:10Ce n'est pas la première fois que Bernard Arnault s'est en étant fait une sortie contre la République.
01:16Effectivement, en janvier, ces propos avaient eu un écho important.
01:20C'était au moment des résultats d'LVMH.
01:22En revenant des États-Unis, Bernard Arnault avait notamment dénoncé la surtaxe d'impôt sur les sociétés
01:28qu'on venait de voter dans le budget 2025 pour les grands groupes.
01:33Une incitation à la délocalisation, avait dit Bernard Arnault.
01:37Emmanuel Macron avait ensuite appelé les entreprises françaises à geler leurs investissements aux États-Unis,
01:42notamment dans le cadre des négociations des droits de douane.
01:45Éric Lombard, le ministre de l'Économie et des Finances, avait même ajouté que c'était une question de patriotisme économique.
01:51Et alors, en matière de patriotisme économique, il ne faut pas trop le chatouiller, Bernard Arnault.
01:56Hier, il a notamment rappelé que LVMH était le premier contributeur de l'impôt sur les sociétés en France,
02:01alors même qu'il ne réalise que 8% de son chiffre d'affaires sur notre territoire national.
02:06Il paye la moitié de ses impôts mondiaux en France.
02:09Donc le patriotisme, en tout cas fiscal, il connaît et c'est notamment des grands groupes comme le sien
02:15qui renflouent les caisses vides de l'État et notamment au travers de cette surtaxe d'IS.
02:21C'est 40% l'année dernière quand l'impôt sur les sociétés aux États-Unis va tomber à 15% de son côté.
02:28Bon, cela dit Bernard Arnault, il n'est pas le seul à tirer la sonnette d'alarme chez les grands patrons en ce moment.
02:32Non, c'est vrai qu'il y en a eu beaucoup depuis le début de l'année d'EDF à Michelin en passant par Safran ou Total.
02:37Tous dénoncent un environnement normatif et fiscal extrêmement défavorable aux entreprises.
02:42Le résultat, c'est que les investissements ont chuté de 15% en France depuis 2 à 3 ans
02:47quand ils ont augmenté de 20% aux États-Unis.
02:49La bonne nouvelle, c'est qu'hier Stéphane Séjourné, le commissaire à l'industrie,
02:54a présenté une feuille de route de simplification au niveau européen pour alléger un peu toutes ces normes.
03:00Il est grand temps, l'Europe doit accélérer sur ce point.
03:02Merci.
03:03Merci.
03:04Merci.
03:05Merci.
03:06Merci.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations