Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 6 mois
Les députés ont approuvé mardi soir l'article clé fixant les cinq conditions requises pour qu'un malade puisse être éligible au droit à l'aide à mourir. Les débats sur le sujet éminemment sensible de la fin de vie, qui dépasse les clivages politiques, doit s'achever le mardi 27 mai à l'Assemblée avec le vote sur deux propositions de loi. Que prévoient-elles ? Voici l'essentiel à savoir.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Mourir, d'accord, mais pas souffrir.
00:03Souffrir, c'est insupportable.
00:06Donc, il faut changer ça.
00:12Les députés examinent depuis le 12 mai
00:14deux propositions de loi
00:16pour faire évoluer la législation sur la fin de vie.
00:19Le texte initial, dont l'examen avait été stoppé l'an dernier
00:22par la dissolution de l'Assemblée,
00:24a été scindé en deux par François Bayrou
00:26pour laisser aux députés la liberté de voter l'un,
00:29mais pas l'autre, car l'un est bien plus consensuel que l'autre.
00:36La proposition de loi la plus clivante
00:39est celle portée par Olivier Falorni
00:41qui prévoit d'inscrire dans la loi un droit à l'aide à mourir.
00:45La fin de vie est une cause qui doit dépasser nos camps partisans
00:49et qui doit nous rassembler.
00:51Ce droit serait ouvert à toute personne d'au moins 18 ans,
00:55de nationalité française ou résidant régulièrement en France,
00:58est atteinte d'une affection grave et incurable,
01:02quelle qu'en soit la cause,
01:04qui engage le pronostic vital en phase avancée ou terminale.
01:09Cette notion de phase avancée est jugée trop floue
01:11par les opposants au texte,
01:12car elle accorde selon eux l'aide à mourir à des patients
01:15à qui il reste encore plusieurs années à vivre.
01:18Pour ces défenseurs,
01:20elle permet notamment d'ouvrir le droit
01:21à des personnes atteintes de la maladie de Charcot.
01:24Quatrième condition,
01:26présenter une souffrance physique ou psychologique
01:28qui est soit réfractaire au traitement,
01:30soit insupportable selon la personne
01:32lorsqu'elle a choisi de ne pas recevoir
01:35ou d'arrêter un traitement.
01:37Enfin, cinquième et dernière condition,
01:39être apte à manifester sa volonté
01:41de façon libre et éclairée,
01:44ce qui exclut les malades atteints de maladies
01:46neurodégénératives comme Alzheimer
01:48ou les personnes plongées dans un coma irréversible.
01:52Les députés ont rejeté des amendements
01:54visant à pouvoir tenir compte de directives anticipées.
02:00Qui déciderait si un patient est ou non éligible ?
02:03Le texte prévoit que le médecin sollicité par le patient
02:06décide seul après avoir recueilli l'avis
02:08d'au moins un autre médecin et un autre soignant.
02:11Mais plusieurs amendements ont été déposés
02:13pour renforcer le caractère collégial de la procédure.
02:16Début 2024, Emmanuel Macron avait promis
02:19que l'autorisation de l'aide à mourir
02:21serait prise collégialement par une équipe médicale.
02:25Dans quel délai serait prise cette décision ?
02:28Le médecin aurait 15 jours pour instruire
02:30une demande d'aide à mourir
02:31et le patient aurait ensuite un délai de 48 heures
02:35pour la confirmer.
02:38Comment ça se passerait ?
02:40Après son passage en commission mi-avril,
02:42le texte prévoyait de laisser au patient
02:44le libre choix entre se faire administrer
02:47une substance létale par un professionnel de santé
02:50ou se l'auto-administrer.
02:53Mais le gouvernement, par la voix de la ministre de la Santé,
02:55Catherine Vautrin, s'était clairement prononcé
02:57pour que l'administration par un tiers reste exceptionnelle.
03:01Le 17 mai, les députés ont rétabli le principe
03:04selon lequel les patients devraient s'auto-administrer
03:06la substance létale,
03:08sauf s'ils ne sont pas physiquement capables de le faire.
03:11La deuxième proposition de loi nettement moins clivante
03:16veut créer un droit opposable aux soins palliatifs
03:19qui permettent d'aider le patient à vivre jusqu'à sa mort
03:22en réduisant ses souffrances physiques et psychiques.
03:26En clair, la loi devrait garantir l'accès à ces soins
03:29à tous ceux qui en feraient la demande,
03:31ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.
03:33« Trop de malades, 48% précisément, n'ont pas accès à cela.
03:38Trop de familles vivent ces derniers moments
03:40dans l'angoisse et le désarroi et parfois l'isolement. »
03:43Si ce droit aux soins palliatifs n'était pas respecté,
03:46des recours en justice seraient possibles.
03:49Le texte prévoit également la création de maisons d'accompagnement,
03:53structures intermédiaires entre le domicile et l'hôpital.
03:56Elles seraient destinées notamment à accueillir les patients en fin de vie
03:59qui n'ont pas besoin d'être hospitalisés mais qui ne peuvent pas rentrer chez eux
04:03parce qu'ils sont seuls ou parce que leur logement n'est pas adapté à leur état de santé.
04:07Sous-titrage Société Radio-Canada
04:13Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations