- 19/05/2025
Avec Pierre Barnérias, ancien reporter, auteur de la série d'investigation "C'est notre petit secret"
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face-à-face.
00:06Oh, alertez, alertez, alertez, baby, alertez, alertez les bébés.
00:23« Alertez les bébés », oui, la merveilleuse chanson de Jacky Jelin, « Alertez les bébés »,
00:28parce que nous allons parler justement d'une série, d'une série extrêmement forte qui va...
00:37C'est une première série qui va commencer le 29 juin prochain, mais le premier épisode,
00:43eh bien, vous pourrez le voir le 19 mai si vous achetez, si vous abonnez à la série.
00:50Pierre Barnarias, bonjour.
00:52Pierre Barnarias, on ne vous présente pas, on vous connaît.
00:55Vous êtes réalisateur, vous êtes documentariste, vous êtes propriétaire d'agence de presse,
01:00vous avez travaillé avec toutes les télévisions et les radios et la presse écrite aussi.
01:06Et puis, je me rappelle encore, et tout le monde se rappelle, vous aviez sorti Hold Up il y a quelques années,
01:12vous aviez été traité de tous les noms, complotiste, etc., etc.
01:17Vous avez même eu un procès où on vous a condamné à 500 euros avec sursis, c'est ça ?
01:23– En fait, je n'ai eu qu'une seule plainte pour diffamation à la suite du lynchage médiatique sur Hold Up,
01:29c'est la plainte de Karine Lacombe.
01:31– Du docteur Karine Lacombe ?
01:33– Oui, du docteur Karine Lacombe, et sur les quatre chefs d'inculpation,
01:36j'ai été blanchi sur trois, et le dernier c'était...
01:39Voilà, il y avait eu un petit hic, donc en première instance,
01:42j'ai été condamné à 500 euros d'amende avec sursis pour manque de prudence, parce que j'avais...
01:47– Pourquoi, vous avez dit quoi exactement ?
01:49– Parce que j'avais dit, j'avais montré pour preuve un tableau qui est réel,
01:53j'avais parlé des conflits d'intérêts de Karine Lacombe avec les labos pharmaceutiques.
01:57J'avais annoncé que Karine Lacombe avait 220 000 euros de conflits d'intérêts
02:01avec l'industrie pharmaceutique, dont Gilles Elahade, qui était en course pour le vaccin.
02:07Et ce n'étaient pas des conflits d'intérêts, c'étaient des liens d'intérêts.
02:11Donc j'ai manqué de prudence.
02:13Pour cela, j'ai été condamné à 500 euros d'amende avec sursis.
02:16J'ai fait appel, parce que moi j'étais un peu révolté de cette condamnation
02:19que je trouvais complètement injuste.
02:21Et en appel, ils ont confirmé la sentence de première instance,
02:25qui reste la même, c'est-à-dire 500 euros d'amende avec sursis.
02:28– Si Karine Lacombe veut répondre, elle peut répondre,
02:31mais nous savons que dans Euros for Docs, il y a eu un certain nombre de conflits d'intérêts
02:35que tout le monde peut vérifier.
02:37Et puis après, et surtout, nous avions reçu il y a un an,
02:42Pierre Barnoyas, il y a un peu plus d'un an,
02:44pour ce film bouleversant, ce documentaire bouleversant les survivantes.
02:48Vous étiez venu d'ailleurs avec une des personnes
02:51qui avait effectivement participé à ce film.
02:54Et quoi, c'est des personnes justement victimes de pédocriminalité,
02:58il faut le dire, des histoires très fortes, bouleversantes,
03:02terribles, enfin il faut le dire, terribles.
03:04Et puis là, Pierre Barnoyas, vous nous aviez annoncé
03:08que vous étiez sur un projet, ça fait des années que vous y travaillez,
03:11et je voudrais que vous nous racontiez un peu ce travail,
03:15ce que vous appelez d'ailleurs, c'est notre petit secret.
03:19Pourquoi ce titre de général de la série, c'est notre petit secret ?
03:22C'est quoi ce petit secret ?
03:24Parce que dans plusieurs auditions, souvent les enfants, victimes,
03:28racontaient que quand ils étaient face à leur violeur,
03:34ils disaient, leur tortionnaire ou leur violeur,
03:36c'est notre petit secret, tu n'en parles à personne, voilà.
03:39Et c'est revenu deux fois, en fait, sur des auditions,
03:43donc je me dis, ça, ça va être le titre de la série.
03:45Donc voilà, cette série, effectivement, on y arrive, enfin,
03:50parce que je l'avais commencé en 2011,
03:52et c'est vrai qu'elle aurait dû sortir en 2022,
03:55mais heureusement qu'il y a eu ce petit incident
03:58qui a fait que j'ai arrêté, j'ai pas pu sortir le premier numéro de cette série,
04:01parce qu'il y avait des problèmes, peu importe, d'autorisation,
04:05et surtout il y avait des victimes qui avaient été très choquées de voir le film,
04:08parce que moi, je montre toujours le film avant diffusion aux victimes,
04:11pour avoir leur assentiment, et la veille de la diffusion,
04:14je montre le premier volet, le premier épisode.
04:17C'est le premier volet que nous allons voir ?
04:18Non, non, non, ça sera un autre volet.
04:20D'accord, d'accord, d'accord.
04:21C'est pas du tout, donc j'ai dû changer un petit peu mon fusil d'épaule
04:23pour mettre celui-ci de côté en attendant.
04:25Et pourquoi ? Parce que les gens étaient très…
04:27Ah ben les gens avaient été… ils n'étaient pas prêts, en fait.
04:31Je comprends.
04:32Ils n'étaient pas prêts.
04:33Et elle m'a dit, Pierre, je peux pas, c'est trop fort, c'est trop violent,
04:35donc moi j'ai, bien sûr, j'ai fait marche arrière.
04:38Enfin, je n'allais pas diffuser un film contre la violence de ces victimes.
04:42Pierre Barneria, c'est quoi la ligne rouge de ces 5 premiers épisodes ?
04:47Il y en aura 10 en tout, effectivement, de 5 ans de minutes chacun.
04:50Absolument.
04:51Avec des témoignages extrêmement forts de victimes,
04:54de maires, de journalistes, d'avocats, de politiciens, de juges.
04:58Et vous dites, vous avez dit quelque part,
05:00nous dessinerons une nouvelle carte de la pédocriminalité de son organisation
05:04jusqu'au plus haut sommet.
05:06Oui, dans les réseaux.
05:07On va continuer l'enquête.
05:08Et ça, ce sera dans la saison 2.
05:10Il y aura 2 volets, 2,52 minutes.
05:12Et là, on continue l'enquête sur Outreau.
05:13On va relancer également l'entête sur Dutroux, sur Marc Dutroux.
05:17Enfin, voilà, on continue de creuser, en fait.
05:20Alors, c'est quoi, en fait ?
05:21C'est notre petit secret.
05:22C'est juste, pour défendre l'innocence, pour dire stop,
05:26on a un crime qu'il faut que tout le monde s'empare de ce sujet.
05:29Les survivantes, la sortie des survivantes a été un impact énorme,
05:33André, énorme auprès du public et surtout auprès des victimes
05:37qui, enfin, se sont senties entendues et qui ont brisé le silence.
05:40On a reçu des dizaines de courriers, même lors des séances,
05:46avec des survivantes.
05:47Il y a des personnes qui se sont levées,
05:49qui ont témoigné publiquement devant tout le monde.
05:51Donc, ça a été un raz-de-marée.
05:53Vous avez fait la tournée de France dans les cinémas, etc.
05:57Non, on n'a pas forcément fait la tournée de France
05:59puisque le film a très bien marché par lui-même.
06:0140 000 entrées, c'est quand même beaucoup pour un documentaire
06:04et pour un film avec une sensibilité aussi forte et aussi difficile.
06:08Et c'était un beau film puisque le public s'en est emparé.
06:12Mais aujourd'hui, il y a encore beaucoup de travail,
06:14comme va le montrer cette série.
06:16On va montrer tous les dysfonctionnements de l'appareil judiciaire,
06:20de ces différents acteurs qui vont du procureur aux enquêtes de police,
06:25au juge des affaires familiales, au juge des enfants,
06:29à l'Aide sociale à l'enfance.
06:31On va montrer, on va faire un panel,
06:33on va faire un tour d'horizon de la paix de criminalité en France
06:40et bien sûr à l'étranger concernant les réseaux.
06:42– Alors justement, et cette paix de criminalité, Pierre Bernouillas,
06:46au bout de cette enquête, de ces années d'enquête que vous faites
06:49et de réalisation, elle est aussi importante que ça ?
06:52On a l'impression que c'est presque le monstre du Loch Ness.
06:55On ne veut pas en parler de temps en temps justement,
06:58des choses sortent, que ce soit un tel ou tel film américain,
07:04les vôtres, etc.
07:06Mais est-ce que c'est aussi vraiment terriblement,
07:10horriblement fondamental que cela ?
07:12– C'est capital, c'est capital André.
07:16Je suis effrayé, même si je suis content d'entendre
07:20tous les retours que j'ai sur les films et même sur cette série
07:23par rapport à la bande-annonce qu'on a diffusée,
07:26je pense que je ne pouvais pas imaginer, encore une fois,
07:29je ne pouvais pas imaginer l'impact des Survivantes
07:32sur un public qui n'est pas un public ciblé.
07:35C'est des gens qui sont venus aussi par hasard
07:37pour essayer de voir ce qu'il y avait à l'intérieur de ce film.
07:40Donc moi je reste, j'aime pas dire ça, mais je suis persuadé
07:48que c'est au public maintenant, à la population,
07:52de prendre en charge cette thématique, elle est capitale.
07:55Il s'agit de nos enfants, c'est une société qui ne prend pas soin
07:59de ses enfants, et là ce n'est pas une question de ne pas prendre soin,
08:01c'est qu'à travers cette série, je vais montrer qu'il y a
08:04une corruption évidente, qu'il y a une manipulation,
08:08qu'il y a aussi un pourrissement, un pourrissement moral
08:11de nos élites, de nos décideurs.
08:14Parce que les décisions vont tellement à l'encontre du bon sens
08:17qu'on est obligé de se poser le problème de la corruption structurelle.
08:21Tous ces acteurs de la protection de l'enfance, rappelons le budget
08:25de l'aide sociale à l'enfance qui est lancé le mois d'avril,
08:28c'est 9 milliards quand même.
08:319 milliards, le budget de l'agriculture je crois que c'est 13 milliards.
08:34Vous ne dites pas que tous les gens de l'ASE sont...
08:36Mais bien sûr que non, mais bien sûr que non.
08:39Nous journalistes ou réalisateurs, on est là justement pour mettre
08:43un éclairage sur ce qui reste caché, qui reste secret.
08:46C'est évident qu'il y a des médecins qui sont fabuleux,
08:49qui sont fantastiques, c'est évident qu'il y a des juges pour enfants
08:52qui sont extrêmement courageux, mais bien sûr, moi je suis juste là
08:56à mon niveau de dire attention, là il y a la part d'ombre
09:00et qui est dans l'ombre depuis trop trop longtemps.
09:02Comment expliquez-vous, comment expliquez-vous
09:05que ce sujet n'est pas traité, ça commence à sortir et je m'en réjouis,
09:10n'est pas traité par les grands médias qui ont beaucoup de moyens.
09:13C'est que des petits journalistes ou des réalisateurs indépendants
09:15comme moi, comme Laurence Bonneux, comme Karl, comme Pascal Justice
09:19qui font le travail, alors que c'est de loin l'injustice
09:24la plus criante, la plus affligeante et la plus révoltante.
09:28C'est la plus révoltante, parce que c'est vrai que,
09:31comme disait le juge Durand,
09:34prendre au sérieux la parole de l'enfant, c'est accepter l'insoutenable.
09:40Un enfant qui se fait violer à l'âge de 4 ans,
09:44voire même un nourrisson, il n'y a pas pire.
09:48Regardez le procès...
09:50Est-ce qu'il y a eu même des nourrissons ?
09:51Mais bien sûr, mais bien sûr.
09:53Oui, regardez le procès, vous disiez...
09:55En ce moment, on a un procès normalement qui devrait faire la une de toutes les télés.
10:00C'est le procès de Joël Le Squarnec.
10:02Joël Le Squarnec, chirurgien, qui a exercé à l'hôpital de Jean-Zac
10:08et qui se retrouve aujourd'hui avec 349 victimes, 299 parties civiles.
10:15349 victimes ?
10:17Oui, 299 parties civiles.
10:20C'est un procès qui est juste énorme, tentaculaire.
10:24Là, on a découvert qu'il avait quand même...
10:26Il a quelques complices, il a eu quelques complices au sein de l'hôpital Jean-Zac.
10:31On a un anesthésiste réanimateur qui a été condamné,
10:34qui avait déjà été condamné pour détention de matériel pédopornographique.
10:38Le fameux chirurgien Joël Le Squarnec avait été condamné en 2005
10:42pour détention de matériel pornographique.
10:45Et c'est en 2017 où, en fait, il a écopé d'une première...
10:50Enfin, pas d'une sanction, mais il a été mis en examen pour viol
10:53parce qu'il est allé taquiner à la fois sa voisine de 5 ou 7 ans,
10:57je ne sais pas quel âge elle avait, et également des membres de sa famille.
11:00La moyenne d'âge de toutes ces victimes, c'est 11 ans.
11:03Et il faisait ça à l'hôpital, dans son environnement professionnel.
11:09Et ce qui était intéressant aujourd'hui...
11:11Alors, encore une fois, tous les médecins ne sont pas des violeurs d'enfants, on est d'accord.
11:15On est tous d'accord, et vous l'avez dit d'ailleurs, Pierre Barnuet,
11:18que cette chose se passe, et vous avez raison, elle ne fait pas la une des médias.
11:23Mais tous les jours, normalement, il devrait y avoir une dépêche là-dessus.
11:27Encore une fois, je reprends juste quelques explications
11:30pour qu'il y ait quand même une vraie homérité des médias,
11:33même si aujourd'hui, je m'en réjouis encore, ça y est, ça commence à sortir.
11:36France Info en parle, Le Figaro également en parle de ce fameux procès.
11:42Mais que dire encore de cet ancien journaliste qui vient d'être condamné à 20 ans de réclusion
11:49pour avoir violé et pour avoir martyrisé les filles de son ex-compagne ?
11:55Oui, absolument.
11:56Il s'appelle Jean-Philippe, je ne me rappelle plus trop.
11:59Et qui affichait des idées très progressistes et très morales.
12:02Bien sûr !
12:03Voilà, et puis moi j'ai découvert dernièrement, on vient d'annoncer,
12:10on a enterré le réalisateur Yves Boisset, qui était un grand réalisateur,
12:17qui était un journaliste également, qui était quelqu'un d'engagé, convaincu.
12:22Quand il raconte comment il a pu faire ce film, la femme flic, en partant de faits réels,
12:27c'est-à-dire une policière qu'il avait rencontrée, qui avait mise au jour,
12:30mise au jour tout un réseau de prostitution qui alimentait tous les notables,
12:34qui étaient proches de la mairie de Lille.
12:36Cette policière, elle était accablée.
12:38Elle était, parce qu'elle avait été mise de côté, on lui a demandé d'arrêter.
12:42Il y a des freins qui sont énormes.
12:44Et ces freins énormes, c'est ça qui m'intéresse.
12:46On va en parler bien dernière, c'est justement avec vous et avec cette série extrêmement forte.
12:53A tout de suite, on en continue d'en parler.
13:02Ne pas attendre pour protéger les enfants.
13:05Moi je suis juge des enfants.
13:07La protection des enfants n'attend pas.
13:09Quand un enfant est en danger, il doit être protégé.
13:12Un enfant qui, dans la terreur, fait des dessins, pleure, crie, hurle quand il voit son père.
13:17Donc il y a des signes physiques, des signes psychiques.
13:21En plus, quand se rajoutent les signes cliniques, les fissures anales, l'infection vénère.
13:25Le tabou n'est pas l'inceste lui-même, mais l'interdire.
13:29Parce qu'il est plus commode de faire alliance avec l'agresseur qu'avec les victimes.
13:33La tentation pour la société est toujours de se voiler la face,
13:39pas de regarder en face cette réalité,
13:42et surtout de mieux s'armer pour prévenir ces violences,
13:45lutter contre l'impunité des agresseurs.
13:48Un extrait de la bande-annonce de Notre Petit Secret,
13:52cette série de 5 épisodes, 10 en tout,
13:55mais la première saison, 5 épisodes, de 5 ans de minutes chacun,
14:01et qui va être bouleversant, qui est bouleversant.
14:05Je rappelle, encore une fois, Pierre Barnerias,
14:09que le premier épisode flagrant d'Elisa Justice
14:16sera montré le 29 mai, bien prochain, dans quelques jours.
14:23Comment d'abord on peut s'abonner à acheter la série ?
14:29Expliquez-nous.
14:30La série, pour l'instant, c'est sur ma plateforme citizen-v.com
14:35Citizen-v ?
14:39V comme la lettre V ?
14:40La lettre V, comme vérité.
14:42Citizen-v.com
14:45Et surtout, ce que j'essaye de faire, c'est de trouver un diffuseur télé,
14:50je suis en contact, je rentre du marché international de Cannes,
14:54et j'avoue que j'ai vraiment été très très agrément surpris,
14:57à la fois de la réception de cette série, mais aussi des survivantes.
15:02Donc je suis relativement confiant, je pense que j'espère trouver,
15:06peut-être à la rentrée, un diffuseur télé,
15:08pour l'instant on va la sortir sur la plateforme,
15:11mais parce que voilà, encore une fois, c'est un sujet qui nous concerne tous.
15:17Et le public doit s'emparer de ce sujet, il est capital ce sujet.
15:22Parce qu'effectivement, on va le montrer quand on va parler des réseaux,
15:25ça monte haut, ça monte très très haut.
15:27Alors justement, parlons de cette série, de qui s'agit-il,
15:34et comment vous avez choisi vos histoires ?
15:37Les histoires, j'ai essayé de voir les différentes catégories
15:41d'histoires qu'on peut mettre bout à bout.
15:45C'est-à-dire que dans un premier temps,
15:48on va montrer dans les deux premiers épisodes
15:50des flagrants délits d'injustice, mais criants.
15:53Par exemple, vous pouvez nous raconter ?
15:55Oui, le premier épisode, l'affaire remonte à 1993.
16:00Inceste. La maman, qu'est-ce qu'elle fait ?
16:03Elle constate que son fils revient de chez son père
16:05avec des fissures anales, avec des choses vraiment graves.
16:08Elle fait montrer son enfant de 4 ans à un médecin,
16:13qui fait un signalement.
16:14Il y aura en tout 12 signalements pour l'affaire courte.
16:18Le père, qui est un homme d'affaires extrêmement riche
16:23et très puissant en France, ne sera jamais inquiété.
16:27Il n'y aura jamais de plainte.
16:29Il y aura une plainte qui sera classée sans suite automatiquement,
16:31comme 80% des plaintes qui sont classées sans suite
16:34quand vous avez des viols sur mineurs.
16:3780% ? Vous dites 80% ?
16:40Si on a des viols sur mineurs, 80% des plaintes
16:43contre viols sur mineurs sont classées sans suite.
16:45Absolument.
16:47C'est ex-officiel.
16:49C'est énorme Pierre Bernays.
16:51Écoutez le juge Durand,
16:5380% des plaintes sont classées sans suite.
16:56Et sur une année, il y a peut-être 1000 condamnations.
17:01Je reprends les chiffres du juge Durand.
17:05C'est rien.
17:07Et pour revenir à cette histoire de 2,
17:11qui remonte à 1994 encore une fois.
17:14Il y a 30 ans.
17:16Donc, elle porte plainte.
17:19Des médecins se saisissent.
17:21Il y a 14 signalements de médecins
17:24pour montrer qu'il y a un vrai problème.
17:26Le juge classe l'affaire et donne la garde au père.
17:30On renvoie l'enfant à son agresseur.
17:35Et aujourd'hui l'enfant, il a 30 ans.
17:37Il a du mal à parler.
17:39Il a encore peur de son père.
17:41Qui apparemment, aujourd'hui, le verse pas mal d'argent.
17:44Intéressant, non ?
17:46Lui, il ne parle pas à l'enfant.
17:48L'enfant qui a 34 ans maintenant.
17:50Il a 34 ans et aujourd'hui,
17:52cet enfant est brisé à vie.
17:54C'est ça qu'il faut comprendre.
17:56Un viol d'enfant,
17:58l'enfant y prend perpète.
18:00Surtout s'il n'est pas encadré.
18:02Surtout s'il n'y a pas de système de soins.
18:05On va décortiquer, en fait,
18:07tous les aléas et tout ce que
18:09l'enfant rencontre au cours de sa vie.
18:12Avec d'abord les injustices,
18:14la non prise en compte de sa parole.
18:16L'enfant n'est pas entendu.
18:18L'enfant n'est pas entendu.
18:20On fait davantage confiance à l'agresseur
18:22qu'à l'agressé.
18:24C'est fou, quoi.
18:26Et on parle d'enfant, on parle d'innocence.
18:28Donc c'est pas rien.
18:30On va progressivement dans la série.
18:32On va d'abord montrer
18:34toutes ces incohérences.
18:36Tous ces dysfonctionnements judiciaires.
18:38Et quand vous avez autant de dysfonctionnements,
18:40vous êtes obligés de vous poser la question
18:42est-ce qu'il n'y a pas une corruption structurelle ?
18:46Parce que c'est ce qu'on montre.
18:50C'est la question que l'on pose.
18:52Après, on va s'intéresser aux médecins.
18:54C'est intéressant, les médecins.
18:56Ils sont jugés partis.
18:58Parce que quand il y a une agression,
19:00c'est eux qui constatent.
19:02Et quand il faut aller valider la plainte
19:04ou la parole de l'enfant ou de la personne,
19:06c'est eux également qui disent
19:08bon, c'est douteux.
19:10Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on constate
19:12avec cette affaire, le Square Next ?
19:14C'est ça qui est intéressant.
19:16C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez
19:18un chirurgien,
19:20300 plaintes.
19:22Avant de venir ici, dans ce studio,
19:24j'ai appelé ma consœur Laurence Bonneux
19:26qui travaille depuis 25 ans sur cette thématique.
19:28Et je lui ai dit, mais qu'est-ce que tu ressens
19:30à travers ce procès ?
19:32Est-ce que pour toi, c'est quand même
19:34le procès du siècle ou pas ?
19:36Elle me dit non.
19:38Moi, ce que je constate,
19:40et ce procès valide ce que je pense
19:42depuis toujours, c'est quand vous avez
19:44un pédocriminel qui est poursuivi
19:46par 3 ou 4
19:48parties civiles,
19:50ça veut dire que derrière, il y en a au moins
19:52minimum une centaine.
19:54Il faut savoir.
19:56– Vous voulez dire que ce criminel...
19:58– Ce criminel, il a déjà
20:00300 plaintes, sauf que
20:02M. Parquet vient de relancer l'enquête.
20:04Pourquoi ? Parce que lors de son audition,
20:06il a quand même dit qu'il n'avait pas tout
20:08noté sur son carnet. Vous savez pourquoi
20:10il y a eu 300 plaintes, c'est pas parce que
20:12les policiers, tout d'un coup, se sont mis
20:14à faire une super branquette et à se déchaîner.
20:16Non, c'est parce que lors de
20:18ce viol
20:20où les parents ont porté
20:22plainte, les juges sont allés faire
20:24une perquisition, et qu'est-ce qu'ils ont retrouvé
20:26chez lui ? Ils ont retrouvé un petit carnet
20:28dans lequel il notait tous ses viols.
20:30Il le dit lui-même.
20:32Il notait lui-même ses viols, il notait lui-même
20:34qu'il y avait des vidéos, qu'il y avait des films.
20:36Et c'est pour ça qu'ensuite
20:38les enquêteurs sont allés chercher
20:40toutes les victimes.
20:42Et Joël Skwarnek le dit.
20:44Je suis un pervers,
20:46je suis un pédophile,
20:48j'assume complètement.
20:50Donc, vous avez
20:52un chirurgien.
20:54Et ce qui est intéressant, c'est que
20:56dans le volet 1 de ma série que je n'ai pas
20:58pu diffuser, il mettait en cause
21:00également un chirurgien, qui lui avait
21:02également tout son réseau de médecins.
21:04Parce que c'est facile, un chirurgien qui
21:06travaille avec un anesthésiste.
21:08C'est une solidarité de groupe, quoi.
21:10C'est pas seulement une solidarité de groupe, c'est une complicité.
21:12C'est-à-dire que quand vous avez un anesthésiste,
21:14il anesthésie l'enfant, et puis après
21:16vous pouvez le violer.
21:18On entend...
21:20C'est pas entendable.
21:22C'est pas entendable, c'est pour ça qu'il faut que ça se sache
21:24encore une fois.
21:26Le dossier est tellement lourd,
21:28et encore une fois, merci,
21:30enfin, merci à la presse de s'intéresser
21:32à ce sujet. Mais pas seulement,
21:34là j'ai vu dernièrement qu'Arte avait
21:36diffusé un beau documentaire,
21:38bien fait,
21:40Pédocriminels l'attraquent.
21:42Oui, c'est des pédocriminels qui vont
21:44violer des enfants par Internet
21:46en se mettant en contact à Madagascar.
21:48Très bien, mais c'est des
21:50gens isolés, quoi.
21:52Là, à travers cette série...
21:54C'est un système, ce que vous dites.
21:56Là, c'est un système qu'on va essayer de démonter.
21:58Enfin, démonter, on va essayer de pas le démonter.
22:00Moi, je suis pas là pour démontrer, je suis juste là pour montrer.
22:02On va essayer de décrypter.
22:04Mais de décrypter avec des témoignages.
22:06Et ce qui m'intéresse à chaque fois dans le documentaire,
22:08c'est de rendre hommage à notre humanité.
22:10Et dans ce documentaire, vraiment,
22:12j'ai rencontré des gens, mais...
22:14J'ai pas de mots pour...
22:16pour dire à quel point je suis
22:18admiratif à la fois de leur volonté,
22:20de leur courage, de leur
22:22pugnacité, parce que quand
22:24vous vous retrouvez seul,
22:26à être poursuivi
22:28trois, quatre fois par le juge
22:30des affaires familiales, par le juge des enfants,
22:32par le procureur,
22:34notamment Jean-François...
22:36Il faut avoir la colonne vertébrale pour tenir
22:38face aux autorités.
22:40On va continuer à en parler,
22:42Pierre Barnurias, après cette petite
22:44pause. C'est absolument
22:46fondamental, c'est vrai, et
22:48que vous montrez, et que nous
22:50transmettons, c'est très
22:52important. On ne peut pas faire comme si,
22:54encore une fois, fermer les yeux,
22:56les oreilles, je lui dis toujours, le réel
22:58frappe à la porte, vous aurez beau
23:00boucher vos yeux et vos oreilles,
23:02surtout, surtout,
23:04fermer portes et fenêtres, eh bien, à un moment donné,
23:06il enfonce la porte. Et c'est une bonne chose.
23:08Et nous sommes
23:10toujours et plus que jamais avec Pierre Barnurias,
23:12le réalisateur, l'auteur,
23:14l'homme de presse
23:16pour cette série, cette série
23:18bouleversante. Notre
23:20petit, c'est notre petit
23:22secret. La
23:24première sortira le 29
23:26mai, et ce sera
23:28et toute la série, à partir
23:30du 28 juin, c'est une première série de 5
23:32épisodes, je rappelle, il y en aura 10.
23:34Mais justement, toutes ces histoires
23:36que vous parlez, dont vous parlez,
23:38Pierre Barnurias, ces
23:40flagrants délits, ces violents médecins organisés,
23:42justement, dites-moi, vous,
23:44il y a le,
23:46je n'aime pas en
23:48nom dit, mais en sous-titre, en fil
23:50rouge aussi, le Conseil
23:52de l'Ordre des médecins. Quel rôle a-t-il
23:54joué, en tout cas, en partie
23:56dans cette histoire ?
23:58C'est la question auxquelles
24:00le Conseil de l'Ordre doit répondre, aujourd'hui,
24:02à Vannes, lors du procès
24:04Joël Le Scouarnec, puisque
24:06c'est la question. Comment
24:08le Conseil de l'Ordre a-t-il pu
24:10laisser faire ce prédateur ?
24:12Je le rappelle, il y a 300 victimes.
24:14300 victimes.
24:16300 partis civils. Donc, oui,
24:18il faut savoir que si vous lisez
24:20le rapport de la Cour des Comptes de 2019
24:22sur le Conseil de l'Ordre, il n'est pas
24:24tendre. Il montre que des cas graves de manquement
24:26dans les affaires à caractère sexuel...
24:28Ils l'ont dit, dans le rapport de la Cour des Comptes.
24:30Bien sûr, absence de système d'alerte.
24:32Je vais juste vous lire,
24:34j'ai pris quelques notes,
24:36ça sort des exemples
24:38concrets de dysfonctionnement.
24:40Un gynécologue parisien couvert par
24:42l'Ordre. Première plainte en 1988.
24:44Radiation en
24:462013.
24:48L'Ordre a été condamné
24:50à 3000 euros pour avoir
24:52couvert ses agissements.
24:54Première plainte 1998.
24:56Radiation en 2013, c'est juste.
24:58Médecin du Centre de la France, condamné
25:00dans les années 2000, poursuivi par l'Ordre seulement
25:02en 2016, après
25:04une récidive commu connue en 2015.
25:06Docteur X à Cayenne,
25:08condamné en 2014 pour agression
25:10sexuelle sur mineurs, poursuivi
25:12disciplinairement trois ans plus tard.
25:14Vous vous rendez compte, le délai qu'il y a ?
25:16C'est-à-dire que,
25:18le Conseil de l'Ordre,
25:20qu'est-ce qu'il fait ? C'est quoi son rôle ?
25:22Et quand vous avez que, pour traiter ce genre
25:24de dossier, vous n'avez pas des
25:26pédopsychiates, mais vous avez plutôt, je ne sais pas,
25:28des cardiologues ou d'autres, qui n'ont rien à voir avec
25:30le...
25:32On peut se poser vraiment la question, et en tout cas, c'est
25:34très important. Je crois que nous avons
25:36un auditeur en ligne,
25:38Pascal, qui appelle de Clermont-Ferrand.
25:40Oui, bonjour Pascal.
25:42Bonjour André, bonjour Pierre.
25:44Je voudrais vous dire à quel point je suis admiratif,
25:46parce que vous avez
25:48le courage de dénoncer
25:50et de vous frotter à ce
25:52terrible fléau, et quand je dis
25:54terrible fléau, je sais ce qu'il en est
25:56puisque j'en ai souffert quand j'étais petit.
25:58Et voilà,
26:00je suis tellement admiratif de voir
26:02que vous avez ce courage-là.
26:04Voilà, je voulais vous le dire. Et c'est un peu pour ça que j'ai appelé,
26:06principalement. Maintenant, mon expérience,
26:08c'est ma vie, ma foi. Je ne vais pas
26:10m'étendre sur ma vie, ça n'a pas grand intérêt,
26:12mais c'est quelque chose
26:14de terrible, parce que quand on fait du mal
26:16à un enfant, on ne fait pas du mal à un seul
26:18enfant, on fait du mal à l'ensemble de
26:20l'humanité. C'est tous les enfants qui souffrent,
26:22tous les enfants souffrent.
26:24Et c'est terrible, cet omerta qu'il y a
26:26autour de tout ça. Personne ne veut en parler,
26:28il ne faut pas en parler, mais dans les familles,
26:30c'est quelque chose de terrible.
26:32On n'a pas à l'imaginer.
26:34Alors, bravo, en tout cas.
26:36– Merci Pascal, vous avez tout à fait
26:38raison. En tout cas, tout est fait
26:40et il faut aujourd'hui qu'un certain nombre de gens,
26:42comme le fait Pierre Barnérias, comme le font
26:44aussi les Karl Zero et beaucoup
26:46d'autres, en tout cas, en parlent
26:48et en parlent de façon forte. Nous avons
26:50aussi, je crois, Maud,
26:52nous avons Patricia qui appelle
26:54de Marais, c'est ça ?
26:56– Oui, tout à fait. – Oui, bonjour Patricia.
26:58– Bonjour, je
27:00vous appelle parce que
27:02nous sommes
27:04en soutien auprès d'une maman
27:06qui s'appelle
27:08Cindy, de son prénom.
27:10– Cindy, oui.
27:12– Charmée Malabry.
27:14Charmée Malabry
27:16dont la petite fille a été
27:18violée l'année dernière
27:20en février 2024
27:24dans un centre de loisirs maternel.
27:28Ce n'est pas un cas isolé puisque d'autres
27:30enfants,
27:32deux autres enfants ont été
27:34également agressés
27:36et les parents
27:38avaient également porté plainte
27:40et
27:42le procureur de Nanterre
27:44a classé
27:46sans suite pour preuve
27:50de preuve suffisante
27:52alors que la petite fille
27:54avait reconnu son agresseur
27:56et
27:58depuis, c'est un parcours
28:00de combattant pour cette maman
28:02qui a appris
28:04au mois de juillet
28:06l'année dernière
28:08que sa plainte était classée sans suite
28:10ainsi que toutes les autres plaintes
28:12par une communication
28:14du maire
28:16sur le fil
28:18consacré
28:20aux habitants de Chabnay-Malabry.
28:22Donc elle n'a même pas été avisée
28:24elle-même.
28:26Elle a appris ça par le fil officiel du maire
28:28de la mairie.
28:30Et donc ensuite
28:32elle s'est trouvée
28:36devant cet état
28:38de fait, vous imaginez bien les parents
28:40dans quel état ils se trouvaient
28:42donc ils apprennent ça
28:44par les réseaux, on va dire, par le réseau
28:46de la mairie
28:48et donc elle décide
28:50de ne pas
28:52en rester là
28:54et pour le coup
28:56elle s'est trouvée
28:58harcelée par les
29:00services sociaux
29:02elle a été convoquée
29:06par les services sociaux de la mairie, c'est ça ?
29:08Oui, oui, oui, par les services sociaux
29:10et donc
29:12elle est comparue
29:14donc en
29:16juillet de cette
29:18année
29:20elle a comparu devant le juge des enfants
29:22parce qu'en fait, il faut savoir
29:24que
29:26les services...
29:28On vous entend
29:30mal, on vous entend mal
29:32Patricia là.
29:34Est-ce que vous m'entendez mieux ?
29:36Oui, ça va mieux là.
29:38Allez-y, parce que je voudrais que Pierre Barnérias
29:40vous réponde aussi.
29:42Et donc
29:44il se trouve que le signalement a été
29:46fait par l'hôpital
29:48lui-même
29:50d'ailleurs elle a porté
29:52plainte auprès
29:54du conseil de l'ordre
29:56des médecins, elle a pu être
29:58entendue au mois de février
30:00et donc
30:02elle persiste dans sa plainte parce qu'elle a pu
30:04être assistée par son avocate
30:06et qui est très courageuse
30:08parce qu'elle a organisé
30:10plusieurs marches blanches
30:12pour dénoncer ce qui se passait
30:14elle attend le résultat
30:16du
30:18conseil de l'ordre qui doit
30:20en référer
30:22au conseil ordinal
30:24et alors
30:26les collectifs de soutien
30:28ont adressé des lettres
30:30aux ministres, aux députés, etc.
30:32Ce qui fait que l'affaire a été transférée
30:34au procureur
30:36de Versailles
30:38procureur général
30:40dont dépend le procureur de Nanterre
30:42donc depuis le mois de janvier
30:44où on a été avisé
30:46qu'il y avait une contestation du classement
30:48108, on attend toujours
30:50la réponse
30:52du procureur
30:54et lorsque j'ai appelé
30:56il y a à peu près
30:58un mois
31:00le service
31:02on m'a dit que ça allait être long
31:04qu'il fallait que
31:06le parquet de Nanterre
31:08renvoie le dossier
31:10et donc on a tous les éléments
31:12pour montrer que le parquet de Nanterre
31:14a fait opposition
31:16et donc voilà on se trouve dans une situation
31:18on essaie de défendre cette maman
31:20et on fait appel
31:22à Pierre Barmerias
31:24pour
31:26essayer d'aider cette maman
31:28qui est...
31:30Vous avez vu que
31:32et c'est terrible ça n'enlève rien
31:34que des cas qui durent pendant 10 ans, 15 ans
31:36avant qu'on puisse... c'est terrifiant ça
31:38Pierre c'est encore ce que
31:40dit Patricia, ça illustre
31:42C'est la mécanique, ça illustre parfaitement
31:44ce que l'on montre, c'est à dire qu'il faut faire
31:46attention en plus de ça, moi je suis relativement
31:48inquiet pour cette petite
31:50gamine parce que
31:52il y a des forts risques
31:54que son enfant soit retiré
31:56de la famille et aille, soit placé
31:58dans les services de l'aide sociale à l'enfance
32:00c'est ce qui se passe normalement
32:02donc il faut être prudent mais c'est...
32:04Mais attendez, pourquoi ?
32:06Puisque c'est cette mère qui se bat pour
32:08l'enfant de sa vie. Oui mais après on va dire
32:10que la mère n'est plus capable
32:12même si par exemple elle vit seule
32:14il va y avoir une...
32:16C'est des cas que j'ai pu
32:18vérifier sur place, on va
32:20retirer, on va
32:22soi-disant essayer de vouloir protéger l'enfant
32:24lui donner un cadre plus
32:26sécuritaire et après
32:28c'est comme ça que notamment
32:30dans l'un de mes sujets
32:32l'un des...
32:34l'une des victimes qui est un père de famille
32:36qui est très très rare
32:38n'a pas vu, ne voit plus ses enfants depuis 14 ans
32:40quand même. Oui, on va en parler
32:42cette histoire terrifiante, là vous en parlez
32:44ça s'appelle l'état prédateur
32:46justement c'est
32:48l'épisode 5, on va en parler
32:50juste après cette petite pause
32:52et 0826 300 300
32:54pour ceux qui veulent
32:56ceux et celles bien sûr qui veulent intervenir
32:58sur ce sujet
33:00qui est quand même encore une fois, il faut le dire
33:02parce que cela
33:04fait des décennies et plus
33:06que ça, que ça existe et que
33:08on continue encore de faire
33:10comme si
33:12comme si c'était une petite chose
33:14comme si c'était un fait divers
33:16c'est pas un fait divers, c'est un fait d'horreur
33:20Sud Radio
33:22Bercov dans tous ses états
33:24c'est notre
33:26petit secret, c'est notre
33:28horrible petit secret
33:30la pédocriminalité
33:32Pierre Bernerias
33:34après les survivantes
33:36vous sortez justement
33:38les 5 premiers épisodes de cette série
33:40sur cette espèce de
33:42gouffre sans fond
33:44plus que la part d'ombre
33:46l'ombre vraiment
33:48le mal
33:50et justement dans l'épisode
33:525, je voudrais que vous racontiez
33:54le combat d'un père
33:56qui s'appelle Zia Dali Haidari
33:58dit Zia Dali
34:00qu'est-ce qui s'est passé avec lui ?
34:02Avec lui, ce qui est rare et c'est pour ça que
34:04je tiens à montrer qu'il y a aussi
34:06mais c'est beaucoup plus rare
34:08des parents protecteurs, notamment
34:10ce père, des pères protecteurs
34:12lui il est
34:14c'est un artiste peintre
34:16fonctionnaire du ministère de la Culture
34:18sans aucune histoire, sans problème, il a enseigné
34:20et il se marie
34:22avec une jeune femme, une jeune iranienne
34:24qui je pense
34:26a un mariage plus ou moins douteux
34:28ce qui l'intéressait c'était plus
34:30la carte de séjour
34:32et la naturalisation
34:34et il se rend très vite compte
34:36que voilà, ça va pas du tout
34:38le couple, au bout d'un an
34:40il y a des crises d'hystérie, elle fait plusieurs séjours
34:42en hôpital psychiatrique
34:44et donc il divorce
34:46il demande le divorce à deux reprises
34:48elle, voilà
34:50par compassion
34:52il continue quand même la relation
34:54naîtra deux enfants
34:56la troisième crise d'hystérie c'est définitif
34:58donc il demande vraiment le divorce
35:00et là, à ce moment-là, tout dérape
35:02l'avocate
35:04de la jeune maman
35:06choisie par les services sociaux
35:08et qui est également l'avocate de l'ASE
35:10de l'ASE
35:12à l'enfance
35:14ça se passe où ça ?
35:16ça se passe pas très loin, pas très loin d'ici
35:18à Saint-Germain-en-Laye
35:20d'accord
35:22l'avocate de l'ASE
35:24la jeune femme va porter plainte
35:26contre Zia
35:28pour viol, c'est grave
35:30pour viol sur elle et viol sur ses enfants
35:32donc il y a
35:34viol sur ses enfants
35:36donc inceste, etc.
35:38elle charge
35:40une enquête
35:42l'enquête de la brigade des mineurs débarque
35:44le jour fait son enquête
35:46les enfants sont auditionnés
35:48après, le lendemain
35:50les enquêteurs repartent
35:52les enquêteurs repartent en laissant la garde
35:54au père, le lendemain
35:56la jeune maman revient avec une valise
35:58prend les deux enfants et les place
36:00dans le foyer de l'aide sociale
36:02à l'enfance de Chantoulévin
36:04depuis, qu'est-ce qui s'est passé ?
36:06pendant un an, il y a eu cette fameuse enquête
36:08pour savoir s'il y a eu bien viol
36:10à la fois sur elle
36:12non seulement
36:14ça a été clé, c'est sans suite, mais il y a eu un non-lieu
36:16définitif
36:18en disant que c'est totalement faux
36:20c'est totalement inventé
36:22et qu'est-ce qui se passe 15 ans plus tard ?
36:24les enfants
36:26alors que le juge des enfants
36:28et c'est pour ça que je tenais à cette histoire
36:30parce que normalement, ce n'est pas du tout le cas
36:32le juge des enfants cette fois-ci
36:34demande à ce que les enfants
36:36aillent chez son père
36:38parce qu'il a tout pour les accueillir
36:40il a une situation stable
36:42c'est un enseignant irréprochable
36:44donc le juge des enfants
36:46et là, qu'est-ce qui se passe ?
36:48il a des affaires familiales
36:50il lui envoie des papiers
36:52en disant très bien
36:54on va faire la résidence chez le père
36:56et quand il reçoit
36:58la motivation
37:00du juge
37:02il écrit noir sur blanc
37:04monsieur Zia Dédari a finalement renoncé
37:06à ses prorogatives sur les enfants
37:08et veut que ces enfants soient placés
37:10actuellement ce juge est poursuivi
37:12il a inventé un faux
37:14il a inventé un faux
37:16par ce petit
37:18par ce modeste
37:20peintre artiste
37:22il est poursuivi
37:24pour faux
37:26faux en écriture
37:28et ce qu'il faut savoir
37:30c'est pour ça que le personnage est intéressant
37:32aujourd'hui, Zia Dédari
37:34il a 5 juges d'instruction qui travaillent pour lui
37:36il a gagné tous ses procès
37:38il a été assommé par des dizaines de procès
37:40de l'ASE, du département
37:42des procureurs
37:44il a gagné tous ses procès
37:46aujourd'hui, il a 5 juges d'instruction qui travaillent pour lui
37:48il a mis en examen un juge des enfants
37:50un juge de la ferme familiale
37:52l'ASE
37:54et un quatrième
37:56il a gagné contre un avocat
37:58justement l'avocat
38:00de l'aide sociale à l'enfance
38:02seul contre tous
38:04et il se sent aujourd'hui
38:06quasiment investi d'une mission
38:08parce qu'il faut que ce système tombe
38:10le système de l'aide sociale à l'enfance
38:12n'a aucun contradicteur
38:14aucun contrôle, il n'y a pas de contrôle
38:16c'est un bateau ivre
38:18qui pèse 9 milliards d'euros
38:20c'est une fois tous les 5 ans
38:22on avait fait un sujet sur l'aide sociale à l'enfance
38:24il y a vraiment des trous dans la raquette
38:26c'est le moins que l'on puisse dire
38:28regardez les chiffres
38:30il y a eu un rapport de l'assemblée nationale
38:32en avril 2024, c'est récent
38:34voilà ce que dit ce rapport
38:3670% des jeunes de l'ASE
38:38quittent le dispositif sans diplôme
38:40ceux qui travaillent
38:42occupent des emplois précaires et peu qualifiés
38:4464% des jeunes
38:46concernés se trouvaient sans aucune prise en charge
38:48en 2020 et 45% des jeunes
38:50de 18 à 25 ans
38:52sans domicile fixe sont d'anciens
38:54membres de l'aide sociale à l'enfance
38:56donc oui, il faut
38:58revoir ce système
39:00peut-être que vous l'avez déjà reçu sur cette antenne
39:02Claude Ardite vient de sortir
39:04un livre qui s'appelle La Fabrique
39:06La Fabrique du Malheur
39:08moi je pense que s'il avait
39:10sorti un dixième des informations
39:12qu'il sort, ça y est
39:14j'aurais été placardé
39:16en me traitant de tous les noms de complotistes et autres
39:18donc ça commence
39:20à bouger, ça commence à sortir et tant mieux
39:22c'est ça que je voulais dire
39:24Pierre Barnorias au fond, ce que vous tirez
39:26vous en avez un peu parlé
39:28d'abord je voudrais qu'on rappelle
39:30si
39:32nos auditeurs ou tous les autres
39:34veulent aller vers votre plateforme
39:36pour s'enquérir et de voir
39:38votre série
39:40rappelez-le
39:42la plateforme c'est
39:44citizen.com
39:46et on a aussi
39:48une chaîne YouTube qui s'appelle
39:50c'est notre petit secret
39:52cnps-la-série.com
39:54et surtout abonnez-vous
39:56à cette chaîne parce qu'on va
39:58commencer à l'alimenter en
40:00énormément d'informations parce que
40:02depuis quasiment 14 ans aujourd'hui
40:04avec ma consoeur Laurence Bonneux, on a accumulé
40:06un nombre
40:08d'entretiens, de reportages
40:10qu'on va diffuser en même temps
40:12gratuitement sur cette
40:14chaîne-là
40:16c'est notre petit secret
40:18voilà en tout cas
40:20je pense que c'est au public maintenant
40:22de se saisir de ce dossier, les journalistes
40:24commencent à s'y mettre, tant mieux, je me réjouis
40:26le public
40:28il faut bouger également, sachez juste
40:30et j'en finirai
40:32l'inceste, c'est 11%
40:34de la population française qui est concernée
40:36juste pour l'inceste
40:38c'est pour ça que c'est
40:40le sujet, il n'y a pas d'autre sujet
40:42c'est le sujet principal aujourd'hui
40:44et en fait, ce qui est aussi
40:46le sujet principal
40:48c'est le courage
40:50de ces gens qui vont témoigner
40:52et qui vont se battre
40:54contre des géants
40:56et cette série
40:58leur rend hommage, cette série pour moi
41:00c'est un souffle de vie
41:02à travers leur humanité, à travers leur combat
41:04à travers leur force, à travers leur
41:06pugnacité, ils ne lâchent rien
41:08elles ne lâchent rien, ce sont des lionnes
41:10et à travers
41:12l'innommable, à travers l'impensable
41:14on va redécouvrir
41:16des raisons d'espérer
41:18et c'est ça qui me touche, parce que là il faut bien savoir que
41:20l'enjeu c'est l'innocence, là on est en train de violer
41:22des innocents, les innocents sont
41:24vraiment en danger, qu'est-ce qu'on fait
41:26nous, à notre échelle
41:28c'est ce que nous aussi, qu'est-ce qu'on fait
41:30à notre échelle, on fait ce qu'on
41:32doit faire en tout cas
41:34à chacun son niveau
41:36l'espoir au-delà du
41:38désespoir, merci Pierre Barnier
41:40merci André, merci beaucoup
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