Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 8 mois
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accepté de rencontrer "personnellement" Vladimir Poutine ce jeudi 15 mai à Istanbul, où le président russe a appelé à ouvrir des négociations directes. Mais le président ukrainien dit attendre "un cessez-le-feu complet et durable" à compter de ce lundi.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00C'est une semaine décisive pour l'Ukraine, Marguerite, avec le sommet prévu jeudi à Istanbul.
00:05On attendait aujourd'hui des nouvelles du Kremlin, qui vient tout juste de s'exprimer.
00:09L'ultimatum lancé à Moscou par Kiev et ses alliés européens est inacceptable.
00:14Voilà ce que dit le Kremlin en parlant de la trêve demandée par les alliés européens.
00:19Emmanuel Macron a pris la parole également à la mi-journée.
00:22Emmanuel Macron qui va parler avec Volodymyr Zelensky et ses collègues européens cet après-midi.
00:28Patrick Sos, le président de la République, dit soit la Russie est sérieuse et veut la paix, soit nous devrons sanctionner davantage.
00:36Oui, vous avez compris qu'on est vraiment sur deux agendas qui pourraient aller ensemble, mais qui vont nécessiter un certain nombre de concessions.
00:44Vous avez les uns, Volodymyr Zelensky plus les européens plus, et c'est un renfort de poids Donald Trump, qui demande d'abord, et pour commencer, un cessez-le-feu inconditionnel.
00:54Ça veut dire vraiment, on arrête, on cesse le feu, point, et ensuite on discute.
00:58Et donc effectivement, après ce cessez-le-feu, ou au cours de ce cessez-le-feu de 30 jours, il y aurait des négociations.
01:04Et puis de l'autre côté, vous avez Vladimir Poutine, qui par Dmitry Peskov, Ashley vient d'en parler,
01:09vient de répondre sur le cessez-le-feu, mais toujours pas sur la possibilité de se voir directement jeudi.
01:16Je vois que Dmitry Peskov, qui continue de parler en ce moment, dit que la Russie est déterminée à rechercher sérieusement des moyens de parvenir à un règlement à long terme en Ukraine.
01:25Voici une façon de faire du bruit avec sa bouche et de gagner du temps.
01:29Je n'ai pas d'autres mots qui me viennent à l'esprit, parce que Vladimir Poutine ne répond toujours pas.
01:34C'est lui qui a son calendrier, c'est-à-dire on négocie à partir de jeudi prochain à Istanbul,
01:39mais on, ça veut dire quoi, ça veut dire qui, ça veut dire sur quoi, c'est ce flou-là que les Européens essayent de régler là,
01:46parce qu'on sent, Ashley vous l'avez dit aussi, on est dans une semaine cruciale,
01:50il y a effectivement une forme d'ultimatum avec des sanctions qui peuvent venir,
01:55et l'idée est de maintenir cette pression au moins jusqu'à jeudi.
01:58Si le porte-parole du Kremlin est en train de parler, on aura peut-être la réponse d'ici la fin de cette édition.
02:03Encore qu'il y ait des questions.
02:04De quelles sanctions parle Emmanuel Macron ?
02:08Ce sont des sanctions financières qui, pour l'instant, c'est un petit peu comme la dissuasion nucléaire,
02:13on est dans l'ambiguïté stratégique, c'est-à-dire qu'on ne dit pas du tout,
02:16écoutez, on va essayer de sanctionner telle ou telle banque, c'est déjà le cas.
02:20L'idée aussi, c'est de faire véritablement preuve d'une menace.
02:25Depuis trois ans, le récit qui, factuellement, est en partie un peu vrai, le récit des Russes,
02:29est de dire, écoutez, nous, l'économie se porte relativement bien,
02:33les sanctions ne fonctionnent pas, on fait autrement.
02:35Je pense, par exemple, au débouché iranien ou encore indien, voire chinois,
02:40pour le pétrole et le gaz russe.
02:42Ça fonctionne.
02:42Ils ont trouvé d'autres façons de parvenir à se maintenir.
02:47En revanche, il pourrait, effectivement, y avoir des sanctions financières.
02:51Et je suis désolé de ne pas être plus précis,
02:52parce qu'effectivement, c'est l'idée d'être dans l'ambiguïté.
02:55Merci, Patrick. Et on va aller tout de suite sur le terrain retrouvé en direct de Kiev.
03:00Anne-Laure Banz. Bonjour, Anne-Laure.
03:02Sur place, est-ce qu'on a l'espoir qu'un cessez-le-feu soit possible ?
03:07Écoutez, la preuve par les faits, on est très loin d'une trêve, très loin d'un cessez-le-feu.
03:12Les armes font toujours autant de bruit.
03:14Les combats ne baissent pas en intensité, notamment le long de ce front qui fait plus de 1000 km.
03:21Justement, l'état-major ukrainien a fait état de près de 155 affrontements,
03:27des tirs d'artillerie, des attaques de drones sur des positions ukrainiennes,
03:31preuve qu'il n'y a aucune trêve sur la ligne de front.
03:35Et puis, en plus des combats le long de cette ligne de front,
03:38il y a la réalité du quotidien des Ukrainiens,
03:41avec ses attaques aériennes quasi quotidiennes sur les principales villes ukrainiennes.
03:45Près de 108 drones ont attaqué les villes ukrainiennes hier soir,
03:51notamment autour des régions de Nicopole et de Donetsk,
03:56blessant près de 22 personnes.
03:59On est donc bien loin d'un cessez-le-feu.
04:01Et puis ici, sur le terrain, la société civile ukrainienne est d'une certaine manière très réaliste.
04:07Et les habitants nous répètent au quotidien, vous savez, tout ce que peut dire Vladimir Poutine,
04:12nous n'y croyons pas, il n'a jamais tenu parole.
04:15Dernière déclaration en date, celle de Andriy Yarmak,
04:18c'est le chef du bureau ukrainien de Volodymyr Zelensky.
04:22Concernant les pourparlers qui pourraient se tenir en Turquie jeudi,
04:26il estime que si le Kremlin est réellement intéressé par la paix,
04:29il sait ce qu'il doit faire, il sait où nous trouver.
04:32Rendez-vous est pris.
04:33Anne Lorbanse avec Morgane Dumont.
04:35Une dernière question Patrick, pourquoi Istanbul ?
04:37Je pourrais vous faire une réponse romantique.
04:39Istanbul entre deux rives, véritablement, avec le Bosphore au milieu
04:43et la possibilité depuis la nuit des temps pour les Turcs de parler à l'est comme à l'ouest.
04:49Et puis vous avez la réponse, je dirais, tout à fait pragmatique,
04:53qui est que là aussi, diplomatiquement, Ankara est totalement sur les deux rives
04:59avec un armement de l'Ukraine.
05:01Lorsqu'on parle des drones ukrainiens, la plupart sont fabriqués en Turquie
05:05et en même temps, le commerce qui se poursuit entre la Russie et la Turquie.
05:10Donc il y a cette ambiguïté qui fait que vous avez un pays qui est dans l'OTAN
05:13mais qui parle aussi à la Russie et qui fait que, pour l'instant,
05:17en tout cas sur ce conflit-là, Ankara, Antalya, sur les bords de la mer Noire
05:21ou Istanbul pour jeudi, ça fait figure de nouveau Genève.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations