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Avec Matthieu Hocque, Secrétaire général du think tank Le Millénaire & Nicolas Corato, Président fondateur du think tank Place de la République

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##LE_DEBAT_DE_LA_SEMAINE-2025-05-11##

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Transcription
00:00De la situation politique nationale, plus largement que celle des Républicains évidemment.
00:05Nicolas Corateau, fondateur du think-tank Place de la République, classé à gauche, bonjour à vous.
00:10Mathieu Ocque, que vous entendiez, bonjour.
00:12Bonjour, Jean-Marie, bonjour à tous.
00:13Nombre du think-tank, le millénaire, classé à droite.
00:16Emmanuel Macron peut-il reprendre la main ?
00:18Il prendra la parole mardi soir sur TF1, invité de la Une.
00:24Il interviendra d'ailleurs et interagira avec plusieurs personnalités,
00:27comme par exemple la jeune écrivaine de gauche, Salomoussaké, le youtubeur Thibaut InShape,
00:32celui qui fait de la musculation, qui est le premier youtubeur de France.
00:36Qu'est-ce que vous attendez d'Emmanuel Macron lors de cette intervention ?
00:40Première question pour vous, Nicolas Corateau.
00:42Qu'est-ce qu'on attend ? Est-ce qu'on attend encore quelque chose d'Emmanuel Macron et de son gouvernement ?
00:49On a l'impression quand même que, hormis la situation internationale
00:52dans laquelle le président agit et imprime,
00:58il y a peu de choses qui impriment sur la politique nationale aujourd'hui.
01:00On a l'impression que les Français sont un peu sidérés, on le voit dans les études,
01:04les priorités et les préoccupations sont toujours les mêmes,
01:08mais l'action du gouvernement, l'action de l'exécutif n'est pas très visible.
01:11Donc peut-être que c'est à ça que va s'employer le président de la République.
01:16Avec un Premier ministre aussi, je dirais, absent que M. Bayrou,
01:22il faut que le président peut-être, effectivement, comme vous le disiez,
01:26ait envie de reprendre la main pendant cette émission
01:29et puis en reprenant l'initiative notamment référendaire.
01:33Ce qu'on va voir, et on va bien voir en fonction de son comportement,
01:36c'est effectivement est-ce qu'il a vraiment envie de remettre les mains dans le cambouis de la politique intérieure ?
01:40Pour l'instant, le fait d'être resté un peu en surplomb lui a plutôt réussi.
01:44Pas dans les opinions et les sondages, mais on le voit bien d'une forme de protection.
01:51C'est-à-dire que pour l'instant, ça marche très bien cette histoire.
01:53Moi dans le train vers l'Ukraine et Bayrou qui fait la popote.
01:58Les tâches nobles pour moi, les tâches ingrates pour François Bayrou.
02:00Et on est revenu finalement à un système institutionnel assez classique sous la Ve République.
02:05Quasiment un système de cohabitation comme on l'a connu précédemment.
02:09Sauf qu'il n'y a pas de concurrence entre les deux, en tout cas pas visible.
02:12Non, il n'y a pas de concurrence visible.
02:13Et on a l'impression qu'il y a une forme d'indifférence du président de la République
02:16vis-à-vis de la politique menée par son gouvernement et son Premier ministre
02:19qui est assez pour le coup inhabituel.
02:21Mais on voit bien que M. Macron, pour l'instant, surplombe et survole tout cela.
02:25Avec beaucoup de délectation.
02:26Et pourtant, il revient à la télévision parler au Français mardi soir.
02:30Il ne parlera pas que de politique étrangère, Mathieu.
02:32Non, il parlera aussi de politique intérieure et notamment de politique économique.
02:35De toute façon, on voit bien que le président de la République,
02:36même si, effectivement, il est démonétisé d'un point de vue politique auprès des Français
02:40depuis notamment la décision de la dissolution.
02:42Dans toutes les enquêtes d'opinion, les Français disent bien qu'ils ne comprennent pas,
02:45qu'ils n'ont pas compris pourquoi le président de la République a fait cette dissolution
02:48qui paraît être un suicide politique.
02:50On voit bien que le président de la République, aujourd'hui, lorsqu'il se pose sur ces thèmes,
02:54imprime davantage ces thèmes de prédilection, notamment les thèmes de 2017,
02:58étaient les suivants.
02:59La politique européenne et la politique internationale.
03:01On voit bien qu'à la faveur du contexte international, le président de la République reprend,
03:05on va dire, du poil de la bête d'une certaine façon.
03:08Et la politique économique.
03:09Et on voit bien que, récemment, même si, effectivement, il était absent des débats sur le budget,
03:14il était absent des débats sur la fiscalité,
03:17on voit qu'il récupère quelques thèmes.
03:18Il a repris le thème de l'attractivité, notamment.
03:21Il a repris le thème de l'intelligence artificielle avec le sommet de l'IA.
03:24C'est des choses qui ont quand même plu aux Français.
03:26Alors, est-ce que ça fait augmenter l'opinion favorable des Français à l'égard du président de la République ?
03:32Non.
03:32Mais, en revanche, ce sont des petits thèmes qui font que le président de la République
03:35revient sur le devant de la scène nationale.
03:38Et il faut bien rappeler un point, quand même, politique.
03:39C'est qu'à partir du 7 juillet prochain, le président recouvre le pouvoir de dissolution.
03:46Et donc, de fait, il va réavoir une arme politique forte pour revenir dans le jeu national,
03:51notamment par rapport aux partis à l'Assemblée nationale.
03:53Enfin, le principe avec la roulette russe, c'est qu'il vaut mieux pas tirer trop de souvent sur les gâchets.
03:56Non, mais à minima, ça permet de contrôler davantage,
03:59et donc de contrôler davantage, deux partis qui sont importants dans l'Assemblée nationale,
04:02les Républicains et le Parti Socialiste.
04:04Ceux qui ont le plus à perdre en cas de solution et de motion de censure.
04:10Pourtant, parlons maintenant du Parlement.
04:11Vous en parliez à l'instant, tiens.
04:13Emmanuel Macron qui lance une nouvelle convention citoyenne sur le temps scolaire.
04:16Emmanuel Macron qui devrait être annoncé, en tout cas qui souhaite manifestement,
04:20organiser des référendums.
04:21Emmanuel Macron fait tout ce qu'il peut pour contourner le Parlement, Nicolas Corato.
04:25Alors, oui, peut-être.
04:27L'impression qu'on a avec Emmanuel Macron depuis son second quinquennat,
04:31c'est qu'il appuie sur toutes les touches que la Constitution lui propose.
04:36Donc, il a appuyé sur le bouton dissolution,
04:38il a appuyé sur le bouton une fausse cohabitation.
04:42Là, il est en train d'appuyer sur le bouton de l'article 11,
04:44un référendum sur des questions sociales ou économiques.
04:48Pourvu qu'on n'aille pas jusqu'à l'article 16.
04:50Et il y a l'article 16 qui reste également encore en suspens.
04:55Mais on voit bien que, pour l'instant,
04:57plutôt que de revenir en arrière et de rappuyer une seconde fois sur le bouton dissolution,
05:01il a effectivement cette arme politique qui est le référendum.
05:04Alors, on sait que c'est un outil à double tranchant pour les présidents de la République,
05:07parce que très très vite, on va nécessairement assimiler la question à celui qui la pose.
05:12Et on sait que, par le passé, ça n'a pas porté chance à tous ceux qui ont appuyé sur cette possibilité.
05:19Pas toujours.
05:20Rappelez-vous, tiens, par exemple, le référendum sur le quinquennat,
05:23passage du septembre au quinquennat.
05:25Jacques Chirac était plutôt contre le quinquennat.
05:27Ça ne lui a pas vraiment nui.
05:28Non, non.
05:29Mais ça n'est pas toujours négatif.
05:31La question aujourd'hui, c'est est-ce que ça lui permet véritablement de reprendre la main ?
05:34Moi, je suis quand même étonné par ce qui...
05:37Alors, on écoutera le président de la République attentivement,
05:39mais quand on parle de référendum sur les écrans,
05:43sur le temps passé par les enfants dans les écrans,
05:45sur les rythmes scolaires,
05:46je ne suis pas persuadé que ce soit véritablement une réponse aux attentes des Français.
05:51Quand j'entends parler, notamment, du débat sur la proportionnelle,
05:54qui agite beaucoup le landerneau politique,
05:56enfin, sortez dans la rue, allez le dimanche au marché,
06:00personne ne parle d'insérer la proportionnelle dans notre système institutionnel.
06:04Donc, il faut faire attention à ne pas être complètement en décorrection complète
06:09avec les attentes de la population.
06:11Et c'est un vrai sujet pour le président de la République.
06:13La proportionnelle est une demande forte du Rassemblement national de Marine Le Pen
06:17et aussi, d'ailleurs, un souhait de longue date de François Bayrou, qui est Premier ministre.
06:20Oui, mais vous l'avez bien dit, du Rassemblement national.
06:23Est-ce que c'est une vraie demande des électeurs du Rassemblement national ?
06:25Je ne suis pas persuadé.
06:26Les Français ne sont pas très intéressés par les réformes institutionnelles.
06:29Ils ne l'ont jamais été.
06:31Et c'est un miroir aux alouettes que de dire, quand on est un homme politique,
06:35je n'ai finalement d'action sur rien, de pouvoir d'action sur rien.
06:38La seule chose qui me reste, c'est de réformer les institutions.
06:40Je ne suis pas sûr que c'est ça qu'on attend d'aujourd'hui, d'un responsable politique.
06:43Les électeurs du Rassemblement national, longtemps se sont plaints
06:46de ne pas être représentés au Parlement,
06:48alors même qu'ils étaient les millions à voter pour des candidats.
06:51Mais ils le sont aujourd'hui.
06:51Ils le sont aujourd'hui, mais maintenant ils se plaignent,
06:54et pourquoi pas, de ne pas pouvoir remporter le second tour des élections législatives,
06:58dans beaucoup de cas, alors même qu'ils sont 20 points devant les autres au premier tour.
07:02Et ça, c'est quelque chose que la proportionnelle pourrait leur permettre de changer.
07:06Pas forcément, puisqu'en fait, quand on regarde les élections,
07:08quand on prend les élections de 2024, les législatives,
07:11on voit bien que si l'on prend le score du premier tour au Rassemblement national,
07:14il n'est pas suffisant pour avoir une illégalité de 33%,
07:1833% avec les alliés Éric Ciotti, etc.
07:20Il n'était pas suffisant pour pouvoir avoir une majorité au second tour.
07:22Donc quand on avait travaillé dessus, il n'était pas suffisant,
07:24puisque de toute façon, vous avez le Front républicain.
07:26C'est le Front républicain qui a barré la route au Rassemblement national.
07:28Et si vous passez à la proportionnelle, vous supprimez ce problème ?
07:31Alors, ça dépend quel proportionnel,
07:32mais si vous prenez la proportionnelle telle qu'elle est actuellement,
07:35dans certains systèmes, je ne parle pas du système britannique notamment,
07:38qui donne une majorité écrasante pour le coup,
07:40mais c'est un autre mode de scrutin.
07:42En grande bretelle, celui qui est en tête, même le 20% est élu.
07:45Non, mais le Rassemblement national aurait eu 33% des sièges,
07:48et c'est à peu près ce qu'il a actuellement.
07:49Donc il aurait un peu plus, mais ça n'aurait pas véritablement changé l'affaire.
07:53Je pense que, de toute façon, je suis d'accord avec ce que dit Nicolas,
07:56c'est-à-dire que lorsqu'un politique parle de réforme des institutions,
07:59c'est qu'il n'a plus d'idées.
08:00C'est qu'il ne sait plus où il va emmener le pays.
08:02Et je pense que c'est ça le problème aujourd'hui de François Bayrou.
08:04Vous auriez dit ça de Charles de Gaulle à l'époque ?
08:06Non, alors là, il a été appelé par les circonstances de l'histoire.
08:10Qu'il s'oppose aux gaullistes que vous êtes.
08:12Non, mais il a été appelé par les circonstances de l'histoire.
08:14Mais je veux dire, quand on propose des choses sur le mode de scrutin, etc.,
08:18ce ne sont pas des sujets qui sont dans les préoccupations des Français.
08:21Je pense qu'une des préoccupations des Français,
08:24c'est effectivement de démocratiser la vie publique.
08:26Mais ça ne passera pas par des petites réformettes d'institutions, je pense.
08:30Alors justement, sur quoi un référendum ?
08:32Si on fait un référendum, pour vous,
08:33la gauche est plutôt frileuse avec les référendums, historiquement.
08:36Sur quoi voudriez-vous un référendum ?
08:38Nicolas Corato ?
08:39Mais pourquoi on ferait un référendum ?
08:42Non, mais c'est le vrai sujet.
08:44Non, mais attendez.
08:44Parce que la gauche est en désynchronisation avec les Français.
08:46Il y a quasiment un an, un déni et un accident démocratique
08:51avec la dissolution, puis les élections,
08:54puis la formation de ce gouvernement,
08:56qui est un gouvernement qui ne correspond pas à la photographie électorale.
08:59On revient à Lucie Casté, encore une fois.
09:01Non, mais oui, bien sûr, on va y revenir longtemps.
09:03Mais parce que je pense qu'il ne faut pas oublier ce schéma-là.
09:06Et donc, moins d'un an après,
09:07on voudrait nous expliquer qu'il faut de nouveau nous rendre aux urnes,
09:11alors que la dernière fois qu'on s'est rendu aux urnes,
09:13on n'a pas pris en compte ce qu'ont dit les électeurs.
09:16Vous voyez, donc, je pense que c'est...
09:17Moi, je veux bien, il y a plein de sujets
09:18qui feraient l'occasion d'un référendum
09:20faisant un référendum sur les retraites, si vous voulez,
09:22sur le régime des retraites.
09:23Ce serait amusant.
09:24C'est une demande des Français, d'ailleurs.
09:25Mais bien sûr, mais allons-y.
09:26Mais est-ce qu'on va continuer à dire aux Français
09:29qu'on les fait participer à la vie démocratique,
09:32alors qu'on sait très bien qu'on ne prendra pas en compte
09:35leur voix et leur expression ?
09:37Parce que c'est ça, le sujet.
09:38Et il faut arrêter de dire aux Français
09:40« Exprimez-vous démocratiquement »
09:42alors qu'on n'est pas en capacité,
09:43alors que ce système, que ce régime,
09:45que ce président n'est pas en capacité
09:47de traduire en acte ce que les Français lui disent.
09:50Ce qui est fantastique, Nicolas,
09:52et c'est fantastique avec la gauche,
09:54c'est que vous parlez toujours plus de démocratie,
09:57plus de consultation des gens, etc.
09:59Mais par contre, quand il y a un référendum,
10:01vous n'êtes jamais pour.
10:02C'est-à-dire que...
10:03Mais c'est normal aussi,
10:03parce qu'en fait, sur tous les sujets,
10:05vous êtes complètement en désynchronisation
10:07avec les attentes des Français.
10:08Vous croyez que les Français,
10:09ils attendent un référendum, aujourd'hui ?
10:11Je vais prendre plein d'exemples.
10:12Vous croyez que c'est ça,
10:13l'attente des Français ?
10:14Un référendum de répondre
10:15à une question posée par le Président de la République ?
10:17Si on fait un référendum sur les questions migratoires,
10:19la gauche va dire effectivement non,
10:20pas plus de régulation, etc.
10:21Les Français sont tous pour ça.
10:22Enfin, 80% des Français,
10:24entre 66 et 80% des Français,
10:26sont les enquêtes d'opinion.
10:27Vous prenez les questions liées au narcotrafic.
10:29Il faut mettre beaucoup de temps
10:30pour que la gauche puisse se mettre...
10:32Il n'y a qu'une partie du Parti Socialiste
10:33qui est sur une logique un peu transpartisane
10:35de vouloir réguler le narcotrafic.
10:37Tous les autres sont pour la légalisation.
10:38Les Français n'y sont pas favorables.
10:40Deuxième, troisième point,
10:41on peut prendre les questions notamment liées au nucléaire.
10:43Vous êtes contre le nucléaire
10:44au sein du nouveau fond populaire.
10:45Et pour autant,
10:46les Français sont pour le nucléaire.
10:47Ensuite, après,
10:48je peux prendre la politique industrielle,
10:49je peux prendre la politique agricole, etc.
10:50Vous êtes en désynchronisation totale
10:53avec l'attente des Français.
10:53Je comprends que vous ne voulez pas de référendum.
10:55Allez, ce sera le mot de la fin.
10:57Arrêtez.
10:57Encore une fois,
10:58on peut poser toutes les questions
11:00qu'on veut aux Français.
11:00Moi, ce n'est pas le sujet.
11:01Vous avez fait une jolie tirade
11:02pour m'expliquer que l'on était
11:03contre tout le progrès.
11:05On reprendra ce sujet-là.
11:07La question que je pose,
11:08c'est une question démocratique.
11:09C'est posons une question aux Français.
11:12Mais est-ce qu'on est en capacité,
11:14politiquement,
11:15de prendre en compte
11:15ce qu'ils vont répondre
11:16et de tenir compte
11:18de ce qu'ils vont répondre ?
11:19La dernière fois
11:19qu'on a convoqué les Français
11:21dans l'Union,
11:22on n'a pas pris en compte
11:23ce qu'ils ont dit.
11:23Si jamais on fait un référendum
11:25sur l'immigration
11:25et que les Français se prononcent,
11:27est-ce que vous seriez prêt
11:28à ce qu'on suive
11:29ce qu'ils demandent ?
11:30Mais, encore une fois,
11:32je pense que ce serait
11:32une erreur majeure
11:33de faire un référendum
11:34sur l'immigration.
11:35Je pense que ce serait
11:36une erreur majeure.
11:37Parce que ce ne sont pas
11:38des questions qu'on résout
11:39par oui ou par non.
11:41Merci Nicolas Corato,
11:42président du Think Tank
11:43Place de la République.
11:44Merci à vous, Mathieu Hock,
11:46membre du Think Tank
11:47le milléné.

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