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  • il y a 4 jours
Le 22 janvier 2025, la commission des affaires sociales du Sénat auditionnait les représentants d’étudiants en études de santé (médecine, maïeutique, pharmacie, odontologie, kinésithérapie). Au premier semestre 2025, elle a lancé une mission d’information sur la réforme de l’accès aux études de santé. Cela fait suite au rapport de la Cour des comptes sur le sujet, demandé par la commission, qui tire un bilan assez négatif de cette réforme. Adoptée en 2019, elle supprime la PACES et le numerus clausus à la rentrée 2020 et crée trois nouvelles voies pour intégrer le premier cycle de médecine : le parcours avec accès spécifique santé (PASS), la licence avec option accès santé (LAS), et des passerelles depuis certaines formations. Les étudiants ont eux aussi vivement critiqué la réforme et demandé la mise en place d’une première année unique. Ils ont insisté sur la nécessité pour toutes ces professions de travailler en interprofessionnel. Revivez leurs échanges. Année de Production :

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Transcription
00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans 100% Sénat.
00:00:13L'accès aux études de santé a été réformé en 2020.
00:00:16Fini la première année commune et le numerus clausus,
00:00:20les étudiants ont désormais le choix entre trois voies différentes.
00:00:24Eh bien, la Cour des comptes estime que ce nouveau système en place depuis cinq ans
00:00:29est contre-productif, mal ficelé et illisible.
00:00:32Elle appelle même à le réformer.
00:00:34C'est aussi le cas des syndicats étudiants qui pensent que la réforme a échoué.
00:00:39Écoutez, ils étaient auditionnés par la Commission des Affaires Sociales du Sénat.
00:00:43Cinq ans après la mise en place de la réforme,
00:00:45le nouveau système d'accès aux études de santé ne correspond pas aux attentes
00:00:48et une évolution de la réforme est nécessaire.
00:00:51Les constats d'échec sont nombreux et les résultats espérés par tous
00:00:55sont largement en deçà de nos espérances.
00:00:57En effet, la réforme, telle qu'elle fut conçue en 2019,
00:01:01se fixait de multiples objectifs qu'elle n'a pas su atteindre.
00:01:04Pour ne citer que les objectifs principaux,
00:01:06faire de l'accès aux études de santé une année formative et non sélective,
00:01:10faciliter la poursuite d'études,
00:01:12réduire les risques psychosociaux des étudiants,
00:01:15limiter le gâchis humain, et j'en passe.
00:01:18Ce cahier des charges, dont les intentions étaient ambitieuses et louables,
00:01:21soutenues par notre Fédération, je le rappelle,
00:01:23n'a clairement pas répondu aux attentes.
00:01:26Les échecs sont nombreux.
00:01:28D'abord, une évidente complexification de l'entrée dans les études de santé.
00:01:32Ce manque de lisibilité, en résultant, pénalise grandement les lycéens et les étudiants
00:01:35qui, toujours aujourd'hui, ont beaucoup de mal à comprendre le système passe-lasse.
00:01:38Ensuite, le sentiment d'injustice et d'inéquité,
00:01:42largement partagé par les étudiants en première année, subissant cette réforme.
00:01:46La faible diversification des profils, par ailleurs,
00:01:48que ce soit du point de vue socio-économique et géographique,
00:01:51plus tristement, enfin, un mal-être et une souffrance,
00:01:55toujours bien réelle, en première année.
00:01:57Il y a, aujourd'hui, urgence à agir.
00:02:00Face à ce tableau désolant,
00:02:02nous voyons plusieurs axes de travail à engager, rapidement.
00:02:04Nous émettons ainsi des solutions qui se veulent pallier ces nombreuses difficultés.
00:02:09D'abord, et en priorité, c'est de répondre aux problèmes de lisibilité
00:02:12et de complexification d'entrée dans les études de santé.
00:02:16Comme vous le savez très bien,
00:02:17c'est une des priorités formulées par la Cour des comptes
00:02:19qui place au sommet de ces recommandations
00:02:21la nécessaire et urgente simplification du système.
00:02:25Nous proposons donc un retour à une voie unique et commune.
00:02:29Il ne faut pas entendre ici un retour à la PACES.
00:02:31La PACES fut unanimement décriée pour le gâchis humain
00:02:34et la pression psychologique néfaste qu'elle imposait aux étudiants.
00:02:38Cette voie unique et commune
00:02:40que nous souhaitons,
00:02:41véritable socle d'entrée dans les études de santé,
00:02:44sera un tremplin d'une dynamique d'interprofessionnalité future.
00:02:49Ensuite,
00:02:50les trop nombreux problèmes de communication
00:02:52entre les facultés de santé et les autres facultés disciplinaires
00:02:54engendrent de la confusion
00:02:56et pénalisent injustement les étudiants,
00:02:58notamment ceux en LAS.
00:02:59En effet, les LAS ne sont pas sous l'égide des facultés de santé,
00:03:02vous le savez,
00:03:03et bénéficient dès lors d'un accompagnement moindre
00:03:05que les étudiants en passent.
00:03:07Le niveau de réussite de ces étudiants
00:03:09s'en fait ainsi ressentir.
00:03:11Un principe de bon sens et de cohérence impose donc.
00:03:15Cette voie d'accès commune et unique
00:03:16doit être gérée de manière centralisée par les UFR santé.
00:03:20Sur le plan pédagogique, désormais,
00:03:22la part des enseignements dédiés à la santé dans la formation
00:03:24nous paraît une problématique majeure.
00:03:26En effet, nous questionnons sur le peu d'enseignements
00:03:29en sciences biomédicales présents
00:03:30dans les maquettes pédagogiques des LAS
00:03:32pour des étudiants souhaitant s'orienter in fine
00:03:35dans des formations de santé.
00:03:37Il existe ainsi une double injustice.
00:03:39Première injustice,
00:03:40des étudiants moins bien préparés que d'autres
00:03:42pour leur poursuite d'études en santé.
00:03:46En conséquence,
00:03:46l'hétérogénéité au sein des promotions de deuxième année
00:03:49et le plus haut taux de redoublement des étudiants
00:03:51provenant de l'AS démontre la nécessité
00:03:53d'octroyer plus de place à ces enseignements santé cruciaux.
00:03:57Ensuite, deuxième injustice,
00:03:59un classement réalisé arbitrairement
00:04:01à l'aide de formules mathématiques incomprises
00:04:03sur des enseignements sans rapport avec la santé.
00:04:06C'est la problématique d'interclassement
00:04:08abordée par certaines conférences des doyens.
00:04:11De fait, le classement des étudiants
00:04:13doit impérativement se faire
00:04:14sur des enseignements communs, ceux de la santé.
00:04:17Cette proposition est d'ailleurs partagée
00:04:18par la conférence des doyens de médecine.
00:04:21Une autre problématique évidente de cette réforme
00:04:23fut l'absence de pilotage adapté aux enjeux
00:04:26et d'une concertation appropriée des parties prenantes.
00:04:29Le résultat engendré, vous le savez,
00:04:30c'est un système qui est hétérogène nationalement
00:04:32et qui est imposé à la fois aux facultés et aux étudiants.
00:04:36Il est donc nécessaire que cette évolution de la réforme
00:04:38qui commence s'ancre dans la concertation
00:04:40à la fois des facultés, des universités,
00:04:43mais aussi des étudiants en premier concerné.
00:04:45Un dialogue interministériel,
00:04:47la mise en place rapide de groupes de travail,
00:04:49de discussions et de comités de pilotage
00:04:51pérennes dans le temps
00:04:52s'impose aujourd'hui comme une évidence.
00:04:54Pour conclure mon propos, déjà un peu long,
00:04:56il est aujourd'hui une chose
00:04:57dont nous sommes collectivement tous conscients ici.
00:05:00L'évolution urgente des modalités d'accès
00:05:02aux études de santé.
00:05:04Une priorité s'impose,
00:05:05celle d'une voie commune et unique
00:05:07d'accès aux études de santé,
00:05:08gérée uniquement par les facultés de santé
00:05:11et proposant majoritairement des enseignements
00:05:14en lien avec la santé.
00:05:17Ce nouveau système nous referait preuve
00:05:18par-dessus tout de cohérence,
00:05:21de lisibilité et d'équité.
00:05:23Ces principes devront être les axiomes
00:05:25des futurs travaux que nous engageons.
00:05:27Ces travaux devront être menés
00:05:28dans la concertation de toutes les parties prenantes,
00:05:30que ce soit les universités,
00:05:31les facultés,
00:05:32mais surtout les premiers concernés,
00:05:34les étudiants.
00:05:35Merci.
00:05:35Je vous remercie pour ces propos clairs.
00:05:39Je vous donne la parole maintenant
00:05:40en tant que représentant des étudiants en pharmacie.
00:05:45Déjà, bonjour à tous,
00:05:47chers sénatrices, chers sénateurs,
00:05:49messieurs les commissaires,
00:05:50monsieur le président.
00:05:51Déjà, je souhaitais vous remercier
00:05:53pour cette invitation
00:05:54et également vous souhaiter mes meilleurs voeux
00:05:56pour cette année 2025.
00:05:58Pour me présenter rapidement,
00:05:59je m'appelle Hélène Racoton-Dreigny,
00:06:00je suis étudiant en pharmacie
00:06:01en filière officine
00:06:03en sixième année à Bordeaux.
00:06:05Aujourd'hui, je représente
00:06:07les étudiants en pharmacie.
00:06:10Je m'attarderai,
00:06:12je rendrai beaucoup des propos
00:06:13que mon collègue Julien
00:06:15a pu exprimer aujourd'hui.
00:06:17Je vais surtout m'attarder
00:06:18sur certains points
00:06:19qui touchent particulièrement la pharmacie.
00:06:21Dans un premier temps,
00:06:23vous en avez entendu parler.
00:06:25Je vais revenir sur des chiffres
00:06:26qui nous semblent aussi très importants.
00:06:281 800 places vacantes en pharmacie
00:06:31depuis l'application de la réforme PASLAS.
00:06:33Ce chiffre suscite l'inquiétude
00:06:36pour tous les partis.
00:06:38Mais je pense,
00:06:39nous pensons surtout qu'il est important
00:06:41de les replacer dans leur contexte.
00:06:44Aujourd'hui, c'est 1 800 places vacantes.
00:06:48Nous pouvons comptabiliser ces 1 100 places vacantes
00:06:50sur trois ans.
00:06:511 100 places vacantes en 2022,
00:06:55471 en 2023
00:06:56et 293 à la rentrée 2024.
00:06:59On observe donc une résorption de ces places,
00:07:04même si l'impact sur les prochaines générations
00:07:07reste préoccupant.
00:07:10Il est important aujourd'hui
00:07:12de prendre en considération
00:07:14ces places vacantes et cette évolution
00:07:16pour l'évolution notamment
00:07:18du système de santé de demain.
00:07:19mais il est à noter
00:07:22que la plus grosse partie de l'hémorragie
00:07:23est déjà passée.
00:07:25Nous souhaiterons revenir quand même
00:07:27sur certaines données.
00:07:28Une donnée qui est à prendre en compte,
00:07:30qui provient notamment du rapport
00:07:31RERS de 2024,
00:07:32donc référence et repère
00:07:33et référence statistique,
00:07:35qui montre une augmentation
00:07:36de près de 9 000 étudiants
00:07:37en pharmacie depuis 2013,
00:07:40soit quasiment 10 ans aujourd'hui.
00:07:41Nous sommes à 31 770 étudiants
00:07:44en 2023 inscrits en études de pharmacie.
00:07:46Ces données soulignent quand même
00:07:48une dynamique d'évolution,
00:07:50mais aussi un défi majeur.
00:07:52Il faut assurer une formation
00:07:53qui soit lisible,
00:07:55efficace et attractive.
00:07:57Pour revenir un petit peu
00:07:58sur notre sujet,
00:07:59en plus d'un changement
00:07:59de système de recrutement
00:08:01qui est appliqué de façon
00:08:02hétérogène et lacunaire,
00:08:04nous avons augmenté
00:08:06les places en formation.
00:08:10Aujourd'hui, nous avons
00:08:11deux impératifs.
00:08:12Un impératif à court terme,
00:08:14des impératifs à court terme
00:08:15et des impératifs à long terme.
00:08:18À court terme,
00:08:19il faut limiter les places vacantes
00:08:20que nous pouvons déplorer aujourd'hui.
00:08:24Et notamment,
00:08:24cela peut passer par la réouverture
00:08:27des autorisations
00:08:28de reversement des places
00:08:29entre les passes et les LAS.
00:08:31Pour vous citer un petit peu
00:08:32quelques témoignages,
00:08:33en tant qu'étudiants engagés,
00:08:35nous sommes présents
00:08:36en salon étudiant.
00:08:37Et nous pouvons discuter
00:08:39avec des étudiants
00:08:41qui sont en première année.
00:08:42et ce que nous avons pu noter
00:08:45notamment,
00:08:45c'est que des étudiants
00:08:46avec un très bon dossier de passe
00:08:48qui aurait pu être reçu en passe
00:08:49aujourd'hui sont refusés
00:08:51malgré des places
00:08:52qui restent vacantes.
00:08:53Il y a donc une nécessité
00:08:54d'agir rapidement.
00:08:55Mais ce n'est pas la seule solution.
00:08:57Nous pouvons également
00:08:58augmenter la communication
00:09:00et notamment la promotion
00:09:01des études de pharmacie
00:09:03et des débouchés
00:09:04des études de pharmacie.
00:09:05Pour citer un projet
00:09:06que nous menons,
00:09:07soutenu notamment
00:09:08par le Conseil national
00:09:09de l'Ordre des pharmaciens
00:09:10qui s'appelle
00:09:11Bouchet à Pharma.
00:09:12C'est un projet de communication
00:09:13qui a pour vocation
00:09:15justement de promouvoir
00:09:15les études de pharmacie.
00:09:19Pour atteindre ces objectifs,
00:09:21nous défendons donc
00:09:21une voie unique
00:09:22et commune
00:09:24d'entrer dans les études
00:09:25de santé.
00:09:26Cette réforme
00:09:27doit être clarifiée,
00:09:28stabilisée
00:09:28et surtout orientée
00:09:29vers les attentes
00:09:30des étudiants
00:09:30et les besoins
00:09:31du système de santé.
00:09:33Nous avons quand même
00:09:34une inquiétude majeure.
00:09:36L'ajout d'une nouvelle voie
00:09:38d'accès aux études
00:09:39de santé
00:09:39et notamment
00:09:40la voie d'accès directe
00:09:41qui est proposée
00:09:42aujourd'hui
00:09:42par la Cour des comptes
00:09:43en tant qu'expérimentation.
00:09:46Nous l'avons dit,
00:09:48un seul objectif,
00:09:49simplifier,
00:09:50clarifier
00:09:50et renforcer
00:09:51la visibilité
00:09:52de la pharmacie,
00:09:53c'est ce qui doit être
00:09:54notre priorité.
00:09:56Or,
00:09:57empiler des dispositifs
00:09:58sans vision globale
00:09:59ne fera que complexifier
00:10:00l'accès à ces études.
00:10:04Le manque de visibilité
00:10:05de nos études
00:10:06en pharmacie
00:10:07et de ces débouchés
00:10:08est un sujet
00:10:09qui nous préoccupe
00:10:12car il est un frein
00:10:13à l'attractivité
00:10:14de la pharmacie.
00:10:16Nos études souffrent
00:10:17d'un déficit d'informations
00:10:19et d'après une enquête
00:10:20que nous avons menée
00:10:20auprès des étudiants
00:10:22que nous représentons,
00:10:2430 000 étudiants
00:10:24en pharmacie,
00:10:26nous avons pu noter
00:10:26moins de 6%
00:10:27des étudiants
00:10:28qui se disent satisfaits
00:10:29du niveau d'informations
00:10:30reçues au lycée
00:10:32concernant les débouchés
00:10:33des études de pharmacie.
00:10:34Ce taux augmente
00:10:36un petit peu
00:10:36lorsque l'on passe
00:10:37sur la première année
00:10:40d'études en santé
00:10:41avec 43,23%
00:10:42des étudiants
00:10:44qui sont satisfaits
00:10:44du taux d'information
00:10:45sur les débouchés
00:10:45de ces études.
00:10:47Le problème est clair,
00:10:49la pharmacie
00:10:49est méconnue
00:10:50avant l'entrée
00:10:50en études de santé
00:10:51et encore mal comprise
00:10:52une fois intégrée.
00:10:53D'ailleurs,
00:10:55nous aurons également
00:10:57une conférence de presse
00:10:58au sujet de cette enquête
00:10:59à laquelle je vous invite
00:11:01également si vous souhaitez
00:11:03avoir plus connaissance
00:11:04de ce rapport.
00:11:07Notre enquête réalisée
00:11:10auprès des étudiants
00:11:10en pharmacie
00:11:11distingue deux profils
00:11:12notamment,
00:11:12ceux qui ont choisi
00:11:13dès le départ la pharmacie
00:11:14et ceux qui ne savent pas encore
00:11:16s'ils souhaitent aller en pharmacie
00:11:17et dans quelle filière
00:11:18de santé s'orienter.
00:11:20Nous avons comptabilisé
00:11:21à peu près 60%
00:11:22d'étudiants
00:11:22qui sont passés
00:11:24par le système PASLAS
00:11:25qui ont choisi
00:11:26en premier vœu
00:11:28les études de pharmacie
00:11:29et on note quand même
00:11:30une différence
00:11:31avec le système PASES
00:11:32où nous avions à peu près
00:11:3340% d'étudiants
00:11:34qui avaient choisi
00:11:35en premier vœu
00:11:36les études de pharmacie.
00:11:38Nous plaidons donc
00:11:39une voie unique
00:11:40et commune
00:11:41qui soit combinée
00:11:41à un module de découverte
00:11:42des métiers
00:11:43aujourd'hui insuffisamment développé.
00:11:46Ces modules sont cruciaux
00:11:47pour guider et conforter
00:11:48les étudiants
00:11:49dans leur choix
00:11:49dès la première année.
00:11:52Je reviendrai sur un propos
00:11:54que Julien a pu tenir.
00:11:57Nous devons refuser
00:11:58une approche purement démographique
00:11:59des réformes.
00:12:00Réduire les places vacantes
00:12:01ne suffira pas
00:12:01si nous ne réfléchissons pas
00:12:03à la structuration
00:12:03et à l'avenir
00:12:04des études de santé.
00:12:05Nous soutenons également
00:12:06cette interdisciplinarité
00:12:08que peut proposer
00:12:09une voie commune
00:12:10et unique
00:12:11d'entrée dans les études de santé.
00:12:12Pour conclure mes propos,
00:12:15l'ensemble des étudiants
00:12:16en pharmacie
00:12:16soutiennent la mise en place
00:12:17d'une voie unique
00:12:18et commune
00:12:18d'entrée en études de santé.
00:12:19Ce n'est pas seulement
00:12:20une réforme structurelle,
00:12:22c'est aussi un impératif
00:12:23pour garantir
00:12:24une orientation efficace,
00:12:25une formation de qualité
00:12:26et une meilleure prise en charge
00:12:28des patients demain.
00:12:29Merci beaucoup.
00:12:30Merci.
00:12:31Merci pour vos propos.
00:12:32Je vous donne maintenant
00:12:33la parole
00:12:34en tant qu'entendant
00:12:35des étudiants
00:12:36en chirurgie dentaire.
00:12:37Bonjour à tous.
00:12:41Je me présente rapidement.
00:12:42Je m'appelle Camille Grisery.
00:12:43Je suis étudiante
00:12:43en quatrième année
00:12:44de chirurgie dentaire
00:12:45à la faculté de Nantes
00:12:46et je suis vice-présidente
00:12:48chargée des affaires académiques
00:12:49à l'Union nationale
00:12:50des étudiants
00:12:50en chirurgie dentaire.
00:12:52Tout d'abord,
00:12:53merci de nous recevoir aujourd'hui.
00:12:54C'est un honneur
00:12:55d'être ici au Sénat
00:12:56pour porter la voie
00:12:57des étudiants
00:12:57en chirurgie dentaire
00:12:59mais également la voie
00:13:00des étudiants
00:13:00en études de santé en général.
00:13:02L'UNECD a pu se positionner
00:13:04aux côtés des autres
00:13:05fédérations de filières
00:13:06pour porter une voie unique
00:13:07et commune
00:13:08pour la première année
00:13:08des études de santé.
00:13:10C'est cette première année
00:13:12qui doit impérativement
00:13:13rester commune
00:13:13aux cinq filières
00:13:14et la porte d'entrée
00:13:15d'un système de santé
00:13:16qui repose sur l'interprofessionnalité
00:13:18entre futurs professionnels
00:13:20de santé
00:13:20qui doivent se former ensemble.
00:13:23Il nous semble urgent
00:13:23et nécessaire
00:13:24de modifier le modèle
00:13:25PASLAS actuel
00:13:26pour le simplifier
00:13:28pour en améliorer
00:13:28la lisibilité.
00:13:30Les incompréhensions
00:13:31face à ce modèle
00:13:32se multiplient
00:13:33que ce soit au niveau
00:13:34des lycéens
00:13:35dès les premiers choix
00:13:36d'orientation
00:13:36de l'étudiant
00:13:37ou que ce soit
00:13:37au niveau des étudiants
00:13:38en première année
00:13:39eux-mêmes
00:13:40qui ne comprennent pas
00:13:41l'entièreté
00:13:41des modalités
00:13:42et des subtilités
00:13:43de cette réforme.
00:13:46Il nous semble urgent
00:13:47et nécessaire
00:13:47de modifier
00:13:48le modèle PASLAS
00:13:49et une autre problématique
00:13:52qui a été soulevée
00:13:53par le rapport
00:13:53de la Cour des comptes
00:13:54concerne les départs
00:13:55à l'étranger
00:13:56des étudiants
00:13:56n'ayant pas réussi
00:13:57à faire leur première année
00:13:58de santé en France.
00:14:01Ces étudiants
00:14:02sont de plus en plus nombreux
00:14:03à partir se former
00:14:04dans les établissements privés
00:14:05dans d'autres pays
00:14:06pour des formations
00:14:07qui sont très onéreuses
00:14:08et qui ne vont pas
00:14:08dans le sens
00:14:10de l'égalité des chances,
00:14:11un principe
00:14:11que nous défendons
00:14:12fermement.
00:14:13La formation
00:14:15n'assure pas toujours
00:14:15le même niveau
00:14:16de formation également.
00:14:17Nous avons conscience
00:14:18que la profession
00:14:19des chirurgiens dentistes
00:14:19fait face à une pénurie
00:14:20de praticiens
00:14:21importantes et croissantes
00:14:22avec plus de 50%
00:14:24des nouveaux chirurgiens dentistes
00:14:25inscrits à l'Ordre
00:14:25qui n'ont pas fait
00:14:27leur formation en France.
00:14:29Si notre filière
00:14:30n'a pas de problème
00:14:30d'attractivité,
00:14:31il faut quand même
00:14:31permettre à plus d'étudiants
00:14:32de faire leurs études
00:14:33de chirurgie dentaire
00:14:34en France
00:14:34et cela n'ira pas
00:14:36sans une augmentation
00:14:37des équipements
00:14:38et des enseignants
00:14:40qui encadrent la formation.
00:14:42Une formation
00:14:42qui se fait aujourd'hui
00:14:43dans des services
00:14:44qui sont saturés
00:14:44pour beaucoup.
00:14:46Nous verrons
00:14:46l'effet de l'ouverture
00:14:47des facultés,
00:14:48des nouvelles facultés
00:14:49d'ici quelques années
00:14:50et nous encourageons
00:14:51cet effort
00:14:52qui peut être
00:14:52encore approfondi.
00:14:55Si un changement
00:14:55de modèle
00:14:56est nécessaire,
00:14:57il ne doit cependant
00:14:57pas s'opérer
00:14:58dans la précipitation.
00:15:00C'est une erreur
00:15:00qui n'a pas permis
00:15:01en 2020 aux universités
00:15:02de correctement se préparer
00:15:03et de correctement
00:15:04mettre en place
00:15:04cette réforme
00:15:05PASLAS.
00:15:07Il en a résulté
00:15:07une grande hétérogénéité
00:15:08sur l'ensemble
00:15:09du territoire.
00:15:09L'ensemble des filières
00:15:12MMOPK
00:15:13se tient entièrement
00:15:15disponible
00:15:15pour échanger
00:15:15avec les instances
00:15:16et pour co-construire
00:15:17la suite du modèle
00:15:19PASLAS
00:15:19pour que la voix
00:15:20des étudiants
00:15:20soit elle aussi
00:15:21prise en compte.
00:15:22Merci.
00:15:22Très bien.
00:15:24Merci pour vos propos.
00:15:26Maintenant,
00:15:26la parole à Mme Ali
00:15:27qui représente
00:15:29les sages-femmes.
00:15:30Merci, M. le Président.
00:15:32Mesdames et Messieurs
00:15:33les sénateurs
00:15:34et les sénatrices,
00:15:35je m'appelle
00:15:36Nassi Lattier,
00:15:37étudiant de sages-femmes
00:15:38en 5e année
00:15:39à Montpellier,
00:15:40en césure cette année
00:15:41pour mon engagement
00:15:42étudiant.
00:15:43Tout d'abord,
00:15:43je tiens à vous remercier
00:15:44de l'attention portée
00:15:45à ce sujet fondamental
00:15:46qui est l'entrée
00:15:47dans les études de santé.
00:15:48Comme mes collègues
00:15:49l'ont souligné,
00:15:50cette question est essentielle
00:15:51et nous espérons
00:15:52que nos échanges
00:15:53permettront d'apporter
00:15:54des solutions concrètes.
00:15:56L'un des points
00:15:56les plus préoccupants
00:15:57mis en lumière
00:15:57dans le rapport
00:15:58de la Cour des Comptes
00:15:59est la situation
00:16:00des places vacantes
00:16:00en maillotique.
00:16:02En 2023,
00:16:03plus de 9% des places
00:16:04sont restées inoccupées.
00:16:06En 2024,
00:16:06nous sommes à 8%
00:16:07de places vacantes.
00:16:09Cette situation
00:16:09est exacerbée
00:16:10par l'absence
00:16:11de révision urgente
00:16:12et de prolongation
00:16:13du décret de fongibilité
00:16:14qui permettait
00:16:16une meilleure redistribution
00:16:17des places
00:16:18entre la filière PAS
00:16:19et LAS
00:16:19à titre d'exemple,
00:16:20à Lille,
00:16:21pour la rentrée 2024-2025,
00:16:2410 places
00:16:24sont restées vacantes
00:16:25puisque pas assez
00:16:26de LAS
00:16:26admis
00:16:27et ces places
00:16:28n'ont pas été redistribuées
00:16:29au PAS,
00:16:30compromettant ainsi
00:16:31la formation future
00:16:32des sages-femmes
00:16:33alors que la pénurie
00:16:34persiste.
00:16:35Il est crucial
00:16:37de maintenir une voie
00:16:38d'accès unique
00:16:38et commune
00:16:39pour les filières
00:16:39de santé.
00:16:40Pourquoi ?
00:16:41Parce que près
00:16:41de 47%
00:16:42des étudiants
00:16:43sages-femmes
00:16:44découvrent la profession
00:16:45au cours d'une année
00:16:46de candidature
00:16:46en PAS
00:16:47ou LAS.
00:16:48Supprimer cette voie
00:16:49d'accès,
00:16:49comme le suggère
00:16:50le rapport
00:16:50de la Cour des comptes,
00:16:52reviendrait à invisibiliser
00:16:54davantage
00:16:55un métier
00:16:56déjà mal connu
00:16:57et souffrant
00:16:57de nombreux préjugés.
00:16:58En effet,
00:17:00ce problème
00:17:01s'inscrit
00:17:01dans une crise
00:17:02plus large
00:17:03de reconnaissance
00:17:03et d'attractivité
00:17:04de la formation
00:17:05et du métier
00:17:06de sages-femmes.
00:17:07L'enquête
00:17:08Attractivité
00:17:09réalisée en 2023
00:17:09par la NESF
00:17:11démontre que
00:17:1272%
00:17:13des étudiants
00:17:13de sages-femmes
00:17:14perçoivent
00:17:15comme frein principal
00:17:16à leur engagement
00:17:16initial dans la formation
00:17:17un manque
00:17:18de reconnaissance
00:17:19du métier.
00:17:20La méconnaissance
00:17:21du rôle des sages-femmes
00:17:22dans la société,
00:17:23souvent limitée
00:17:23à l'accouchement
00:17:24dans l'imaginaire
00:17:25collectif,
00:17:25est un facteur
00:17:26clé de cette crise.
00:17:27Pourtant,
00:17:28être sages-femmes
00:17:29c'est bien plus.
00:17:30C'est une profession
00:17:30médicale
00:17:31qui accompagne
00:17:32les femmes
00:17:33dans leur santé
00:17:33gynécologique,
00:17:34assurer la surveillance
00:17:35médicale des grossesses
00:17:36et bien d'autres missions
00:17:37telles que
00:17:37l'orthogénie,
00:17:38l'accompagnement
00:17:38à la procréation
00:17:39médicale assistée
00:17:40et la gynécologie.
00:17:43Cela est d'autant
00:17:44plus visible
00:17:44sur le rapport
00:17:45de la Cour des comptes
00:17:46qui se trompe
00:17:46sur la durée
00:17:47de nos études
00:17:48mentionnées à 5 ans
00:17:49alors que depuis
00:17:49la loi Chapelier 2023
00:17:51c'est en 6 ans.
00:17:53Les étudiants
00:17:53sages-femmes
00:17:55découvrent la profession
00:17:55tardivement.
00:17:56Pendant cet accès
00:17:57aux études communes
00:18:00de santé
00:18:01en effet
00:18:01seulement 20%
00:18:02des lycéens
00:18:03ont une vision
00:18:04claire du métier
00:18:05avant de faire
00:18:06leur choix
00:18:06d'orientation.
00:18:07Il est donc
00:18:08impératif
00:18:09de maintenir
00:18:09un accès commun
00:18:10aux filières de santé
00:18:11pour encourager
00:18:12une découverte
00:18:13interprofessionnelle
00:18:13et éviter
00:18:14d'aggraver
00:18:14la désaffectation
00:18:16pour certaines disciplines.
00:18:18L'attractivité
00:18:19de la profession
00:18:19dépend également
00:18:20des conditions
00:18:21de formation.
00:18:22A ce jour
00:18:22les étudiants
00:18:23sachemmes
00:18:23ne bénéficient
00:18:24ni d'indemnités
00:18:25kilométriques suffisantes
00:18:26ni de logements
00:18:26adaptés lors des stages
00:18:27malgré des trajets
00:18:28de plusieurs centaines
00:18:30de kilomètres
00:18:30par an.
00:18:32Par ailleurs,
00:18:33les dispositifs
00:18:34comme les contrats
00:18:35d'engagement
00:18:36étudiant
00:18:36sont encore
00:18:37largement
00:18:38insuffisants
00:18:39pour répondre
00:18:40aux besoins
00:18:40de certains étudiants
00:18:43et rendre
00:18:43certaines zones
00:18:44périphériques
00:18:45attractives.
00:18:46Enfin,
00:18:47il est crucial
00:18:48de renforcer
00:18:48l'interprofessionnalité
00:18:49de la formation
00:18:51en permettant
00:18:51aux étudiants
00:18:52et étudiantes
00:18:52de collaborer
00:18:53avec d'autres
00:18:54professionnels
00:18:54de santé.
00:18:55Cela s'avère
00:18:56d'autant plus nécessaire
00:18:57dans un contexte
00:18:57où la coordination
00:18:58des soins
00:18:58devient centrale.
00:19:00En conclusion,
00:19:01nous appelons
00:19:01à des actions
00:19:03ambitieuses
00:19:03qui passent par
00:19:04une meilleure promotion
00:19:05du métier
00:19:05dès le secondaire,
00:19:07une amélioration
00:19:07des conditions
00:19:08de formation
00:19:08et de stage,
00:19:10une reconnaissance
00:19:10accrue
00:19:11du statut médical
00:19:12des sages-femmes,
00:19:13le maintien
00:19:13d'une voie unique
00:19:14et commune
00:19:14pour promouvoir
00:19:15la diversité
00:19:16et l'interprofessionnalité
00:19:17dans les formations
00:19:18de santé,
00:19:19instaurer une gouvernance
00:19:20nationale et territoriale
00:19:22claire,
00:19:23garantissant l'équité
00:19:24et un soutien
00:19:25aux étudiants
00:19:26dans tous les territoires.
00:19:27Ces mesures
00:19:28sont non seulement
00:19:28nécessaires
00:19:29pour créer des vocations,
00:19:30mais également
00:19:31pour garantir
00:19:32la qualité des soins
00:19:32dans notre pays.
00:19:34Merci pour votre attention
00:19:35et nous restons disponibles
00:19:37avec l'ensemble
00:19:37des fédérations
00:19:38pour toute autre question.
00:19:40Merci,
00:19:41merci pour vos propos.
00:19:42Et pour terminer,
00:19:43donc la parole
00:19:44à Mme Langelin
00:19:44qui représente
00:19:45les étudiants
00:19:46en kinésithérapie.
00:19:48Merci,
00:19:49M. le Président,
00:19:50Mesdames et Messieurs,
00:19:50les sénateurs
00:19:51et sénatrices,
00:19:52Bonjour à toutes et à tous.
00:19:53Je m'appelle Louise Langelin,
00:19:54je suis étudiante
00:19:55en kinésithérapie
00:19:56en quatrième année
00:19:56à Nantes
00:19:57et cette année,
00:19:58je suis présidente
00:19:59de la Fédération nationale
00:19:59des étudiants
00:20:00et étudiantes
00:20:00en kinésithérapie.
00:20:02Premièrement,
00:20:03je vous adresse
00:20:03également mes meilleurs voeux
00:20:04en ce début d'année 2025.
00:20:08Nous souhaitons déjà
00:20:09vous remercier
00:20:09de nous laisser introduire
00:20:11ces quelques propos liminaires
00:20:12et de votre intérêt
00:20:13pour ce pilier
00:20:13du système de santé
00:20:15que représentent
00:20:16ces portes d'entrée.
00:20:18Aujourd'hui,
00:20:18nous souhaitons commencer
00:20:19par évoquer que la filière
00:20:20kinésithérapie
00:20:21est bien souvent
00:20:21invisibilisée dans cette réforme.
00:20:23Peut-être même
00:20:24vous demandez-vous
00:20:24pourquoi je suis ici devant vous.
00:20:26Elle n'est en effet
00:20:28regrettablement pas présente
00:20:29au sein du texte cadre
00:20:30de cette réforme
00:20:31d'entrée en études de santé
00:20:32alors même que ce sont
00:20:33chaque année
00:20:33plus de 2000 étudiants
00:20:34et étudiantes
00:20:35qui entrent en études
00:20:36de kinésithérapie
00:20:37via cette entrée commune
00:20:38dans les études de santé
00:20:39qu'est le PASLAS,
00:20:40soit l'écrasante majorité
00:20:41des étudiants
00:20:42et étudiantes en kiné.
00:20:43Le travail des étudiants
00:20:44en santé sur ce sujet
00:20:46depuis de nombreuses années
00:20:47est donc mené communément
00:20:48avec toutes les fédérations
00:20:49MMOPK ainsi que la FAGE.
00:20:51Pour exemple,
00:20:51nous avions été auditionnés
00:20:53pour le rapport
00:20:54de la Cour des comptes
00:20:54que nous avons lu
00:20:55avec beaucoup d'attention
00:20:56et d'intérêt
00:20:56et déplorons malgré tout
00:20:58le sentiment de négligence
00:20:59laissé par l'oubli total
00:21:00de leur mention
00:21:01de la filière kinésithérapie
00:21:02pourtant tout aussi concernée
00:21:04et impactée par cette réforme
00:21:05et ses évolutions
00:21:05que les filières MMOP.
00:21:08Les fédérations MMOPK
00:21:09rappellent leur volonté
00:21:10que la filière kinésithérapie
00:21:11soit pleinement intégrée
00:21:12au sein des arrêtés relatifs
00:21:13à la réforme d'entrée
00:21:14en études de santé
00:21:14afin que la place de la filière
00:21:16au sein de cette dernière
00:21:16ne soit plus invisibilisée.
00:21:18Ainsi,
00:21:19je tenais au nom
00:21:20des 13 000 étudiants
00:21:21et étudiantes en kinésithérapie
00:21:22à vous remercier
00:21:23de nous auditionner aujourd'hui
00:21:24en tant que seule instance
00:21:25les représentants
00:21:26pour porter leur voix
00:21:27et leur perspective commune
00:21:28avec toutes les filières
00:21:29MMOPK
00:21:30dans le cadre de cette table ronde.
00:21:33L'entrée dans les études de santé
00:21:34doit répondre aux problématiques
00:21:35d'un système de santé
00:21:36qui devra soigner
00:21:37de plus en plus de monde.
00:21:38Elle doit refléter
00:21:39dès les premières pierres
00:21:40du parcours de formation
00:21:41des futurs professionnels
00:21:42de santé
00:21:42l'importance de l'interprofessionalité
00:21:44comme une des clés
00:21:45pour répondre à ces défis.
00:21:47Les futurs professionnels
00:21:47de santé
00:21:48ont non seulement l'envie
00:21:49mais aussi maintenant
00:21:50le besoin
00:21:51d'apprendre
00:21:52à se connaître
00:21:53et à travailler communément.
00:21:54Cela passe part
00:21:55du temps d'échange
00:21:56et de réflexion partagée
00:21:57en se côtoyant,
00:21:58en partageant
00:21:58des enseignements communs
00:21:59et en découvrant réellement
00:22:00toutes les professions
00:22:01notamment via ce module
00:22:02de découverte des métiers
00:22:03dont Ilan nous a parlé
00:22:04juste avant.
00:22:06Comment peut-on imaginer
00:22:07sereinement fragmenter
00:22:08une voie commune
00:22:09qui permet de bâtir
00:22:10un socle de connaissances commun
00:22:11mais surtout
00:22:12une réelle culture commune
00:22:13de la santé ?
00:22:16Cette approche partagée
00:22:16permet à chaque étudiant
00:22:17de découvrir
00:22:18non seulement
00:22:18les professions
00:22:19auxquelles il peut aspirer
00:22:20sans hiérarchie préjugée
00:22:21mais aussi
00:22:22celles avec lesquelles
00:22:23il coopérera
00:22:24qui seront essentielles
00:22:25pour assurer
00:22:26un parcours de soins
00:22:26cohérent et efficace
00:22:27à ses futurs patients.
00:22:30Comme mes futurs confrères
00:22:31et confesseurs
00:22:31auront pu l'exprimer auparavant,
00:22:33l'enjeu de lisibilité
00:22:33de l'entrée
00:22:34dans les études de santé
00:22:35est immense
00:22:35et il est actuellement
00:22:36largement desservi
00:22:37dès lors
00:22:38que des multitudes
00:22:39de voies parallèles
00:22:40coexistent.
00:22:41Du fait du non-rattachement
00:22:42au même arrêté
00:22:43encadrant l'entrée
00:22:44dans les études de santé,
00:22:46pour un lycéen
00:22:46qui souhaite s'orienter
00:22:47vers la kinésithérapie,
00:22:48il faut s'imaginer
00:22:49que ce système
00:22:49déjà illisible
00:22:50à deux têtes
00:22:51est parasité
00:22:52par toutes sortes
00:22:53de voies d'entrée
00:22:53qui diffèrent
00:22:54selon les territoires
00:22:54et d'année en année.
00:22:56Alors il y a la possibilité
00:22:57de rentrer
00:22:57par un PAS
00:22:59ou une LAS
00:22:59mais aussi
00:23:00par une simple
00:23:01première année
00:23:02de licence
00:23:02qui est actuellement
00:23:04hors santé
00:23:04parfois STAPS
00:23:06parfois biologie
00:23:06dans certaines universités
00:23:08qui coexistent
00:23:09voire concurrencent
00:23:10le système
00:23:10déjà difficilement lisible
00:23:11du PAS LAS.
00:23:13Ajouter à cela
00:23:14des tentatives
00:23:14expérimentales
00:23:15de première année
00:23:16où la kinésithérapie
00:23:17est parfois exclue
00:23:18des voies même au PK
00:23:19et se retrouve accessible
00:23:19après une première année
00:23:20en commun
00:23:21avec d'autres professions
00:23:21de rééducation,
00:23:22c'est à ne plus rien
00:23:23ni comprendre
00:23:23pour les lycéens
00:23:24qui souhaitent
00:23:24devenir kinésithérapeutes
00:23:25et créer une arrivée
00:23:26difficile en deuxième année
00:23:28pour ces étudiants
00:23:29n'ayant pas
00:23:29les mêmes acquis.
00:23:31Ainsi,
00:23:31faire coexister
00:23:32des voies parallèles
00:23:33propres à une filière
00:23:33en dehors de la voie commune
00:23:35n'est pas une solution
00:23:36et nous en dressons
00:23:37actuellement
00:23:38le lourd constat
00:23:38pour la filière
00:23:39kinésithérapie.
00:23:40Une voie d'entrée unique
00:23:41permettra de tracer
00:23:42un chemin clair,
00:23:43une entrée sereine
00:23:44dans les études supérieures
00:23:45pour les lycéens
00:23:46en pleine construction
00:23:46de leur parcours
00:23:47sans faire peser
00:23:48sur leurs épaules
00:23:49la pression d'un choix
00:23:49d'une simple voie d'entrée
00:23:51perçue comme un choix
00:23:52cornelien primordial
00:23:53et décisif
00:23:53pour le reste
00:23:54de leurs projets professionnels.
00:23:56Ces conditions
00:23:56en effet favorisent
00:23:57un choix stratégique,
00:23:58parasitant et obnubilant
00:23:59les étudiants
00:23:59sur ce dilemme
00:24:00plutôt que sur une réflexion
00:24:01autour de leur volonté
00:24:02d'orientation
00:24:03et de leur processus
00:24:04de création
00:24:04d'un projet professionnel
00:24:05qui était,
00:24:06on le rappelle,
00:24:06un des objectifs initiaux.
00:24:09Dans un contexte
00:24:10de vieillissement
00:24:10de la population
00:24:11et d'augmentation
00:24:11des maladies chroniques,
00:24:13le besoin de kinésithérapeute
00:24:13qualifié est en hausse.
00:24:15La profession de kinésithérapeute
00:24:16est une profession
00:24:17qui attire jusqu'ici
00:24:18beaucoup de jeunes.
00:24:19Pourtant,
00:24:19les obstacles
00:24:20pour y arriver en France
00:24:21se multiplient.
00:24:23Après l'année commune
00:24:23de sélection passée,
00:24:25les étudiants
00:24:25se retrouvent affectés
00:24:26selon leur lieu d'habitation
00:24:27sans possibilité de choisir
00:24:28dans des établissements
00:24:29dont le coût de diplôme
00:24:30varie de 800 à 40 000 euros.
00:24:33Beaucoup seront aussi
00:24:34éloignés des campus universitaires
00:24:36et tous subiront
00:24:36une fois diplômés
00:24:37des restrictions d'installation.
00:24:39Face à cela,
00:24:40de nombreux étudiants
00:24:40décident de se tourner
00:24:41vers l'étranger
00:24:42pour devenir kinésithérapeute
00:24:43et certains même
00:24:44de renoncer
00:24:45à devenir professionnels
00:24:46de santé.
00:24:47Entre complexité
00:24:49de lisibilité
00:24:50de l'entrée
00:24:50et études semées d'obstacles,
00:24:52malgré l'attrait
00:24:52pour notre profession,
00:24:53il en va de l'attractivité
00:24:54de notre filière
00:24:55et de l'accès futur
00:24:57aux soins de kinésithérapie
00:24:58d'agir
00:24:58et urgemment.
00:25:00Il est donc nécessaire
00:25:00que cette première année
00:25:01ne paraisse plus
00:25:02comme un frein supplémentaire
00:25:03ni une source d'anxiété,
00:25:04mais bien comme une opportunité
00:25:05d'accéder aux études MMOPK
00:25:06dans un processus
00:25:07d'orientation plus globale
00:25:08tout en construisant
00:25:09un socle de connaissances solide
00:25:10et utile
00:25:11pour la suite de son parcours.
00:25:13Aussi,
00:25:14pour ne pas retomber
00:25:14dans le gâchis humain
00:25:15qu'était la PACES,
00:25:17il est important
00:25:17de permettre
00:25:18à toutes les personnes
00:25:18qui rentreront
00:25:19dans les études supérieures
00:25:20par cette voie
00:25:20de se construire
00:25:21un parcours d'orientation
00:25:22continue
00:25:22qu'ils rentrent en études MMOPK
00:25:24ou non.
00:25:25En ce cas,
00:25:25ils pourront poursuivre
00:25:26leur parcours
00:25:26dans la filière hors santé
00:25:27qu'ils auront choisi
00:25:28intentionnellement
00:25:29et qu'ils pourront approfondir
00:25:30et personnaliser
00:25:31en y valorisant
00:25:32les connaissances acquises
00:25:32dans les enseignements
00:25:33de santé.
00:25:35Pour conclure,
00:25:36les étudiants
00:25:36en kinésithérapie
00:25:37sont donc très attachés
00:25:38à cette entrée commune
00:25:39dans les études de santé
00:25:40et y revendiquent
00:25:41aussi leur place
00:25:42dans tous les processus
00:25:43décisionnels
00:25:43qui entourent
00:25:44ces évolutions.
00:25:45Il est donc urgent
00:25:46d'agir
00:25:46pour que les étudiants
00:25:47ne souffrent plus
00:25:48de cette entrée
00:25:49mais bénéficient
00:25:50de son caractère
00:25:51apprenant et riche.
00:25:52Au local
00:25:52comme au national,
00:25:53les étudiants concernés
00:25:54doivent être impliqués
00:25:55dans les réflexions
00:25:56et comités de pilotage
00:25:56de la réforme
00:25:57pour apporter leur expérience
00:25:59et permettre
00:25:59des évolutions pertinentes
00:26:00et adaptées
00:26:01au public qu'elles visent.
00:26:03Lisibilité,
00:26:04sérénité et équité
00:26:05devront être
00:26:06les mots d'ordre
00:26:07d'une entrée
00:26:07dans les études de santé MMOPK
00:26:08qui se veut pérenne
00:26:10et qui attirera
00:26:10et valorisera
00:26:11nos belles professions de santé.
00:26:14En ce sens,
00:26:15je vous remercie
00:26:15tout particulièrement
00:26:16pour votre écoute
00:26:16et nous restons disponibles
00:26:18pour tout échange.
00:26:20Merci pour ces propos dynamiques.
00:26:22Voilà.
00:26:23Très bien.
00:26:23Alors,
00:26:24nous allons maintenant
00:26:25après ces vos interventions
00:26:27donner la parole
00:26:28aux différents rapporteurs
00:26:30et sénateurs.
00:26:32On va prendre
00:26:33plusieurs questions,
00:26:33d'accord ?
00:26:34Et puis on refera
00:26:34de nouveau
00:26:35le tour
00:26:37des cinq intervenants.
00:26:40Et je vais peut-être
00:26:41lancer le débat
00:26:41avec une première question.
00:26:43Vous avez tous évoqué
00:26:44la mise en place
00:26:45d'une loi unique.
00:26:46qui soit
00:26:47plutôt homogène
00:26:49sur l'ensemble
00:26:50du territoire national.
00:26:51La Cour des comptes
00:26:52a évoqué
00:26:52une première année
00:26:53de cette voie unique,
00:26:56d'une première année
00:26:57de licence
00:26:58basée plutôt
00:26:59sur des études scientifiques.
00:27:02Et en même temps,
00:27:03en laissant la liberté
00:27:04aux universités
00:27:05qui sont
00:27:06un système
00:27:07tout las
00:27:07de continuer
00:27:08par ce système-là.
00:27:10Donc,
00:27:11qu'est-ce que vous pensez
00:27:12de cette différenciation ?
00:27:15Est-ce que vous pensez
00:27:15que sinon,
00:27:16ces deux systèmes
00:27:16qui seront encore parallèles ?
00:27:18Vous voulez avoir
00:27:19votre point de vue
00:27:20sur cette première année,
00:27:22donc particulière
00:27:23plutôt générale,
00:27:24et deux,
00:27:25sur le double système,
00:27:27licence à la fois santé,
00:27:31mais également
00:27:31un système tout las.
00:27:33Voilà,
00:27:33ce sera la première question
00:27:34et je donne ensuite
00:27:35la parole à Corinne
00:27:37pour la deuxième question.
00:27:39Les deuxièmes questions.
00:27:41Merci,
00:27:41Monsieur le Président.
00:27:42Merci à tous les cinq
00:27:44pour vos propos
00:27:45introductifs.
00:27:47Je vais rebondir
00:27:47sur la première question
00:27:48du Président
00:27:49en vous demandant
00:27:51ce que pensent
00:27:53vos collègues étudiants
00:27:54dans des UFR santé
00:27:57où le tout las
00:27:59s'est appliqué.
00:28:01Je parle bien
00:28:02du UFR santé.
00:28:05Je reviens également
00:28:06sur le rapport
00:28:07de la Cour des comptes.
00:28:08Vous l'avez tous évoqué.
00:28:10Et donc,
00:28:11la proposition,
00:28:11et j'ai bien compris
00:28:12la position
00:28:13des représentants
00:28:15de la filière pharma
00:28:17et sage-femme
00:28:18sur d'avoir
00:28:19une entrée directe
00:28:21pour une première année pharma,
00:28:22par exemple.
00:28:24Pourquoi ne soutenez-vous pas
00:28:26la mise en place
00:28:26d'un tel accès direct ?
00:28:27Vous avez tous parlé
00:28:29de manque de lisibilité.
00:28:30Là, ça paraît
00:28:32peut-être trop simpliste,
00:28:33je ne sais pas,
00:28:34mais on est là
00:28:35pour échanger.
00:28:36On apporterait
00:28:37une grande lisibilité
00:28:37parce que là,
00:28:38vous pouvez faire
00:28:39pharma direct,
00:28:40là, vous pouvez faire
00:28:40maïotique.
00:28:42Et donc,
00:28:42pourquoi vous ne soutenez pas
00:28:43cette proposition ?
00:28:46Ilan a évoqué
00:28:51la part des étudiants
00:28:52dont le premier choix
00:28:54était pharmacie
00:28:55en entrant
00:28:56dans la filière santé,
00:28:59en première année santé.
00:29:01Pour les autres disciplines,
00:29:03les autres professions
00:29:04de santé,
00:29:05est-ce que vous avez
00:29:05cette estimation
00:29:07du nombre d'étudiants,
00:29:09la part des étudiants
00:29:10qui ont choisi
00:29:11en premier choix
00:29:12la filière
00:29:14dans laquelle
00:29:15ils se retrouvent
00:29:15ensuite en deuxième année,
00:29:17que ce soit médecine,
00:29:18dentaire,
00:29:19maïotique
00:29:19ou kiné,
00:29:20à l'instar
00:29:21de ce qui nous a été dit
00:29:23pour la pharmacie.
00:29:25Et puis,
00:29:25je vais aller
00:29:25au bout de la chaîne
00:29:26parce que même
00:29:28si on est là
00:29:28pour parler
00:29:28des difficultés
00:29:30et on est tous d'accord
00:29:32pour se dire
00:29:32il y a urgence
00:29:33à revenir sur cette réforme
00:29:34qui est très jeune,
00:29:35elle n'a que 4 ans,
00:29:35mais on voit bien
00:29:36les complexités
00:29:39que ça a apportées.
00:29:40Je vais aller
00:29:40au bout de la chaîne
00:29:41et savoir
00:29:42si en tant qu'étudiant,
00:29:44vous avez une approche
00:29:46parce que ça nous interroge aussi
00:29:48et ça revient quand même
00:29:49aux entrées en études
00:29:50de la part
00:29:52des jeunes diplômés
00:29:53qui n'exercent pas
00:29:54la profession
00:29:55pour laquelle
00:29:55ils ont été formés.
00:29:57Ça peut vous paraître lointain
00:29:58mais on a une idée
00:30:00en médecine notamment.
00:30:01On voit bien
00:30:02qu'en pharmacie,
00:30:03même s'il y a plus d'étudiants,
00:30:04ça coince quand même.
00:30:06Aujourd'hui,
00:30:07trouver un pharmacien
00:30:08adjoint,
00:30:08ce n'est pas si simple
00:30:09que cela.
00:30:10Donc ça interroge aussi
00:30:12parce qu'on parle
00:30:14de lisibilité
00:30:15et d'information
00:30:17bien sûr.
00:30:19Mais en quoi
00:30:20à un moment donné,
00:30:20alors ce n'est peut-être
00:30:21pas l'objet de la mission
00:30:22mais quand même
00:30:23on ne peut pas
00:30:23ne pas s'interroger
00:30:24là-dessus
00:30:24parce que former
00:30:26plus d'étudiants
00:30:26pour des professions
00:30:27de santé,
00:30:28si à la fin de la fin
00:30:29une part importante
00:30:31et même si c'est
00:30:31que 10 ou 15%,
00:30:33alors ça peut être
00:30:33des choix professionnels
00:30:34individuels
00:30:34qui ne remettent pas
00:30:35en cause les études
00:30:36bien évidemment.
00:30:38Mais quand même,
00:30:39et on en revient
00:30:40au choix,
00:30:40au premier choix,
00:30:41à ce qu'on a envie
00:30:42de faire,
00:30:43est-ce que vous avez
00:30:43un regard là-dessus
00:30:44ou pas du tout
00:30:44parce que vous en êtes
00:30:45sans être très loin
00:30:47parce que vous êtes
00:30:47tous bien avancés
00:30:48dans vos études,
00:30:49mais est-ce que vous
00:30:49parlez de cela
00:30:50avec vos homologues ?
00:30:52Voilà,
00:30:53je vais m'arrêter là
00:30:53et puis je vous remercie
00:30:54encore pour vos futures réponses.
00:30:57Je vais vous donner
00:30:58la parole.
00:30:58Vous êtes cinq,
00:31:00donc deux minutes
00:31:00ce serait bien,
00:31:01deux, trois minutes
00:31:01et après on continue
00:31:03les questions.
00:31:03Et là,
00:31:04je vais commencer par,
00:31:05comme Corinne vient
00:31:06d'intervenir,
00:31:06je vais commencer
00:31:07par notre représentant
00:31:09des étudiants en pharmacie.
00:31:10Alors, déjà,
00:31:17merci beaucoup
00:31:18pour toutes vos questions
00:31:19qui sont très intéressantes
00:31:20et auxquelles je vais pouvoir
00:31:22du coup répondre.
00:31:24Déjà,
00:31:24pour répondre
00:31:25à votre première question,
00:31:26monsieur le Président,
00:31:27concernant un système parallèle,
00:31:29donc une première année générale
00:31:31du coup,
00:31:31dans un système de licence
00:31:33en parallèle,
00:31:34donc avec des LAS
00:31:35qui seraient appliqués
00:31:35ou un système tout LAS.
00:31:37aujourd'hui,
00:31:39nous pensons
00:31:40qu'il y a quand même
00:31:41des problématiques à noter
00:31:43que ce soit sur le système LAS
00:31:44comme le système PAS.
00:31:47Nous avons,
00:31:48et je recite encore
00:31:49mes propos
00:31:50ou les propos
00:31:51de mes collègues,
00:31:51nous avons la nécessité
00:31:52d'avoir une première année
00:31:54qui soit lisible
00:31:55et claire
00:31:56pour les étudiants
00:31:56afin de redonner
00:31:59de l'attractivité
00:32:02à l'ensemble
00:32:02des études de santé.
00:32:03Cette confusion,
00:32:06ce manque
00:32:07de compréhension
00:32:09du système
00:32:10de la première année
00:32:11créait une peur
00:32:12chez les étudiants
00:32:13et chez les lycéens
00:32:14notamment
00:32:14et on a pu rencontrer
00:32:16énormément de lycéens,
00:32:17de collégiens
00:32:18et de parents
00:32:18sur les salons étudiants
00:32:20notamment
00:32:21auxquels on participe
00:32:22régulièrement.
00:32:24C'est parfois difficile
00:32:25de réussir
00:32:26à leur faire comprendre
00:32:27comment fonctionne
00:32:28le système
00:32:28et certains même,
00:32:30pour avoir eu
00:32:31la question,
00:32:32certains parents
00:32:33m'ont carrément demandé
00:32:34à certains moments
00:32:35est-ce qu'il n'est pas
00:32:36plus intéressant
00:32:37que j'inscrive mon fils
00:32:38en Espagne
00:32:39plutôt qu'en France
00:32:40où je l'assurerais
00:32:41au moins
00:32:41sa formation.
00:32:44Donc la question première
00:32:45c'est surtout
00:32:45nous avons besoin
00:32:47aujourd'hui
00:32:47d'un système
00:32:48qui soit lisible,
00:32:49compréhensible
00:32:50et qui soit juste.
00:32:52J'ai entendu le terme
00:32:53mais en effet
00:32:53je rejoins ce terme
00:32:54tout à fait.
00:32:59Alors est-ce que j'ai bien
00:32:59répondu à vos deux questions ?
00:33:01Merci beaucoup.
00:33:02Pour revenir du coup
00:33:03sur vos différentes questions
00:33:04madame la sénatrice
00:33:05madame Imbert
00:33:06aujourd'hui nous avons
00:33:09quelques retours
00:33:09en effet d'étudiants
00:33:10qui sont dans un système
00:33:12du FR santé
00:33:13tout l'as notamment
00:33:14et nous avons pu observer
00:33:16notamment
00:33:17des disparités
00:33:19notamment
00:33:20et ça avait pu être évoqué
00:33:22par les différents
00:33:23représentants
00:33:24des conférences
00:33:25des doyens
00:33:25lors de l'audition
00:33:26la semaine dernière
00:33:27nous avons des disparités
00:33:28sur les études
00:33:31et les différentes classes
00:33:32étant donné que
00:33:33les choix ne sont pas
00:33:34forcément faits
00:33:35par attrait
00:33:37pour la licence
00:33:38mais plus de manière
00:33:39stratégique
00:33:39pour réussir
00:33:41à rentrer
00:33:41en deuxième année
00:33:42une stratégie
00:33:42que l'on pouvait retrouver
00:33:43dans les systèmes
00:33:44précédents également
00:33:44mais aujourd'hui
00:33:45la disparité
00:33:46se fait aussi
00:33:46sur les caractéristiques
00:33:49de ces différentes licences
00:33:51on peut observer
00:33:52notamment de grandes disparités
00:33:53sur les enseignements
00:33:54qui sont proposés
00:33:55mais aussi
00:33:56sur les plannings
00:33:57universitaires
00:33:57énormément d'éléments
00:33:59en fait
00:33:59qui vont créer
00:34:00une différence
00:34:01entre les étudiants
00:34:03en fonction des licences
00:34:04en tout cas des LAS
00:34:05dans lesquelles
00:34:06ils sont intégrés
00:34:08concernant du coup
00:34:10la question
00:34:11sur la première année
00:34:12l'expérimentation
00:34:13la proposition
00:34:13d'expérimentation
00:34:14de première année
00:34:15d'accès direct
00:34:16en pharmacie
00:34:17qui a été proposée
00:34:18notamment dans le rapport
00:34:19de la Cour des comptes
00:34:20et d'ailleurs
00:34:20je remercie
00:34:22la Cour des comptes
00:34:23pour ce rapport
00:34:24qui est très exhaustif
00:34:25et qui balaye
00:34:25énormément de champs
00:34:27très intéressant
00:34:27je citerai
00:34:28trois arguments
00:34:30qui nous semblent
00:34:31assez importants
00:34:32premièrement
00:34:32une rupture
00:34:33de l'égalité des chances
00:34:34l'introduction
00:34:35d'une voie d'accès
00:34:36directe
00:34:36à la première année
00:34:36de pharmacie
00:34:37engendrerait
00:34:38une sélection
00:34:38qui est biaisée
00:34:39basée sur les seuls
00:34:40dossiers scolaires
00:34:41notamment du coup
00:34:42via une sélection
00:34:43sur Parcoursup
00:34:44en favorisant
00:34:45les lycéens
00:34:46issus d'établissements
00:34:46favorisés
00:34:47on risquerait donc
00:34:48d'exclure
00:34:49des étudiants
00:34:49tout aussi capables
00:34:50de devenir formation
00:34:51cette sélection
00:34:53irait à l'encontre
00:34:53de l'objectif
00:34:54même de la réforme actuelle
00:34:55de diversifier les profils
00:34:56de plus
00:34:57les lycéens
00:34:58ne sont pas toujours
00:34:59suffisamment matures
00:35:00pour faire un choix
00:35:00aussi déterminant
00:35:01sitôt dans leur parcours
00:35:02je citais tout à l'heure
00:35:05les étudiants qui savent
00:35:06et les étudiants
00:35:07qui ne savent pas
00:35:08aujourd'hui
00:35:09nous avons besoin
00:35:09d'assurer une orientation
00:35:11pour ceux qui savent
00:35:12et de conforter
00:35:13les étudiants
00:35:14qui ne savent pas
00:35:15comme on avait pu l'exprimer
00:35:18moins de 6%
00:35:20des lycéens
00:35:20en tout cas des étudiants
00:35:22en pharmacie
00:35:22aujourd'hui
00:35:22estiment qu'ils n'ont pas
00:35:24suffisamment d'informations
00:35:25sur les débouchés
00:35:26de la pharmacie
00:35:27au lycée
00:35:28nous parlions tout à l'heure
00:35:30de réorientation
00:35:31et de fuite
00:35:33des étudiants
00:35:34justement
00:35:34qui ont fait
00:35:35un parcours pharmacie
00:35:36nous ne souhaitons pas
00:35:37que les étudiants
00:35:37qui sont intégrés
00:35:38dans les études de pharmacie
00:35:39se réorientent
00:35:40vers d'autres études
00:35:41ou quittent
00:35:42les études de pharmacie
00:35:43de manière générale
00:35:44le deuxième argument
00:35:45concernant la première année
00:35:46pharmacie
00:35:47c'est une complexification
00:35:48de la voie d'entrée
00:35:48aux études de santé
00:35:49c'est un argument
00:35:50que j'ai utilisé tout à l'heure
00:35:51nous poursuivons
00:35:53un objectif
00:35:53de simplification
00:35:54et de lisibilité
00:35:55de la forme
00:35:55des études de santé
00:35:56ajouter une nouvelle voie
00:35:57viendrait alourdir
00:35:59encore davantage
00:35:59un système
00:36:00qui est déjà complexe
00:36:01au lieu de le rendre
00:36:02plus fluide
00:36:02et accessible
00:36:03et je reviendrai également
00:36:07sur le troisième argument
00:36:09en multipliant
00:36:11les portes d'entrée
00:36:12nous risquons aussi
00:36:12d'accroître
00:36:13encore davantage
00:36:13des disparités
00:36:14au niveau
00:36:15des étudiants
00:36:16intégrés
00:36:17en études de pharmacie
00:36:18où on voit déjà
00:36:19des niveaux
00:36:20qui sont hétérogènes
00:36:21entre des étudiants
00:36:22qui proviennent
00:36:22de PAS
00:36:23et des étudiants
00:36:24qui proviennent
00:36:24de LAS
00:36:24on peut noter
00:36:25notamment
00:36:26un taux de redoublement
00:36:27pour des étudiants
00:36:28issus de LAS 1
00:36:28en deuxième année de pharmacie
00:36:29qui est à 17%
00:36:30aujourd'hui
00:36:31et un taux de redoublement
00:36:32pour des étudiants
00:36:33issus de PAS
00:36:33qui est à 9%
00:36:34en deuxième année
00:36:36donc on voit déjà
00:36:37qu'il y a une disparité
00:36:38cette troisième voie d'accès
00:36:39viendrait du coup
00:36:40ajouter
00:36:40enfin
00:36:41cette disparité
00:36:45donc aujourd'hui
00:36:46on a deux objectifs
00:36:47une orientation
00:36:47qui est progressive
00:36:48et un accès équitable
00:36:49l'enjeu
00:36:50c'est pas de créer
00:36:51de nouvelles voies expérimentales
00:36:52mais bien de garantir
00:36:53un système plus juste
00:36:54plus lisible
00:36:54et plus pérenne
00:36:55nous devons permettre
00:36:56aux étudiants
00:36:56de mûrir leur projet
00:36:57et d'intégrer
00:36:59la filière pharmacie
00:36:59en pleine connaissance de cause
00:37:00c'est pourquoi
00:37:02l'expérimentation
00:37:02en tout cas nous inquiète
00:37:03à ce sujet là
00:37:04très bien
00:37:06je vais peut-être continuer
00:37:07merci
00:37:08madame Ali
00:37:08on a évoqué tout à l'heure
00:37:10vos professions
00:37:12je vous donne la parole
00:37:13tout de suite
00:37:14pour répondre à la question
00:37:19de la première année
00:37:21directe en maïeutique
00:37:22comme je l'ai dit
00:37:24tout à l'heure
00:37:24notre problème principal
00:37:27c'est pas le manque
00:37:28de candidature
00:37:29factuellement parlant
00:37:30c'est déjà le manque
00:37:31de connaissance
00:37:31de cette filière là
00:37:32quand on sait
00:37:33qu'au lycée
00:37:34on a seulement 20%
00:37:35des étudiants Sacham
00:37:37à l'heure actuelle
00:37:37qui savaient
00:37:38qu'ils allaient rentrer
00:37:39en études de Sacham
00:37:40au lycée
00:37:41c'est trop peu
00:37:42et on a
00:37:43quasi une étudiante
00:37:45de Sacham
00:37:45sur deux
00:37:46qui s'est dit
00:37:48avoir connu
00:37:51cette formation
00:37:52quand il ou elle
00:37:54était
00:37:54durant cette première année
00:37:56de PAS LAS
00:37:56donc si on enlève
00:37:57cette première année commune
00:37:59on a plus de la moitié
00:38:00des candidatures
00:38:01qui seraient enlevées
00:38:02et là
00:38:03le problème principal
00:38:03qu'on a
00:38:04nous c'est
00:38:04au niveau de cette
00:38:05redistribution des places
00:38:07entre les PAS et les LAS
00:38:08où à l'heure actuelle
00:38:09avec le décret
00:38:11de fongibilité
00:38:12on a des places
00:38:13qui restent vacantes
00:38:14parce qu'on ne peut pas
00:38:15les redistribuer
00:38:15les redonner à des PAS
00:38:16qui ont un bon dossier
00:38:18et qui peuvent avoir
00:38:19ces places là
00:38:20donc notre problème principal
00:38:21c'est le manque de connaissance
00:38:22de cette filière là
00:38:23et si on enlève
00:38:24cette année commune
00:38:25pour apprendre le métier
00:38:26pour faire connaître
00:38:27le métier encore plus
00:38:28aux futurs étudiants
00:38:30donc on déplacerait
00:38:32le problème ailleurs
00:38:33et on augmenterait
00:38:34ce problème là
00:38:35d'attractivité
00:38:36au niveau de notre
00:38:38filière commune
00:38:39donc il y aurait
00:38:39enfin la lisibilité
00:38:41serait peut-être là
00:38:42mais l'efficacité
00:38:44serait peut-être moindre
00:38:45sur cette question là
00:38:46au niveau de l'attractivité
00:38:47des places vacantes
00:38:48dans la filière
00:38:48de Mayutic
00:38:49après juste pour revenir
00:38:52sur les jeunes diplômés
00:38:54qui n'exercent pas
00:38:55c'est toujours dans
00:38:56cette continuité
00:38:57de reconnaissance du métier
00:38:58de ce que propose
00:38:59notre métier
00:39:00avec l'enquête
00:39:01d'attractivité
00:39:02qu'on a faite
00:39:02l'année dernière
00:39:02en 2023
00:39:03on a sur une estimation
00:39:06de la question posée
00:39:07on a plus de 15%
00:39:08des étudiants de sage-femme
00:39:09qui ne se voient pas
00:39:10exercer plus de 15 ans
00:39:11donc c'est déjà
00:39:13un souci
00:39:14et dans le mode
00:39:15d'exercice
00:39:15qu'ils veulent exercer
00:39:16on a 30%
00:39:17qui souhaiteraient
00:39:18un exercice mixte
00:39:19alors qu'à l'heure actuelle
00:39:20l'exercice mixte
00:39:22en tant que sage-femme
00:39:24c'est pas possible
00:39:24donc l'exercice mixte
00:39:25c'est pouvoir exercer
00:39:26en libéral
00:39:26et en hospitalier
00:39:27c'est ouvert
00:39:28à d'autres professions médicales
00:39:29mais on est la seule
00:39:30profession médicale
00:39:31où on ne peut pas avoir
00:39:32ce type d'exercice-là
00:39:33donc ça fait partie
00:39:34des questionnements
00:39:35et des freins
00:39:39à l'exercice
00:39:40de notre profession
00:39:41Très bien
00:39:43je donne la parole
00:39:44pour entendre
00:39:45des médecins
00:39:46d'étudiants médecine
00:39:47Du coup
00:39:49je ne vais pas répéter
00:39:50les propos
00:39:50qui ont été déjà dits
00:39:51notamment par rapport
00:39:52à la voie d'accès direct
00:39:54en pharmacie
00:39:55mais je soutiendrai quand même
00:39:56que c'est une volonté étudiante
00:39:58d'avoir
00:39:58une voie commune
00:40:00on a parlé
00:40:00d'interprofessionnalité
00:40:01je pense qu'il faut aussi réaliser
00:40:02que l'interprofessionnalité
00:40:03la coopération
00:40:04qui vous le savez
00:40:05est essentielle
00:40:06pour le système de santé
00:40:07elles apprennent
00:40:08dès le début
00:40:08dès les fondamentaux
00:40:09donc se dire
00:40:10qu'il existe
00:40:11un socle commun
00:40:12d'enseignement de santé
00:40:13qui ensuite
00:40:14est revu par la suite
00:40:15dans le monde de la santé
00:40:17je pense que c'est vraiment
00:40:18une nécessité absolue
00:40:20et on parle de lisibilité
00:40:21on parle de simplification
00:40:22et là c'est vrai
00:40:23qu'on est un peu
00:40:24abasourdi
00:40:25quand on comprend
00:40:26qu'il y a cette expérimentation
00:40:27pour les P1 Pharma
00:40:28je ne vais pas répéter
00:40:29ce que mon collègue
00:40:30Ilan a dit
00:40:31je voulais juste revenir
00:40:32sur la question
00:40:33d'autonomie
00:40:33que vous avez abordée
00:40:35je pense que c'est une question
00:40:36très importante
00:40:37l'autonomie des universités
00:40:38en tout cas
00:40:38la question du pilotage
00:40:39j'ai pu rapidement l'aborder
00:40:40mais pour avoir été représentant
00:40:43donc élu étudiant
00:40:45et avoir du coup
00:40:46siégé en conseil
00:40:47ou on discutait
00:40:48du système PASLAS
00:40:49les universités
00:40:51n'ont pas compris
00:40:51la réforme
00:40:52ou en tout cas
00:40:53ont eu du mal
00:40:53à la mettre en place
00:40:54il y a vraiment
00:40:55je pense
00:40:55une nécessité absolue
00:40:57d'avoir une concertation
00:40:59en tout cas un dialogue
00:41:00avec les premiers concernés
00:41:01c'est à dire
00:41:01les facultés
00:41:02et les universités
00:41:02pour pas que la réforme
00:41:03de nouveau s'impose
00:41:04le deuxième élément
00:41:05aussi à prendre en compte
00:41:07l'autonomie des universités
00:41:08c'est plus que ça
00:41:09c'est aussi
00:41:10ne pas faire subir
00:41:11aux étudiants
00:41:12cette réforme
00:41:12qui les concerne directement
00:41:13ce serait quand même
00:41:14un peu paradoxal
00:41:15pour revenir
00:41:17sur la question aussi
00:41:18des jeunes diplômés
00:41:19n'exerçant pas
00:41:21il y a beaucoup
00:41:22d'éléments de réponse
00:41:22sur lesquels je ne reviendrai pas
00:41:23et sur lesquels je m'aligne
00:41:24je pense qu'il faut aussi
00:41:25voir ça comme peut-être
00:41:27un problème plus systémique
00:41:28des études de santé
00:41:29qui sont des études difficiles
00:41:30et aussi des études
00:41:31de médecine
00:41:32qui sont des études
00:41:32très difficiles
00:41:33la première année
00:41:35est une année compliquée
00:41:36la suite du cursus
00:41:37l'est aussi
00:41:38psychologiquement
00:41:39vous le savez
00:41:39le niveau de burn-out
00:41:41et de dépression
00:41:42même de suicide
00:41:42chez les internes
00:41:44il est présent
00:41:45c'est un constat
00:41:46qu'on fait
00:41:46la rémunération est faible
00:41:48les conditions d'études
00:41:49ne sont pas tout le temps
00:41:50adéquates
00:41:52donc la question
00:41:53que l'exercice change
00:41:54ou que des médecins
00:41:56ne s'installent pas
00:41:57ou changent
00:41:57d'exercice
00:41:59je pense que ça relève
00:42:01clairement aussi
00:42:01d'un problème
00:42:02peut-être plus global
00:42:03d'abord de la formation
00:42:04et c'est pour ça
00:42:04ici qu'on en parle
00:42:05mais peut-être
00:42:05de quelque chose
00:42:06de plus général
00:42:07je reviendrai
00:42:08enfin sur la question
00:42:10des toulages
00:42:10je ne répéterai pas
00:42:11encore une fois
00:42:11ce qui a été dit
00:42:12je pense que
00:42:13dans l'évolution
00:42:15du système
00:42:15il ne faut pas aller
00:42:17dans une diversification
00:42:19du nouveau
00:42:19des voies d'entrée
00:42:20il y a clairement
00:42:20aujourd'hui
00:42:21et ça a été dit
00:42:22des choix qui sont faits
00:42:23par dépit
00:42:23notamment celle des LAS
00:42:24et une sensation
00:42:26parfois de hiérarchisation
00:42:28des filières
00:42:29ou hiérarchisation
00:42:30des voies d'accès
00:42:30c'est le PAS
00:42:32la voie rayale
00:42:32le LAS
00:42:33la voie un peu
00:42:33par dépit
00:42:34le choix stratégique
00:42:36et aujourd'hui
00:42:36je pense que
00:42:37si on a une réelle volonté
00:42:38que cette première année
00:42:39soit formative
00:42:40et pas sélective
00:42:41il faut qu'il y ait
00:42:42une voie unique
00:42:43pour répondre
00:42:43à ces problématiques là
00:42:44donc c'est ensemble aussi
00:42:46d'éléments
00:42:47d'arguments
00:42:47qui nous
00:42:48qui nous posent
00:42:49à juste ne pouvoir
00:42:50que porter
00:42:51une voie unique
00:42:52très bien
00:42:54pour les chirurgiens
00:42:56dentistes
00:42:57donc nous aussi
00:43:02on s'aligne
00:43:03sur la voie commune
00:43:04pour tous les étudiants
00:43:05en études de santé
00:43:06là dessus
00:43:07on est complètement
00:43:08d'accord
00:43:09avec ce qui a déjà
00:43:09été dit
00:43:10pour revenir
00:43:11par rapport
00:43:12au premier choix
00:43:14des étudiants
00:43:14lorsqu'ils sont
00:43:15en première année
00:43:15la filière dentaire
00:43:18ne fait pas
00:43:19face à des problèmes
00:43:20d'attractivité
00:43:21à des problèmes
00:43:22de place vacante
00:43:23cependant
00:43:24il y a dans les mœurs
00:43:25toujours cette idée
00:43:26que la chirurgie dentaire
00:43:27reste le deuxième choix
00:43:29des médecines
00:43:29et c'est un petit peu
00:43:31la vision globale
00:43:33mais je pense que
00:43:34c'est quelque chose
00:43:35qui a évolué
00:43:36ces dernières années
00:43:37et que de plus en plus
00:43:38les étudiants
00:43:39choisissent
00:43:40d'aller en études
00:43:41de chirurgie dentaire
00:43:41il reste quand même
00:43:43une part importante
00:43:44des étudiants
00:43:44qui n'ont pas
00:43:46réussi médecine
00:43:47entre guillemets
00:43:47et qui poursuivent
00:43:48la chirurgie dentaire
00:43:49mais pour grand
00:43:50grand nombre
00:43:51d'entre eux
00:43:51il n'y a aucun regret
00:43:53lorsqu'ils découvrent
00:43:54la filière dentaire
00:43:55ils s'y plaisent
00:43:55énormément aussi
00:43:57donc je pense que
00:43:58de renforcer le module
00:43:59découverte des métiers
00:44:00là encore comme ça
00:44:01a été dit
00:44:01ce serait bénéfique
00:44:02pour chacune des filières
00:44:03et ça permettrait
00:44:04de mieux découvrir
00:44:05l'entièreté
00:44:06des cinq filières
00:44:07de santé
00:44:07accessibles
00:44:09via la première année
00:44:09concernant la part
00:44:13des diplômés
00:44:14qui n'exercent pas
00:44:15après l'obtention
00:44:16du diplôme
00:44:17nous n'avons pas
00:44:18de chiffres précis
00:44:18par rapport à ça
00:44:19je tiens à rappeler
00:44:21que comme ça n'a pas
00:44:22été mentionné
00:44:23dans le rapport
00:44:23de la cour des comptes
00:44:24notre filière
00:44:24a elle aussi
00:44:25son internat
00:44:26qui donne accès
00:44:28à trois spécialités
00:44:29dont une commune
00:44:30avec les études
00:44:31de médecine
00:44:32et donc bien prendre en compte
00:44:33l'entièreté
00:44:34des diplômés
00:44:34par rapport à cette question-là
00:44:36ceux qui sont issus
00:44:37du cursus général
00:44:38et ceux qui ont suivi
00:44:39l'internat
00:44:39je pense cependant
00:44:41que la part des étudiants
00:44:42diplômés
00:44:42qui n'exercent pas
00:44:43est très faible
00:44:44pour notre filière
00:44:45Très bien
00:44:48et donc je vous laisse
00:44:49conclure
00:44:50cette première série
00:44:51de questions
00:44:51Oui bah je vais
00:44:54essayer d'apporter
00:44:55des éléments
00:44:56au nouveau
00:44:56pour appuyer
00:44:57tous les propos
00:44:57que je soutiens
00:44:58qui ont été donnés
00:44:59juste avant
00:44:59sur la création
00:45:03en effet
00:45:03d'un modèle
00:45:05de licence
00:45:05parallèle
00:45:06à une LAS
00:45:07je pense
00:45:09qu'il est important
00:45:10de ne pas vouloir
00:45:11précipiter
00:45:11et rendre synonyme
00:45:13diversification
00:45:14des profils
00:45:15où on est tous
00:45:16et toutes d'accord
00:45:17sur le fait
00:45:17que ce soit
00:45:18un des objectifs
00:45:18et que ce soit
00:45:20synonyme direct
00:45:21de diversité
00:45:22des voies d'entrée
00:45:22en effet
00:45:25à partir du moment
00:45:25où plusieurs voies d'entrée
00:45:26coexistent
00:45:28comme l'a dit
00:45:28Julien notamment
00:45:29il y aura
00:45:30une hiérarchisation
00:45:31en tout cas
00:45:32c'est ce qui s'est passé
00:45:32pour le passé
00:45:33de la LAS
00:45:33de ces voies d'entrée
00:45:34et donc des choix
00:45:35qui se feront
00:45:36de manière stratégique
00:45:37et à l'opposé
00:45:38d'un choix serein
00:45:40et d'un choix
00:45:41dans l'intérêt
00:45:42de l'orientation
00:45:42de l'étudiant
00:45:43ou l'étudiante
00:45:44aussi je pense
00:45:46qu'il est important
00:45:47d'appuyer
00:45:48que les propositions
00:45:50qu'on peut apporter
00:45:53ici
00:45:53avec
00:45:54les propositions
00:45:56d'objectifs
00:45:56qu'on se fixe
00:45:57pour la suite
00:45:57de cette réforme
00:45:58d'entrée
00:45:58de l'étude
00:45:58de santé
00:45:59elles sont basées
00:45:59sur les données
00:46:02des étudiants
00:46:02et étudiantes
00:46:02qu'on a pu récolter
00:46:04l'année dernière
00:46:04avec une enquête
00:46:05qui avait obtenu
00:46:06plus de 13 000 réponses
00:46:07d'étudiants
00:46:08en PASLAS
00:46:10et en année supérieure
00:46:11d'études
00:46:12qui avaient vécu
00:46:12cette première année
00:46:13PASLAS
00:46:14et dans ces réponses-là
00:46:16on a 43%
00:46:17des étudiants
00:46:18qui ont relevé
00:46:19une différence
00:46:20de niveau
00:46:20qui se fait ressentir
00:46:22une fois arrivée
00:46:23en deuxième année
00:46:24d'études
00:46:25quelle qu'elle soit
00:46:25et donc
00:46:26c'est aussi
00:46:28l'intérêt
00:46:29et pourquoi
00:46:30on propose
00:46:30une voie unique
00:46:31qui permettra
00:46:32un socle commun
00:46:33de connaissances
00:46:33à partir duquel
00:46:34on peut vraiment
00:46:34construire
00:46:35nos identités
00:46:35professionnelles propres
00:46:36dans nos filières
00:46:38pour l'état
00:46:41des lieux
00:46:41actuel
00:46:42là où
00:46:44le tout
00:46:45s'est appliqué
00:46:45ce qui a été
00:46:46remonté
00:46:46dans l'enquête
00:46:47que nous
00:46:47on a pu faire
00:46:47auprès des étudiants
00:46:48c'est justement
00:46:50ce manque
00:46:50d'enseignement
00:46:51en santé
00:46:52où ça pouvait
00:46:53être perçu
00:46:53comme trop peu
00:46:54pour pouvoir
00:46:54se construire
00:46:55une base solide
00:46:55et c'est pour ça
00:46:57que nous
00:46:57on propose
00:46:58plutôt une voie
00:47:00où il y aurait
00:47:00plus d'enseignement
00:47:01santé en première année
00:47:03en gardant
00:47:03tout autant
00:47:04une partie
00:47:06hors santé
00:47:06comme ça pouvait
00:47:07être le cas
00:47:08enfin pour
00:47:10plus propre
00:47:11à la kinésithérapie
00:47:13au niveau
00:47:14des jeunes diplômés
00:47:16nous on observe
00:47:17plus un phénomène
00:47:18d'étudiants et étudiantes
00:47:19qui ne finissent pas
00:47:20leur cursus
00:47:21qui vont interrompre
00:47:22leur formation
00:47:22en amont
00:47:23du diplôme
00:47:24plutôt que des étudiants
00:47:25diplômés
00:47:25qui ne vont pas exercer
00:47:26et ça
00:47:28il y a de multiples
00:47:29raisons
00:47:29je vous ai parlé
00:47:30des raisons financières
00:47:32et d'inéquité
00:47:33enfin voilà
00:47:33d'accès aux études
00:47:34de kinésithérapie
00:47:36qui sont sur le territoire
00:47:37actuellement
00:47:37et c'est une des raisons
00:47:38notamment l'augmentation
00:47:39de ces frais de scolarité
00:47:40là qui font que les étudiants
00:47:41ne peuvent plus suivre
00:47:42et entrer dans cette
00:47:44enfin et continuer
00:47:45donc ce sera plus un problème
00:47:46de ne pas être diplômé
00:47:48d'arrêter ces études avant
00:47:49à cause aussi du mal-être
00:47:50dont on a pu parler
00:47:51qui commence malheureusement
00:47:52encore actuellement
00:47:53dès la première année
00:47:54avec des chiffres
00:47:55qui sont assez alarmants
00:47:56sur la santé mentale
00:47:57des étudiants
00:47:58qui seront les futurs
00:47:59professionnels de santé
00:47:59et qui ne peuvent pas
00:48:00arriver à la fin
00:48:01de leurs études
00:48:02proches du burn-out
00:48:03alors même qu'ils n'ont pas
00:48:04commencé à exercer réellement
00:48:06donc voilà
00:48:08notre analyse en tout cas
00:48:09Merci beaucoup
00:48:11On va continuer les questions
00:48:12Je vais donner la parole
00:48:13à la rapporteure
00:48:14Véronique Guillotin
00:48:15Merci Monsieur le Président
00:48:18Merci à vous
00:48:19pour vos propos liminaires
00:48:20et les premières réponses
00:48:22ce que vous avez dit
00:48:24précédemment
00:48:25fait un lien
00:48:26juste avec la question
00:48:27que j'avais à vous poser
00:48:28et qui va plutôt insister
00:48:29sur la diversification
00:48:30géographique et sociale
00:48:31des étudiants
00:48:32qui rentrent en fait
00:48:33en première année
00:48:34d'études de santé
00:48:35La Cour des Comptes
00:48:37en a parlé dans son rapport
00:48:38et a mis en évidence
00:48:39les faibles taux de réussite
00:48:41qu'ils ont observés
00:48:43dans certaines LAS
00:48:44et vous l'avez également dit
00:48:45qui ont été créés
00:48:47dans des universités
00:48:48sur des villes
00:48:50de taille moyenne
00:48:51qui n'ont pas été
00:48:52drivées ou managées
00:48:53par des études
00:48:54de santé en fait
00:48:56par un UFR
00:48:57sans santé
00:48:58Alors voilà
00:49:00ces formations
00:49:01visaient
00:49:01effectivement
00:49:02dans un premier temps
00:49:03d'attirer
00:49:04des profils différents
00:49:05d'issues de territoires
00:49:06des jeunes
00:49:07de territoires différents
00:49:08et de profils sociaux
00:49:09différents
00:49:10mais en fait
00:49:11on voit bien
00:49:11que ça a été
00:49:12un des échecs
00:49:14parmi d'autres
00:49:14de cette réforme
00:49:15Alors vous avez proposé
00:49:18une voie unique
00:49:20d'entrée en santé
00:49:20pratiquement unanimement
00:49:22Moi j'aurais
00:49:23deux petites questions
00:49:24à vous poser
00:49:26Comment pensez-vous
00:49:28pouvoir mieux
00:49:30diversifier les profils
00:49:32avec une voie unique
00:49:33et de quelle manière
00:49:34quelles solutions
00:49:34avez-vous à proposer
00:49:35pour une diversification
00:49:37à la fois géographique
00:49:39mais à la fois sociale
00:49:40des étudiants en santé
00:49:41avec les mêmes chances
00:49:42et puis
00:49:43est-ce qu'il faut
00:49:45alors viser
00:49:47à mieux répartir
00:49:47les offres de formation
00:49:48sur le territoire national
00:49:49c'est la deuxième question
00:49:51et dans ce cas
00:49:52comment peut-on faire
00:49:54en sorte
00:49:55que les formations
00:49:56proposées
00:49:57dans les universités
00:49:58de taille plus importante
00:49:59les gros centres
00:50:00en général
00:50:01les centres universitaires
00:50:02soient identiques
00:50:04à celles proposées
00:50:05dans des villes
00:50:06de taille moyenne
00:50:07y compris avec
00:50:09ça ne change rien
00:50:10en fait
00:50:10à la proposition
00:50:12que vous faites
00:50:12sur la voie unique
00:50:13voilà
00:50:14c'est un
00:50:14la qualité
00:50:15et l'identité
00:50:17l'homogénéité
00:50:18des études médicales
00:50:19dans des villes
00:50:20de taille différente
00:50:21et deux
00:50:22comme quelle proposition
00:50:23vous avez à faire
00:50:24sur l'origine sociale
00:50:26et géographique
00:50:27des étudiants
00:50:28et je pense notamment
00:50:29aux territoires
00:50:30aujourd'hui
00:50:30qui n'ont pas
00:50:31de praticiens
00:50:32les zones rurales
00:50:33par exemple
00:50:33ou les quartiers
00:50:34politiques de la ville
00:50:35merci
00:50:36la parole
00:50:37à notre dernier rapporteur
00:50:38qualifié
00:50:39qualifié
00:50:39merci monsieur le président
00:50:41merci à vous cinq
00:50:42d'être là ce matin
00:50:44moi j'ai juste
00:50:47pour commencer
00:50:48une question
00:50:49vous ne l'avez pas
00:50:49du tout évoqué
00:50:50ni les uns
00:50:51ni les autres
00:50:52quelle est votre position
00:50:54quant à la sélection
00:50:56après la première année
00:50:58il y a des pays
00:50:59où on fait la sélection
00:51:01d'entrée
00:51:02d'emblée
00:51:03après le bac
00:51:04personne d'entre vous
00:51:05n'a évoqué
00:51:06ce point
00:51:08est-ce que c'est un point
00:51:09crucial pour vous
00:51:10ou non
00:51:10vous êtes d'accord
00:51:11pour que la sélection
00:51:13se fasse
00:51:14après un an d'études
00:51:15ça c'est ma première question
00:51:17mais je vais revenir
00:51:18sur cette loi de 2019
00:51:20qui a pompeusement
00:51:21dit
00:51:22on a éliminé
00:51:24le numerus clausus
00:51:25on l'a remplacé
00:51:28par un autre terme
00:51:30moins compréhensible
00:51:32que le premier
00:51:33l'apertus
00:51:34certaines universités
00:51:37ont joué le jeu
00:51:38ou certaines facultés
00:51:39ont joué le jeu
00:51:40ce qui fait qu'on a pu
00:51:41avoir une augmentation
00:51:42de 14
00:51:43aux alentours de 15%
00:51:45du nombre d'étudiants
00:51:47globalement
00:51:48mais c'était très hétérogène
00:51:50ma question
00:51:52concernant ce point
00:51:53et surtout
00:51:54concernant les facultés
00:51:56qui n'ont
00:51:57presque pas augmenté
00:51:59parce qu'il y en a
00:51:59qui ont augmenté
00:52:00de zéro
00:52:01et 15% de zéro
00:52:02ça fait zéro
00:52:03pour moi
00:52:04soi-disant
00:52:05qu'il n'y a pas de place
00:52:06dans les amphis
00:52:07qu'il n'y a pas de place
00:52:08alors qu'on sait tous
00:52:10que la plupart des cours
00:52:12se font en visio
00:52:14et deuxième point
00:52:16qui me chagrine
00:52:18un peu
00:52:18c'est
00:52:19ces cours parallèles
00:52:22qui se font
00:52:23et qui dénigrent
00:52:25et c'est important
00:52:26qui dénigrent
00:52:27le système
00:52:28d'enseignement public
00:52:29que nous avons
00:52:30et dont on est fier
00:52:31avec cette
00:52:33financiarisation
00:52:33des cours parallèles
00:52:35qui favorisent
00:52:36aussi un peu
00:52:37la sélection
00:52:40donc je voulais savoir
00:52:42un peu
00:52:43comment vous vivez
00:52:44cet aspect-là
00:52:46vous avez tous
00:52:47parlé d'une voie unique
00:52:49mais personne
00:52:50ne nous a dit
00:52:51et vous ne vouliez pas
00:52:53la passesse
00:52:53mais personne
00:52:54d'entre vous
00:52:55nous a dit
00:52:55quelle est cette voie unique
00:52:57que vous proposez
00:52:58donc ça c'est
00:53:00important
00:53:02et puis dernière chose
00:53:04quelle est votre position
00:53:06quant au passerelle
00:53:07à partir
00:53:08au bout de deux ans
00:53:09de trois ans
00:53:10des ingénieurs
00:53:11ou autres
00:53:12qui veulent entrer
00:53:13dans le circuit
00:53:13quelle est votre position
00:53:15là-dessus
00:53:15merci
00:53:16très bien
00:53:17merci beaucoup
00:53:18je vous donne la parole
00:53:19allez-y
00:53:21merci pour vos questions
00:53:23qui sont très intéressantes
00:53:24je reviendrai d'abord
00:53:26sur les questions
00:53:27de diversification
00:53:28des profils
00:53:28qui est effectivement
00:53:29l'un des objectifs
00:53:30phares de cette réforme
00:53:31et qui est
00:53:31disons-le
00:53:32un échec
00:53:33sur la question
00:53:35de la diversification
00:53:36je pense qu'il ne faut pas
00:53:36mettre un peu la charrue
00:53:37avant les bœufs
00:53:38et bien comprendre
00:53:38que cette réforme
00:53:39qui était nécessaire
00:53:40elle ne peut pas faire tout
00:53:41et que la diversification
00:53:42notamment sur le plan
00:53:43académique
00:53:44n'est pas forcément
00:53:46quelque chose de réalisable
00:53:47en une seule année d'études
00:53:48qu'on se le dise
00:53:48la diversification académique
00:53:50et ma collègue Louise
00:53:52a pu l'aborder
00:53:53elle doit se faire aussi
00:53:54et impérativement
00:53:56avant l'entrée
00:53:57dans les études de santé
00:53:58c'est la première chose
00:53:59à souligner
00:54:00et donc il y a très clairement
00:54:01un grand chantier
00:54:01de l'orientation à faire
00:54:02et permettre
00:54:03de donner des clés
00:54:04aux lycéens
00:54:06qui n'ont pas forcément
00:54:07connaissance
00:54:08ou qui ne pensent pas
00:54:10pouvoir accéder
00:54:11aux études de santé
00:54:12justement ils peuvent
00:54:14donc il y a réellement
00:54:15un travail sur l'orientation
00:54:16et c'est pas avec
00:54:16une année de l'AS
00:54:17avec à peine
00:54:18une centaine d'heures
00:54:20d'enseignement
00:54:22liées à une autre matière
00:54:24comme la philosophie
00:54:25ou la chimie
00:54:25que le profil des étudiants
00:54:27en santé
00:54:28va radicalement changer
00:54:29finalement on essaie
00:54:31de prendre des profils
00:54:32similaires
00:54:32en leur collant
00:54:33une étiquette
00:54:34philosophie etc
00:54:35c'est pas comme ça
00:54:36qu'on fait les choses
00:54:37donc ça c'est sur la diversification
00:54:38académique
00:54:38je pense qu'il y a
00:54:39clairement un travail
00:54:39sur l'orientation
00:54:40et sur le lycée à faire
00:54:42sur la question
00:54:43de la diversification
00:54:44géographique
00:54:45et socio-économique
00:54:46c'est deux points
00:54:47qui sont clairement liés
00:54:48c'est effectivement
00:54:49une volonté
00:54:51tout simplement
00:54:51parce que
00:54:52ça semble être évident
00:54:53qu'on veut
00:54:54permettre à plus
00:54:55d'étudiants
00:54:55et de lycéens
00:54:56provenant
00:54:57de milieux
00:54:58socio-économiques
00:54:59différents
00:55:00nous faut accéder
00:55:00aux études de santé
00:55:01vous avez un peu
00:55:04abordé la question
00:55:05des délocalisations
00:55:06et des antennes
00:55:07et effectivement
00:55:07c'est l'une des solutions
00:55:09qui est apportée
00:55:10actuellement
00:55:11par la réforme
00:55:12sur ce point là
00:55:14je pense que
00:55:16ce qui est très important
00:55:17c'est de garantir
00:55:18des conditions de formation
00:55:19qui sont équivalentes
00:55:20vous avez parlé
00:55:20d'homogénéité
00:55:21de la formation
00:55:21ce qui est essentiel
00:55:23c'est que
00:55:24si on vient
00:55:25territorialiser la formation
00:55:26pour répondre
00:55:26à ces problèmes
00:55:27d'accessibilité
00:55:29de diversification
00:55:30géographique
00:55:31il ne faut pas
00:55:32qu'un système
00:55:32de formation
00:55:33à deux vitesses
00:55:33se crée
00:55:33la conséquence
00:55:35elle est évidente
00:55:36elle est soulignée
00:55:36par le rapport
00:55:37de la cour des comptes
00:55:37c'est que
00:55:38dans ces délocalisations
00:55:39qui sont parfois
00:55:40tout l'as etc
00:55:41les étudiants
00:55:42ont des conditions
00:55:44de formation inférieures
00:55:45mais surtout
00:55:45ont des taux
00:55:46de réussite inférieures
00:55:47et ça c'est quand même
00:55:47assez marquant
00:55:49c'est clairement
00:55:50corrélé
00:55:51avec
00:55:52les conditions d'études
00:55:54et si un étudiant
00:55:56n'a pas accès
00:55:56à des services universitaires
00:55:57n'a pas accès
00:55:58à un accompagnement
00:55:58suffisant
00:56:00n'a pas accès
00:56:01aux mêmes ressources
00:56:02que celles
00:56:04accessibles
00:56:04dans les grandes facultés
00:56:05des grandes métropoles
00:56:07ça semble assez évident
00:56:09et logique
00:56:10qu'il y ait
00:56:12des problèmes
00:56:13de réussite
00:56:14donc pour répondre
00:56:15à ces problématiques
00:56:16c'est effectivement
00:56:18la question
00:56:18des délocalisations
00:56:19mais nous
00:56:20ce qu'on porte
00:56:20et ce qu'on souligne
00:56:21c'est bien
00:56:22la nécessité
00:56:23d'avoir des conditions
00:56:24de formation
00:56:25qui sont similaires
00:56:25et il n'y a qu'une seule façon
00:56:27c'est d'avoir
00:56:28une vraie réflexion
00:56:29et une coordination nationale
00:56:30sur comment est-ce qu'on met en place
00:56:32ces délocalisations
00:56:33et ces antennes
00:56:33et que chaque territoire
00:56:34n'ouvre pas
00:56:35de manière un peu aléatoire
00:56:36des délocalisations
00:56:37qu'elles s'inscrivent
00:56:39dans des contextes
00:56:41territoriaux
00:56:42adaptés
00:56:43donc avec des lycées
00:56:44qui permettent
00:56:46de donner des étudiants
00:56:47avec plusieurs choses
00:56:48et surtout
00:56:50qu'il y ait
00:56:51des fonds
00:56:52des dotations
00:56:53qui soient mises
00:56:54dans ces délocalisations
00:56:55voilà pour la question
00:56:57des passerelles
00:56:58et des problématiques
00:56:59de préparation privée
00:57:00je laisserai
00:57:00mes autres collègues répondre
00:57:01merci beaucoup
00:57:02je vous donne la parole
00:57:03à Mouazine
00:57:04Mme Grézéry
00:57:04je change un peu
00:57:06c'est pas toujours
00:57:08le même qui commence
00:57:08on varie l'ordre
00:57:09alors pour revenir
00:57:12sur plusieurs points
00:57:13tout d'abord
00:57:15par rapport
00:57:15aux organismes
00:57:17complémentaires
00:57:18de formation
00:57:18pour la première année
00:57:20notamment
00:57:21les préparations privées
00:57:22qu'on retrouve
00:57:23autour des facultés
00:57:25qui accueillent
00:57:26des premières années
00:57:26nous ne soutenons pas
00:57:29ce genre d'établissement
00:57:30nous pensons que ça va
00:57:31à l'encontre
00:57:31de l'égalité des chances
00:57:32ce sont des formations
00:57:34souvent assez onéreuses
00:57:35qui se veulent
00:57:36pour compléter
00:57:37les enseignements dispensés
00:57:38à l'université directement
00:57:39mais il y a quand même
00:57:40un réseau de tutorats
00:57:41en France
00:57:42qui est très développé
00:57:44qui est présent
00:57:44sur beaucoup
00:57:45beaucoup de sites
00:57:45et qui accompagne
00:57:46les étudiants
00:57:47tant d'un côté
00:57:48pédagogique
00:57:49mais aussi par rapport
00:57:49à leur orientation
00:57:50à la découverte
00:57:51des différentes filières
00:57:52et il faut au contraire
00:57:54maintenir le soutien
00:57:55qu'apportent
00:57:56les universités
00:57:57à ces tutorats-là
00:57:58qui sont très appréciés
00:58:00par les étudiants
00:58:01et qui font partie
00:58:02de l'entrée d'étudiante
00:58:03que nous soutenons
00:58:04par rapport
00:58:07aux délocalisations
00:58:10aux antennes
00:58:11pour la première année
00:58:12comme l'a dit
00:58:15Julien juste avant
00:58:16nous pensons
00:58:18qu'effectivement
00:58:19d'accueillir des étudiants
00:58:20qui viennent
00:58:21de différents territoires
00:58:22ça pourrait participer
00:58:22à la diversification
00:58:23des profils
00:58:24cependant
00:58:25il ne faut pas
00:58:26que ça se fasse
00:58:27sans accompagnement
00:58:27de ces étudiants-là
00:58:28on ne veut pas
00:58:29que ce soit
00:58:30une première année
00:58:30tout en distanciel
00:58:31on ne veut pas
00:58:32que ce soit
00:58:32dans des zones
00:58:33où il n'y a pas
00:58:33de services universitaires
00:58:35que ce soit
00:58:36les BU
00:58:37les CRUS
00:58:38plein d'outils
00:58:40qui permettent
00:58:41aux étudiants
00:58:42de vivre correctement
00:58:43sa première année
00:58:43qui accompagnent
00:58:44l'étudiant
00:58:44qui lui permettent
00:58:45des services
00:58:46à moindre coût
00:58:46pour sa première année
00:58:48et qui permettent aussi
00:58:49à l'étudiant
00:58:50d'avoir
00:58:50une vie sociale
00:58:51qui se développe
00:58:53même en première année
00:58:54en fréquentant
00:58:55d'autres étudiants
00:58:57l'enjeu pédagogique
00:58:59est assez important
00:59:00lorsqu'on a des cours
00:59:01en présentiel
00:59:02à la faculté
00:59:02c'est à ce moment-là
00:59:04qu'on voit des gens
00:59:06qu'on comprend mieux
00:59:07ce que les professeurs
00:59:08veulent nous transmettre
00:59:09et ça ne peut pas
00:59:10se faire correctement
00:59:11avec un modèle
00:59:12tout distanciel
00:59:13donc il faut absolument
00:59:15qu'il y ait un accompagnement
00:59:16complet de ces étudiants-là
00:59:17dans les zones
00:59:18plus reculées
00:59:20plus éloignées
00:59:20des facultés
00:59:22par rapport
00:59:24à la voie
00:59:26commune
00:59:27pour cette première année
00:59:28que l'on envisage
00:59:29comme ça a été dit
00:59:31maintes et maintes fois
00:59:32on veut que ce soit
00:59:33une voie commune
00:59:34pour toutes les filières
00:59:35de santé
00:59:35on veut qu'il y ait
00:59:36une majorité
00:59:36d'enseignement de santé
00:59:38puisque c'est ce qui
00:59:38permettra à l'étudiant
00:59:39à la fin de cette première année
00:59:41d'avoir un bagage
00:59:42de connaissances
00:59:43important
00:59:44valable pour le reste
00:59:45de ses études
00:59:46qui lui servira
00:59:47et qui est commun
00:59:48à toutes les filières
00:59:49donc ça c'est très important
00:59:50de le maintenir
00:59:51et d'appuyer là-dessus
00:59:52mais de garder
00:59:53des enseignements disciplinaires
00:59:55pour justement
00:59:55cette diversification
00:59:57des profils
00:59:57cette dualité
00:59:58de connaissances
00:59:59que l'étudiant
01:00:00pourra aussi réinvestir
01:00:01tout au long
01:00:01de ses études
01:00:02et qui pourrait aussi
01:00:05l'encourager
01:00:05pourquoi pas
01:00:06faire des parcours
01:00:07de recherche associés
01:00:08et d'ouvrir
01:00:09un petit peu
01:00:09les connaissances
01:00:10qu'il acquérira
01:00:11aussi du côté santé
01:00:12on veut aussi
01:00:15intégrer
01:00:16au sein
01:00:16de cette première année
01:00:18un module
01:00:18de découverte des métiers
01:00:19comme ça a été dit
01:00:20que ce soit
01:00:21pour tout le monde
01:00:22et que ça permette
01:00:23à l'étudiant
01:00:23de mieux l'orienter
01:00:24dans ses choix
01:00:25de filière
01:00:26également
01:00:28cette première année
01:00:29doit
01:00:30que ce soit
01:00:30via le module
01:00:31de découverte des métiers
01:00:33que ce soit
01:00:34via les connaissances
01:00:35de santé
01:00:35préparer la suite
01:00:36de l'étudiant
01:00:37pour la partie
01:00:38des étudiants
01:00:38qui ne pourront pas
01:00:39accéder aux études
01:00:40de santé
01:00:40préparer la suite
01:00:42et donc ne pas retomber
01:00:43dans ce gâchis humain
01:00:44que présentait
01:00:47la PACES
01:00:47on veut
01:00:49que l'étudiant
01:00:50puisse poursuivre
01:00:51son parcours
01:00:51et qu'au contraire
01:00:52les connaissances
01:00:53que ce soit santé
01:00:54ou disciplinaire
01:00:55qu'il a acquéris
01:00:55durant cette première année
01:00:57qu'elle lui suive
01:00:58et qu'elle soit aussi
01:00:59réinvestie
01:00:59dans la suite
01:01:00de ses études
01:01:00s'il décide
01:01:01de poursuivre
01:01:01dans des masters
01:01:03scientifiques
01:01:04ou autres
01:01:05voilà
01:01:06très bien
01:01:08on continue
01:01:09avec
01:01:09je vous donne la parole
01:01:11allez-y
01:01:12oui alors pour
01:01:15appuyer déjà
01:01:16les propos
01:01:17de Camille
01:01:18sur
01:01:18ces structures
01:01:21de préparation
01:01:21privées
01:01:22aux études
01:01:22de santé
01:01:24la problématique
01:01:25que nous on relève
01:01:25quand on demande
01:01:26aux étudiants
01:01:27ce qu'il en est
01:01:28notamment dans la même enquête
01:01:28dont je vous parlais
01:01:29tout à l'heure
01:01:29c'est qu'il y a 82%
01:01:31des étudiants
01:01:32qui en s'inscrivant
01:01:33en études
01:01:36enfin en PAS
01:01:37ou en LAS
01:01:37pensent que
01:01:38la préparation privée
01:01:39est obligatoire
01:01:40pour réussir son année
01:01:41et que c'est vraiment
01:01:42un facteur obligatoire
01:01:43donc quand on dit
01:01:44que le chantier
01:01:45de l'orientation
01:01:46il est immense
01:01:47auprès des lycéens
01:01:48et lycéennes
01:01:48c'est la réalité
01:01:49et les tutorats
01:01:51dont parlait Camille
01:01:52non seulement
01:01:53ils sont d'une grande
01:01:56satisfaction
01:01:56pour les étudiants
01:01:57en PAS LAS
01:01:57où on a 95%
01:01:59des étudiants
01:01:59en PAS LAS
01:02:00qui nous disent
01:02:00que leur accompagnement
01:02:01par le tutorat
01:02:01leur a totalement convenu
01:02:04et les a satisfaits
01:02:06mais ces tutorats
01:02:06ils ont aussi
01:02:07un enjeu
01:02:09et qui ne doit pas
01:02:10empêcher
01:02:11les universités
01:02:12de se saisir
01:02:12de ça
01:02:13puisque c'est aussi
01:02:13leur rôle
01:02:14mais d'information
01:02:16des lycéens
01:02:17que ce soit
01:02:17pendant les salons
01:02:18pendant des interventions
01:02:19dans les lycées
01:02:20etc.
01:02:21pour déconstruire
01:02:23les clichés
01:02:25qu'on peut avoir
01:02:25sur l'orientation
01:02:27vers les études
01:02:27de santé
01:02:28on sait que
01:02:29ces clichés
01:02:29sont entretenus
01:02:30depuis des dizaines
01:02:30d'années
01:02:31sur les métiers
01:02:32de la santé
01:02:32qui peuvent être
01:02:33vus parfois
01:02:33comme élitistes
01:02:35et où beaucoup
01:02:36de jeunes
01:02:37vont s'auto-censurer
01:02:38sur leur capacité
01:02:40ou leur possibilité
01:02:41de s'orienter
01:02:42vers des études
01:02:43MMOPK
01:02:44et donc
01:02:45ça pour nous
01:02:46ça se joue
01:02:47dès le lycée
01:02:49et c'est pour ça
01:02:52que la proposition
01:02:55d'évolution
01:02:56de la réforme
01:02:57que nous on fait
01:02:58elle se veut
01:02:59être un parcours
01:02:59d'orientation
01:03:00qui soit progressif
01:03:01avec une première année
01:03:02qui contient
01:03:03des enseignements
01:03:05en santé
01:03:05de manière suffisante
01:03:06et peut-être supérieure
01:03:07enfin plus
01:03:08d'enseignements en santé
01:03:09que ce qu'on pouvait avoir
01:03:10en LAS jusqu'à présent
01:03:11mais qui contient
01:03:13aussi un modèle
01:03:14hors santé
01:03:15qui permet aux étudiants
01:03:16de se dire
01:03:17que ça leur est accessible
01:03:18et que
01:03:18enfin voilà
01:03:19eux aussi
01:03:19ils peuvent y arriver
01:03:20ils peuvent rentrer
01:03:20en études de santé
01:03:21dans ce modèle-là
01:03:24pour vous parler
01:03:25un peu plus
01:03:25de cette évolution
01:03:26puisque c'est ce que
01:03:27vous demandiez aussi
01:03:28les étudiants
01:03:32MMOPK
01:03:32ont travaillé ensemble
01:03:34pour justement
01:03:35pouvoir
01:03:35construire
01:03:38un réel
01:03:39parcours
01:03:40d'orientation
01:03:40progressif
01:03:41avec une première année
01:03:41où on a
01:03:42une majorité
01:03:43d'enseignements
01:03:44santé
01:03:45qui permettent
01:03:46d'étudier
01:03:47et de construire
01:03:48des bases solides
01:03:48aux futures filières
01:03:50mais aussi
01:03:50un parcours
01:03:52hors santé
01:03:52qui au fur et à mesure
01:03:53des années
01:03:54alors sans possibilité
01:03:55de redoublement
01:03:56pour éviter le gâchis humain
01:03:57dont on parlait
01:03:57à la PACES
01:03:58mais bien
01:03:58dans une évolution
01:03:59constante dans le parcours
01:04:01les étudiants
01:04:01s'ils ne rentrent pas
01:04:02en MMOPK
01:04:03dès la fin de la première année
01:04:04peuvent passer
01:04:05dans une deuxième
01:04:05enfin pourraient passer
01:04:06dans une deuxième année
01:04:08qui se présenterait
01:04:09avec un petit peu
01:04:10plus de place
01:04:11pour le modèle
01:04:12hors santé
01:04:12pour les amener
01:04:13vers une professionnalisation
01:04:14au cas où
01:04:15ils ne rentreraient pas
01:04:16dans les études
01:04:16MMOPK
01:04:17et toujours
01:04:18des enseignements santé
01:04:19qui continuent
01:04:20à leur faire
01:04:20un bagage solide
01:04:21pour rentrer ensuite
01:04:22en MMOPK
01:04:23s'ils y rentrent
01:04:24à la fin de cette deuxième année
01:04:26et voilà
01:04:28à la suite
01:04:29de ces deux chances
01:04:30ça permettra
01:04:31à des étudiants
01:04:31qui ne sont pas rentrés
01:04:32dans les études
01:04:33de MMOPK
01:04:33d'être déjà
01:04:35non pas dans une logique
01:04:36de gâchis
01:04:36et de bon bah je recommence
01:04:37mais dans une logique
01:04:39de ok j'ai construit
01:04:40un parcours pendant deux ans
01:04:41qui est intéressant pour moi
01:04:42où je me suis créé
01:04:43un bagage
01:04:44notamment d'enseignement
01:04:44en santé
01:04:45et je vais pouvoir
01:04:45le valoriser
01:04:46dans mon parcours
01:04:47maintenant
01:04:47et dans cette du coup
01:04:50troisième année
01:04:50qui pourra s'offrir à eux
01:04:51qui sera une troisième année
01:04:52à la fin sanctionnée
01:04:54de 280 ECTS
01:04:55donc voilà
01:04:55du grade de licence
01:04:57et qui permet
01:04:57la poursuite d'études
01:04:58à la suite
01:04:59vers des masters
01:05:01des masters
01:05:02en ce sens là
01:05:03j'espère que ça peut répondre
01:05:05un petit peu à la question
01:05:06merci beaucoup
01:05:07madame Ali
01:05:07pour faire une réponse
01:05:12assez courte
01:05:13et pas répéter
01:05:13ce que mes camarades
01:05:14ont dit
01:05:15je plussois complètement
01:05:16ce qu'ils ont dit
01:05:17pour apporter
01:05:18un élément de réponse
01:05:19à votre question
01:05:20sur les personnes
01:05:21issues de passerelles
01:05:22ça apporte
01:05:25de la diversification
01:05:26au niveau des profils
01:05:27donc à partir du moment
01:05:29où on a autant
01:05:31de professionnels
01:05:32de santé
01:05:32que de personnes
01:05:33qu'on a en face de nous
01:05:33donc on ne peut pas avoir
01:05:34que la même identité
01:05:35au niveau des personnes
01:05:37qui se forment
01:05:38donc ça fait partie
01:05:39de ces personnes
01:05:40issues de passerelles
01:05:41ajoutent des éléments
01:05:43aux formations
01:05:44que l'on a
01:05:44actuellement
01:05:45il y a quelques passerelles
01:05:47liens dans nos filières
01:05:48c'est quelque chose
01:05:49qui est encouragé
01:05:51qui est encore plus bénéfique
01:05:52même dans la réflexion
01:05:53qu'on a
01:05:53quand on est dans une promo
01:05:54avec des gens
01:05:55qui ont déjà eu
01:05:55un parcours intérieur
01:05:57ça nous permet aussi
01:05:58d'augmenter notre réflexion
01:06:00et notre vision
01:06:02de la profession
01:06:03et de la formation
01:06:03qu'on est en train
01:06:04d'apprendre
01:06:06nous aussi
01:06:06donc c'est en plus
01:06:07et pour la formation
01:06:09et pour les étudiants
01:06:10qui se forment
01:06:10avec ces personnes là
01:06:11très bien
01:06:13et enfin
01:06:13monsieur Béchcarrière
01:06:15ah non monsieur
01:06:15on peut entendre
01:06:17des pharmaciens
01:06:18excusez-moi
01:06:18aucun souci
01:06:19merci beaucoup
01:06:19je vais faire une réponse
01:06:21assez courte
01:06:21étant donné que mes collègues
01:06:22ont déjà dit
01:06:23énormément de choses
01:06:24je répondrai déjà
01:06:25à deux questions
01:06:26en une
01:06:26donc comment mieux
01:06:27diversifier les profils
01:06:28et quelle est notre position
01:06:29sur la sélection
01:06:30en première année
01:06:31aujourd'hui
01:06:32justement
01:06:33il y a un frein
01:06:35que l'on peut rencontrer
01:06:37par rapport à la diversification
01:06:38des profils
01:06:38notamment géographiques
01:06:39et sociaux
01:06:40c'est Parcoursup
01:06:41et c'est justement
01:06:42cette sélection
01:06:43que nous nous souhaitons
01:06:44voir du coup
01:06:45lors de la première année
01:06:46mais nous ne souhaitons pas
01:06:49revenir à une sélection
01:06:50sur un concours unique
01:06:51mais bien une sélection
01:06:53du coup
01:06:53par des examens
01:06:54qui vont se dérouler
01:06:55tout au long
01:06:56de cette première année
01:06:57et ça fait le lien
01:06:57notamment à une seconde question
01:06:59que vous avez évoqué
01:07:00quel est le nom
01:07:01de cette voie unique
01:07:02et qui a pu être décrit
01:07:03par mes collègues précédemment
01:07:04aujourd'hui
01:07:05avec les différentes fédérations
01:07:07d'étudiants en santé
01:07:08que vous avez devant vous
01:07:09nous avons construit
01:07:10une contribution
01:07:11qui s'appelle
01:07:11licence santé
01:07:12cette contribution
01:07:13justement
01:07:14décrit
01:07:15tout ce qui a pu être
01:07:17expliqué par mes collègues
01:07:18et d'ailleurs
01:07:18si vous le souhaitez
01:07:19nous pourrons vous transmettre
01:07:20ces documents
01:07:20afin que vous puissiez
01:07:21prendre connaissance
01:07:22de l'ensemble
01:07:22des dispositifs
01:07:24en tout cas
01:07:24des recommandations
01:07:25que nous menons
01:07:26dans ces documents
01:07:27pour répondre
01:07:31à la question
01:07:32ensuite
01:07:32par rapport
01:07:33notamment
01:07:33à l'accompagnement
01:07:34et ensuite
01:07:35je répondrai
01:07:36du coup
01:07:36à la position
01:07:37sur les passerelles
01:07:37l'accompagnement privé
01:07:39notamment
01:07:40ou par des associations
01:07:42étudiantes
01:07:42je soutiendrai
01:07:44juste quelques éléments
01:07:45supplémentaires
01:07:46les tutorats
01:07:47d'entrée
01:07:48dans les
01:07:49d'accompagnement
01:07:49des étudiants
01:07:50pour la première année
01:07:51d'entrée dans les études
01:07:52de santé
01:07:52sont soutenus
01:07:53dans la majorité
01:07:54des cas
01:07:54par les universités
01:07:55donc il y a quand même
01:07:56un travail collaboratif
01:07:58entre les étudiants
01:07:59qui ont réussi
01:08:00qui sont passés
01:08:01en deuxième année
01:08:01de santé
01:08:02et le corps enseignant
01:08:04mais également
01:08:05j'aimerais revenir
01:08:06sur un autre point
01:08:08également
01:08:09nous avons
01:08:09j'ai oublié le terme
01:08:12ces tutorats
01:08:15sont reconnus
01:08:16par le ministère
01:08:17avec une grille
01:08:17d'agrément
01:08:18qui leur est
01:08:18à la fin de l'année
01:08:22pour vérifier
01:08:23du coup
01:08:23que les tutorats
01:08:24répondent bien
01:08:26aux attentes
01:08:26du gouvernement
01:08:27sur l'accompagnement
01:08:28de ces étudiants
01:08:28en première année
01:08:29pour revenir ensuite
01:08:30sur les prépas privés
01:08:31notamment
01:08:32sur les aides préparatoires
01:08:34privées
01:08:34en première année
01:08:35généralement
01:08:36un discours
01:08:37qui nous inquiète
01:08:38c'est
01:08:38la création
01:08:40du sentiment
01:08:41de peur
01:08:41que l'on peut avoir
01:08:42pour les étudiants
01:08:43c'est leur faire peur
01:08:44pour leur faire croire
01:08:45que leur seul moyen
01:08:46de réussir une première année
01:08:48c'est d'être accompagné
01:08:49par ce type d'établissement
01:08:50qui généralement
01:08:50sont onéreux
01:08:51et tous les étudiants
01:08:53n'ont pas forcément
01:08:53les moyens
01:08:54en tout cas les parents
01:08:54n'ont pas forcément
01:08:55les moyens
01:08:55de pouvoir
01:08:57assumer le coût financier
01:08:59que représentent
01:08:59ces établissements
01:09:00et de plus
01:09:01un discours aussi
01:09:02qui nous inquiète
01:09:02et tout à l'heure
01:09:03Julien l'exprimait
01:09:04par rapport
01:09:04à la hiérarchisation
01:09:05des filières
01:09:06le premier discours
01:09:08que l'on entend
01:09:09c'est première année
01:09:10de médecine
01:09:11et généralement
01:09:12ce discours est tenu
01:09:13par ce type d'établissement
01:09:15là où au sein
01:09:16de nos tutorats
01:09:16qui sont des accompagnements
01:09:18par des étudiants
01:09:19nous faisons attention
01:09:19à justement
01:09:20avoir une diversité
01:09:22des discours
01:09:23qui soit adapté
01:09:23surtout aux étudiants
01:09:24et à leurs attentes
01:09:26et enfin pour revenir
01:09:27juste sur les passerelles
01:09:28personnellement
01:09:31là je veux vous parler
01:09:32plutôt d'une expérience
01:09:32personnelle
01:09:33en tant qu'étudiant
01:09:34à Bordeaux
01:09:34j'ai dans ma promotion
01:09:35des étudiants
01:09:36qui viennent de parcours
01:09:37de chimie notamment
01:09:38ma soeur de chimie
01:09:39ma soeur de biologie
01:09:40ou d'autres parcours
01:09:41aujourd'hui ce sont des étudiants
01:09:42qui arrivent avec un bagage
01:09:43qui est construit
01:09:44des compétences
01:09:44qui sont acquises
01:09:45et qui créent
01:09:46une réelle diversité
01:09:47des profils
01:09:48et une réelle appétence
01:09:49par la suite
01:09:50avec des pharmaciens
01:09:51qui auront justement
01:09:51un bagage différent
01:09:53en tout cas je vous remercie
01:09:54pour ces différentes questions
01:09:55très intéressantes
01:09:56Très bien
01:09:57merci beaucoup
01:09:57alors je donne la parole
01:09:59maintenant à Ananias
01:09:59Selegout
01:10:00Merci monsieur le président
01:10:03et merci à tous
01:10:04pour vos témoignages
01:10:05d'abord une petite remarque
01:10:07à la marge
01:10:07unanimement vous avez parlé
01:10:09de votre souhait
01:10:09d'avoir plus tard
01:10:10un exercice partagé
01:10:11et coordonné
01:10:12et je pense que ça doit
01:10:13nous inspirer
01:10:14pour dessiner
01:10:16le modèle d'exercice
01:10:17de demain
01:10:18pour les politiques publiques
01:10:19ensuite
01:10:20vous avez fait part aussi
01:10:22de votre grand engagement
01:10:23pour faire la promotion
01:10:25de vos futurs métiers
01:10:26et ça on l'a bien entendu
01:10:27mais il y a une différence
01:10:28entre l'attractivité
01:10:29de la profession
01:10:30et l'attractivité
01:10:31des études
01:10:32parce que même si vous faites
01:10:33la promotion d'une part
01:10:34de vos futurs métiers
01:10:35mais que d'autre part
01:10:36le message qui est envoyé
01:10:37c'est le message
01:10:38de la souffrance
01:10:39pendant le cursus
01:10:40vous avez tous parlé
01:10:40de burn-out
01:10:41des études de médecine
01:10:43qui peuvent aller
01:10:43même éventuellement
01:10:44très loin
01:10:45c'est quand même
01:10:45dissuasif
01:10:46pour les jeunes
01:10:48même si le métier
01:10:49leur plaît après
01:10:50ce qui me permet
01:10:51de faire le lien
01:10:51parce que même si
01:10:52le sujet aujourd'hui
01:10:53c'est l'accès
01:10:53aux études en santé
01:10:54malgré tout
01:10:56la question du cursus
01:10:57se pose
01:10:58et est-ce que vous pensez
01:10:59que tous ces points
01:11:00de blocage
01:11:01tous les points
01:11:02de souffrance
01:11:03ont été clairement
01:11:04et suffisamment
01:11:04identifiés
01:11:05ou est-ce que ça doit
01:11:06être creusé encore
01:11:07en faisant bien
01:11:08la différence
01:11:08entre vos différents
01:11:09parcours
01:11:10est-ce que là
01:11:10il y a un travail
01:11:11plus approfondi
01:11:12à mener
01:11:13parce qu'une des questions
01:11:14essentielles
01:11:14c'est le nombre
01:11:15d'étudiants
01:11:16qui commence
01:11:16mais le nombre
01:11:17d'étudiants
01:11:18après le temps
01:11:18auprès du patient
01:11:21qu'on retrouvera
01:11:22sur le terrain
01:11:23alors entre
01:11:24ceux qui abandonnent
01:11:25en cours de route
01:11:26ceux qui partent
01:11:26à l'étranger
01:11:27ou ceux
01:11:27qui sont diplômés
01:11:29mais qui n'exerceront
01:11:30jamais
01:11:30il y a vraiment
01:11:31une question à creuser
01:11:32vous avez évoqué
01:11:33le fait des contraintes
01:11:34à l'installation
01:11:35ça c'est un grand débat
01:11:36il y a beaucoup
01:11:36de gens qui considèrent
01:11:37que la solution universelle
01:11:39ce sont les mesures
01:11:40coercitives
01:11:40mais si c'est pour
01:11:41que tous nos jeunes
01:11:42partent exercer
01:11:43à l'étranger
01:11:44après avoir fait
01:11:44leur cursus en France
01:11:45est-ce que c'est
01:11:46un point de blocage
01:11:47est-ce qu'il y en a d'autres
01:11:47est-ce que c'est un chantier
01:11:48qu'il faut ouvrir
01:11:49et travailler encore
01:11:50voilà merci
01:11:50merci
01:11:51la parole à Céline Brunin
01:11:53merci monsieur le président
01:11:55merci à vous
01:11:56pour les apports
01:11:58déjà riches
01:11:58que vous avez amené
01:12:00je voulais notamment
01:12:00vous interroger
01:12:01sur la diversification
01:12:02des profils
01:12:03mais vous y avez répondu
01:12:05à l'instant
01:12:05mais du coup
01:12:06vous avez
01:12:07en évoquant
01:12:08la diversification
01:12:08des profils
01:12:09évoqué
01:12:10des choses
01:12:10qu'il faudrait mettre
01:12:11en oeuvre
01:12:12dès le lycée
01:12:12et du coup
01:12:14ça m'amène
01:12:15à vous interroger
01:12:16sur le regard
01:12:17que vous avez
01:12:17sur la réforme
01:12:18du lycée
01:12:19qui a eu lieu
01:12:19ces derniers temps
01:12:20où on a des enseignements
01:12:24de spécialité
01:12:25qu'on peut prendre
01:12:26un peu à la carte
01:12:28avec des lycéens
01:12:31qui reconstituent
01:12:32des filières
01:12:32plus anciennes
01:12:34d'autres
01:12:35qui se trouvent
01:12:36confrontés au fait
01:12:37qu'il n'y a pas
01:12:37tous les enseignements
01:12:38de spécialité
01:12:39dans tous les lycées
01:12:40et donc ça peut jouer
01:12:42aussi ensuite
01:12:43sur les études supérieures
01:12:44et la diversification
01:12:45on a aussi
01:12:47en mémoire
01:12:47la réforme chaotique
01:12:50autour des mathématiques
01:12:52qui ont été supprimées
01:12:54puis réintégrées
01:12:55or sans être
01:12:56dans une profession
01:12:58de santé
01:12:58je me dis
01:12:59que l'enseignement
01:13:01des mathématiques
01:13:01et des sciences
01:13:02en général
01:13:03ça a quand même
01:13:03un réel intérêt
01:13:04pour poursuivre
01:13:06des études en santé
01:13:07donc quel est votre regard
01:13:08là-dessus
01:13:09et ensuite
01:13:10vous avez évoqué
01:13:12comme l'ont fait
01:13:12d'ailleurs fortement
01:13:13les doyens
01:13:14la semaine dernière
01:13:15ce décret
01:13:16qui empêche
01:13:17la redistribution
01:13:18des places
01:13:18de LAS
01:13:19en PAS
01:13:20qu'est-ce qu'il y a
01:13:24derrière ça
01:13:24qu'est-ce qui empêche
01:13:25cette redistribution
01:13:26est-ce que ce sont
01:13:27des questions
01:13:28d'ordre financier
01:13:29d'enseignements
01:13:32différents
01:13:32enfin
01:13:33est-ce que vous avez
01:13:34une idée
01:13:34de quel est le blocage
01:13:36pour qu'on puisse
01:13:37le lever
01:13:38parce qu'il me semble
01:13:38que ça paraît
01:13:39une piste
01:13:41assez concrète
01:13:42et immédiate
01:13:43à travailler
01:13:43Merci
01:13:45Florence Lassarade
01:13:46Merci
01:13:48beaucoup
01:13:49de réponses
01:13:49ont déjà été
01:13:50apportées
01:13:52je vous admire
01:13:53tous
01:13:54de consacrer
01:13:55autant de temps
01:13:56voire parfois
01:13:57une année de césure
01:13:58à soutenir
01:13:59vos collègues
01:14:01étudiants
01:14:02et
01:14:02j'aimerais
01:14:05savoir
01:14:07si lorsqu'on s'engage
01:14:09dans des études
01:14:10de profession
01:14:11médicale
01:14:13il y a
01:14:14la notion
01:14:16qu'il faudra
01:14:17travailler
01:14:18la nuit
01:14:19travailler
01:14:19le week-end
01:14:20travailler
01:14:21aux heures
01:14:22non ouvrables
01:14:23parce que
01:14:24finalement
01:14:24il me semble
01:14:25que ça devrait
01:14:26être la première
01:14:27des définitions
01:14:29des professions
01:14:29que vous allez
01:14:30exercer
01:14:31et qu'il y a
01:14:31une grosse déception
01:14:33et une grosse
01:14:33incompréhension
01:14:34des étudiants
01:14:35alors que
01:14:36vous faites
01:14:37des études
01:14:37quasiment
01:14:38en alternance
01:14:38puisque vous êtes
01:14:39très vite
01:14:39sur le terrain
01:14:40il y a
01:14:41une grosse
01:14:41incompréhension
01:14:42des étudiants
01:14:43à ce décalage
01:14:44par rapport
01:14:45au reste
01:14:45de la population
01:14:46ça c'est
01:14:47ma première
01:14:48question
01:14:48la deuxième
01:14:50concerne
01:14:52l'exercice
01:14:53mixte
01:14:54vous en avez
01:14:54parlé
01:14:55madame la
01:14:56représentante
01:14:56des écoles
01:14:57de sages-femmes
01:14:58il n'est pas
01:15:01du tout
01:15:02développé
01:15:03dans nos professions
01:15:05et je pense
01:15:06que malheureusement
01:15:06ce serait
01:15:07certainement
01:15:07la clé
01:15:08d'un bien-être
01:15:10au travail
01:15:11c'est à dire
01:15:12que le généraliste
01:15:12qui pourrait exercer
01:15:13également à l'hôpital
01:15:14serait certainement
01:15:16content d'avoir
01:15:18à la fois
01:15:18sa patientèle
01:15:19d'un côté
01:15:20et l'hôpital
01:15:21de l'autre
01:15:21moi ça a été
01:15:21mon exercice
01:15:22toute ma vie
01:15:23en tant que pédiatre
01:15:24j'ai eu cette chance
01:15:25
01:15:25et je pense
01:15:27que c'est pour ça
01:15:27que j'étais heureuse
01:15:28de travailler
01:15:29donc la notion
01:15:31de se retrouver
01:15:33dans un métier
01:15:34qui comble
01:15:35plutôt qu'il maltraite
01:15:37puisque les étudiants
01:15:38se sentent
01:15:39souvent
01:15:40dépressifs
01:15:41maltraités
01:15:42et la deuxième
01:15:43question
01:15:44poserait plutôt
01:15:45sur la
01:15:46comment dire
01:15:48là où ça coince
01:15:49finalement
01:15:50c'est sur le
01:15:51nombre de formateurs
01:15:52et moins on en forme
01:15:54moins il y a de formateurs
01:15:55et plus on entend
01:15:57les doyens
01:15:57d'université
01:15:58dire qu'ils peuvent
01:15:59pas former plus
01:16:00pas ouvrir plus
01:16:00de place
01:16:01parce qu'il n'y a pas
01:16:01assez de
01:16:02de monde
01:16:04est-ce que vous
01:16:04vous en parlez
01:16:05avec eux
01:16:06très bien
01:16:07alors on va
01:16:09donner la parole
01:16:10pour après
01:16:10cette série de questions
01:16:12je vais commencer
01:16:13par ma voisine
01:16:14madame Grisiri
01:16:15par rapport à la première
01:16:21question
01:16:21vis-à-vis de
01:16:23l'attractivité
01:16:23des études
01:16:24je pense qu'effectivement
01:16:27les études de santé
01:16:28sont assez connotées
01:16:29pour être des études
01:16:31dures
01:16:31compliquées
01:16:32des études
01:16:33exigeantes
01:16:33et longues
01:16:34cependant
01:16:36il y a
01:16:37beaucoup de personnes
01:16:38qui se posent la question
01:16:39d'envisager
01:16:39de faire des études
01:16:40de santé quand même
01:16:40dès le lycée
01:16:41et il faudrait pas
01:16:44qu'on arrive
01:16:45au point
01:16:46où ce mal-être étudiant
01:16:48ces burn-out
01:16:49qu'on peut retrouver
01:16:49dans les études de santé
01:16:50freinent les étudiants
01:16:52à faire des études de santé
01:16:53on a besoin
01:16:54de professionnels de santé
01:16:55et donc le problème
01:16:56c'est pas de mieux
01:16:58prévenir les étudiants
01:16:59sur tout ce qu'ils vont
01:17:00endurer pendant leurs études
01:17:01le problème ce serait
01:17:02de faire en sorte
01:17:03que ces études
01:17:03remplissent mieux
01:17:05les conditions
01:17:05de bien-être étudiant
01:17:06pour tous
01:17:06donc je pense
01:17:09qu'ils ont conscience
01:17:10de cette difficulté là
01:17:12qu'ils essaient
01:17:12de s'entraider
01:17:13que ce soit
01:17:13les associations étudiantes
01:17:15les tutorats
01:17:15etc
01:17:15il y a l'accompagnement
01:17:17qui est mis en place
01:17:17pour les étudiants
01:17:18et il faut persévérer
01:17:21ces efforts là
01:17:21et voilà
01:17:25je pense que oui
01:17:26il y a une part
01:17:27d'abandon
01:17:27en fonction des filières
01:17:28qui peut varier
01:17:29mais une part d'abandon
01:17:29pour les étudiants
01:17:30pour ces raisons là
01:17:31ce qui est vraiment
01:17:32ce qui est déplorable
01:17:33puisque l'étudiant
01:17:34qui se lance
01:17:35dans ces études là
01:17:36ne devrait pas
01:17:37avoir à les arrêter
01:17:38pour son bien-être
01:17:39quand dans d'autres filières
01:17:40il n'y a pas forcément
01:17:41autant de problèmes
01:17:42vis-à-vis de ça
01:17:42pour les mesures
01:17:44par rapport aux mesures
01:17:46coercitives
01:17:47d'installation
01:17:48nous notre profession
01:17:50de chirurgien dentiste
01:17:52est assez touchée
01:17:53par ces mesures là
01:17:54et nous sommes
01:17:56contre ce modèle
01:17:57coercitif
01:17:58nous voulons garder
01:17:58la liberté d'installation
01:18:00des néo-chirurgiens dentistes
01:18:03diplômés
01:18:04cependant
01:18:05nous avons conscience
01:18:06des disparités
01:18:08territoriales
01:18:08en termes d'offres
01:18:09de soins
01:18:09et nous encourageons
01:18:11les étudiants
01:18:13les néo-diplômés
01:18:15à s'installer
01:18:16dans ces zones là
01:18:17mais plutôt
01:18:18selon un modèle
01:18:19incitatif
01:18:19c'est à dire qu'aujourd'hui
01:18:20il y a plusieurs outils
01:18:22qui permettent aux étudiants
01:18:23de s'installer
01:18:24dans ces zones là
01:18:24et de bien le vivre
01:18:26correctement
01:18:27les mesures coercitives
01:18:28par rapport à cette installation là
01:18:30ne permettraient pas
01:18:30à l'étudiant
01:18:31aux chirurgiens dentistes
01:18:32de s'épanouir
01:18:33dans son exercice
01:18:34s'il est dans une zone
01:18:35qu'il n'apprécie pas
01:18:36dans laquelle il ne se plaît pas
01:18:37il ne peut pas développer
01:18:38une vie sociale
01:18:39comme il l'aurait fait ailleurs
01:18:40donc il faut encourager
01:18:42l'installation
01:18:43dans les déserts médicaux
01:18:44mais que ça reste
01:18:45quand même
01:18:46à l'initiative
01:18:48du chirurgien dentiste
01:18:50et pour cela
01:18:51il y a le CESP
01:18:52qui aide un petit peu
01:18:54c'est un dispositif
01:18:55que les étudiants utilisent
01:18:57et puis il y a aussi
01:18:59les territoires directement
01:19:01qui peuvent proposer
01:19:02des accompagnements
01:19:03par rapport à la deuxième question
01:19:07concernant la réforme du lycée
01:19:09alors moi j'ai fait la réforme
01:19:12j'ai été dans la réforme du lycée
01:19:14alors effectivement
01:19:15le fait de pouvoir choisir
01:19:17différentes spécialités
01:19:18pour constituer sa filière
01:19:20en quelque sorte
01:19:20je pense que ça permet
01:19:22une diversification des profils
01:19:23pour les étudiants
01:19:25qui ont un profil scientifique
01:19:26mais qui s'intéressent aussi
01:19:27à d'autres matières
01:19:29plus géopolitiques
01:19:33ou même littéraires
01:19:34ça permet de diversifier
01:19:35les profils
01:19:36ce qui est honorable
01:19:38il faut encourager ça
01:19:39mais effectivement
01:19:40il y a eu des problèmes
01:19:41vis-à-vis de cette réforme là
01:19:42par rapport aux inégalités territoriales
01:19:44tous les lycées
01:19:45n'offrent pas
01:19:45tout le panel
01:19:47des spécialités
01:19:48qui est possible de faire
01:19:49et ça je pense
01:19:51que ça a pu freiner
01:19:51certains étudiants
01:19:52dans leur choix
01:19:52de spécialité
01:19:53et il y a eu
01:19:54un manque d'informations
01:19:56au début
01:19:56on a parlé du problème
01:19:57vis-à-vis des mathématiques
01:19:58quand ça a été mis en place
01:20:00effectivement je pense que
01:20:01s'il y avait plus d'informations
01:20:03et une meilleure coordination
01:20:04entre les lycées
01:20:05et l'enseignement supérieur
01:20:06au moment où ça a été mis en place
01:20:08les formations d'enseignement supérieur
01:20:09auraient pu mieux communiquer
01:20:11sur leurs attentes
01:20:12pour ne pas bloquer
01:20:13les étudiants
01:20:14une fois qu'ils avaient fait
01:20:15leur choix
01:20:15pour se rendre compte
01:20:16qu'un ou deux ans plus tard
01:20:17ils pouvaient être freinés
01:20:18via Parcoursup
01:20:19en fonction de ces choix là
01:20:20cependant
01:20:22on garde quand même en tête
01:20:24cette idée
01:20:24c'est que ça diversifie
01:20:25les profils d'étudiants
01:20:26dès le lycée
01:20:26mais qu'il faut que ça s'accompagne
01:20:28d'une meilleure communication
01:20:31de plus d'informations
01:20:32par rapport à ça
01:20:32pour que les étudiants
01:20:33puissent faire le meilleur choix
01:20:34par rapport à leur projet
01:20:35professionnel
01:20:36aussi
01:20:37par rapport
01:20:39dernièrement
01:20:40par rapport à l'exercice mixte
01:20:42je sais que notre profession
01:20:44de chirurgien dentiste
01:20:44est très majoritairement exercée
01:20:47sous forme d'exercice libéral
01:20:4990-95% des chirurgien dentistes
01:20:52sont en libéral
01:20:53et les chirurgien dentistes
01:20:57qui exercent à l'hôpital
01:20:58sont majoritairement
01:20:58nos professeurs
01:21:00ceux qui nous encadrent
01:21:00en clinique
01:21:01s'il y a
01:21:03un recul
01:21:05de l'attractivité
01:21:06pour la carrière
01:21:06hospitalo-universitaire
01:21:08aujourd'hui
01:21:08on essaye
01:21:10d'encourager
01:21:11à nouveau
01:21:11les étudiants
01:21:12de s'intéresser
01:21:12à cette filière-là
01:21:13je pense que
01:21:15ce qui peut fraider
01:21:16les étudiants
01:21:16majoritairement
01:21:17c'est
01:21:18les conditions d'exercice
01:21:20dans les hôpitaux
01:21:21on manque souvent
01:21:22de personnel
01:21:23de matériel
01:21:24etc
01:21:24mais on encourage
01:21:26les étudiants
01:21:26à se repencher là-dessus
01:21:27notamment en envisageant
01:21:28des carrières
01:21:29axées sur la recherche
01:21:30ce genre de choses
01:21:31et l'exercice mixte
01:21:32est nécessaire
01:21:33en tout cas
01:21:33pour notre profession
01:21:34puisque c'est
01:21:35la part des praticiens
01:21:37qui exercent à l'hôpital
01:21:38qui constitue
01:21:39notre corps enseignant
01:21:40notre corps
01:21:41de professionnel
01:21:42qui nous accompagne
01:21:43dans nos études
01:21:43et qui nous forment
01:21:44ce qui est primordial
01:21:46pour l'exercice futur
01:21:47très bien
01:21:49je vous donne
01:21:50la parole
01:21:50à monsieur Béchicaillère
01:21:51pour ne pas du coup
01:21:54répéter
01:21:54ce que Camille
01:21:55a pu bien souligner
01:21:57je reviendrai
01:21:58sur les questions
01:21:58d'attractivité
01:21:59du métier
01:22:00et de la formation
01:22:01pour ce qui concerne
01:22:02les études médicales
01:22:03je ne pense pas
01:22:04qu'on puisse parler
01:22:04de défaut
01:22:05d'attractivité
01:22:06du métier
01:22:07de médecin
01:22:08aujourd'hui
01:22:09on a parlé
01:22:09d'hierarchisation
01:22:10un peu
01:22:11des déficiliaires
01:22:11il y a clairement
01:22:12toujours
01:22:13dans l'imaginaire
01:22:14collectif
01:22:15la vision
01:22:16de la médecine
01:22:17comme la voie royale
01:22:17etc
01:22:18normalement
01:22:19il faut bien souligner
01:22:19et je vous rejoins
01:22:20que la formation
01:22:22est difficile
01:22:23et j'irai même plus loin
01:22:24en disant
01:22:25que parfois
01:22:25les étudiants
01:22:26ils sont conscients
01:22:27de la difficulté
01:22:29du métier
01:22:29de la difficulté
01:22:30de la formation
01:22:30des heures
01:22:31passées
01:22:32en garde
01:22:33en stage
01:22:34etc
01:22:34je pense que
01:22:35ce qui est
01:22:35le plus difficile
01:22:37à vivre
01:22:37souvent pour les étudiants
01:22:38c'est la perte de sens
01:22:39quand vous engagez
01:22:41dans une formation
01:22:42que vous donnez du temps
01:22:44à l'autre
01:22:44que vous passez
01:22:45des nuits entières
01:22:46à l'hôpital
01:22:48alors que d'autres métiers
01:22:49ne le font pas
01:22:50hors de la santé
01:22:51je pense qu'il y a
01:22:53une perte de sens
01:22:54lorsque la formation
01:22:55ne correspond pas
01:22:56à ce que l'étudiant
01:22:57voulait à la base
01:22:57il y a vraiment
01:22:58je pense une réflexion
01:22:59il y avait cette question
01:23:00de est-ce qu'il faut
01:23:00un travail approfondi
01:23:01à mener
01:23:02je pense que oui
01:23:02clairement
01:23:03il faut établir
01:23:05quels sont les freins
01:23:06quelles sont les limites
01:23:07qu'est-ce qui met en danger
01:23:08la formation
01:23:09et la santé mentale
01:23:10des étudiants
01:23:10pour changer tout ça
01:23:12je soutiens totalement
01:23:14ce que Camille a pu dire
01:23:15sur la question
01:23:16de comment est-ce qu'on change
01:23:17la formation
01:23:18pour changer ces éléments-là
01:23:20et pour permettre
01:23:20un meilleur bien-être étudiant
01:23:22et ce n'est pas
01:23:23un fait acquis
01:23:24de dire que
01:23:25la formation médicale
01:23:26et de santé
01:23:27de manière générale
01:23:27est compliquée
01:23:28mais plutôt une conséquence
01:23:29de comment est-ce qu'on
01:23:31organise
01:23:32nos formations
01:23:34pour ce qui est
01:23:35de la diversification
01:23:36des profils
01:23:37et notamment
01:23:37sur la réforme du BAC
01:23:38c'est une question
01:23:39qui est très intéressante
01:23:40je pense qu'il y a
01:23:42clairement
01:23:42comme ça a été souligné
01:23:43par la Cour des comptes
01:23:44une reconstitution
01:23:45des anciennes filières
01:23:46donc il faut aussi
01:23:47se questionner
01:23:47sur est-ce que ça a
01:23:48vraiment changé
01:23:48quelque chose
01:23:49les effets
01:23:50sur les fondamentaux
01:23:50notamment
01:23:51les sciences
01:23:52les mathématiques
01:23:53je ne sais pas
01:23:54s'ils sont réellement
01:23:54à prendre en compte
01:23:55dans le sens
01:23:55où la première année
01:23:56a quand même pour but
01:23:57d'établir un socle commun
01:23:58c'est pour ça que
01:23:59quand on parle
01:23:59de voie directe
01:24:00on se questionne
01:24:01la première année
01:24:02elle est là
01:24:02pour donner
01:24:02toutes les bases
01:24:03et un peu repartir
01:24:04de zéro
01:24:05avec évidemment
01:24:06certains fondamentaux
01:24:07pour permettre
01:24:07à l'étudiant
01:24:08de faire le concours
01:24:09je pense que
01:24:10la question
01:24:11à se poser
01:24:11avec la réforme du BAC
01:24:12c'est les effets
01:24:13sur l'orientation
01:24:14et est-ce que justement
01:24:15cette réforme
01:24:15elle n'a pas
01:24:16justement empiré
01:24:17l'orientation
01:24:18est-ce qu'il n'y a pas
01:24:18un travail à mener
01:24:19sur comment est-ce
01:24:20que réellement
01:24:21on permet aux étudiants
01:24:22de s'orienter
01:24:23de manière éclairée
01:24:23comment est-ce qu'on évite
01:24:25les phénomènes
01:24:26d'autocensure
01:24:27il y a clairement
01:24:27toujours des phénomènes
01:24:29de discrimination
01:24:29et des études
01:24:31enfin des lycéens
01:24:32provenant de lycées
01:24:34ou avec des profils
01:24:37socio-économiques
01:24:38un peu plus
01:24:38différents
01:24:40que le profil classique
01:24:41en études de santé
01:24:42et qui ne vont pas
01:24:44aller en études de médecine
01:24:45parce qu'ils se censurent
01:24:46de santé
01:24:47de manière générale
01:24:48donc là
01:24:48il y a clairement
01:24:49un travail à mener
01:24:49sur Parcoursup
01:24:50je pense que c'est vraiment
01:24:51quelque chose à réouvrir
01:24:52et mettre enfin
01:24:53un peu en place
01:24:54le continuum
01:24:54BAC moins 3
01:24:55BAC plus 3
01:24:55que vous connaissez probablement
01:24:56où on permet vraiment
01:24:58à l'étudiant
01:24:58de voir
01:24:59la transition
01:25:00entre le lycée
01:25:01et l'enseignement supérieur
01:25:02comme quelque chose
01:25:03de continu
01:25:03je voudrais un peu
01:25:04revenir sur les questions
01:25:06de fongibilité
01:25:07vous en avez parlé
01:25:07je parlais tout à l'heure
01:25:09d'attractivité
01:25:09de la formation médicale
01:25:10et du métier de médecin
01:25:11aujourd'hui
01:25:12il n'y a pas
01:25:12de problème
01:25:13de place vacante
01:25:14en médecine
01:25:14enfin
01:25:15monsieur Weber
01:25:17qui représentait
01:25:17la conférence
01:25:18des doyens
01:25:18de médecine
01:25:19a pu le dire
01:25:20il n'y a pas de problème
01:25:20de place vacante
01:25:21en médecine
01:25:21mais l'année prochaine
01:25:22peut-être
01:25:22à cause de ces problèmes
01:25:23qui sont logistiques
01:25:24qui sont textuels
01:25:26donc ce n'est pas des problèmes
01:25:27pour ce qui concerne
01:25:28la médecine
01:25:28de où il n'y a pas
01:25:29assez de candidatures
01:25:30ou pas assez d'étudiants
01:25:30c'est des problèmes
01:25:31qui relèvent de textes
01:25:32donc là c'est vrai
01:25:32que c'est un peu absurd
01:25:33de se dire
01:25:34on ne remplit pas des filières
01:25:34parce qu'on a un système
01:25:36qui est défaillant
01:25:37donc la question
01:25:38de la fongibilité
01:25:39pour remettre un peu
01:25:40les choses au clair
01:25:40c'est juste
01:25:41comment est-ce que
01:25:42entre ces deux voies
01:25:43passe et las
01:25:44on transfère
01:25:45les places non pourvues
01:25:46de las en passe
01:25:47et de passe en las
01:25:48pourquoi est-ce que
01:25:49ça a été mis en place
01:25:50le fait qu'on ne puisse
01:25:51pas le transférer
01:25:51ou juste par dérogation
01:25:53c'est qu'à la base
01:25:54ce système avait été pensé
01:25:55comme une égalité
01:25:56parfaite
01:25:57entre le système
01:25:57passe et le système las
01:25:58parce qu'aujourd'hui
01:25:59on voit bien
01:26:00que ça ne marche pas
01:26:00et que ça crée
01:26:01des situations
01:26:01quand même assez aberrantes
01:26:03je finirai
01:26:04sur les notions
01:26:06de capacité de formation
01:26:07et de démographie médicale
01:26:08il y a eu effectivement
01:26:09une augmentation
01:26:09du musculosus apertus
01:26:11comme vous voulez l'appeler
01:26:12on le sait très bien
01:26:13ça n'a pas changé grand chose
01:26:13il y a clairement
01:26:16un besoin
01:26:17on le sait tous
01:26:18on est conscients
01:26:19d'augmenter le nombre
01:26:19de médecins
01:26:20de professionnels de santé
01:26:21la question c'est
01:26:23de le faire
01:26:23je pense judicieusement
01:26:24il y a un besoin
01:26:25on en est tous conscients
01:26:26et nous en tant que
01:26:27futurs professionnels de santé
01:26:27on n'a pas envie
01:26:28d'arriver dans le monde
01:26:29de la santé
01:26:30en devant assumer
01:26:32plus une charge de travail
01:26:32plus importante
01:26:34parce qu'il n'y a pas
01:26:34assez de professionnels
01:26:35de santé
01:26:35la question aussi
01:26:36c'est de se dire
01:26:37comment est-ce qu'on augmente
01:26:38d'une part
01:26:38le nombre d'étudiants
01:26:40en santé
01:26:41mais aussi sans diminuer
01:26:42la qualité de la formation
01:26:43et la conséquence directe
01:26:45c'est la diminution
01:26:46de la sécurité
01:26:47de la qualité des soins
01:26:47mais surtout
01:26:48la diminution
01:26:49de la qualité du système
01:26:50de soins français
01:26:50et donc est-ce qu'on est prêt
01:26:52à payer ce prix-là
01:26:53je pense que c'est une question
01:26:54qu'il faut se poser
01:26:54il faut doter les universités
01:26:56et les facultés
01:26:57de santé
01:26:58de moyens nécessaires
01:26:59pour assumer
01:27:00cette augmentation
01:27:01les doyens le disent
01:27:03clairement
01:27:03ils poussent les murs
01:27:04on a parlé
01:27:05des amphithéâtres
01:27:07qui sont bondés
01:27:07du changement
01:27:08de modalité
01:27:09de la formation
01:27:10plus en visio
01:27:11etc
01:27:11je le vois très bien
01:27:13moi à titre personnel
01:27:13les petits groupes
01:27:14les formations pratiques
01:27:16elles sont en train
01:27:16de diminuer
01:27:17nos stages cliniques
01:27:17on est parfois
01:27:1810-20 externes
01:27:19par service
01:27:19on ne peut plus
01:27:20faire de la pratique
01:27:21vous connaissez le principe
01:27:22de jamais la première fois
01:27:24sur un patient
01:27:25sur un corps
01:27:25aujourd'hui ce principe
01:27:26il est mis à mal
01:27:27parce que les capacités
01:27:28de formation
01:27:29elles sont tendues
01:27:29et la gestion des flux
01:27:30elle doit être repensée
01:27:31sur la question
01:27:33de la domographie médicale
01:27:35je finirai là-dessus
01:27:36effectivement
01:27:37la coercition
01:27:38c'est quelque chose
01:27:39sur lequel on s'oppose
01:27:40évidemment
01:27:40parce que c'est
01:27:42je pense
01:27:43néfaste
01:27:44pour l'attractivité
01:27:45du métier
01:27:45de la formation
01:27:46voilà pour ce constat
01:27:47sans appel
01:27:48l'accès aux études
01:27:49de santé
01:27:50doit être réformé
01:27:51et ce
01:27:525 ans seulement
01:27:53après la dernière réforme
01:27:55voilà
01:27:56100% Sénat
01:27:57c'est terminé
01:27:58quant à moi
01:27:58je vous souhaite
01:27:59une très belle journée
01:27:59sur les chaînes parlementaires
01:28:01Sous-titrage Société Radio-Canada

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