Chez le gynécologue, bientôt une limitation aux recours à l’examen pelvien ?

Le but est de rétablir la confiance entre les patientes et les gynécologues.

Transcript

00:00Chez le gynécologue, bientôt une limitation au recours à l'examen pelvien ?

00:04Alors que de plus en plus de femmes dénoncent des violences gynécologiques,

00:07le Collège national des gynécologues et obstétriciens français

00:09vient de donner des recommandations à suivre pendant les consultations.

00:12Le but est de rétablir la confiance entre les patientes et les gynécologues.

00:16Par exemple, les examens pelviens qui consistent à inspecter les organes génitaux externes,

00:20soit avec un spéculum, soit par le toucher vaginal,

00:22ne doivent pas être systématiques.

00:24Pareil pour les échographies endovaginales,

00:26qui consistent à inspecter les ovaires et l'utérus à l'aide d'une sonde,

00:29ils sont actuellement recommandés dans plusieurs cas,

00:31alors qu'ils ne sont pas systématiquement nécessaires.

00:34Le Collège a surtout insisté sur le consentement éclairé.

00:37Même si le gynécologue peut recommander un examen pelvien,

00:40c'est ensuite la décision de la patiente de l'accepter ou non.

00:43Il recommande aussi de demander aux patientes

00:45si elles ont subi ou subissent des violences,

00:47car les femmes ayant été exposées à ces situations

00:49supportent moins bien l'examen pelvien.

00:51À Stop Vogue, on reçoit en moyenne 200 témoignages par mois

00:55de victimes de violences obstétriques à l'hygiène écologique.

00:57On constate une défiance de plus en plus grande envers la gynécologie.

01:01Pour restaurer la confiance, il faudrait s'inspirer du Canada

01:04qui, depuis 30 ans, fait participer les patientes

01:07dans la recherche, dans l'enseignement,

01:09dans les recommandations de bonnes pratiques.

01:11La charte de bonnes pratiques en gynécologie

01:13a été faite sans les patientes du tout,

01:16seulement dans l'entre-soi de la gynécologie et des professionnels.

01:19Et on se rend compte que ce n'est pas possible

01:21de mettre en place de bonnes pratiques

01:24dans la bienveillance, de bonne prise en charge,

01:26et que les patientes se sentent entendues

01:28si on ne les consulte pas.