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  • 24/03/2025

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00:00Je vous écoute et Culture Média sur Europe 1 9h30 11h avec Thomas Hill et ce matin Thomas
00:06vous recevez la comédienne et réalisatrice Zabou Breitman pour son film Le Garçon qui sort après
00:11demain mercredi au cinéma et qu'on vous recommande. Et alors maintenant on va évoquer quelques
00:15souvenirs de votre vie de votre carrière aussi avec des petits sons Zabou voici le premier
00:31Votre mère justement Céline Léger, elle était canadienne, elle est née à Montréal...
00:35Québécoise !
00:36Québécoise !
00:37Faites gaffe en fait !
00:38Ça va venir !
00:39Ben oui quand on dit québécois on sait qu'on est du Québec, mais quand on dit canadien
00:44c'est les mots dits en anglais, ça reprend pas un tout.
00:47Vous y êtes allée déjà avec elle ?
00:48J'ai l'impression.
00:49Ah ben oui beaucoup, j'ai toute ma famille encore là-bas.
00:52Et alors vous allez bientôt y retourner parce que vous allez réaliser la série adaptée
00:57d'un roman à succès que j'avais beaucoup aimé qui se passe dans le Grand Nord québécois
01:01Nord-Ferville de Franck Thillier, je t'ai vu l'en parler l'an dernier.
01:05J'adore le thriller, et puis dans le Grand Nord comme ça, il y avait la saison 4 de
01:09Trou détective qui était là-bas, il y avait aussi des autochtones, première nation on
01:17appelle.
01:18Donc c'est un truc, il y a un policier français, enfin un enquêteur français et sinon c'est
01:24une métisse inou et c'est dans la communauté et c'est incroyable et moi j'adore, je suis
01:29fan de séries.
01:30Vous y allez bientôt ?
01:31On continue à travailler, on écrit, on travaille.
01:35C'est en écriture encore ?
01:36Encore, ah ben oui.
01:37J'ai hâte d'y aller, on va faire moins 30, ça va être super.
01:39Et alors la dernière fois que vous êtes venue nous voir, Zabou Bretman, on a parlé
01:44de vos années récré à deux, au tout début des années 80 et alors juste après ces quelques
01:48années...
01:49C'est faux, je n'étais pas née.
01:51Juste après ces quelques années au programme Jeunesse d'Antenne 2, vous êtes lancée dans
01:54le cinéma avec notamment ce film assez audacieux.
01:58On est marre, on est marre, marre, marre, marre de marcher, de courir, de tomber, de
02:03nager, de mourir, je veux qu'on l'attrape ce papillon, qu'on rentre chez nous et qu'on
02:07nous foute la paix.
02:08Alors vous les petites crapules, je vous préviens, s'il y en a un qui bouge pendant qu'on s'en
02:11va, un seul, je ne sais pas ce que je lui fais, mais c'est quand même terrible qu'on
02:14ne puisse pas se balader tranquillement dans la jungle, ça se fait emmerder.
02:17J'ai dit non, non, non ! Bon allez, on y va parce que je n'en peux plus !
02:23Vous vous souvenez de ce film ou pas ?
02:24Mais je ne me souviens pas de ce texte.
02:25Et le film Gwendoline ?
02:28Oui, bien sûr ! Je me dis mais dans quoi c'est ? Je me dis mais c'est dans Blanche-Neige ?
02:34Elle voit des nains partout ?
02:35Non, non, vous vous confrontez à ce moment-là à une tribu indigène qui tente de vous capturer.
02:39C'était un film d'aventure avec une pointe d'érotisme.
02:41Ouais, c'est ça.
02:42Aujourd'hui, ce n'est même pas 50 nuances d'un degré, maintenant c'est que dalle.
02:47Maintenant, c'est de la gnognogne à côté.
02:49C'était juste Jacquin, donc celui qui avait fait quand même Emmanuel et qui m'avait trouvé
02:54c'était super.
02:55J'ai dit ouais d'accord, donc je vais montrer un peu mes fesses, un film qui était très
02:58belle, très petite, des petits pommelots, charmants, qui ne sont plus des pommelots
03:03mais qui sont quand même encore charmants.
03:05Je ne sais pas pourquoi je parle de ça d'un coup, vous avez dit érotique, voilà c'est
03:08pour ça.
03:09Il y avait Bernadette Laffont aussi.
03:10Il y avait Bernadette Laffont.
03:11Non mais on s'est éclaté, attendez, moi je me suis éclatée.
03:14Et alors on me dit oui, alors on me le glisse un peu comme si on me montrait sous le manteau
03:18un truc un peu dégueulasse et j'ai dit bah non, j'ai fait ça, c'était absolument génial.
03:22Surtout que quand même je sortais de récré à deux, vous voyez, changement d'ambiance.
03:26Ça ne vous a pas empêché de faire des films géniaux après, comme La crise, Cuisine indépendante.
03:31Mais il est pas mal Gwendoline, c'est pas mal, c'est dingue.
03:33J'ai revu un peu, c'est spécial quoi.
03:37Merci d'être gentil de tout dire.
03:42On est vraiment sur un film de niches quoi.
03:44De miches, c'est un film de miches.
03:48Une autre chanson, écoutez ça.
03:50Quand Isabelle dort, plus rien ne bouge.
03:56Quand Isabelle dort, au berceau de sa joie.
04:02Isabelle de Brel.
04:04Isabelle, c'est le prénom qu'on vous a donné à la naissance, Zabou.
04:07Et puis ce prénom, il a été recouvert petit à petit par votre pseudo Zabou.
04:12Et pendant longtemps, vous ne vous faisiez appeler uniquement que Zabou.
04:16Absolument.
04:17Et alors finalement, c'est en 97, pour une pièce au théâtre du Rond-Point,
04:20que vous avez ajouté pour la première fois votre nom de famille, Bretman.
04:23Oui, c'était la pièce La jeune fille et la mort d'Arielle Dorfman.
04:27Et c'était une façon quoi de vous réapproprier votre identité ?
04:30Oui, j'ai toujours eu le souvenir, j'ai fait 2-3 ans de fac.
04:35Et je m'intéressais à d'autres choses que les sujets étudiés, en fait.
04:39Le fonctionnement, comment les gens...
04:41C'est marrant, il y a plein de trucs qui m'intéressaient.
04:45Et notamment, en TD en anglais, cette prof nous rend des copies,
04:51en rouspétant, en gueulant même, on va dire.
04:53Et en disant, mais je ne comprends pas,
04:55vous avez tous mis votre nom de famille avant votre prénom.
04:58Mais le nom de famille, c'est l'attribut.
05:00Et le prénom, c'est l'individu.
05:02Donc c'est un individu dans l'attribut, pas l'inverse.
05:04Et je me suis dit, mais j'ai pas de tribu alors ?
05:06Donc voilà.
05:07Ma tribu aurait pu être maternelle, ça aurait pu être Léger.
05:11J'ai failli m'appeler Léger d'ailleurs.
05:12Ah bon ?
05:13Bah oui, c'est ma maman.
05:14Léger, c'est ma maman, c'est ma maman.
05:16Elle s'appelait Céline Léger.
05:18Et c'était aussi un beau prénom.
05:20Mais comme mon père avait renoncé à son nom de famille...
05:23Oui.
05:24Lui, il voulait plutôt le cacher à une époque.
05:26Oui, parce que...
05:27Enfin bon, c'était même après-guerre.
05:29Mais quand il est allé au Canada, au Québec.
05:31Non, au Canada, parce qu'il a d'abord été au Canada anglais.
05:33Quand il est allé là-bas, il se méfiait encore d'antisémitisme.
05:38Parce qu'il est allé en 50, en 49.
05:41En se disant méfiance.
05:43Et donc il avait pris Jean-Claude Deray.
05:46Faut dire aussi que tous les hommes comédiens prenaient le nom de leur mère.
05:52Ah oui, c'était aussi une mode de l'époque.
05:55C'était une mode de l'époque.
05:57Faut se séparer du père, je ne sais pas.
05:59On va faire une analyse plus tard.
06:01Allez, dans un instant, on va parler cinéma avec M. Olivier Benkemo.

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