Le potentiel effet des tensions entre Paris et Alger est débattu par un journaliste et un avocat

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il y a 8 mois

L'avocat Maxime Thiébaut et le journaliste Amaury Bucco opposent leur point de vue sur le risque de voir apparaître de nouvelles émeutes dans les banlieues face aux tensions avec l'Algérie.

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00:00Et puis, en fait, il y a quand même un sentiment d'humiliation qui est partagé dans le gouvernement français,

00:06parce que malgré, si vous voulez, ces tentatives de rapprochement, il y a eu plusieurs claques.

00:10Par exemple, vous avez l'Algérie qui a refusé, mais ça, c'était déjà il y a quelques années,

00:13que les avions militaires français passent au-dessus de l'Algérie.

00:16Il y a eu aussi la réintroduction dans l'hymne national algérien d'un mouvement français.

00:22On a interdit aussi la langue française.

00:24Oui, mais on ne fait rien !

00:26Ce que je veux vous dire, c'est qu'on revient de très loin.

00:30Mais on ne va pas dénoncer les accords de 1978.

00:32On ne fera rien, on est des couilles molles, il faut le dire comme c'est, en réalité.

00:37Mais on a affeusement peur que ça flambe dans les banlieues.

00:42Sur la question des banlieues, c'est intéressant.

00:47Les mineurs sont censés coucher.

00:49Du côté du ministère de l'Intérieur, on ne croit pas à cette puissance de la diaspora.

00:54En fait, il y a environ 3 millions d'Algériens et de Franco-Algériens en France.

00:58Mais du côté du ministère de l'Intérieur, on ne croit pas à cette révolution.

01:01C'est une crainte qui est brandie par les affaires étrangères, mais dans la réalité...

01:09Ce n'est pas la diaspora algérienne qui me fait peur, c'est toute cette jeunesse.

01:13Cette jeunesse qui se sert d'un drapeau dont elle ne connaît pas toute la patrie.

01:17Ils sont déconnectés du gouvernement algérien.

01:19Ils foutent le bordel dans les rues de Paris comme ils l'ont fait l'année dernière pour n'importe quel prétexte.

01:23Il n'y a encore jamais eu dans les banlieues d'embrasement politique.

01:28Ils sont décorrélés du gouvernement algérien.

01:31L'Algérie a fait un communiqué, mais les renseignements ont un peu regardé ce qui s'est passé.

01:37Ça s'est passé par les réseaux sociaux.

01:39Ça n'avait rien de politique, ça n'était pas téléguidé par l'Algérie.

01:42Ce n'est pas ça que je suis en train de dire.

01:44Ce n'est pas trop l'Algérie qui va téléguider.

01:46Je pense que si on est très fermé avec l'Algérie,

01:48on peut embraser cette jeunesse qui va prendre l'Algérie comme un martyr.

01:51C'est plutôt ça le problème.

01:53Comme dans l'affaire Nahel, où c'est l'État policier qui tue les faibles,

01:57qui tue le petit Nahel et qui va tuer l'Algérie, cet État faible.

02:01C'est ça qui m'inquiète le plus.

02:02Je pense que c'est ça qui inquiète l'État.

02:05C'est de se dire que ça peut flamber par rapport à ces jeunes

02:07qui ont quand même fait peur à notre gouvernement l'année dernière après l'affaire Nahel.

02:11On croit que le président de la République a parlé d'irresponsabilité sur le tir du policier

02:15alors que l'enquête n'avait pas commencé.

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