13 mars 2010 : la mort de Jean Ferrat

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00:00Et ce matin, avec les enfants d'Europe 1, Dimitri Pavlenko retour sur la mort d'un chanteur.

00:07Oui, 13 mars 2010, Jean Ferrat nous quitte.

00:10A l'âge de 79 ans, le chanteur vivait depuis des années dans un petit village d'Ardèche,

00:15lors d'Autriche, en trègue sur Volaan, et c'est là qu'il est enterré.

00:18Oui, en trègue, où Jean Ferrat vivait une vie de villageois et pas de star de la chanson.

00:24En trègue où il avait ses habitudes, au café de la place du village, au milieu des montagnes de l'Ardèche.

00:29Et c'est sur cette place que des centaines de fans se rassemblent à la mort du chanteur.

00:41Ça nous fait du bien d'être là, parce que la passion, écoute,

00:44c'est déjà tellement donné que c'était le minimum qu'on pouvait te rendre.

00:47Le plus dur qu'il nous reste à faire, c'est apprendre à vivre, tu vois.

00:50Sur une petite estrade montée à la hâte sur la place du village pour une cérémonie d'hommage,

00:55il y a aussi Isabelle Aubret, qui chante Ferrat depuis 40 ans.

00:59Oui, c'est beau, c'est beau, la vie.

01:06C'est vrai que c'était difficile d'aller jusqu'au bout de la chanson.

01:09C'était émouvant de les entendre dire « c'est beau, la vie »,

01:13alors que tous étaient déchirés comme nous.

01:15Jean Ferrat est un peu le quatrième Mousquetaire, aux côtés de Ferret, Brel et Brassens.

01:20Il voit sa carrière décoller dans les années 60.

01:23Ferrat, c'est cette moustache légendaire, un engagement communiste

01:27et des succès sur un registre tantôt sentimental.

01:31Aimer à perdre la raison,

01:35aimer à n'en savoir que dire.

01:39Et sur un registre tantôt engagé avec « Ma France ».

01:42De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine,

01:46je n'en finirai pas d'écrire ta chanson,

01:49ma France.

01:51Jean Ferrat s'exprime sur Europe 1 en 85, au micro de Jean-Pierre Elkabbach.

01:56Jean Ferrat, c'est vraiment votre nom ?

01:58Ah non, pas du tout.

01:59C'est un pseudonyme que j'ai trouvé après bien des recherches sur la carte de France.

02:03Il y a Saint-Jean, Cap, Ferrat.

02:06D'abord, je m'appelais Jean Laroche.

02:08On m'a dit « il y a un Laroche qui existe ».

02:10Et alors les imprésariaux me disaient « mon petit gars, attention,

02:14il faut prendre un nom le plus court possible parce que plus t'es court sur une affiche,

02:19plus c'est gros, plus on te voit ».

02:20Et s'il n'avait pas été chanteur, Ferrat raconte sur Europe 1

02:23qu'il aurait voulu être chef d'orchestre ou champion du monde de boxe.

02:28Merci Lorde Autriche.