L'ancien président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, proposé à la présidence du Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron, est auditionné ce mercredi devant les commissions des lois de l'Assemblée.
00:00Oui, et les questions sont assez musclées, Julie, à commencer par la patronne des députés insoumis ici, Mathilde Panot.
00:08Vous êtes un caprice férent, celui du président qu'on nomme le plus proche, le premier des miens, à la tête du Conseil constitutionnel en Macronie.
00:15On hésite entre les fonds de tiroirs et les vieux maréchaux d'Empire.
00:18Autre question de Sandrine Rousseau.
00:20Comprenez que vous êtes candidat en mission présidentielle plutôt que pour être garant de notre Constitution
00:26en accusant Richard Ferrand d'avoir plaidé pour réviser la Constitution pour faire en sorte qu'Emmanuel Macron puisse faire un troisième mandat ?
00:34Réponse claire de Richard Ferrand. Un troisième mandat n'a jamais été ma pensée ni mon désir.
00:39Je mesure pleinement l'ampleur de la mission. Je sais ce qu'elle suppose d'oubli, des engagements passés et d'impartialité. Écoutez.
00:47Il y a une puissance propre de l'institution qui s'impose à ses membres et fait que la loyauté primordiale à la Constitution l'emporte sur toute autre forme de reconnaissance.
00:59Le jour de son investiture comme président du Conseil constitutionnel, Robert Badinter affirma au président Mitterrand, dans une formule restée célèbre,
01:09qu'il avait désormais envers lui un devoir d'ingratitude.
01:13Cette maxime, je la fais mienne. J'ai toujours été et je reste un homme libre. L'indépendance d'esprit est ma nature et ma culture.
01:23Alors il a été interrogé sur une question très concrète. S'il était président du Conseil constitutionnel, permettrait-il de modifier le droit du sol par référendum ?
01:31« Je commettrais une trahison de mon devoir si je vous répondais par anticipation », a dit Richard Ferrand, qui ne se positionne pas donc.
01:37Très importante pour la droite et l'ERN qui ont les clés en main pour lui.
01:41C'est d'ailleurs à eux qu'il sait adresser le Conseil constitutionnel à la gomme mais pas le crayon.
01:45Il doit se garder d'aller au-delà sauf attendre, vers ce que nous ne voulons pas, un gouvernement des juges.
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