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Pascal Bellocq, poissonnier au marché Victor Hugo de Toulouse
ici Occitanie
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07/02/2025
Catégorie
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News
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00:00
Ici Occitanie, le réveil 100% local, ici Nota.
00:04
Nous sommes le vendredi 7 février 2025, 8h moins le quart,
00:08
soyez les bienvenus, c'est le début de votre quart d'heure Toulousain.
00:10
On ouvre votre frigo ce matin dans le quart d'heure Toulousain.
00:12
Est-ce que vous consommez encore du poisson frais ?
00:14
Est-ce que vous trouvez que le poisson c'est trop cher ?
00:16
On prend tous vos appels, Fanny vous attend.
00:18
05 34 43 31.
00:21
Et c'est un poissonnier qui peut vous répondre en direct.
00:24
Bonjour Pascal Bellocq.
00:25
Bonjour.
00:26
Vous tenez la célèbre poissonnerie Bellocq des Halles Victor Hugo de Toulouse,
00:30
une institution toulousaine familiale puisque vous fêtez vos 85 ans cette année, c'est ça ?
00:36
Oui, mais je suis un peu plus jeune quand même.
00:38
Oui, c'est ça.
00:38
L'histoire a commencé rue Saint-Rome, je crois ?
00:40
Exactement.
00:41
Avec votre papa, votre...
00:43
Mon grand-père.
00:43
Votre grand-père.
00:45
Et à l'époque, le poisson arrivait de l'ancienne gare Rénal,
00:49
Chemin du Raisin, c'est ça ?
00:50
Tout à fait, avec des caisses bois consignées de 50 kilos.
00:53
Et c'est votre papa qui s'est installé aux Halles Victor Hugo de Toulouse.
00:57
85 ans plus tard, il reste combien de poissonniers aux Halles Victor Hugo de Toulouse ?
01:02
Il en est combien à l'époque ?
01:03
Alors quand je suis arrivé et que j'ai commencé à travailler, on était 11.
01:06
Maintenant nous sommes 3.
01:08
D'accord. Les raisons, quelles sont-elles ?
01:10
Elles sont multiples.
01:12
Déjà, je crois que nous sommes en alimentaire le dernier métier à avoir quand même une majeure partie de nos produits
01:19
qui sont issus de la capture et non pas de l'élevage.
01:22
Ce qui est une spécificité.
01:24
Et effectivement, il y a tout un tas de phénomènes qui font que lorsque l'on passe de 75 à 4 milliards d'habitants,
01:31
à 2025, 8 milliards, les océans n'ont pas doublé.
01:35
Ça c'est clair. Donc on a des problèmes de ressources sur les produits de capture.
01:41
On a également des problèmes de hausse de prix qui ont été certains sur certains produits.
01:47
Notamment après la pandémie de Covid où on a eu des tensions très très fortes sur les produits.
01:53
On a également un problème aussi de surexploitation des ressources qui font que maintenant,
01:59
on est un peu dans des situations compliquées parce qu'effectivement, à force de tirer sur la corde...
02:04
On va essayer de détailler tout ça.
02:06
Le prix du dos de cabillaud qui a augmenté de près de 30%.
02:09
Est-ce que c'est l'augmentation la plus notable sur vos étals ?
02:13
Je ne dirais pas forcément la plus notable, mais par contre, l'exemple que vous prenez est très intéressant.
02:17
C'est-à-dire que l'augmentation des prix du poisson sont sur un échantillon, un panel de produits de plus en plus étroits.
02:27
Parce qu'ils concentrent de plus en plus la demande des consommateurs.
02:31
Je prends l'exemple, grosso modo, en France, on a 13 espèces de dorades.
02:37
Par contre, les gens maintenant ne veulent que de la dorade royale.
02:40
Alors que si on mangeait des dorades grises, des pajots, des pâgres, des marbrés...
02:45
Et tout ça, vous l'avez sur votre étal, à Victor Hugo ?
02:47
Pas forcément en permanence, je ne fais pas les 13 tous les matins.
02:50
Mais vous savez qu'on essaye de mettre en avant, de temps en temps, d'autres variétés qui étaient consommées il y a 20-30 ans,
02:56
qui sont très bonnes, qui ont de très bonnes qualités,
02:59
mais qui maintenant, aujourd'hui, dans la culture, ne sont plus dans le top 10.
03:03
Et justement, les consommateurs, ils veulent échanger avec vous, Pascal Bellocq.
03:06
05 34 43 31 31, notre quart d'heure toulousain, à Toulouse, avec Nadia. Bonjour Nadia !
03:12
Bonjour !
03:13
Bienvenue !
03:14
Est-ce qu'il vous arrive encore, Nadia, d'acheter du poisson frais ?
03:16
Alors, j'en achète, mais plus beaucoup.
03:19
Alors, je ne sais pas que, à cause du prix, c'est surtout parce qu'on ne sait pas toujours comment ça a été pêché.
03:25
Et en fait, quand on s'est pêché au chalut, par exemple, je sais que ça a détruit pas mal les fonds marins.
03:31
Donc du coup, c'est pour ça que j'en reçois beaucoup moins.
03:33
D'accord. Merci pour ce premier témoignage.
03:36
Continuez à nous appeler au 05 34 43 31 31.
03:39
Est-ce que vous, Pascal Bellocq, à la poissonnerie Victor Hugo,
03:42
vous faites attention à la façon dont les poissons que vous vendez sont pêchés ?
03:46
Alors, effectivement, j'essaie d'être cohérent et d'exclure toutes les heures.
03:49
C'est-à-dire que si on veut vendre du poisson demain, il faut être responsable aujourd'hui.
03:53
Ça, c'est clair.
03:54
Donc, on fait attention à plein de choses.
03:57
Je dirais que depuis les années 2000, on a quand même beaucoup plus d'informations
04:01
qui sont disponibles pour le consommateur sur les zones de pêche, les modes de capture.
04:07
Donc, aujourd'hui, un consommateur peut quand même faire un choix en toute conscience
04:13
avec les informations essentielles à sa disposition.
04:15
Est-ce que vous avez arrêté d'acheter, donc de revendre ?
04:17
Alors, on n'est pas dans, je dirais, un carton rouge,
04:22
mais c'est plutôt essayer de faire attention et d'être à proximité,
04:26
de mettre en avant des espèces qui ne sont pas forcément à l'intention,
04:30
plutôt que de valoriser ce qui se vend facilement, mais qui peut être un peu en tension.
04:34
Aujourd'hui, vous avez des zones d'approvisionnement qui sont bien gérées,
04:38
d'autres qui sont un peu plus compliquées.
04:39
Il vient d'où votre poisson qu'on peut trouver à Victor Hugo ?
04:41
Alors, quand on est en France, c'est incontournable de travailler avec la Bretagne et la Normandie,
04:46
qui sont vraiment les deux grosses zones de production,
04:49
qui ont des très beaux produits, avec des pêcheurs artisanaux.
04:52
On a également encore de jolies petites fruitiles de pêche,
04:56
même si elles ont beaucoup diminué en Méditerranée.
05:00
Et puis à Toulouse, on n'est pas loin d'Espagne.
05:01
C'est-à-dire que paradoxalement, Saint-Jean-de-Luz, Ronde-Arabie,
05:06
Pastaya, c'est plus proche que le Guévinac.
05:08
Sauf que depuis le mois dernier jusqu'au 22 février prochain,
05:11
le golfe de Gascogne est fermé à la pêche, aux grands chalutiers.
05:15
C'est préjudiciable pour vous, revendeur ?
05:19
C'est pour protéger les dauphins, je précise.
05:20
Oui, c'est une décision, je ne la commenterai pas.
05:24
Les pêcheurs se sont largement exprimés dessus.
05:26
Je leur laisse ce privilège.
05:28
Nous, notre rôle, c'est de nous adapter.
05:30
On n'est pas là pour essayer de juger ou d'influencer.
05:34
Notre rôle, c'est d'essayer de s'adapter
05:36
et d'avoir le comportement le plus responsable
05:38
par rapport à une situation donnée.
05:39
Quand même, sur vos ventes, Philippe Béloc,
05:41
est-ce que c'est encore intéressant d'être poissonnier en 2025 ?
05:44
Oui.
05:45
C'est rentable comme activité ?
05:47
Parce que vous êtes quand même dans une niche.
05:49
Victor Hugo, c'est quand même une clientèle aisée.
05:53
Alors, ça dépend des années.
05:55
Il y a des années où c'est un peu compliqué,
05:56
il y a des années où c'est un peu moins.
05:58
Par contre, après, le poissonnier qui travaille comme il y a 30 ans,
06:01
c'est fini, il ne faut pas rêver, il faut savoir évoluer.
06:04
Qu'est-ce qu'il a fallu changer dans votre activité ?
06:06
Déjà, par exemple, nous, on fait pas mal de petites restaurations.
06:09
C'est-à-dire qu'on a un petit peu développé l'activité bar à huîtres,
06:12
notamment sur des coquillages, des huîtres,
06:14
qui, eux, ne sont pas chères, sont de très belles qualités,
06:18
sont produits de façon responsable et écologique.
06:21
Donc, on développe pas mal ce secteur.
06:23
Ça permet également d'avoir une autre relation par rapport aux clients,
06:26
en étant un peu plus pédagogique, en leur faisant goûter des choses.
06:30
Et également, il faut avoir des produits, je dirais,
06:32
de plus en plus travaillés, de plus en plus transformés,
06:34
avec une réflexion sur l'assortiment, la proposition qu'on fait aux clients
06:39
et la façon dont ils présentent le poisson.
06:40
Mais vous me disiez avant cette interview,
06:42
j'ai autant de clients, mais le panier moyen a quand même baissé, globalement.
06:47
C'est le paradoxe, c'est-à-dire qu'effectivement,
06:49
vous avez des produits qui sont en forte tension,
06:51
comme le Docabio, le Bar, la Dorade Royale, le Turbo,
06:54
qui ont des prix qui sont très élevés,
06:57
mais les espèces les plus oubliées, entre parenthèses,
07:00
ont des prix très très raisonnables.
07:02
Dernière question sur les prix, justement.
07:03
62% des ventes de poissons se faisaient en 2022 dans les supermarchés.
07:07
Est-ce que les supermarchés pratiquent des prix plus bas sur le poisson ?
07:12
C'est un rapport différent.
07:13
C'est-à-dire qu'autrefois, quelqu'un définissait les supermarchés
07:17
comme des océans de bénéfices avec des îlots de perte.
07:21
Et souvent, l'îlot de perte a été le rayon poisson qui avait un rôle d'attractivité.
07:26
Par contre, le métier qu'ils font, le métier que l'on fait, nous, n'est pas du tout le même.
07:30
Le groupe Intermarché, par exemple, qui est un très gros amateur,
07:34
un bateau chez eux, c'est 70 mètres.
07:36
Je vous laisse imaginer ce que ça fait.
07:39
Et c'est comme ça qu'ils arrivent à avoir des prix plus bas ?
07:41
Pas forcément, ils vendent à perte.
07:43
Quand ils sont en promo, ils vendent à perte.
07:45
Ils vendent à perte en promotion.
07:47
Merci beaucoup Pascal Bellocque, Poissonnier, Wal, Victor Hugo.
07:49
Merci d'être venu jusqu'à notre studio.
07:51
Bonne journée.
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