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  • il y a 10 mois
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a publié ce jeudi 23 janvier une nouvelle circulaire aux préfets qui rompt avec l'orientation de la circulaire Valls et durcit nettement le ton en matière de régularisation. L'entourage du Premier ministre soutient Bruno Retailleau et indique que c'est "une priorité gouvernementale"

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Transcription
00:00Anne-Saura Dubois, ça va poser problème, on l'entend, au sein même du camp présidentiel.
00:05Oui, pour ceux qui pensaient que le logiciel politique de Bruno Retailleau
00:09pourrait se diluer en quelque sorte dans un gouvernement de coalition
00:12qui serait prêt à revoir un certain nombre de ses ambitions
00:14en termes de faire mûter vis-à-vis de l'immigration, en sont pour leurs frais.
00:17En effet, on entend la colère de cette ex-majorité macroniste,
00:21c'est pareil d'ailleurs du côté de la gauche, cette gauche qui est en train de dialoguer,
00:24de reprendre une forme de dialogue avec François Bayrou.
00:27Ce qu'on peut dire en tout cas, c'est que le Premier ministre,
00:29parce qu'évidemment c'est la question qui se pose,
00:31quel est l'arbitrage du Premier ministre ?
00:33Eh bien, pour l'instant, le flou est entretenu de façon quasi volontaire, pourrait-on dire,
00:38par Matignon, voilà ce que dit l'entourage du Premier ministre.
00:40Le ministre a raison de dire que c'est une priorité gouvernementale
00:42qu'on puisse renvoyer les illégaux qui n'ont rien à faire sur le territoire.
00:45Quant au fait de réduire la durée, effectivement, de présence sur le territoire,
00:49ça, il n'en est pas fait mention.
00:51La circulaire peut paraître dure, mais elle ne substitue pas à la loi.
00:54Il reste aussi le travail à faire derrière pour que les OQTF puissent être effectifs.
00:57Gardons le calme des vieilles troupes.
00:59Il va falloir que tout le monde apprenne à faire la part des choses
01:03entre communication et réalité d'exécution.
01:05En clair, François Bayrou laisse son ministre de l'Intérieur
01:09s'exprimer sur les sujets qui lui tiennent à cœur,
01:12sans dire ce qui sera effectivement validé à la fin.
01:14Pourquoi d'abord ? Parce qu'on vient de le dire avec la gauche,
01:16il est toujours dans une optique de négociation vis-à-vis du budget.
01:18Ce budget, il est en cours.
01:19La commission mixte paritaire va se réunir.
01:22Et effectivement, tant que cette gauche a toujours la main tendue en direction de Matignon,
01:26il ne faut pas les braquer avec des sujets d'immigration
01:28qui seraient extrêmement inflammables pour eux.
01:30Et puis, deuxième objet, et on sait bien pourquoi en réalité,
01:33il laisse planer le flou, François Bayrou,
01:35c'est parce qu'il sait qu'il y a un certain nombre de marqueurs de la société française
01:38qui vont dans le sens de Bruno Retailleau.
01:39Les demandes des Français de plus de fermeté vis-à-vis de l'immigration
01:43et puis le vote du Rassemblement national aussi,
01:45qui est très, très fixé sur ces questions.
01:47François Bayrou, pour l'instant, c'est comme un ballon d'essai.
01:50Il laisse l'idée faire son chemin au sein de l'opinion française.
01:53Il arbitrera ensuite.
01:55Mais en attendant, il ne compte pas museler,
01:57on le comprend en termes de communication du moins,
01:59pour le concret, on verra plus tard, son ministre de l'Intérieur.
02:02Le ministre de l'Intérieur est aussi ouvert à un référendum sur l'immigration ?
02:06Oui, ça c'est un vieux sujet des Républicains.
02:09Dès le moment où il y a eu, souvenez-vous, la dernière loi
02:11qui avait été censurée par le Conseil constitutionnel
02:13parce qu'il y avait eu des cavaliers législatifs,
02:14une forme de mise en page, on pourrait dire, de la réforme
02:18qui ne convenait pas aux sages,
02:19il y avait déjà eu cette question d'un référendum sur l'immigration.
02:21L'idée pour les Républicains, c'est de dire
02:23il y a un certain nombre de dispositions de la loi
02:25et peut-être même des lois constitutionnelles
02:27qui nous empêchent d'aller plus loin
02:29en termes de fermeté vis-à-vis de l'immigration.
02:31Et en clair, on va brandir le joker ultime.
02:33On va demander aux Français ce qu'ils en pensent
02:35et à partir du moment où ils auront dit
02:37on veut plus de fermeté, il y a des chances qu'on aille vers ça,
02:39eh bien pour le coup, il faudra que toutes les institutions
02:42et aussi les oppositions, on le comprend,
02:44eh bien s'inclinent en disant
02:46finalement c'est la voix du peuple qui a parlé.
02:47Ça c'est le joker ultime de Bruno Retailleau
02:50et aussi du reste des Républicains,
02:52ils sont très unis sur cette question.
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