Fin de vie : «Je reste contre l'euthanasie», affirme Bruno Retailleau

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Transcript

00:00Il va y avoir deux textes de loi.

00:03En réalité, on voyait bien le piège d'un certain nombre de militants.

00:06Le piège, c'était de prendre en otage les soins palliatifs

00:11pour pousser les uns et les autres qui étaient favorables,

00:13et tout le monde est favorable aux soins palliatifs,

00:15pour pouvoir faire des pressions pour voter l'ensemble des textes.

00:19Et sur l'autre texte ?

00:20L'autre texte, ma position ne change pas.

00:23Donc c'est une ligne rouge ?

00:24Je suis contre l'euthanasie.

00:26Et si ça passe ?

00:27Et s'il y a une légalisation d'une forme ?

00:29Ah bon, donc si ça passe par le Parlement, c'est bon ce qu'il y a ?

00:32Le Parlement, non, pas du tout.

00:33Évidemment que je ne suis pas d'accord sur tout.

00:35Mais ce qui me semble fondamental,

00:37c'est qu'il est compris qu'on ne peut pas prendre,

00:39sur des sujets de conscience intime,

00:41on ne peut pas prendre les soins palliatifs en otage

00:44pour faire passer de façon trop rapide le texte sur l'euthanasie.

00:49Donc ça, je pense que, et je veux saluer, parce que c'est courageux.

00:52En revanche, ma position n'a pas changé.

00:54Je reste contre l'euthanasie.

00:56Je pense que les gens ont besoin d'être soulagés, de ne pas souffrir.

00:58On le peut avec les soins palliatifs,

01:00mais l'euthanasie, c'est autre chose.

01:02Et tous les pays qui l'ont autorisé mettent d'abord des gardes-fous.

01:05Mais vous savez, quand vous entrebaillez une porte,

01:08progressivement, ces gardes-fous sautent les uns après les autres.

01:11La porte entrebaillée finit par être une porte grande ouverte.