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Avec Tom Benoît, directeur de la rédaction de Géostratégie magazine

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-01-15##

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Transcription
00:00Premier ministre de la France, le premier ministre d'aujourd'hui, eh bien il a parlé, et il a parlé de plusieurs choses, alors, Tom Benoît, bonjour.
00:10— Bonjour André. — Bonjour. Vous êtes économiste, vous êtes directeur de la réaction des Jeux Stratégie Magazine, et puis on vous reçoit assez souvent pour...
00:20Vous êtes économiste, vous êtes directeur de la réaction des Jeux Stratégie Magazine, et puis on vous reçoit assez souvent pour...
00:28En somme, dans le temps du... On va peut-être énumérer un peu certaines choses et je voudrais qu'à chaque fois on en parle.
00:37Par exemple, il a commencé, donc, François Mayroux, à dire qu'il faut lutter contre l'endettement.
00:43Ça, c'est clair qu'il faut lutter contre l'endettement comme il faut lutter contre la grippe, la maladie ou la grippe aviaire.
00:49Alors il dit voilà, tous les partis de gouvernement, a-t-il dit, sans exception, ont une responsabilité dans la situation d'endettement créée ces dernières décennies.
00:56Et oui, dernier budget en équilibre, on le rappelle, on l'a déjà suffisamment dit, c'était il y a exactement 50 ans.
01:02Donc, l'épée de Damoclès, alors il dit, il entend réviser à la hausse l'objectif de déficit public du pays à 5,4% du PIB en 2025.
01:13Donc, on revoit la prévision de croissance pour 2025, elle était de 1,1% avant l'incension du président de gouvernement.
01:20Nous la fixons à 0,9, conformément aux prévisions de la Banque de France.
01:26Voilà, et il sera proposé donc de fixer l'objectif de déficit public à 5,4% du PIB.
01:33Alors, Tom Benoît, promesses de Gascon, voeux pieux ou pas ?
01:38— Alors déjà, quels sont les voeux ? Parce qu'il y a une antagonie assez traditionnelle du macronisme, si je puis dire, dans ses déclarations, le fameux « en même temps macroniste ».
01:48C'est-à-dire que Français, si je puis dire, dans ses déclarations, le fameux « en même temps macroniste ».
01:54François Bayrou, effectivement, compte que la dette... d'une façon... et en même temps qu'il faudrait peut-être investir pour un fonds qu'il financera,
02:09a-t-il dit – je vais y revenir un peu plus en détail avec beaucoup d'ambiguïté – par la vente, probablement, ou en tout cas le fait de rendre actifs les biens de l'État,
02:16un fonds qui servira à la réforme de l'État. Cela sous-entend que, selon François Bayrou aujourd'hui,
02:22nous n'avons pas assez d'institutions, de fonctionnaires, de commissions multiples pour réformer l'État, et qu'il va falloir se délester de biens publics,
02:31ou en tout cas d'user des biens de l'État pour financer un fonds qui servira à réformer cet État qui est déjà glouton et qui ne permet plus de faire fonctionner l'économie du pays.
02:42Ça, c'est un premier point. Deuxième point très important à souligner par rapport aux déclarations d'hier de M. François Bayrou, le Premier ministre,
02:49c'est que François Bayrou nous dit que le paiement des retraites représenterait plusieurs dizaines de milliards, environ 50 ou 60 milliards d'endettement public.
03:04Alors ça, c'est un calcul qui revient à justifier que n'importe quelle dépense peut représenter un montant colossal d'endettement public.
03:15On pourrait très bien dire que le ministère des Armées représente l'essentiel de l'endettement public annuel, que tel ou tel poste représente l'essentiel.
03:23Si j'observe les chiffres qui sont donnés par l'organisme qui quantifie le corps, les retraites et le financement des retraites,
03:35on serait plutôt pour des montants qui sont disons 10 fois inférieurs, mais plutôt à 6 à 7 milliards de financement par l'endettement public pour le paiement des retraites.
03:46— Alors que François Bayrou a annoncé 60 milliards ou presque. — Absolument. Alors après, il y a un problème pour le système de retraite en France.
03:54C'est une réalité. Et je dirais que c'est l'inéluctable drame de tous les pays sous-développés. Et la France est un pays en voie de sous-développement.
04:03Il suffit de voyager un peu et de faire des affaires à l'étranger pour s'apercevoir que nos problèmes, je dirais plutôt nos problématiques,
04:10relèvent de données qui sont des données de pays en voie de sous-développement. Nous attendons un rendez-vous avec Sophie Binet, représentante de la CGT,
04:20qui ne défend rien les travailleurs par ailleurs, qui défend... — Oui, ça, c'est encore une chose.
04:25— C'est encore autre chose, mais sur un plan très théorique, ce qu'on appelle les réflexions sociales. Et c'est pour ça qu'on les qualifie de partenaires sociaux,
04:33pour faire fonctionner le pays. Eh bien moi, je peux vous dire que ça n'est pas comme ça qu'on sauvera le bateau dans lequel nous sommes malheureusement immergés.
04:41— Immergés. Alors justement, pour parler d'immersion et du montant d'immersion, je rappellerai – et vous le savez, Tom Benoît, et tout le monde le sait,
04:50il faut le rappeler, il ira encore mieux en le disant – à la fin du deuxième trimestre 2024, la dette publique s'établit à 3 228,4 milliards d'euros.
05:00Un peu plus de 3 000 milliards d'euros d'après la dernière publication de l'Insee, soit 112% du PIB. Et alors justement, à propos de la retraite, etc.,
05:13il dit voilà, bon, il va remettre le chantier par rapport à la fameuse réforme des retraites adoptée en 2023, l'article controversé 49.3 qui a été obtenu comme ça,
05:26qui portait de 62% à 74% l'âge de la retraite, etc. Mais au fond, Tom Benoît, dans l'écoutant, vous avez écouté, comme moi, comme beaucoup de gens, la déclaration.
05:37Est-ce qu'il y a, dans ce qu'il a dit là-dessus, en tout cas sur la dette, sur la retraite, on va parler ensuite de la proportionnelle, etc.,
05:46est-ce qu'il y a du nouveau, ou en fait c'est un constat comme on l'a fait depuis déjà des années, voire des décennies ?
05:52– Alors, dans ce qu'il a dit précisément, il n'y a pas de nouveau, mais il faut savoir aller entre les lignes.
05:56Par contre, sur ce que j'entends et ce qui fuite, les bruits de couloirs, ce qui va être appliqué par le gouvernement Bayrou,
06:01c'est une augmentation des impôts sur les sociétés, par exemple. Et ça, il ne l'a pas dit clairement, si je puis dire.
06:06Il l'a laissé comprendre, il l'a laissé entendre. Mais par contre, ce que l'on sait, c'est qu'il va y avoir une accompte à payer en 2025
06:13pour les sociétés françaises par rapport aux résultats. Vous savez que c'est toujours un petit peu la même musique qui sont estimées,
06:18par rapport de ce qui a été réalisé précédemment. Il va y avoir également, sous le masque de la justice fiscale,
06:26qui est un terme très englobe aujourd'hui, une mise en chantier d'une prochaine taxation des hauts patrimoines ou des hauts revenus.
06:37Alors qu'est-ce que les hauts revenus selon François Bayrou ou bien des personnes qui travaillent avec lui ?
06:43Personnellement, je ne le sais pas. Par contre, ce que demandent les socialistes, ce que je sais, c'est que c'était 0,5% de taxation.
06:49Je crois que François Bayrou s'est entendu avec eux et les autres, je veux dire tous ceux qui gravitent autour finalement de ce centre dirigeant à 0,4%.
06:58Mais 0,4%, dans quelle mesure ? Sous quelles conditions ? Ce que l'on voit, c'est qu'on a un impôt sur la fortune immobilière
07:05qui avait été justement instauré par Emmanuel Macron, ce qui était absurde à ce moment-là.
07:10Parce qu'on transformait l'impôt sur la fortune en impôt sur la fortune immobilière.
07:15Je ne vais pas entrer dans le détail parce que ça serait trop long, mais avec un cahier des charges qui n'avait pas de sens.
07:20On ne prenait même plus en considération le fait que vous puissiez détenir un yacht, par exemple, à 15 millions.
07:25Et là, on est en train de revenir à un impôt sur la fortune. Mais ce que l'on ne dit pas clairement, c'est qui sera considéré comme étant fortuné.
07:35Oui, à partir de quel montant et à partir de quel montant, etc. C'est ça.
07:39Tout ce qu'on est en train d'expliquer, c'est qu'on va taxer la production, on va taxer l'épargne et que par contre, dans l'intervalle,
07:47on va vendre des biens publics pour réformer l'État et pour créer des commissions pour réformer l'État.
07:53Et que l'on va également, c'est une annonce de François Bayrou, construire des logements pour les jeunes.
07:58On parle de 15 000, je ne sais pas combien exactement, mais en tout cas qu'on va investir avec de l'argent public pour construire des logements pour les étudiants.
08:08Là aussi, il faut un petit peu redéfinir le concept. Qu'est-ce que c'est qu'être étudiant en France en 2025 ?
08:14Est-ce que c'est apprendre un métier qui permettra de générer de la richesse et d'être confortable, d'être productif et de faire évoluer le pays ?
08:24Et donc d'apporter des points de croissance ou pas ?
08:27Et là aussi, sur les points de croissance, il n'y a absolument aucune mesure qui permette de relancer l'économie libérale.
08:33Au contraire, on est en voie de soviétisation. Je n'ai pas peur des mots et je n'ai pas peur de le dire.
08:38Et les ambitions de François Bayrou sont aussi théoriques, vaines et caricaturales que ne l'était celle de Bruno Le Maire.
08:50De son prédécesseur ou de Bruno Le Maire, oui. C'est ça.
08:53Son prédécesseur avait au moins un petit peu plus d'aisance, on va dire, ou on va dire d'éloquence.
08:59Alors justement, parmi ce qu'il propose, il y a deux choses qui sont peut-être plus politiques qu'économiques.
09:09Il a relancé l'idée du banc de la démocratie, que le financement des partis politiques et des campagnes ne dépendent plus de choix de banques privées,
09:16mais puisse éventuellement en recours être le fait d'organismes publics placés sous le contrôle du Parlement.
09:22Là, ça veut dire qu'il va créer encore plus d'organismes publics ?
09:25Ou au contraire, on peut dire que c'est bien que le financement des partis politiques ne dépendent plus des banques privées ?
09:30Qu'est-ce que vous en pensez, Tom Benoit ?
09:32Je vais vous répondre très clairement.
09:33Moi, je suis pour que le financement des partis politiques dépendent des banques privées et surtout dépendent des électeurs,
09:39dépendent de vous et moi lorsque nous allons voter et lorsque parfois nous sommes militants politiques.
09:43Nous sommes journalistes, donc nous ne sommes pas militants politiques.
09:46Moi, je n'adhère à aucun parti, mais je pense qu'il y a beaucoup de partis, celui d'Éric Zemmour, par exemple,
09:51ou le Rassemblement national ou la France insoumise ou peut-être même le Parti Renaissance
09:56qui arrivent à engranger des recettes par rapport aux cotisations des adhérents.
10:01Et cela suffit amplement pour mener des campagnes.
10:03Nous n'avons pas besoin que l'État français décide de quel ou quel parti peut avoir le droit justement d'être représenté
10:10et de se voir attribuer des fortunes qui proviendront de la levée de l'imposition des Français.
10:17Les partis doivent être libres. Cela fait partie des préceptes de la Ve République.
10:22Et la représentation démocratique de ces partis peut se faire d'une façon très simple aujourd'hui.
10:27Vous savez laquelle ? Au-delà des médias traditionnels, les réseaux sociaux comme X, effectivement,
10:32qui sont les médias citoyens et que justement une poignée de censeurs dont les actions ont des accents malheureusement dictatoriaux,
10:44suivent mon regard de fact-checker.
10:48Justement, Tom Benoit, je voudrais qu'on parle de ça, d'autres choses, vous allez voir.
10:53Après avoir dit que c'était sympathique, il a commencé un tout petit peu par s'en mêler les pinceaux,
10:59mais ça c'était drôle, juste écoutez ça, c'était assez drôle.
11:03François Bayrou.
11:05Je suis là. Il y a eu un peu de mélange dans mes pages, dans ce nouveau monde.
11:12C'est parce que je suis un néophyte et donc je suis bien obligé d'apprendre ce métier.
11:20Voilà, il est un néophyte, bon c'était amusant, il s'est un peu fichu lui-même, très gentiment.
11:25Mais alors il a abordé autre chose dont je voudrais qu'on parle maintenant.
11:29Écoutez ce qu'il disait sur la réforme du mode de scrutin législatif avec un principe de proportionnel.
11:35Il relance ce vieux serpent de mer que beaucoup de gens réclament, d'ailleurs à juste titre peut-être.
11:40Écoutez François Bayrou.
11:42De vos organisations, mais je pense aussi qu'il faut que chacun puisse trouver sa place au sein de la représentation nationale,
11:52à proportion des votes qu'il a reçus.
11:55C'est la seule règle qui permettra à chacun d'être lui-même authentiquement sans être prisonnier d'alliances insincères.
12:04Alliances insincères, c'est vrai qu'on l'a vu au second tour des législatives quand même,
12:08c'était assez fort de café et c'était vraiment exemplaire chimiquement pur, quand je dis pur,
12:14plutôt impur de ce qui pourrait se passer au niveau des magouilles.
12:17Vous en pensez quoi Thomas Benoît de la proportionnelle ?
12:20La composition d'Evercost c'est fort, mais ce qui est d'autant plus fort c'est que vous avez un personnage
12:24qui est parachuté pour ainsi dire au sommet de l'État qui est en train de vous expliquer que dans un premier temps
12:30il faut contrôler le financement des partis et qu'une fois dès lors que l'on aura contrôlé le financement des partis,
12:35donc que l'on aura distribué au sein de Néchiquier les partis qui sont autorisés,
12:39là il y aura une proportionnelle.
12:41Pour le moment, tant que les partis sont financés par des banques privées
12:44et tant que les résultats des élections sont assez limpides, ce qui est le cas jusqu'à présent,
12:48lorsque Thierry Breton ne se réjouit pas qu'elle soit empêchée dans certains pays de l'Union Européenne,
12:54là il n'y a pas de proportionnelle.
12:57Voilà, donc ce qui est assez aberrant là aussi c'est d'entendre un premier ministre qui vous explique
13:03que la proportionnelle n'a pas lieu d'être en ce moment, mais qu'elle aurait lieu une fois que les élections
13:08pourraient être contrôlées par des partis qui seraient financés sur décision de l'État.
13:13C'est amusant, qu'en termes galants ces choses là sont dites.
13:15On se retrouve Tom Benoit, on va continuer cet examen, je ne dirais pas cette autopsie,
13:21mais cet examen après cette toute petite pause.
13:25Et n'hésitez pas à réagir en appelant le 0 826 300 300, à tout de suite.
13:31Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h, André Bercoff.
13:36Ainsi parlait Bayrou Toustra dans son serment sur la montagne du Palais Bourbon.
13:42On est en train de décortiquer tout cela avec Tom Benoit.
13:46Alors justement, Tom Benoit, on a parlé de la dette, on a parlé de la proportionnelle,
13:50on a parlé de tout cela, on verra, c'est pas évidemment en trois jours qu'on peut faire ça,
13:54mais véritablement arrivera-t-il, et c'est tout le problème,
13:57à légèrement déjà non pas dégraisser le mammouth, encore qu'on le souhaite tous,
14:02mais secouer un peu le cocotier.
14:04Et il a parlé, et il a, ça fait longtemps qu'on n'en parlait pas dans L'Enceinte,
14:08il a demandé, c'est pas assez intéressant, mais pourquoi faire ?
14:13Il a demandé à reprendre l'étude des cahiers de doléances du moment des gilets jaunes.
14:18Il a dénoncé effectivement la division de pays entre ceux qui comptent et ceux qui ne comptent pas.
14:23Disait François Bayrou, mais la promesse française, voilà, il faut abattre ce mur,
14:28les attentes souvent les plus exprimées, qui sont celles des milieux sociaux, exclue du pouvoir.
14:32Donc lui il ne dit pas, il y en a qui sont là et il y en a qui ne sont rien.
14:35Qu'est-ce que vous en pensez à la recherche des gilets jaunes perdus ?
14:41– Je vous dirais que j'ai peur de comprendre en quelque sorte,
14:44j'ai peur de comprendre que nous avons un Premier ministre
14:46qui flatte les bas instincts des personnes qui sont en difficulté,
14:51que l'on représente comme ayant été les gilets jaunes généralement.
14:54– Les bas instincts, vous dites sorte de guillemets bien sûr.
14:57– Oui, je dis les bas instincts parce que c'est une façon de catégoriser
15:02des gens qui bien souvent accumulent, pour ainsi dire, plus de malheurs
15:06que ce qu'ils peuvent en exercer sur d'autres.
15:08Vous savez quand on est, il n'y a pas de réussite sans violence,
15:11et on peut être quelque peu violent si on réussit dans la vie,
15:13si on est entrepreneur, si on est dirigeant d'entreprise,
15:16et généralement on est plus violent si on dirige total
15:19que si on est salarié dans une raffinerie.
15:22Et donc on flatte ces personnes qui ont beaucoup souffert en quelque sorte,
15:27et qui avaient des revendications, mais des revendications qui étaient populaires,
15:30il n'y a pas de cahiers de doléances à rendre public des gilets jaunes.
15:33– Bien sûr, et elles étaient légitimes ces revendications d'ailleurs.
15:37– Elles étaient légitimes absolument, et elles correspondaient à une époque également,
15:41qui est pourtant pas si lointaine en 2018,
15:44durant laquelle le pays pouvait être paralysé,
15:48parce qu'il était encore un peu plus industriel,
15:50mais au sens économique du terme également.
15:52– Oui je comprends.
15:53– Une grande surface qui fonctionnait plus qu'aujourd'hui,
15:55et qui si elles étaient fermées durant un laps de temps très long,
15:58pouvaient paralyser une économie illégale,
16:00les marchandes, tout cela, ça n'est plus le cas aujourd'hui.
16:02Donc l'actrice des gilets jaunes n'aurait plus lieu d'être,
16:04elle est malheureusement beaucoup plus profonde aujourd'hui,
16:06elle s'est étendue à des classes moyennes,
16:08et à des classes moyennes supérieures également,
16:10et à beaucoup de personnes qui se sentent privées d'une forme de liberté,
16:15non seulement d'entreprendre et de faire,
16:17mais également une liberté d'être,
16:19et qui rejettent une forme de dictature politique et économique dans le pays.
16:23Donc j'y lis une forme de démagogie de la part de François Bayrou,
16:27qui pensait certainement, c'est ma lecture en tout cas,
16:30qui pensait, en satisfaisant justement ce que je qualifiais
16:34comme étant les bas instincts de ceux qui souffrent et qui s'étaient révoltés,
16:37dire, eh bien regardez, je vous ai donné cette aumône,
16:39je vous ai regardé et entendu, je vous ai vu,
16:42on va ouvrir vos petits cahiers que nous n'avions pas rendus publics jusqu'à présent.
16:46Mais c'est un double langage permanent qui est,
16:50nous ne sommes pas les ennemis des riches,
16:52mais nous allons surtaxer les riches,
16:54on dira plus tard qui sont les riches,
16:56nous ne sommes pas les ennemis des pauvres,
16:58mais par contre, nous n'allons en aucun cas favoriser les personnes qui travaillent
17:02et qui ne se qualifient pas comme étant des pauvres,
17:04qui ne sont pas des pauvres gens,
17:06qui sont des personnes qui travaillent et qui ont simplement envie de vivre de leur travail.
17:09– De mieux vivre, bien sûr.
17:11– De mieux vivre de leur travail.
17:13Et à ce moment-là, ce qu'on fait, si on est le premier ministre d'un pays
17:15qui se retrouve dans les difficultés dans lesquelles nous sommes,
17:18c'est que l'on révise totalement le système d'imposition du pays
17:24pour favoriser les petites entreprises, pour favoriser les petits revenus,
17:29on fait profiter par exemple également aux héritiers qui sont obligés parfois
17:33de vendre leurs biens parce qu'ils ne peuvent pas payer leurs frais de succession,
17:37de loi équivalente aux lois d'exonération pour les successions d'entreprises.
17:43Vous savez que si vous vous héritez aujourd'hui d'une entreprise
17:46qui pèse une cinquantaine de millions d'euros, ce qui n'est pas rien,
17:50si vous vous engagez à être dirigeant pendant plusieurs années de cette entreprise,
17:54vous bénéficierez d'un abattement considérable.
17:57Par contre, si vous héritez d'un bien immobilier
18:00qui est assimé à environ 2 ou 3 millions d'euros,
18:03vous payez quasiment la moitié en frais de succession.
18:06Oui, même 60%. Alors justement, on parlait de liberté, Tom Benoit,
18:10je voudrais finir là-dessus avec vous quand même.
18:12Il y a un moment magnifique, en décembre 2024, il n'y a même pas un mois,
18:17François Bayrou parlait de Mayotte et parlait de Starlink.
18:23Écoutez.
18:24Pour les télécommunications, pour pallier aux difficultés et répondre à l'urgence,
18:32nous allons déployer 200 Starlinks pour assurer les communications en urgence.
18:39Les réseaux fixes de télécommunications ont été largement détruits.
18:47Voilà, les réseaux fixes ont été détruits.
18:51Donc, Starlink va arriver. Merci qui ?
18:54Merci Elon Musk, qui est évidemment le créateur, le fondateur et le propriétaire de Starlink.
19:00Mais, hier à l'Assemblée nationale, dans sa déclaration justement,
19:05François Bayrou a reparlé justement de la personne que Trump a nommée
19:12pour dégraisser le mammouth étatique américain.
19:15Et voici ce que disait, un mois plus tard, François Bayrou.
19:19La domination technologique par des entreprises de taille planétaire
19:25et le pouvoir que tout cela donne d'intervenir dans la vie démocratique d'autres États.
19:31Ce nouvel ordre mondial, ou plutôt ce nouveau désordre mondial
19:35qui menace tous les équilibres et toutes les règles de la naissance,
19:39il y a un certain nombre de figures qui l'incarnent sans complexe,
19:43comme celle de M. Elon Musk.
19:46Et voilà ! Merci Elon Musk pour Starlink, ses maillots,
19:50qui va nous sauver, on n'y avait plus rien.
19:52Et honte à Elon Musk, ce salaud de prédateur qui est en train de tuer nos libertés.
19:58Intéressant, non, Tom Benoit ?
20:00Je pense qu'il y a eu un alignement de planètes assez formidable,
20:04qui relève de l'inaspiré et qui a permis d'avoir à la tête
20:07de la première puissance occidentale et du monde,
20:09des personnes qui aiment avant tout passionnément la liberté
20:12et les libertés individuelles, qui aiment l'argent également
20:15et qui doivent user de stratégies qui sont très certainement,
20:19très régulièrement machiavéliennes, je n'en doute pas,
20:23mais qui aiment avant tout la liberté.
20:25Et c'est cet élan-là, et seulement cet élan,
20:29qui permettra de faire évoluer la situation de l'Europe.
20:33Si demain, les réseaux sociaux sont censurés, contrôlés, régulés,
20:38on peut appeler ça comme l'on veut, et que les parties politiques
20:41sont financées sur décision de l'État, vous pouvez dire adieu
20:44non seulement à la démocratie, mais vous pouvez dire adieu
20:47au point de croissance et à l'économie.
20:49Et le reste du monde ne nous attendra pas.
20:51Les Émirats arabes unis, l'Inde, la Chine, les États-Unis,
20:53tous ces pays-là ne nous attendront pas.
20:55Donc on a intérêt à conserver un minimum de liberté sur le sol européen.
21:00Ici Tom Benoît, écoutez, on continuera à parler de tout cela avec vous,
21:03et puis voilà ce qui se passe aujourd'hui,
21:06et que nous décryptons, c'est notre métier.
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