Un pénis anormalement courbé lors de l’érection n’est pas une situation habituelle, et cela peut être le signe d’une pathologie peu connue : la maladie de Lapeyronie. Cet article vous éclaire sur cette problématique délicate.
## La maladie de Lapeyronie : un problème courant mais méconnu
On estime que la maladie de Lapeyronie affecte entre 3 et 9 % des hommes âgés de 35 à 65 ans, bien que beaucoup d’entre eux ne soient pas conscients de leur condition. Ce mal touche un organe souvent perçu comme tabou : le pénis. Son nom provient de François Gigot de Lapeyronie, un chirurgien de Louis XV qui a décrit pour la première fois ses symptômes en 1743.
## Qu'est-ce que la maladie de Lapeyronie ?
La maladie de Lapeyronie se manifeste par une déformation du pénis due à une anomalie dans le tissu conjonctif, particulièrement au niveau de l’albuginée, qui enveloppe les corps caverneux du pénis. Normalement, ces tissus sont souples et extensibles, permettant une érection saine. Lorsque la maladie se développe, une fibrose s’installe dans cette enveloppe, provoquant une courbure du pénis qui peut aller de quelques degrés jusqu’à plus de 90 degrés. Cette condition peut avoir un impact significatif sur la vie intime des individus, engendrant des douleurs, des problèmes d’érection et parfois même des troubles psychologiques comme la dépression.
## Les causes possibles de la maladie
La maladie de Lapeyronie est souvent déclenchée par des traumatismes ou microtraumatismes, particulièrement pendant les rapports sexuels. Certains facteurs prédisposants ont été identifiés, tels que le diabète, l’usage du tabac et de l’alcool, ou encore des infections de l’urètre. De plus, une prédisposition génétique, notamment en lien avec la maladie de Dupuytren, favorisant l’épaississement des tissus, peut également contribuer au développement de cette pathologie.
## Les différentes options de traitement
La maladie de Lapeyronie évolue en deux phases différentes. La phase aiguë se manifeste par des douleurs et une courbure progressive du pénis, entraînant des difficultés d’érection. Durant cette phase, les traitements visent à soulager la douleur et à limiter la progression de la courbure. Des options comme les anti-inflammatoires, les ondes de choc et certains traitements spécifiques contre les troubles de l’érection sont envisageables, bien que leur efficacité puisse varier d’un patient à l’autre.
La phase chronique débute lorsque la courbure se stabilise au moins six mois. À ce stade, une intervention chirurgicale peut être envisagée, consistant souvent à retirer la plaque fibreuse qui cause la déformation. Pour des cas plus sévères de troubles érectiles, des implants pénien peuvent être proposés. Une alternative non invasive consiste à injecter du plasma riche en plaquettes (PRP) pour réduire la fibrose, bien que cette méthode nécessite plusieurs séan
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