Elle a 21 ans. Elle est originaire de Béziers et a découvert les cultures taurines à l'âge de 11 ans, lors d'une promenade en Camargue avec ses parents vitiuculteurs. Solène Bouvet, seule raseteuse de l'Hérault, apprend son métier depuis 2 ans à l'école taurine de Mauguio. Au départ, pas facile de trouver sa place dans ce monde très masculin ou au départ on l'appelait "la fille".
00:00La pratique des traditions taurines doit-elle s'ouvrir plus aux femmes ? C'est la question du jour, vous nous appelez au 0467 58 6000.
00:06Vous êtes 184 à avoir voté, 71% à répondre oui, donc c'est logique, 29% à répondre non, maintenant appelez-nous, s'entraîner, le stand-up est ouvert.
00:16Notre invitée ce matin, Solène Bouvet, seule rasoteuse héroltaise, elle est licenciée au club de Moggio.
00:20Bonjour Solène Bouvet, merci d'être venue nous rejoindre, d'être venue de Béziers ce matin pour nous parler de votre parcours assez incroyable.
00:28Il n'y a que 5 femmes rasoteuses en France et vous êtes la seule héroltaise, donc bravo.
00:34Merci.
00:35Vous êtes tombée dedans quand vous étiez petite, c'est un peu comme Obélix et la potion magique non ?
00:39Non, mais ma famille n'est pas du tout là-dedans.
00:42Parce qu'on se dit Béziers, il y a les Arènes, il y a la Feria, il y a les Corridas.
00:45C'est la tradition taurine espagnole et moi je me suis tournée vers la tradition taurine française.
00:49Camarguaise.
00:51Et je me suis lancée en étant étudiante à Montpellier vu que j'avais une école taurine près de chez moi.
00:57Je me suis lancée il y a 2 ans.
00:59Mais ça a été quoi le déclic au départ ?
01:01Mes parents m'ont amenée en Camargue au sein de Marie de la Mer pour que je découvre le monde de chevaux en semi-liberté
01:08parce que je suis passionnée d'équitation.
01:10Et en découvrant toute cette tradition-là, chevaux, taureaux, course camarguaise, j'ai tout de suite accroché avec ce milieu-là.
01:16Alors que vos parents n'étaient pas du tout dans le milieu, ils sont vignerons je crois.
01:19Pas du tout, mes deux parents sont vignerons oui.
01:21Et vous aviez quel âge à l'époque ?
01:25Quand il y a eu cette espèce de déclic là ?
01:28Cette espèce de déclic j'ai eu à 11 ans.
01:30À 16 ans je suis rentrée dans une arène pour un taureau-piscine.
01:37Et en fait j'ai voulu faire ça plus sérieusement parce que j'ai tout de suite accroché avec le fait d'être dans une arène face à un taureau.
01:43Une vache pardon.
01:45Souvent une histoire de hasard, on n'est pas forcément issue de ce milieu-là.
01:48J'ai réécouté tout à l'heure une interview de Léa Vicens, ça vous parle forcément,
01:51qui expliquait qu'elle c'est en étant placeuse dans les arènes de Nîmes,
01:54qu'un jour en voyant un spectacle théoromagique, une chorélière en l'occurrence,
01:57a eu cette espèce aussi de virus qui l'a attrapé.
02:00C'est vrai qu'elle ne parlait même pas espagnol, je crois qu'elle s'est tournée vers ce milieu-là à 20 ans.
02:04Alors Solène, vous êtes depuis 2 ans à l'école Torine de Moggio,
02:08où vous apprenez on peut dire votre métier de raseuteuse, c'est ça ?
02:12C'est un métier qui s'apprend, comme un autre.
02:14C'est ça, c'est une passion bien sûr.
02:17C'est quelque chose qui s'apprend avec des gestes très répétitifs.
02:22Tous les entraînements peuvent se ressembler, mais ça demande énormément de technique.