00:00Le procès des assistants parlementaires du Front National place aux réquisitions de la Défense au Tribunal Correctionnel de Paris ce lundi.
00:08L'enjeu de la Défense est de taille. Marine Le Pen pourra-t-elle se présenter à la présidentielle de 2027 pour le parquer pas question avec ce réquisitoire ?
00:17Cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire, c'est-à-dire immédiate.
00:22Marine Le Pen le martèle depuis vendredi soir. C'est sa mort politique qui est réclamée.
00:27Ce réquisitoire est révoltant, profondément outrancier. Il réclame des condamnations qui sont sans commune mesure avec le moindre réquisitoire de même type,
00:39allant jusqu'à demander la peine de mort politique avec exécution provisoire contre moi.
00:46Marine Le Pen chez nos confrères de TF1. Aujourd'hui, place à la Défense pour Marine Le Pen et 24 co-prévenus avec des angles d'attaque déjà bien définis, Alexandre Chauveau.
00:58Les avocats de Marine Le Pen comptent d'abord mettre en avant le caractère injusticiable des actes parlementaires.
01:03En clair, selon la Défense, juger le travail d'un assistant de député reviendrait à juger le mandat de l'élu.
01:09Cela contreviendrait donc à la séparation des pouvoirs. L'argument, s'il était retenu par le tribunal, pourrait faire tomber toute l'accusation.
01:16La chef de file des députés RN entend également insister sur les missions réellement effectuées par ses assistants parlementaires pour tenter de balayer toute accusation d'emploi fictif.
01:25Autre argument, le flou du règlement du Parlement européen autour des missions d'assistants de députés, les différentes interprétations possibles empêcheraient de prouver une intention délectuelle.
01:35Enfin, Marine Le Pen devrait verser au dossier une étude du CNRS sur le rôle d'assistant parlementaire.
01:40Celle-ci souligne le caractère très politique de la mission qui serait loin, selon l'organisme de recherche, de se limiter au couloir du Parlement.
01:48C'est la base de l'argumentaire de Marine Le Pen depuis le début du procès, même si l'accusation insiste sur la différence de règlement entre l'Assemblée nationale et le Parlement européen.