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  • 25/09/2024
Léa Habourdin a effectué une résidence en Lituanie à Nida où se trouve la seconde plus grande dune d'Europe qui recule au fil des années.
Sur des tentures en lin qu'elle a rapportées, elle a sérigraphié l'image de cette dune fondue dans une toile constituée de carreaux en mosaîque colorée, utilisant des teintures naturelles de fleurs : immortelle, cosmos, garance, réséda, artichaut...
Dans le cadre de la Chapelle St Jean de Mulhouse où l'exposition est présentée dans le cadre de la Biennale de la Photo de Mulhouse avec Mulhouse Art Contemporain cette oeuvre impressionne par sa force poétique.
Transcription
00:00Moi je travaille beaucoup avec l'idée que c'est la plante qui va faire l'image.
00:06J'aime aussi cette surprise qu'on a lorsqu'on se rend compte que le reseda va faire un jaune très très acidulé
00:18ou que le cosmos qui est une petite fleur orange va faire quelque chose de très dense.
00:24Jusqu'ici j'avais travaillé sur l'impermanence d'un tirage, c'est-à-dire que j'imprimais avec la chlorophylle
00:33et petit à petit le tirage se fanait.
00:37Là avec les teintures c'est l'inverse, l'image est presque bue par le lin, elle est dans la matière.
00:46On pourrait complètement détremper ces pièces de tissu, il n'y a rien qui bougerait.
00:53Et c'est ça que j'aime, c'est l'idée que la plante va complètement révéler la dune.
01:03Il y a un montage qui est fait assez simplement, mais dont j'avais prévu la transparence,
01:13donc j'ai fait attention à ce que ce soit très net, qui est endamié on va dire.
01:19Parce qu'au-dessus de cette installation il y a une fresque que je trouve très belle,
01:26qui elle aussi est endamiée et je voulais y répondre.
01:30D'autant que les vitraux de cette chapelle sont aussi en petits carreaux,
01:35donc il y avait quelque chose à répondre à ça.

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