Maître Laurent Hazan : «Les procès ne se font pas sur les plateaux de télé»

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Lors de l'Heure des Pros du 13/09/2024, maître Laurent Hazan, avocat de l’enseignante qui a frappé une petite fille de 3 ans, était en direct avec le plateau. Il est revenu sur l’affaire concernant sa cliente : «Les procès ne se font pas sur les plateaux de télé [...] l’affaire est grave. La justice fera son travail».

Transcript

00:00Non, il y a une enquête judiciaire, et vous savez très bien comment ça se passe.

00:04Les procès ne se feront pas sur les plateaux de télé, les procès se font dans les prétoires.

00:09L'affaire est grave et donc ça mérite effectivement qu'elle soit auditionnée

00:14et qu'elle réserve ses déclarations, ses explications sur les faits à la justice.

00:19Et la justice fera son travail.

00:21Ensuite, vous êtes là pour décrypter une situation, décrypter un malaise, on en parle.

00:28Là-dessus, moi, je n'ai pas de difficultés, mais on ne peut pas tout mélanger.

00:32Et moi, je ne suis pas de ceux qui passent de plateau en plateau pour faire des procès,

00:38pour tenir des procès sur des plateaux.

00:41Voilà. Moi, je suis là pour essayer d'expliquer un petit peu les choses

00:46et surtout, surtout de dénoncer une situation.

00:49Je ne veux pas que ce cas qui est isolé, parce que vous savez,

00:53j'ai défendu les enseignants pendant plus de 15 ans,

00:57contre tout type d'attaque, avec acharnement.

01:00J'ai fait de la défense de l'école publique, laïque et républicaine, une cause.

01:05D'accord ? Donc, je connais parfaitement ce monde,

01:08je connais parfaitement les difficultés, les rouages du système,

01:11je connais les conditions de travail

01:14et je ne supporte pas qu'on jette l'eau propre sur ces enseignants,

01:18au motif que, effectivement, même parmi ceux les plus irréprochables,

01:23il peut y avoir des gestes malheureux, terribles, fautifs.

01:28Ça reste un cas isolé.

01:30C'est la raison pour laquelle j'ai parlé d'anecdotes

01:33et que ça ne mérite pas d'en faire une affaire d'État.

01:37On est tous émus, on est tous touchés lorsque un enfant est violenté.

01:42C'est normal qu'on soit simple citoyen et parent,

01:46mais ce lynchage médiatique, la faire passer pour un monstre,

01:50ça, c'est insupportable.

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