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Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole et auteur de "Libres propos d'un inclassable" publié aux éditions de La Nouvelle Librairie ; Tom Connan, artiste et essayiste ; Joseph Thouvenel, directeur de la rédaction de Capital Social ; Lisa Kamen Hirsig, enseignante, chroniqueuse au Point, le Figaro, Marianne. Auteure du livre “la grande garderie” publié chez Albin Michel ; Marcel Garrigou-Grandchamp, médecin généraliste et responsable juridique national à la Fédération des médecins de France.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-09-10##

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Transcription
00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Bienvenue à tous, bonjour, merci d'être avec nous, avec Philippe David.
00:00:10Ça va Philippe David ?
00:00:11Très bien Cécile de Ménibus, j'ai reçu un livre, je crois qu'il a été écrit pour moi.
00:00:16Vous pouvez lire le titre ?
00:00:17« Mon collègue est nul mais je le soigne », oui.
00:00:21C'est pour moi qu'il a été écrit ce livre ?
00:00:23C'est marrant parce que j'ai reçu le...
00:00:25Regardez le livre que j'ai reçu.
00:00:28Écoutez, il y a une chose, la Poste s'est encore plantée pour votre envoi.
00:00:33C'est un auteur, Gaël Chatelain-Bérine, qui nous a envoyé ça à tous les deux,
00:00:36« Mon collègue est nul mais je le soigne ».
00:00:38C'est une très belle opération.
00:00:40En tout cas, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:45Ici, dans les vraies voies, maintenant, c'est toute l'équipe de Sud Radio,
00:00:50je ne sais pas ce qu'ils ont, ils veulent nous applaudir.
00:00:52Dès qu'on fait un truc avec Philippe David, ils nous applaudissent.
00:00:54Ils n'ont absolument rien à faire à part nous applaudir.
00:00:57Philippe peut dire que nos collègues sont super à Sud Radio.
00:01:00Ils sont formidables. Merci beaucoup.
00:01:02Vous ne serez pas obligés de payer plus cher, ne vous inquiétez pas.
00:01:05Parce qu'ils se disent, on va être payés, on va avoir des primes et tout.
00:01:08Mais non, rien, on ne vous donne rien.
00:01:10On est ravis de vous accueillir.
00:01:12On est ensemble jusqu'à 19h avec un petit peu de sérieux sommaire de cette émission.
00:01:15Le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:01:17Les enseignants des écoles primaires appelés à la grève aujourd'hui.
00:01:20Une semaine après la rentrée, les syndicats protestent
00:01:23contre la généralisation des évaluations obligatoires en septembre à partir du CP.
00:01:27Ils y voient un outil de tri des élèves, de contrôle des enseignants.
00:01:31Mais aussi une perte de temps qui ne résoudra pas le manque de moyens.
00:01:35Alors parlons vrai, est-ce que ces évaluations vous semblent une bonne idée
00:01:38pour connaître le niveau des élèves ?
00:01:40Ou est-ce un nouveau gadget qui ne donnera aucune indication fiable ?
00:01:45Et à cette question, les évaluations sont-elles un bon indicateur du niveau de nos élèves ?
00:01:49Vous dites oui à 52%.
00:01:51Vous êtes enseignant, vous avez vu les évaluations de vos enfants.
00:01:54Appelez Aude au 0826-300-300 qui vous mettra toujours une bonne évaluation.
00:01:59Et puis Elise Kamen, IRSIQ, sera avec nous.
00:02:02Enseignante, chroniqueuse au point au Figaro à Marianne et auteure de ce livre
00:02:05« La grande garderie » publié chez Albin Michel.
00:02:08Et puis coup de projecteur des vraies voix, l'assurance maladie veut traquer les fraudeurs.
00:02:11Elle déplore une croissance injustifiée de ses dépenses cette année.
00:02:14L'addition pourrait donc augmenter de plus d'un milliard d'euros pour dépasser les 17 milliards.
00:02:19Face à ce constat, l'ACNAM entend auditionner 7000 généralistes
00:02:23qui prescrivent aujourd'hui beaucoup d'arrêts de travail.
00:02:26Elle va aussi contacter tous les assurés en arrêt de travail depuis 18 mois.
00:02:30Alors pensez-vous que certains médecins exagèrent sur les arrêts maladie ?
00:02:33Ou est-ce que ce sont les patients qui poussent les médecins à la faute en se disant
00:02:37« si vous ne me le faites pas, j'allais voir un de vos confrères qui lui me fera un arrêt » ?
00:02:41Et à cette question, y a-t-il une fraude massive aux arrêts maladie ?
00:02:44Vous dites oui à 69%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:02:49On en parlera avec Marcel Garigou-Grandjean qui est médecin généraliste
00:02:53et responsable juridique nationale de la Fédération des médecins de France.
00:02:57Soyez les bienvenus, c'est Les Vraies Voix jusqu'à 19h avec nos Vraies Voix du jour.
00:03:03Notre Vraie Voix du jour comme tous les jours, Philippe Bilger,
00:03:05président, je le rappelle, on ne le rappelle jamais suffisamment,
00:03:08président de l'Institut de la Parole.
00:03:11C'est bien entendu, mais on n'est pas tous président.
00:03:15Mais je n'ai pas des collègues nuls, je n'ai pas à les soigner.
00:03:19Absolument.
00:03:20Mais je trouve que président, ça vous dévalorise.
00:03:22Je trouve qu'empereur, ce serait vraiment le minimum.
00:03:24Vous l'avez déjà fait, mon cher Philippe.
00:03:26Non mais je le répète.
00:03:27Son Altesse, c'est bénissime.
00:03:30Tom Conan est avec nous, essayiste et auteur.
00:03:35Bonsoir.
00:03:36Et Vraie Voix.
00:03:37Merci à votre excellence, si vous le souhaitez.
00:03:42C'est joli.
00:03:43Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:03:45Bonsoir.
00:03:46Oui, bonsoir.
00:03:47Je suis content, dans cette période de réchauffement climatique,
00:03:49avec cet été indien qui se prolonge, d'être à l'ombre avec vous,
00:03:52et puis en compagnie du Caodio Bilger.
00:03:55Comment vous appelez-vous en tant que syndicaliste camarade ?
00:03:58Camarade, évidemment.
00:04:00Vous avez des références historiques qui me touchent.
00:04:03Celle-là, elle était franco de port et d'emballage.
00:04:06C'est très joli, toujours.
00:04:07Et ce numéro de téléphone que vous aimez tant, 0826 300 300,
00:04:11c'est Laurence, qui nous appelle de Saint-Martin de Londres.
00:04:14Bonjour.
00:04:15Bonjour, Laurence.
00:04:16Bonjour à tous.
00:04:17C'est joli, Saint-Martin de Londres.
00:04:20Oui, ce n'est pas inondé, c'est très joli.
00:04:23Laurence voulait y réagir.
00:04:25Votre coup de gueule, c'est la sécurité à l'école, je crois.
00:04:29Oui, parce que je pense que tout le monde se souvient
00:04:32qu'on a des parents d'élèves qui sont morts,
00:04:34on a des collègues, on a des enfants à l'école aux Aras à Tora.
00:04:40Donc, je suis surprise qu'encore aujourd'hui, par exemple,
00:04:43on affiche la liste des noms des élèves sur la porte
00:04:46alors qu'on agresse des gens en simple nom
00:04:51qui ont un patronyme juif.
00:04:52Donc, je suis très étonnée.
00:04:54De la même façon, grâce à ça, des parents déchus des droits parentaux
00:04:58peuvent venir et repérer où est leur enfant et leur épouse
00:05:01s'ils veulent la trucider.
00:05:04À côté de ça, on continue à construire des écoles
00:05:09qui sont en carton-pâte, il n'y a aucune comprainte architecturale.
00:05:12Moi, j'ai vu des écoles qui sont dans un cul-de-sac
00:05:14qui vient d'être construite, d'où on ne peut pas s'échapper.
00:05:17Donc, on fait des papiers qui s'appellent les PPMS,
00:05:20les plans particuliers de mise en sécurité, mais c'est du papier.
00:05:24Quant à la présence humaine d'agents de police devant les écoles,
00:05:29rien n'a changé.
00:05:30Et je finirais par l'histoire des gestes de premier secours
00:05:33où personne ne vérifie à la rentrée que dans l'école,
00:05:36les gens sont suffisamment formés sur ce plan-là.
00:05:39C'est un bon sujet, c'est un bon sujet.
00:05:41Merci en tout cas de nous l'avoir proposé.
00:05:43Laurence, Philippe Billiard, elle n'a pas tort.
00:05:45Oui, je la trouve un petit peu, non pas pessimiste,
00:05:50je trouve qu'elle pose une formule, une très juste interrogation
00:05:54sur le premier point de son intervention.
00:05:56Je me demande si supprimer les noms de certains élèves
00:06:00ne serait pas, en définitive, concéder au terrorisme.
00:06:05Je veux dire, on hésite parfois à répondre
00:06:09par une forme de lâcheté obligatoire,
00:06:12mais je crois qu'il faut avoir aussi le courage
00:06:15de maintenir une normalité qui, je veux dire, défie la malfaisance.
00:06:22Allez, on a très peu de temps.
00:06:24Tous ceux qui nous disent depuis des années
00:06:26tout va bien madame la marquise,
00:06:27on a la démonstration que ça ne va pas bien
00:06:29et que c'est des inquiétudes qu'on n'avait pas
00:06:31il y a encore quelques dizaines d'années.
00:06:33Mais effectivement, près de chez moi j'ai une école juive,
00:06:36maintenant elle a été ouverte,
00:06:38maintenant c'est des barbelés, c'est des murs,
00:06:40c'est des caméras, etc.
00:06:41Donc on voit qu'il y a une dégradation pour la sécurité,
00:06:43notamment des enfants juifs.
00:06:45Et puis la question de manière générale des services publics,
00:06:47la dégradation de certains services publics,
00:06:49c'est quand même aussi un sujet assez général en France aujourd'hui,
00:06:52assez criant.
00:06:53En tout cas, c'est un sujet passionnant.
00:06:55Merci beaucoup Laurence,
00:06:56on est ravis de vous accueillir aujourd'hui en vraie voix du jour.
00:06:59Vous pourrez intervenir dans notre prochain débat.
00:07:02Et sur le réquisitoire du procureur,
00:07:03qu'est-ce qu'on dit aujourd'hui ?
00:07:05On va parler de Kamel Daouda.
00:07:07Oh ben dites donc !
00:07:08On en parle dans un instant, on fait une petite pause.
00:07:10Vous êtes les bienvenus jusqu'à 19h,
00:07:11vous connaissez ce numéro, Philippe ?
00:07:130 826 300 300.
00:07:16Bravo !
00:07:18Parlons vrai !
00:07:20Parlons vrai !
00:07:22Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h,
00:07:25Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07:28C'est la fin de la récré.
00:07:30On revient à des choses importantes,
00:07:32bien entendu, avec Philippe David,
00:07:34on est ensemble jusqu'à 19h,
00:07:36et nos vraies voix du jour,
00:07:37Philippe Bilger, Tom Conan et Joseph Touvenel.
00:07:40Et vous, au 0 826 300 300, n'hésitez pas,
00:07:42venez nous raconter votre vie,
00:07:44et venez commenter l'actualité avec nous.
00:07:46On sera ravis de vous accueillir dans un instant.
00:07:48Notre Félix Mathieu National,
00:07:50les trois mots dans l'actu.
00:07:51Bonsoir, bonsoir.
00:07:52De quoi parle-t-on dans un instant ?
00:07:54On va parler de ce débat aux Etats-Unis la nuit prochaine,
00:07:56ça s'annonce un peu animé,
00:07:57de la suspension d'une enseignante
00:07:59dans le 15ème arrondissement de Paris.
00:08:00Elle a été filmée en train de frapper une élève
00:08:02qui est rentrée en petite section de maternelle.
00:08:04Et puis des préservatifs.
00:08:06On va parler des préservatifs,
00:08:07apparemment ils n'ont plus la cote auprès des jeunes,
00:08:09et ça inquiète le Conseil économique, social et environnemental.
00:08:11En trois mots, ça donne donc débat,
00:08:13suspension et préservatif.
00:08:16On en parle dans un instant,
00:08:17ça tombe bien, il y a quatre bonhommes autour de la table.
00:08:20Non, cinq.
00:08:22Vous avez dit quatre ?
00:08:23Parce que Tom Conan, il n'a pas l'âge.
00:08:28Je le disais, mais le cahier n'est pas un homme.
00:08:31Allez tout de suite, la parole est de Procureur.
00:08:34Les vraies voix Sud Radio,
00:08:36le réquisitoire du Procureur,
00:08:38Philippe Bilger.
00:08:40Et vous les requérir Monsieur le Procureur
00:08:41sur une phrase forte de Kamel Daoud,
00:08:43pour être un vrai Algérien,
00:08:44il faut haïr la France,
00:08:46et je ne réponds pas à ce critère.
00:08:48Je lis régulièrement dans le point Kamel Daoud,
00:08:51et je le trouve à chaque fois très intelligent.
00:08:54Je n'ai pas lu son dernier livre, Oury,
00:08:57mais tous ceux qui l'ont lu m'ont dit
00:08:59qu'il le considérait quasiment comme un chef-d'œuvre.
00:09:02Et lorsqu'il vient dire
00:09:04qu'en effet, pour être un vrai Algérien,
00:09:06il faut haïr la France,
00:09:08et que c'est le critère principal
00:09:11pour être apprécié,
00:09:13j'ai tendance à le croire.
00:09:15Et c'est assez dévastateur de penser
00:09:18que lorsqu'il expose cette argumentation,
00:09:22il faut l'entendre avec une langue irréprochable,
00:09:25il a probablement raison.
00:09:27Joseph Touvenel, moi j'ai vu une vidéo
00:09:29ce week-end à la télé publique algérienne,
00:09:32où c'est vraiment de la haine de la France
00:09:34pendant trois minutes consécutives, c'est incroyable.
00:09:36C'est ce qu'on leur apprend depuis en gros les années 60,
00:09:38et d'ailleurs il ajoute,
00:09:40il prend un très bel exemple,
00:09:41il dit qu'il est interdit sous peine
00:09:43d'être arrêté, emprisonné,
00:09:45de parler de la guerre civile
00:09:47qui a fait des dizaines de milliers de morts,
00:09:49mais on doit parler des méchants français
00:09:51qui occupaient le territoire de l'Algérie.
00:09:53C'est-à-dire qu'il y a un lavage de cerveau permanent
00:09:55qui amène la haine,
00:09:57et il y a des générations qui sont élevées
00:09:59dans la haine par une dictature.
00:10:01Je rappelle que le Président vient d'être élu
00:10:03avec un score bien supérieur à celui de Poutine
00:10:05à son élection.
00:10:07Mais il a dit que le Fruta était peut-être pas si sincère que ça,
00:10:09ce qui pose quand même question.
00:10:11Il y a aussi l'idéologie qui peut être développée par un État
00:10:13ou par un gouvernement,
00:10:15et ensuite l'avis des gens.
00:10:17Si on interroge les Algériens, les gens de la Diaspora,
00:10:19en France ou même ailleurs, je ne suis pas du tout certain
00:10:21qu'on arrive à ce genre de constats, fort heureusement.
00:10:23Donc voilà, il n'y a pas de jamais amalgamé
00:10:25un peuple et son gouvernement,
00:10:27ou son État fut-il autocratique,
00:10:29ou émetteur d'idées
00:10:31xénophobes, ou haineuses.
00:10:33Merci beaucoup, Philippe,
00:10:35à moins que vous ayez quelque chose à...
00:10:37Ils ont été parfaits ?
00:10:39Oui, Joseph a dit un point très important,
00:10:41c'est à cause, cette haine
00:10:43des Français, elle est destinée à faire
00:10:45oublier la guerre civile.
00:10:47Merci beaucoup, en tout cas, tout de suite,
00:10:49les trois mots dans l'actu, c'est Félix, Mathieu...
00:10:51Les vrais voix sud-radio
00:10:53Trois mots dans l'actu qui sautent,
00:10:55Félix, débat, suspension et préservatif.
00:10:57Philadelphie est où les Etats-Unis
00:10:59retiennent leur souffle, Kamala Harris
00:11:01et Donald Trump vont s'affronter en débat la nuit prochaine.
00:11:03Une enseignante filmée
00:11:05en train de frapper une fillette de 3 ans le jour de sa rentrée
00:11:07en petite section à Paris, elle a été suspendue ce matin.
00:11:09Et puis, écoutez-moi bien,
00:11:11tous les jeunes pubères autour de cette table,
00:11:13il faut sortir couvert.
00:11:15C'est important, le préservatif n'est plus à la mode
00:11:17et ça inquiète le Conseil économique,
00:11:19social et environnemental.
00:11:21Les vrais voix sud-radio
00:11:23Vous n'aurez sans doute
00:11:25rien connu d'aussi tendu, à part peut-être
00:11:27le qui-c'est-qui qui l'a dit des vrais voix au match.
00:11:29Le match Donald Trump-Kamala Harris,
00:11:31c'est ce soir à Philadelphie, c'est-à-dire la nuit
00:11:33prochaine, 4 heures chez nous. L'ancien président
00:11:35affronte l'actuelle vice-présidente en débat
00:11:37Kamala Harris, qui s'était montrée coriace
00:11:39il y a 4 ans lors du débat des Colistiers.
00:11:41C'était à l'époque face à Mike Pence.
00:11:43Monsieur le Président,
00:11:45je parle, je parle.
00:11:47Elle ne s'était pas laissée
00:11:49interrompre par son adversaire
00:11:51qui l'accusait de mentir. Alors notez que cette fois,
00:11:53le micro de chacun va être éteint quand l'autre parlera.
00:11:55Interdiction de se couper la parole
00:11:57les uns les autres, c'est un peu comme dans
00:11:59les vrais voix. Evidemment,
00:12:01ce débat, il va être hyper
00:12:03bruté vu que le dernier,
00:12:05vous vous souvenez, avait conduit au retrait de Joe Biden.
00:12:15Donald Trump avait même répondu
00:12:17« Je ne comprends pas ce qu'il dit » et lui non plus.
00:12:19Kamala Harris sera sans doute une débatteuse
00:12:21un peu plus coriace pour lui.
00:12:23J'espère que vous comptez faire la nuit blanche pour suivre tout ça.
00:12:25Qui va regarder ?
00:12:27Ça a l'air super intéressant.
00:12:29Honnêtement, il y a quand même un enjeu incroyable.
00:12:31Trump était vraiment le leader.
00:12:33Il était tout seul face à Biden, un peu affaibli,
00:12:35vieillissant, y compris pour
00:12:37les gens qui sont démocrates.
00:12:39Il y a vraiment quelque chose qui se joue.
00:12:41On nous vend Kamala Harris
00:12:43depuis maintenant plusieurs semaines.
00:12:45Ce qui sera intéressant tout de même,
00:12:47c'est de voir Donald Trump
00:12:49s'il parvient enfin à adopter
00:12:51un style d'opposition
00:12:53valable à l'encontre de
00:12:55cette candidate qu'il n'attendait pas.
00:12:57Qui sera le king
00:12:59de Philadelphie ?
00:13:01L'histoire nous a répondu
00:13:03déjà que ça va être intéressant.
00:13:05Mais en fait, c'est de la com'.
00:13:07Quelle va être la réalité derrière
00:13:09de la politique américaine ?
00:13:11Je note, car je n'ai pas un amour
00:13:13fou pour Donald Trump, que les démocrates
00:13:15ont toujours déclenché les guerres et les conflits.
00:13:17Pas les républicains.
00:13:19Ce serait intéressant de savoir si elle va
00:13:21se positionner
00:13:23en tant que femme. C'est-à-dire de répondre
00:13:25à Donald Trump comme certains disent.
00:13:27Vous ne voulez pas laisser parler une femme
00:13:29comme ça a été dans les débats français.
00:13:31Il est clair déjà que
00:13:33Donald Trump a montré qu'il était
00:13:35mal à l'aise face à une femme.
00:13:37Même le grossier personnage qu'il peut être,
00:13:39parfois il a des scrupules
00:13:41pour la traiter
00:13:43comme il le fait avec Badiène.
00:13:45Vous avez, en dehors de votre joliesse
00:13:47et de votre intelligence,
00:13:49un sacré bouclier, ma chère Cécile.
00:13:51Ce qui est intéressant
00:13:53chez Kamala Harris, c'est qu'elle ne met pas
00:13:55trop en avant le fait qu'elle est à la fois noire
00:13:57et hispanique, parce qu'elle a les deux origines.
00:14:03Elle ne met pas trop en avant
00:14:05les éléments pourtant assez évidents, le fait qu'elle est aussi
00:14:07une femme, etc. En revanche,
00:14:09elle le concrétise, on pourrait dire, dans les actes,
00:14:11dans le fait qu'elle défende l'avortement, etc.
00:14:13Alors que Trump, comme vous le savez, a une position
00:14:15un peu ambiguë sur cette question.
00:14:17Elle n'en joue pas trop, elle ne surjoue pas
00:14:19ses supposés avantages ou ses supposés
00:14:21spécificités. Elle est plutôt sur le fond des dossiers.
00:14:23Et puis, elle n'a pas
00:14:25besoin d'en surjouer, elle en a déjà
00:14:27beaucoup joué à une certaine époque.
00:14:29Allez, bam, ça c'est fait.
00:14:31En tout cas, vous êtes un
00:14:33démocrate, vous.
00:14:35Vous connaissez Trump, ça me semble
00:14:37assez évident.
00:14:39J'ai l'impression que Bilger, face à vous, veut faire le front républicain.
00:14:41On va faire le débat
00:14:43Kamala Harris,
00:14:45Tom Conan, Bilger.
00:14:47Deuxième mot, suspension, celle d'une ancienne
00:14:49homme filmé en train de frapper une fillette de 3 ans.
00:14:51Une petite ampleur lors de son premier jour d'école.
00:14:53Ça a rentré en petite section.
00:14:57La scène filmée par la mère
00:14:59d'une autre élève se déroule dans le 15e arrondissement
00:15:01de Paris. La petite, traumatisée, ne regarde
00:15:03plus les autres dans les yeux, n'a plus reparlé
00:15:05à sa maîtresse depuis ça, selon l'avocate
00:15:07de la maman. En tout cas, après la diffusion
00:15:09des images sur les réseaux sociaux, la
00:15:11ministre des missionnaires de l'éducation, Nicole Bellouet,
00:15:13a réagi. Je vous lis
00:15:15sa réaction.
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00:20:29de gens, d'enfants, entre 6 et 10 ans, qui décident de qui faire venir et ils ont fait
00:20:36plouf plouf.
00:20:37Donc il y a Philippe Bilger, il y a Tom Connan, 8 ans, Joseph Tounel, 10 ans, dont 10 de militantisme
00:20:44syndical.
00:20:45Autant avec Philippe Bilger, ben là il y a quelque chose, autant les deux autres, on
00:20:49fait comme on peut, on n'a pas toujours le choix dans la vie, on remercie ses enfants
00:20:53bien entendu.
00:20:54On plaisante !
00:20:55Je vais vous traîner dans le quartier, on s'est dit qu'on allait rentrer.
00:20:59Allez, vous êtes la bienvenue, c'est Les Vraies Voix 0826-300-300, vous voulez débattre,
00:21:03vous êtes les bienvenus, allez, le grand débat du jour !
00:21:05Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:10Une première grève, une semaine après la rentrée, plusieurs syndicats enseignants
00:21:15appellent à se mobiliser, aujourd'hui ils s'opposent notamment aux évaluations nationales
00:21:19en primaire.
00:21:20C'est la seule fois de l'année où les enseignants peuvent comparer les résultats
00:21:23de leurs élèves à tous les autres élèves de France.
00:21:26Les évaluations nationales, c'est une des premières pierres de la mise en place du
00:21:29choix des savoirs et du tri des élèves.
00:21:32Les syndicats aiment toujours prêter des mauvaises intentions au ministère, mais là
00:21:36pour le coup, ça n'existe pas.
00:21:37Mais il y aura peut-être ultérieurement un appel à boycotter la transmission des résultats.
00:21:41Les enseignants du primaire sont donc en grève aujourd'hui, une semaine après la rentrée,
00:21:46les syndicats dénoncent la mise en place des évaluations obligatoires des CP.
00:21:51Selon eux, ces tests servent à catégoriser les élèves, à surveiller les enseignants
00:21:55et à détourner l'attention de véritables problèmes comme le manque de ressources dans l'éducation.
00:22:00Alors parlons vrai, pensez-vous que le niveau des élèves s'est amélioré ou s'est effondré
00:22:04ces dernières décennies ? Est-ce que les classements internationaux comme PISA ne montrent
00:22:08pas que notre système éducatif va de mal en pays à cette question ? Les évaluations
00:22:13sont-elles un bon indicateur du niveau de nos élèves ? Vous dites oui à 53%, vous
00:22:18voulez réagir et on ne vous notera pas, c'est le 0,826, 300, 300.
00:22:22On va vous évaluer.
00:22:23En revanche, Lisa Kamen Hirsig est avec nous, enseignante chroniqueuse au point ou Figaro
00:22:27et à Marianne et auteure de ce livre « La Grande Garderie » publié chez Albain Michel.
00:22:31La Grande Garderie, on a l'impression que ce sont les vraies voix.
00:22:34Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:22:36Plus sérieusement, Philippe, encore un...
00:22:39Alors, comme je me sens nettement mieux qu'hier, ma chère Cécile, je vais pouvoir reprendre
00:22:44mon ton habituellement réactionnaire.
00:22:48Je suis tout de même très étonné par le fait que, non pas par la grève, elle arrive
00:22:54assez régulièrement, mais par le fait que des notions qui m'apparaissent évidentes
00:23:00par rapport à une certaine conception du passé scolaire, autorité, évaluation nationale,
00:23:08dans le primaire, même si Jean-Michel Blanquer ne parle pas seulement de PISA, il parle d'un
00:23:13autre système d'évaluation qui lui donnait d'équitus pour le primaire, je trouve invraisemblable,
00:23:21mais j'attends avec impatience la réponse qui me sera donnée, que des valeurs fondamentales,
00:23:29l'évaluation nationale, je finis là, va être capitale pour le présent, va permettre
00:23:36de comparer les diverses expériences sur la France scolaire pour préparer encore mieux
00:23:43le futur.
00:23:44Je ne vois pas où non, alors bien sûr, ah oui mais ça va donner du travail, bien sûr
00:23:49ça détourne des vrais problèmes, tout ça c'est du vent, j'en ai assez de ces argumentations
00:23:56qui sont toujours les mêmes.
00:23:58Moi je dois tout à l'école républicaine de manière générale, j'ai fait toute ma scolarité
00:24:04dans le public, et donc j'ai eu des profs incroyables depuis presque la maternelle si
00:24:08j'ose dire, donc moi j'ai rien à reprocher à ce système de manière générale, néanmoins
00:24:12c'est vrai que l'égalité c'est quelque chose auquel je suis quand même très attaché,
00:24:16moi je viens d'un milieu très modeste et on a pu avec d'autres personnes de ma fratrie
00:24:21faire des super parcours grâce à cette école gratuite républicaine encore une fois.
00:24:25Je pleure.
00:24:26Non mais ce que je veux dire c'est que ça fonctionnait donc pas si mal, puisque manifestement
00:24:31voilà, ça veut dire que plusieurs milieux sociaux pouvaient être brassés et avoir
00:24:35des chances comparables, en tout cas un minimum, donc je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui,
00:24:40moi je ne suis pas dogmatique, donc moi ce qui m'intéresse dans ce genre de situation,
00:24:43d'expérimentation, c'est si vraiment ça marche ailleurs, si on a déjà fait des
00:24:47thèses, des comparaisons, voilà, si c'est une bonne idée, allons-y, si ce n'est pas
00:24:50une bonne idée, ne le faisons pas, tout simplement.
00:24:52Joseph Touvenel.
00:24:53Ce qui est extraordinaire dans ce débat c'est que les évaluations ce n'est pas nouveau,
00:24:56ça fait des années qu'il y a des évaluations qui sont demandées, j'en ai discuté avec
00:25:00une enseignante avant l'émission, puisque j'avais eu ce thème, et elle me dit, ben
00:25:04voilà, premier problème, elle n'est pas contre les évaluations nationales, premier
00:25:09problème, aucun retour de la hiérarchie, c'est-à-dire que vous faites des évaluations
00:25:14dans une classe qui ne sert à rien, et vous n'avez pas de retour, donc vous ne savez
00:25:18pas.
00:25:19Deuxième problème, en fonction, et elle l'a vécu, de ce que désire le ministère
00:25:24et la communication du ministère et du rectorat, on va vous donner une grille difficile ou
00:25:30facile, que les élèves vont, si elle est difficile, vont avoir du mal à réussir l'évaluation,
00:25:35et si elle est facile, et du coup en communication, on pourra vous dire, voilà une classe d'âge
00:25:39qui est nulle, ou voilà une réussite exceptionnelle parce qu'on est très bon.
00:25:42Elle dit un, il faut un retour, deux, il faut que tout ça soit logiquement fait, et peut-être
00:25:49qu'il faut déjà se poser sur les problèmes de technique d'apprentissage, quand on dit
00:25:54ça s'est effondré, ce n'est pas la faute des élèves, quand on dit, on compare avec
00:25:58ce qui s'est passé il y a 15 ans, vous prenez les examens, etc., les élèves, ils répondent
00:26:03à ce qu'on leur demande et ce qu'on leur a appris, et par exemple, est-ce qu'il est
00:26:07utile aujourd'hui, en CE2, d'apprendre aux élèves le présent du futur ? Si vous pouvez
00:26:14m'expliquer déjà ce que c'est que le présent du futur, vous, et bien voilà ce qu'on demande
00:26:18aujourd'hui à des élèves de CE2, nous on connaissait le présent, le passé, le futur,
00:26:22maintenant parlez-moi du présent du futur, voilà ce qu'on demande à des gamins de CE2.
00:26:26Alizat Kamel Hircig, alors vous êtes enseignante, chroniqueuse, vous avez d'ailleurs écrit
00:26:30une tribune dans le Figaro, il y a quelques jours, sur ces évaluations, tiens, question,
00:26:35parce que là, le présent du futur, c'est quoi ? Parce que déjà, on ne sait pas ce
00:26:39que c'est, a priori, autour de, dans ce studio.
00:26:42Le futur, c'est vous, et je suis le prénom.
00:26:45Je ne sais pas non plus, hein.
00:26:46Ah, vous ne savez pas non plus ?
00:26:48Je ne sais pas non plus ce que c'est.
00:26:50Et pourtant, c'est ce qu'on demande dans des écoles en CE2.
00:26:53Il y a chaque année des changements dans...
00:26:55Allez-y Lisa, allez-y.
00:26:56C'est ce qu'on demande dans des écoles en CE2 dans le Val-de-Marne.
00:26:59Lisa Kamel Hircig.
00:27:00Oui, alors, comme il y a un petit décalage entre vous et moi, c'est compliqué, mais
00:27:07chaque année, ou presque chaque année, les catégories grammaticales et de conjugaison
00:27:12changent, donc c'est très compliqué de s'adapter, moi, personnellement, je fais à l'ancienne
00:27:16avec des manuels de la Troisième République et ça se passe très bien.
00:27:19Donc, je ne me tiens pas compte de ces changements.
00:27:23Mais est-ce qu'on a besoin...
00:27:25Je ne sais pas ce que c'est, le présent du futur.
00:27:27Est-ce qu'on a besoin de ces évaluations ?
00:27:28Est-ce que les professeurs, ou en tout cas, ne sont pas capables d'évaluer le niveau
00:27:33de leurs élèves, sans être obligés de passer par des...
00:27:36Oui, bien sûr.
00:27:37Oui, voilà.
00:27:38Oui, mais pourquoi est-ce qu'on ne fait pas surtout confiance aux enseignants ?
00:27:41Je ne comprends pas.
00:27:42Elle répond.
00:27:43Lisa Kamel Hircig répond.
00:27:44Allez-y.
00:27:45Ce qui, à mon avis, inspire ces évaluations, c'est la volonté de s'attribuer des autosatisfécites
00:27:54pour contrer les études internationales qui montrent que notre niveau, le niveau de
00:27:59nos élèves, est en chute libre.
00:28:01Donc, l'idée, c'est de faire des tests extrêmement simples, du type, moi, j'ai des CM2.
00:28:07Alors, exemple de problème donné à des CM2 dans ces évaluations de mémoire.
00:28:12Caroline a 320 euros, elle a dépensé 280 euros, combien lui reste-t-il ? On est en
00:28:18CM2.
00:28:19Accorde l'adjectif avec le nom.
00:28:21Alors, des chaussettes, et il faut cocher entre VRTS, VRTES, VRT et je ne sais plus,
00:28:28il y a quatre possibilités à chaque fois.
00:28:29Donc, ce sont des choses qui sont faites pour que les élèves réussissent et pour pouvoir
00:28:33dire à la fin.
00:28:34Et d'ailleurs, ce sont les conclusions qui sont tirées par l'Éducation nationale officiellement
00:28:39sur le site de l'Éducation nationale, c'est le niveau est stable.
00:28:43Parfois, il est écrit qu'il y a une petite chute en français ou une petite chute en
00:28:47maths, mais jamais les résultats qu'on obtient au niveau international.
00:28:50Frédéric, je ne suis pas persuadé que l'évaluation faite par le maître lui-même soit totalement
00:28:59objective parce que lui-même peut avoir tendance à se surestimer et je ne vois pas pourquoi
00:29:06l'argument de Joseph est valable, si c'est vrai, l'absence de retour.
00:29:11Là, évidemment, l'évaluation nationale n'a de sens que si après on a un retour et
00:29:17si on en tire des conclusions.
00:29:19Je disais aussi la même chose qui vient d'être dite d'une enseignante qui dit qu'ils fabriquent
00:29:23comme ils veulent ou c'est trop facile parce qu'ils veulent dire voilà, il y a de la réussite
00:29:27ou s'ils veulent faire de l'échec, c'est trop difficile.
00:29:29Il y a une manipulation derrière, le principe est bon, mais la réalisation est viciée.
00:29:35Mais sans y voir forcément de manipulation a priori, moi ce qui me semble important,
00:29:39c'est de rappeler quand même que la pédagogie, c'est quand même un art.
00:29:41Moi, je n'ai beaucoup de cours particuliers, c'était très différent, mais j'ai une petite
00:29:44expérience très modeste de la pédagogie et c'est que la pédagogie dépend quand même
00:29:48vraiment des personnes qu'on a devant soi.
00:29:49Ce n'est pas la même chose chaque année, ça dépend des élèves, etc.
00:29:52Ce n'est pas des usines.
00:29:53L'école n'est pas une usine avec un formatage.
00:29:5734 ou 36 élèves par classe, c'est ça qu'il faut avoir en tête aussi, je pense.
00:30:03Lisa ?
00:30:03Je pense qu'il faudrait rétablir un certificat d'études modernisé,
00:30:10évidemment, mais une sorte de certificat d'études en fin d'école primaire et laisser les
00:30:14enseignants évaluer entre temps chaque année et pouvoir affecter les élèves dans telle ou
00:30:19telle classe en fonction du niveau des élèves.
00:30:21Je pense qu'il faut redonner une grande liberté aux enseignants.
00:30:24C'est de ça qu'ils mentent, qu'on est assaillis de circulaires dans tous les sens,
00:30:28de journée du harcèlement, de journée de l'égalité, etc.
00:30:32Qu'on nous fiche la paix et qu'on nous mette un examen de fin de CM2 qui conditionne le
00:30:37passage en sixième, pourquoi pas avec une orientation comme ça se fait dans de nombreux
00:30:41pays où on n'en voit pas, évidemment, 80% d'une classe d'âge opaque ?
00:30:45Parce qu'en fait, l'idéologie qui est là derrière, c'est une idéologie égalitariste qui
00:30:49refuse, les syndicats hurlent au tri des élèves.
00:30:54Mais c'est le contraire qui se passe, on ne trie plus personne.
00:30:56On envoie tout le monde passer le baccalauréat et on le donne à 96% des gens qui le passent.
00:31:01Donc, en fait, ces gens dénoncent quelque chose qui n'existe pas.
00:31:06En France, aujourd'hui, il n'y a pas de tri des élèves.
00:31:08Tout le monde va faire une université, si vous regardez la proportion de gens qui vont
00:31:13suivre des études supérieures, on est largement au-dessus des pays voisins.
00:31:18Il y a des pays où cette proportion est complètement inversée.
00:31:20Vous allez en Suisse, il y a 30 à 40% des gens qui passent l'équivalent du bac, c'est-à-dire
00:31:25la maturité, et les autres vont apprendre un métier.
00:31:27Aujourd'hui, en France, quand vous cherchez quelqu'un pour élaguer les arbres ou pour
00:31:30s'occuper ou un boucher, vous n'en trouvez pas parce que tout le monde doit faire
00:31:33socio, psycho, histoire ou je ne sais quoi.
00:31:36Ce n'est pas possible, en fait.
00:31:39Allez, ne bougez pas. 0826 300 300, Laurence, qui nous appelle de Sainte-Martin, de Londres.
00:31:43Rebonjour, Laurence.
00:31:45Oui, bonjour. Alors, moi, concernant les évaluations, étant économiste de formation,
00:31:51je suis partisane, mais je suis partisane de choses qui permettent d'avoir ce qu'on
00:31:55appelle des indicateurs sincères et véritables.
00:31:57C'est ce que dit Joseph Touvenel.
00:31:58C'est ça, c'est ça. Donc moi, comme dirait Churchill, je crois aux statistiques lorsque
00:32:03je les ai moi-même falsifiées.
00:32:05Si le ministère aime tellement l'évaluation, eh bien, moi, je lui propose de supprimer
00:32:11ce qui a été mis en place par Najar al-Belkacem en maternelle.
00:32:15Parce que voyez-vous, à cette époque, j'étais directrice et formatrice.
00:32:17J'avais mis au point un livret d'évaluation qui suivait l'enfant de la petite section
00:32:22à la grande section. Très précis.
00:32:24Les parents y voyaient clair sur le niveau de leur enfant, sur là où il fallait
00:32:27progresser. On m'a interdit d'utiliser.
00:32:29On a remplacé ça partout en France par cinq photos des réussites de l'enfant
00:32:35dans un carnet de suivi.
00:32:37Voilà la réalité de l'évaluation.
00:32:39Ensuite, en élémentaire, vous avez ce qu'on appelle le LSU, Livret scolaire
00:32:43universel, qui est une espèce de boulga qui n'y a pas de note.
00:32:47C'est interdit parce que c'est anxiogène l'évaluation.
00:32:49Voyez, on vous explique que c'est anxiogène.
00:32:52Donc là, on sent bien qu'il y a une espèce d'injonction paradoxale, complètement
00:32:56débilisante, avec effectivement, d'un côté, le ministère qui souhaite nous
00:33:00faire pondre des statistiques qui lui permettent, qui modifiera dans le sens
00:33:04qu'il intéresse. Et de l'autre côté, un ministère qui nous explique à longueur
00:33:07de journée, via notre hiérarchie, que l'évaluation est anxiogène et que
00:33:11l'école doit être plaisirégeuse.
00:33:12Mais pourquoi on veut tout intellectualiser ?
00:33:16C'est ça que je ne comprends pas. Pourquoi on n'est pas simple ?
00:33:18Il ne faut pas être simple.
00:33:19Mais parce qu'il est normal, Cécile, qu'une politique de l'éducation
00:33:23nationale propose de grandes orientations, mais les mette en oeuvre
00:33:29de telle manière qu'elle puisse irriguer l'enseignement du futur.
00:33:34Oui, mais la superposition de toutes ces évaluations, c'est une perte de temps
00:33:37sur l'éducation et sur le fait d'apprendre aux élèves.
00:33:41Lisa Caméniers-Sigues.
00:33:43Pardon, Tom, juste.
00:33:44Oui, alors, moi, je suis d'accord avec vous, monsieur Pilger, et c'est exactement
00:33:48ce que les enseignants réclament, c'est-à-dire une politique avec des grandes
00:33:51orientations et pas une politique qui vient, comment dire, détailler nos
00:33:57journées d'école. C'est ça qui se passe.
00:33:59En réalité, c'est des politiques qui entrent dans des détails qui font qu'aujourd'hui,
00:34:03on ne peut plus enseigner.
00:34:04Ce que je voudrais, moi, en tant qu'enseignante, c'est qu'on me fixe des
00:34:07objectifs de fin de cycle, de fin d'année et qu'on me laisse libre de les atteindre
00:34:12avec ma pédagogie, avec mon histoire, mon expérience, etc.
00:34:16Le temps d'enseigner.
00:34:17Oui, le temps d'enseigner.
00:34:20Et puis, ces évaluations pourraient avoir une vertu, je pense, mais encore faudrait-il
00:34:24ne pas ne pas vouloir se voiler la face.
00:34:27Elles pourraient permettre d'évaluer les écoles et non pas seulement les élèves.
00:34:31Je pense que les parents auraient besoin d'indicateurs quand ils inscrivent leurs
00:34:35enfants dans une école, d'indicateurs objectifs qui leur permettent de discerner
00:34:39entre les différentes offres.
00:34:41Évidemment, ça suppose aussi de regarder, comment dire, de reconsidérer la carte
00:34:46scolaire, c'est-à-dire le fait de tanquer les gens en bas de chez eux au lieu de leur
00:34:49laisser le choix.
00:34:50Ça suppose aussi de pouvoir recruter et licencier les enseignants comme on le
00:34:54souhaite, etc., etc.
00:34:55Toute cette liberté, en fait, qui devrait être laissée pour que les enseignants
00:35:00puissent faire leur travail, aujourd'hui, elle est complètement niée par un
00:35:04ministère qui entre dans le détail au point de nous dicter heure par heure.
00:35:08Vous vous souvenez de Monsieur Bappendia qui voulait qu'on fasse tous la dictée à
00:35:12la même heure.
00:35:13C'est un désir étatiste comme on en a, comme on en buve.
00:35:16Pour remondir sur cette idée, ils veulent faire du prêt-à-porter alors que c'est
00:35:22vraiment du sur-mesure.
00:35:23L'art pédagogique, c'est du sur-mesure.
00:35:25Encore une fois, l'art pédagogique dépend des personnes qu'on a en face de soi.
00:35:28Moi, j'ai quand même pas mal de profs dans mon entourage et effectivement, la
00:35:31plupart se plaignent de la totalité de la bureaucratisation excessive qui peut
00:35:37exister.
00:35:38Ça dépend du nombre d'élèves dans la classe, ça dépend de plein de choses.
00:35:40Il faut effectivement des grandes orientations.
00:35:41Il faut une certaine forme de bureaucratie, mais pas qu'elle soit une
00:35:45immixtion non plus dans le travail des enseignants.
00:35:47Il y a peut-être un problème aussi de recrutement et de formation des
00:35:49enseignants. Au départ, dans le primaire, c'est les méthodes d'apprentissage et
00:35:55c'est ensuite, une fois qu'on a acquis les méthodes d'apprentissage, qu'on peut
00:35:57faire autre chose.
00:35:58Mais il y a des enseignants qui arrivent et ils n'ont eu aucune méthode, ils n'ont
00:36:02pas de pédagogie, ils n'ont pas eu de formation.
00:36:07Quand on regarde sur Créteil, par exemple, vous prenez le concours pour
00:36:12professeur des écoles, ce qu'on appelait les instits avant.
00:36:15Vous prenez le concours il y a 40 ans, où il était très difficile d'avoir un
00:36:19poste. Aujourd'hui, c'est très facile parce que ça manque de candidats.
00:36:22Je crois qu'on y en a qui sont passés avec quatre de moyenne.
00:36:26Absolument. Donc, ça pose quand même un sérieux problème.
00:36:29Merci en tout cas, mille fois d'avoir accepté notre invitation.
00:36:33Vous vouliez rajouter quelque chose, Lisa ?
00:36:36Non.
00:36:38Je disais que ce manque de discernement dans le recrutement des enseignants
00:36:43provoque des catastrophes ou des cas très graves, comme la petite fille qui
00:36:46s'est faite battre par sa maîtresse.
00:36:48C'est un manque de formation.
00:36:50Et une fois qu'on a le concours, on est professeur à vie.
00:36:53Virer un fonctionnaire, c'est compliqué.
00:36:55Il faudrait effectivement recruter et former avec davantage de discernement.
00:36:59Alors, on ne va pas faire de raccourci non plus.
00:37:01Merci beaucoup, Lisa Kamen, enseignante, chroniqueuse au point Le Figaro et
00:37:06Marianne, et auteure de ce livre La Grande Garderie, publié chez Albin.
00:37:10Michel, dans un instant, une petite évaluation d'aptitude au Qui-C'est-Qui
00:37:13qui l'a dit.
00:37:15Je suis désolée.
00:37:17Là, on va voir l'effondrement du niveau, en fait.
00:37:20Ça se trouve, on va jouer que Philippe et moi, je vous le dis, c'est comme ça que
00:37:22ça va finir.
00:37:24Laurence, vous restez avec nous, on revient dans un instant, à tout de suite.
00:37:28Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai, Sud Radio, parlons vrai.
00:37:32Les vraies voix Sud Radio, 17h, 19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:37:39Les amis, chers amis des vraies voix, je vous englobe, mais vous aussi qui nous écoutez,
00:37:44parce que vous pouvez, à un moment donné, finir aussi dans ce studio.
00:37:47Faites attention, on recrute.
00:37:50Je suis ravie de vous accueillir avec vos crayons de couleurs, Philippe Bilger, ce
00:37:55joli dessin que vous m'avez fait.
00:37:56Magnifique, magnifique.
00:37:57Je vous remercie vraiment.
00:37:58Je pourrais vous chanter la belle chanson d'Hugo Fray sur les crayons de couleurs.
00:38:03Allez-y.
00:38:04Non, je ne le ferai pas.
00:38:06Des promesses, des promesses, toujours des promesses.
00:38:09Avec Tom Conan qui est avec nous, et avec Joseph Touvenel qui est avec nous aussi.
00:38:13On est ravis de l'accueillir.
00:38:14Et puis, Laurence, qui est une très bonne auditrice.
00:38:16Laurence, Laurence.
00:38:17Oui, fidèle, très fidèle.
00:38:20Laurence, je vous incite à lancer le jeu.
00:38:23Allez-y.
00:38:24Eh bien, lançons le jeu.
00:38:26Je ne dois pas me mettre en équipe ?
00:38:28Non.
00:38:29Ah non, non, non.
00:38:30C'est chacun pour soi.
00:38:31Oui, absolument.
00:38:32Vous allez gagner seule, Laurence.
00:38:35On lance le jingle.
00:38:36On y va ?
00:38:37Oui.
00:38:38Allez.
00:38:39C'est parti.
00:38:40Les vraies voix Sud Radio.
00:38:41Le quiz de l'actu.
00:38:42Et le quiz de l'actu commence par cette question à un point.
00:38:44Qui c'est qui qui a écrit à Yael Brune-Pivet ?
00:38:48Je vous demande solennellement de me mettre ce drapeau afin qu'il demeure avec celle
00:38:52et ceux qui incarnent aujourd'hui l'espérance universelle de la liberté, de l'égalité,
00:38:56de la fraternité.
00:38:57De l'ogu.
00:38:58De l'ongle.
00:38:59Non, c'était à Laurence.
00:39:00Laurence avait la bonne réponse.
00:39:01Donc, un point pour Laurence.
00:39:02C'est Laurence.
00:39:04Je vais toujours laisser répondre l'auditeur avant.
00:39:08Vous biaisez les évaluations.
00:39:10C'est Laurence.
00:39:13C'est Laurence.
00:39:15Bravo, Laurence.
00:39:16Question à trois points.
00:39:17Qui c'est qui qu'il a dit ?
00:39:19Or, ce n'est pas un politique.
00:39:20Sur Michel Barnier, Premier ministre, c'est plutôt rassurant que ce soit lui.
00:39:24Il doit prendre des décisions réalistes.
00:39:26Laurence.
00:39:27Ah, je l'ai lu en plus.
00:39:29Il est nouveau.
00:39:30Il est nouveau.
00:39:31Il est arrivé il n'y a pas très longtemps à la tête.
00:39:33Comment ?
00:39:34Digo ?
00:39:35Non.
00:39:36Non, non.
00:39:37Il est président de quelque chose.
00:39:38Président de quelque chose.
00:39:39Les vrais voix.
00:39:40Je recolle.
00:39:41Par un table ?
00:39:42Non.
00:39:43Président ?
00:39:44Non.
00:39:45Il a le même nom de famille que...
00:39:46Oui, mais je ne vais pas le dire.
00:39:47Il a le même nom de famille que qui ?
00:39:48Il a le même nom de famille que notre directeur, le même prénom que notre directeur général.
00:39:59Il y a du rangé donc ?
00:40:00Non, du prénom.
00:40:01Prénom ?
00:40:02Ah oui, Patrick.
00:40:03Drahi ?
00:40:04Non.
00:40:05Non, non.
00:40:06Patrick.
00:40:07Bonne réponse de Laurence.
00:40:08Patrick Martin.
00:40:09Bravo.
00:40:10Bravo Laurence.
00:40:11C'est dingue.
00:40:12Allez, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:14Deux points.
00:40:15Michel Barnier n'a jamais fait de social.
00:40:18Il a trahi le vote du peuple en 2005 et a constitué à la désindustrialisation du pays.
00:40:23Deux points.
00:40:24Je ne sais pas, mais je suis d'accord.
00:40:26Bon part ?
00:40:27Non.
00:40:28Fort ?
00:40:29Non.
00:40:30Qu'est-ce que c'est ?
00:40:31Je vais vous dire un truc.
00:40:32Je vais vous dire un truc.
00:40:33Barbecue ?
00:40:34Ah, Roussel.
00:40:35Bonne réponse de Philippe Bilger qui était un peu plus rapide.
00:40:39Roussel et Rotailleau.
00:40:40Et Laurence a dit Rousseau.
00:40:41Donc c'était Roussel.
00:40:42Oui, parce que Rousseau aussi c'était barbecue, mais elle n'aime pas alors que Fabien Roussel
00:40:45il aime.
00:40:46Oui, mais voilà.
00:40:47J'étais sur l'idée du barbecue aussi.
00:40:48Mais c'est pour ça que j'ai donné un indice qui pouvait être...
00:40:50Mais vous avez parlé de barbecue, mais vous restez sur le grill, ma chère Laurence.
00:40:55Bon, cette question a trois points.
00:40:59Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:01J'ai déjà vu des gouvernements de gauche qui menaient des politiques de droite.
00:41:04L'inverse n'est jamais arrivé, même avec ouverture.
00:41:07C'est trois points.
00:41:08Trois points et c'est quelqu'un qui s'est un peu retiré de la politique et qui a été
00:41:11plusieurs fois candidat à la présidentielle.
00:41:13Oui.
00:41:14Dupont-Aignan ?
00:41:15Non.
00:41:16De l'autre côté.
00:41:17Bayrou ?
00:41:18Non.
00:41:19Travaille à La Poste.
00:41:20Ah oui, deux ans sous nous.
00:41:21Deux ans sous nous.
00:41:23Je ne sais pas si il travaille toujours à La Poste, mais en tout cas, à l'époque, c'était le cas.
00:41:27Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:28Trois points.
00:41:29Le chèque de rentrée scolaire, à quoi sert-il ?
00:41:31La France est trop généreuse.
00:41:34Laurence.
00:41:35Marine Le Pen ?
00:41:36Non.
00:41:37Et ça s'est passé sur Sud Radio.
00:41:38Non, non, qui en a eu ce matin ?
00:41:45Il vient d'une ville où il y a eu un très grand club de foot.
00:41:48Ah oui, ça c'est étienne ?
00:41:50Et c'est une région, en tout cas, une ville de champagne.
00:41:53Oui.
00:41:54Et de rois.
00:41:55Oui.
00:41:56Bah oui.
00:41:57Reims ?
00:41:58Oui, mais qu'est-ce qu'il y a à Reims que Robinet ?
00:41:59Bonne réponse de Philippe-Bilger-Arnaud Robinet, le maire de Reims, l'horizon.
00:42:03Remarquez, c'est bien Robinet pour quelqu'un qui…
00:42:08Laurence, vous dites quoi ?
00:42:10Non, non, je vous laisse oublier.
00:42:12J'étais sur la même blague, la même vanne.
00:42:14Robinet, c'est utile pour fermer les vannes.
00:42:18J'adore Laurence.
00:42:19J'adore Laurence.
00:42:20Question, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:22Armer notre police municipale, c'est l'exposer à des risques que je ne suis pas prêt à prendre.
00:42:26Laurence ?
00:42:27Ça c'est le maire de Grenoble, Pierre.
00:42:28Bonne réponse, Éric Piolle, le maire de Grenoble.
00:42:31Vous êtes démente, Laurence.
00:42:32Il va falloir venir nous voir.
00:42:33Elle va nous remplacer.
00:42:34On attend une petite dernière.
00:42:35Oui, je tiens à venir vous voir.
00:42:36Vous parlez d'éducation, vous serez surpris.
00:42:40Allez, Laurence, une dernière question à deux points.
00:42:42Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:43Pour parler de Grenoble, une police non armée dans un Far West est inutile.
00:42:48C'est un ancien ministre, il est originaire de Grenoble.
00:42:52Laurence ?
00:42:55Bonne réponse de Philippe Billiger, ancien maire de Grenoble.
00:42:58Ça y est, c'est fini ?
00:43:00Et le vainqueur ?
00:43:01Le vainqueur est Philippe Billiger avec 7 points.
00:43:03Laurence avec 5 points.
00:43:05Tom Conan avec 3 points.
00:43:07Et il est porté disparu.
00:43:09Deux victoires en deux jours.
00:43:11Deux victoires consécutives, Philippe Billiger.
00:43:12C'est trop.
00:43:13Laurence, vous êtes notre révélation de la journée.
00:43:18Vous êtes une très bonne candidate et une très bonne auditrice.
00:43:20On est ravis de vous avoir accueillie.
00:43:22Et on espère que très vite, vous serez en face de nous ou autour de la table avec nous quand vous voulez.
00:43:27Je le souhaite.
00:43:28J'écris beaucoup sur l'éducation, donc je peux venir.
00:43:32Vous connaissez notre numéro 0826 300 300 Aude.
00:43:35On peut vous programmer, on peut s'organiser.
00:43:38En tout cas, vous êtes la bienvenue.
00:43:39On est ravis de vous avoir rencontrée.
00:43:41On vous embrasse.
00:43:42Prenez soin de vous dans 10 minutes.
00:43:43Le tour de table de l'actu de nos vrais voix, ce sera un petit peu plus tard.
00:43:48Mais ce n'est pas dans 10 minutes, c'est dans 20 minutes.
00:43:52Ça, ce sera bien.
00:43:53Avec vous.
00:43:54Les entreprises que les jeunes veulent s'arracher.
00:43:56Et vous ?
00:43:57Dans un monde où tout va mal, il y a des gens qui font du bien.
00:44:00Très bien.
00:44:01Juste après, le journal.
00:44:02Ce sera le coup de gueule de Philippe David.
00:44:04On vous souhaite la bienvenue.
00:44:06Sud Radio.
00:44:07Parlons vrai.
00:44:08Parlons vrai.
00:44:09Sud Radio.
00:44:10Parlons vrai.
00:44:11Sud Radio.
00:44:1217h-19h.
00:44:13Philippe David.
00:44:14Cécile de Ménibus.
00:44:16Les vrais voix jusqu'à 19h.
00:44:17On vous coupe le sifflet quand on n'a pas envie que vous parliez Philippe David.
00:44:20Non, mais c'est moi qui suis parti au mauvais moment.
00:44:22Ben oui.
00:44:23C'est ça.
00:44:24Heureusement que Maxime est là.
00:44:25Ce n'est pas la première fois, on m'a dit.
00:44:32Avec Tom Conan qui était avec nous, artiste et essayiste.
00:44:34Joseph Touvenet, le directeur de la rédaction de Capital Social.
00:44:37Et Philippe Bilger, le président de l'Institut de la Parole.
00:44:40Et c'est un peu notre président à nous.
00:44:42Et vous laissez des messages sur les répondeurs.
00:44:44Vous savez, vous pouvez au 0826 300 300.
00:44:47Aude les sélectionne bien entendu.
00:44:49N'oubliez pas de valider vos messages à la fin s'il vous plaît.
00:44:52Et d'appuyer sur valider parce qu'on en perd un petit peu.
00:44:55Et ce serait dommage.
00:44:56Écoutez celui-ci.
00:44:57Oui, bonjour.
00:44:58Christophe Dutarne.
00:45:00Je me permets d'appeler pour un petit goût de gueule là.
00:45:03Parce que j'en ai marre.
00:45:04J'ai vraiment marre d'entendre chacun, chacune dire par rapport à la réforme des retraites.
00:45:09Tatitata.
00:45:10Au niveau de l'âge.
00:45:12Ça, ce n'est plus possible et plus tenable.
00:45:15Ce qui est important, c'est le nombre d'années de cotisation.
00:45:20Et non pas un âge hypothétique de départ à la retraite.
00:45:25Si vous n'avez pas votre nombre d'années de cotisation et le nombre d'années d'annuité.
00:45:31Eh bien, ce n'est pas possible de partir à la retraite.
00:45:34Ou alors si vous partez à la retraite, vous n'avez que d'y arrêter de dire n'importe quoi.
00:45:38Je vous remercie beaucoup.
00:45:40Eh bien voilà, comme ça c'est réglé.
00:45:42En même temps, il y a une logique.
00:45:44Si on veut parler des retraites, il y a trois choses à prendre en compte.
00:45:47Évidemment, l'âge légal pour partir, la durée de cotisation.
00:45:51Parce que moi, je peux vous promettre de partir à 50 ans.
00:45:54Mais si je vous demande de cotiser pendant 40, ça va être un peu difficile.
00:45:57Et le montant de la pension.
00:45:59Parce que si vous touchez des clopinettes, c'est trois facteurs qu'il faut mettre pour raisonner raisonnablement.
00:46:08Le problème, c'est que c'est quand même un peu abstrait.
00:46:10Ça, ça marche pour les gens qui ont une carrière sans accrocs, sans trous.
00:46:14Mais pour ceux qui ont eu, par exemple, moi, il y a des gens comme ça dans ma famille.
00:46:17Des femmes qui se sont arrêtées pendant des années pour élever leurs enfants.
00:46:20Parce qu'elles avaient plusieurs enfants à s'occuper, etc.
00:46:21Oui, mais il faut des cas particuliers.
00:46:22Oui, mais voilà.
00:46:23Il faut adapter.
00:46:24Mais sinon, parfois, c'est des personnes après qui peuvent se retrouver divorcées ou veuves, etc.
00:46:28Peuvent après avoir des retraites vraiment amputées qui ne leur permettent absolument pas de vivre.
00:46:32Alors qu'elles se seront démenées pour élever leurs enfants, au bénéfice aussi de la société d'une certaine façon.
00:46:36Mais ça, ça devrait être comptabilisé, je trouve, dans la retraite.
00:46:39De dire que vous avez élevé des enfants.
00:46:41Alors, il y a un bonus sur le nombre d'enfants.
00:46:43Oui, mais même sur le nombre, que vous en éleviez un ou trois, vous élevez quand même des enfants et vous êtes quand même à la maison.
00:46:49Bien sûr.
00:46:50Surtout qu'après, généralement, elles n'ont pas le choix.
00:46:52Il y a beaucoup de familles monoparentales.
00:46:54Et comme vous savez, la plupart des familles monoparentales, c'est des femmes.
00:46:56Philippe Bilger.
00:46:57Oui, ce qu'ont dit mes amis Tom et Joseph me paraît très pertinent.
00:47:05Et d'ailleurs, ce qu'a dit l'auditeur, immédiatement, m'est apparu plein de bon sens.
00:47:10Oui, ça me paraît évident.
00:47:13Oui, mais l'auditeur me disait quand même que, entre guillemets, si on partait sans avoir sa durée de cotisation,
00:47:18il était normal de ne pas avoir de retraite décente, si j'ai bien compris.
00:47:22Donc, c'était un petit peu difficile.
00:47:24Quand on nous parle toujours de l'âge, c'est comment nous tromper ?
00:47:27L'âge n'est pas le seul critère.
00:47:29Non, bien sûr, il y a deux critères.
00:47:31Mais par contre, on pourrait très bien...
00:47:33Puisqu'on nous parle du revenu universel, etc.
00:47:35Personnellement, je suis contre.
00:47:36C'est-à-dire, les gens qui ne travaillent pas, c'est pas normal qu'ils aient un revenu.
00:47:39Mais par contre, quand on élève une famille, c'est un travail.
00:47:42Bien sûr que c'est un travail.
00:47:43Au sens de la société, je participe au bien commun.
00:47:45En tant que femme.
00:47:47Et donc, ça voudrait dire étudier un revenu parental d'éducation.
00:47:52Donc, c'est-à-dire que vous êtes contre le RSA ?
00:47:54Oui.
00:47:55Si je ne travaille pas, oui.
00:47:57Je fais la différence.
00:47:59Je vous souhaite de jamais vous retrouver dans la situation où vous devriez le demander.
00:48:02Mais il y a le chômage.
00:48:04Le chômage, oui.
00:48:05Quand on a travaillé, il y a des personnes qui, justement, n'ont pas pensé suffisamment.
00:48:08Mais le RSA, qu'est-ce qu'il est prévu ?
00:48:10Il est prévu un revenu d'activité, normalement.
00:48:13Le revenu universel, c'est pas ça.
00:48:16Le revenu universel, c'est je donne à tout le monde la même chose.
00:48:19Vous travaillez ou vous travaillez pas ?
00:48:21C'est ce que fait l'ASGA, par exemple.
00:48:22Une personne qui est en fin de droit, qui a travaillé fut un temps,
00:48:25et après qui est en fin de droit, peut se retrouver sans rien.
00:48:27Effectivement, sans rien.
00:48:28Il faut défendre le RSA ou des mécanismes de ce type,
00:48:30qui sont des instruments de lutte contre la pauvreté.
00:48:32Il faut qu'il y ait le A d'activité.
00:48:34Pas nécessairement.
00:48:36Mais si, parce qu'entre deux personnes,
00:48:38celui qui reste chez lui en disant « moi, je touche ».
00:48:40Oui, mais c'est des subsides qui sont mineurs.
00:48:42C'est 400 euros.
00:48:43Qu'est-ce qu'on fait avec 400 euros ?
00:48:45C'est le prix d'un travail à mi-temps.
00:48:47Je suis pas pour que les gens crèvent dehors la gueule verte, si j'ose dire.
00:48:51Personne n'est pour.
00:48:52Tom, j'ai fait 10 ans d'accueil de rue des sans-abris.
00:48:55C'est un sujet que je connais un peu.
00:48:57Mais à un moment donné, il faut faire la différence,
00:48:59et là on est en train d'en crever,
00:49:01entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas.
00:49:04Et la différence n'est pas assez importante.
00:49:06Il y a des gens qui ne travaillent pas légalement,
00:49:09qui peuvent faire du black, etc.,
00:49:11qui touchent des aides sociales.
00:49:12Si on regarde le montant des aides...
00:49:14C'est très caricatural.
00:49:15Non, non, non.
00:49:16Ça existe aussi.
00:49:17Beaucoup, beaucoup d'aides, d'exonération.
00:49:19Et personne n'est capable d'ailleurs de tous les comptabiliser,
00:49:22parce qu'entre ce qui est donné par l'État,
00:49:24les communes, les machins, les trucs...
00:49:26Et à un moment donné, entre celui qui bosse et celui qui ne bosse pas,
00:49:29le différentiel peut être négatif.
00:49:31C'est-à-dire qu'à la fin, impôts payés...
00:49:33Dans la majorité des cas, il existe quand même ce différentiel.
00:49:35On a un coup de gueule qui sonne à la porte.
00:49:38On parle de quoi dans un instant, Philippe David ?
00:49:40Les truands, c'était mieux avant.
00:49:42Ah bah écoutez, comme ça, moi c'est réglé.
00:49:440 826 300 300, on a envie de vous entendre.
00:49:47Vous êtes les bienvenus, cette émission est pour vous,
00:49:49et par vous aussi, puisqu'on veut votre voix à l'antenne.
00:49:53Ensuite, on fait une petite pause.
00:49:55Sud Radio, parlons vrai.
00:49:57Parlons vrai.
00:49:58Sud Radio, parlons vrai.
00:49:59Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:50:02Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:50:05On n'en a pas fini avec vous les amis,
00:50:07on est ensemble jusqu'à 19h.
00:50:09Ça passe déjà très vite.
00:50:10Ça faisait une heure et quart qu'on était avec vous.
00:50:12Le temps passe vite.
00:50:13Philippe Bilger, ça va mon Philippe ?
00:50:14Ah oui, très très bien.
00:50:15On ne s'ennuie pas.
00:50:16On ne s'ennuie pas.
00:50:17C'est vrai.
00:50:18T'imagines le mec qui dit...
00:50:19Qu'est-ce qu'on fait Kikine ?
00:50:21C'est vrai, on pourrait rester...
00:50:22Joseph Touvenel.
00:50:23J'avais une grande discussion avec Tom.
00:50:26On reprendra à la prochaine pause.
00:50:28D'accord.
00:50:29Vous m'aidez toujours, puisqu'on évoquait la retraite.
00:50:32Vous êtes toujours sur le sujet de la retraite ?
00:50:34Oui, parce que c'est notre avenir à tous les deux.
00:50:36C'est ça.
00:50:37Il y en a un plus que l'autre.
00:50:44Allez 0826 300 300, vous êtes les bienvenus.
00:50:47Bien entendu jusqu'à 19h et bien plus.
00:50:49Tout de suite, le coup de gueule.
00:50:52Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village
00:50:55en parlant d'un homme qui vient de décéder
00:50:57alors que la trace qu'il laissera est celle d'un gros truand.
00:51:00Mais qui mérite qu'on s'attarde sur lui ?
00:51:02Edmond Vidal, le chef du gang des Lyonnais,
00:51:04est décédé en Camille dernière à l'âge de 79 ans.
00:51:07Une mort banale pour un ancien gangster
00:51:09sorti de prison en 1982 qui s'était,
00:51:11comme on dit dans le milieu,
00:51:13rangé des voitures en gérant une entreprise textile.
00:51:16Un truand à l'ancienne avec un code de conduite
00:51:18qui n'a plus rien à voir avec les truands d'aujourd'hui.
00:51:21Le ténor du barreau lyonnais mettant des souliers,
00:51:24qui fut l'avocat d'un de ses complices,
00:51:26a d'ailleurs déclaré dans les colonnes du Figaro,
00:51:28je cite,
00:51:41Des propos qui m'ont rappelé des mots
00:51:43que j'avais entendus lorsqu'il y a une trentaine d'années.
00:51:45Je travaillais comme professeur de vente
00:51:47en milieu carcéral lors d'une période de chômage.
00:51:49Un de mes élèves, fiché au grand banditisme
00:51:51comme braqueur multirécidiviste,
00:51:53m'avait dit pendant une pause,
00:51:55en me parlant d'autres détenus bien plus jeunes
00:51:57du groupe d'élèves,
00:52:11Une époque définitivement révolue
00:52:13et maintenant, ces nouveaux truands peuvent tuer
00:52:15une gamine qui révise dans sa chambre
00:52:17en tirant sur une façade d'immeuble
00:52:19avec une calache,
00:52:20ou tuer de sang-froid un employé municipal
00:52:22à Grenoble.
00:52:23Je ne sais pas si le terme de bandit d'honneur
00:52:25est adéquat pour qualifier des truands,
00:52:27mais dans ce domaine comme dans tant d'autres,
00:52:29c'était mieux avant.
00:52:31Philippe Bilget, est-ce que c'était mieux avant ?
00:52:33J'aurais pu être agacé par
00:52:35le risque d'un lyrisme
00:52:37sur la criminalité,
00:52:39mais vous avez très bien fait
00:52:41les choses, Philippe, et je suis obligé
00:52:43de constater, à partir de ma
00:52:45propre expérience, je pense par exemple
00:52:47à François Besse, le lieutenant
00:52:49de Mérignes, qui durant
00:52:51quelques mois a cherché à le calmer,
00:52:53que vous avez totalement raison,
00:52:55la criminalité telle que
00:52:57vous la décrivez a radicalement
00:52:59changé, et elle a
00:53:01perdu une forme de
00:53:03morale. Alors, il faudrait
00:53:05du temps pour expliquer
00:53:07ce qu'on entend par là, mais je trouve...
00:53:09Allez-y, vous avez le temps, Philippe.
00:53:11C'est vrai qu'on est devenu
00:53:13aujourd'hui, dans une
00:53:15criminalité, une délinquance
00:53:17tellement gratuite, qu'ils ne sont
00:53:19jamais justifiés, ou
00:53:21rarement, par une utilité,
00:53:23qu'en définitive, on
00:53:25constate aujourd'hui que le grand drame,
00:53:27c'est l'absence
00:53:29d'éthique dans la criminalité.
00:53:31Et c'est ce qui fait peur,
00:53:33précisément, puisqu'à une certaine
00:53:35époque, on savait qu'on ne serait agressé
00:53:37que lorsque
00:53:39quelqu'un avait besoin de quelque chose.
00:53:41Aujourd'hui, le drame,
00:53:43c'est qu'on peut être agressé tout le
00:53:45temps, et dans n'importe
00:53:47quelle circonstance. Ça crée
00:53:49une angoisse diffuse qui est éruptante.
00:53:51Je reste où, Nel ?
00:53:53Sur le grand banditisme, parce qu'il y a toujours eu des petits
00:53:55actes de délinquance, avec des gens qui allaient frapper
00:53:57pour rien. Mais effectivement, moi, ça me fait
00:53:59penser à Albert Spadgiari, vous savez,
00:54:01quand il a fait le cas de Nice,
00:54:03qui avait juste écrit « sans haine ni violence ».
00:54:05C'était un état d'esprit d'Albert Spadgiari.
00:54:07D'ailleurs, quand il a été pris,
00:54:09ses copains l'ont aidé à s'évader.
00:54:11Personne n'a su
00:54:13qui l'a aidé à s'évader, sauf qu'ils étaient
00:54:15là, quand il a sauté par la fenêtre, ils l'ont
00:54:17emmené du tribunal.
00:54:19C'est
00:54:21effectivement une époque qui a peut-être
00:54:23disparu avec un an de long.
00:54:25Je ne pense pas qu'il y ait une disparition de la morale
00:54:27spécialement, mais ce qui est vrai, effectivement,
00:54:29c'est que la morale, elle est plus commune.
00:54:31Chacun se fait sa propre morale,
00:54:33se construit sa propre éthique
00:54:35qui n'est pas forcément celle de l'autre.
00:54:37Effectivement, je pense qu'on est dans une société
00:54:39éclatée de ce point de vue-là,
00:54:41où on ne partage parfois pas grand-chose avec ceux qu'on
00:54:43croise, j'ai envie de dire malheureusement,
00:54:45ou heureusement si on veut célébrer absolument
00:54:47justement une certaine diversité
00:54:49de ces morales.
00:54:51Est-ce que dans votre parcours, Philippe Bilger,
00:54:53il y a certains « truands »
00:54:55qui ont quand même quelque part
00:54:57avec lesquels
00:54:59vous avez envie d'échanger,
00:55:01pour comprendre ?
00:55:03Je l'ai fait en fait, Cécile.
00:55:05J'ai distingué clairement
00:55:07dans ma pratique professionnelle
00:55:09aux affiches,
00:55:11les procès qui étaient faits contre
00:55:13quelqu'un, et de très
00:55:15rares procès que j'ai faits
00:55:17avec quelqu'un.
00:55:19Je pensais à François Bess,
00:55:21il y en a d'autres, 3-4 comme ça.
00:55:23La Hélène Castel,
00:55:25c'était une histoire formidable.
00:55:27Et le fait
00:55:29qu'à un certain moment, ça n'est même
00:55:31plus la peine qui est discutée.
00:55:33On n'aurait même pas besoin d'un délibéré.
00:55:35Lorsque les débats sont
00:55:37terminés, on sait qu'elle sera la peine.
00:55:39Mais ce sont des procès
00:55:41où l'accusé vient avec vous
00:55:43vers la recherche de la meilleure
00:55:45vérité possible.
00:55:46Merci Philippe Bilger.
00:55:47Et tout de suite, le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
00:55:49Pas de panique !
00:55:51Nous sommes des professionnels !
00:55:53C'est tout à fait vrai.
00:55:54Ah bon ? Vous causez quoi ? De tout !
00:55:56Politique, spectacle, sport.
00:55:59Le tour de table de l'actualité.
00:56:02Et puisque vous aviez la parole Philippe Bilger,
00:56:04vous allez la reprendre avec Kate Middleton.
00:56:06Alors, je n'ai
00:56:08jamais détesté la
00:56:10pipolisation
00:56:12honorable. Et j'ai toujours eu
00:56:14une grande délection pour la princesse
00:56:16de Galles que
00:56:18je trouve qui a une
00:56:20personnalité, à mon avis,
00:56:22extraordinaire et qui
00:56:24est aimée à cause
00:56:26de cela. Elle a annoncé
00:56:28qu'elle avait terminé sa
00:56:30chimiothérapie, mais qu'il restait
00:56:32encore un long chemin
00:56:34pour se sortir d'affaires.
00:56:36Elle a manifesté, elle a montré
00:56:38la famille, avec ses
00:56:40enfants et son mari,
00:56:42dans des conditions qui sont rarement
00:56:44exposées, avec une sorte
00:56:46d'exhibitionnisme
00:56:48noble. Et
00:56:50on pourrait dire, c'est quoi ?
00:56:52Elle a des facilités
00:56:54autour d'elle, elle a de l'argent,
00:56:56elle a des privilèges, mais
00:56:58il n'empêche qu'autant je suis agacé
00:57:00par l'exhibitionnisme
00:57:02de gens qui ont eu le
00:57:04cancer ou qui l'ont encore
00:57:06et qui devraient le vivre dans
00:57:08une sorte de discrétion.
00:57:10Autant, là, je crois que
00:57:12ses discours, à elle, peuvent
00:57:14servir à beaucoup de gens.
00:57:16En tout cas, je l'espère.
00:57:18Ce qui est intéressant dans sa communication,
00:57:20d'abord, elle est très bien faite sa communication,
00:57:22mais ça peut redonner l'espoir
00:57:24à des gens qui ont le cancer, en disant, vous voyez,
00:57:26la preuve, ça peut se guérir.
00:57:28C'est un bon message. Et puis,
00:57:30moi, j'aimerais jamais vivre
00:57:32dans la famille royale d'Angleterre.
00:57:34Vous êtes surveillé en permanence,
00:57:36vous avez des codes à suivre
00:57:38qui sont, c'est infernal,
00:57:40il n'y a aucun
00:57:42espace aux presse de liberté,
00:57:44même s'il y a des conditions de vie,
00:57:46il y a de l'argent, il y a des conditions de vie
00:57:48agréables, mais on est tellement enfermés
00:57:50que c'est une prison dorée.
00:57:52Moi, j'aurais pas détesté, franchement,
00:57:54parce que je trouve qu'il y a des valeurs,
00:57:56il y a des vertus, il y a de la discrétion,
00:57:58il y a de la tenue,
00:58:00et je ne pense pas que ce soit un enfer.
00:58:02Il faudrait peut-être épouser un prince,
00:58:04éventuellement, ce serait une solution.
00:58:06Ou une princesse, non,
00:58:08je jouerais à la possibilité.
00:58:12C'est quand même étrange ce que dit Philippe,
00:58:14parce que finalement, vous dites que
00:58:16lorsque c'est une personne lambda, finalement,
00:58:18qui fait de l'exhibition,
00:58:20pour vous prendre vos termes, de sa maladie,
00:58:22ça serait mal. Par contre, quand c'est une princesse,
00:58:24c'est bien. Moi, je pense que dans tous les cas,
00:58:26je suis quelques personnes sur des réseaux
00:58:28que je ne connais pas, qui sont des personnes
00:58:30assez ordinaires, mais qui communiquent
00:58:32sur leur maladie. Je pense qu'on n'en parle
00:58:34jamais assez, parce que c'est des personnes qui sont
00:58:36fondamentalement ostracisées au quotidien.
00:58:38C'est pas parce qu'elle est une princesse, Tom.
00:58:40Je ne le dirais pas de n'importe quelle
00:58:42personnalité royale ou non.
00:58:44Elle, profondément, elle a
00:58:46une très forte influence.
00:58:48Et comme le dit très bien Joseph,
00:58:50elle sert à beaucoup de gens.
00:58:52Les autres aussi.
00:58:54Oui, mais...
00:58:56Je ne sais pas, mais on a toujours
00:58:58l'impression que les familles
00:59:00royales ou les princes,
00:59:02les princesses, ne sont jamais touchées
00:59:04par ce type de maladie.
00:59:06Et c'est là où je vais dans le sens de Philippe,
00:59:08parce que c'est
00:59:10un milieu plutôt taiseux.
00:59:12Et quand l'un d'eux
00:59:14montre qu'on reste des gens
00:59:16comme M. et Mme Tout-le-Monde,
00:59:18avec ses joies et ses peines,
00:59:20je suis dans le sens de Philippe.
00:59:22Ça permet de dire
00:59:24qu'on est tous égaux
00:59:26face à ce type de...
00:59:28Je dois être un peu trop républicain et égalitariste
00:59:30pour donner autant d'importance.
00:59:32Une petite pause, on revient dans un instant.
00:59:34Avec la suite
00:59:36des vraies voix et des sujets.
00:59:38Les jeunes diplômés
00:59:40exigent de plus en plus de leurs entreprises
00:59:42les personnes qui sortent de l'anonymat
00:59:44par un geste courageux,
00:59:46voire héroïque.
00:59:48Ça émeut Joseph Touvenel.
00:59:50On en parle dans un instant.
01:00:02Les vraies voix jusqu'à 19h,
01:00:04c'est important pour nous
01:00:06de vous proposer des sujets,
01:00:08de vous faire réfléchir,
01:00:10avec des gens qui ne sont pas forcément d'accord.
01:00:12C'est l'intérêt.
01:00:14Avec Philippe Bilger, Tom Conan et Joseph Touvenel.
01:00:16Philippe David.
01:00:18Je vous ai rien demandé.
01:00:20Il part au quart de tour.
01:00:22Je l'adore.
01:00:24Venez prendre ma défense au 0800 26 300.
01:00:26Ma collègue est nulle.
01:00:28Je vous rends la pièce.
01:00:32Dans un instant,
01:00:34Félix Mathieu sera avec nous.
01:00:36En attendant, le tour de table de l'actu de nos vraies voix.
01:00:38Avec vous, Joseph Touvenel,
01:00:40sur cette sortie de l'anonymat
01:00:42de certaines personnes.
01:00:44On est submergé par les attaques au couteau,
01:00:46les actes antisémites,
01:00:48les homosexuels qui se font se tabasser,
01:00:50les églises d'incendie, etc.
01:00:52Dans l'actualité, il y a des gens qui ressortent.
01:00:54Je pense à Lilian Dejean,
01:00:56cet employé municipal de Grenoble
01:00:58qui lui a eu l'axe au réflexe
01:01:00d'essayer d'arrêter un meurtrier de la route.
01:01:02Quelqu'un qui fonçait,
01:01:04qui avait fait un accident.
01:01:06Quand on regarde, c'est quelqu'un qui était
01:01:08un syndicaliste engagé à la CGT.
01:01:10C'est pas Machapel, mais je suis sûr
01:01:12qu'il faisait du bon boulot, d'ailleurs c'est ce que dit tout le monde.
01:01:14Sa fille dit « Je suis fier de mon père ».
01:01:16Elle peut l'être.
01:01:18Quand on regarde dans l'actualité, il y avait aussi,
01:01:20rappelez-vous Henri Danselme, 25 ans,
01:01:22qui fait le tour des cathédrales.
01:01:24Il passe à Annecy,
01:01:26un fou furieux, un islamiste
01:01:28avec un couteau qui s'en prend
01:01:30aux passants et à des enfants. Acte réflexe,
01:01:32il intervient et il met en fuite.
01:01:34Puis rappelez-vous du colonel Beltrame.
01:01:36Un islamiste
01:01:38a déjà abattu deux personnes.
01:01:40Il donne sa vie,
01:01:42il remplace
01:01:44une otage. Il en est mort.
01:01:46Et on voit
01:01:48un syndicaliste, un fils
01:01:50de la noblesse, un gendarme,
01:01:52trois personnes différentes
01:01:54et trois personnes qui nous font sourire
01:01:56quand même dans l'humanité par rapport à ceux qui
01:01:58nous font pleurer sur l'humanité tous les matins.
01:02:00Trois belles figures de notre pays, peut-être trois modèles.
01:02:02Des héros,
01:02:04et des générations différentes.
01:02:06C'est très bien, Joseph, parce que vous montrez
01:02:08à quel point il y a une exigence
01:02:10d'humanité difficile
01:02:12à assumer, bien sûr,
01:02:14qui dépasse très largement les
01:02:16idéologies, les dogmatismes,
01:02:18les sectarismes, d'où qu'ils viennent.
01:02:20On se sent surtout
01:02:22très petit par rapport à ces gens.
01:02:24C'est sûr qu'à côté,
01:02:26nos petites engueulades paraissent assez
01:02:28non pas vaines, mais un peu futiles.
01:02:30Vous serez peut-être chacun,
01:02:32individuellement ou collectivement,
01:02:34acteur d'un sauvetage
01:02:36un jour ou l'autre. On ne sait pas comment on réagit.
01:02:38Non, c'est vrai.
01:02:40Ça rétracte un peu les envies
01:02:42de certains de se dire, il peut arriver
01:02:44quelque chose, mais bon, allons-y.
01:02:46Mais l'action me fascine toujours, parce que moi qui suis plus
01:02:48quelqu'un d'intellectuel à supposer
01:02:50que ça veut dire quelque chose.
01:02:52Ça va, ça va.
01:02:54Plus intellectuel que Manuel.
01:02:56On va vous évaluer, parce que là, c'est pas possible.
01:02:58C'est que c'était un peu excessif comme qualificatif.
01:03:02Bref, je ne suis pas un homme d'action.
01:03:06Je le regrette.
01:03:08Puisque vous allez être un homme d'action,
01:03:10puisque vous revenez sur ces jeunes diplômés
01:03:12qui exigent de plus en plus de leur entreprise.
01:03:14Mais aussi des gens plus héroïques que moi.
01:03:16Ce sont des personnes qui demandent de plus en plus
01:03:18chez les jeunes diplômés que leur entreprise
01:03:20pour laquelle ils vont se donner corps et âme
01:03:22d'une certaine façon, respecte
01:03:24certains critères environnementaux
01:03:26ou de critères de justice sociale, etc.
01:03:28Evidemment, ça pourrait un peu prêter
01:03:30à sourire fut un temps,
01:03:32quand on considérait que les entreprises
01:03:34devaient faire de la RSE,
01:03:36la responsabilité sociale et environnementale.
01:03:38Mais aujourd'hui, ça ne prête plus du tout à sourire,
01:03:40puisque c'est vraiment des critères essentiels
01:03:42pour que ces gens acceptent de travailler pour certaines boîtes.
01:03:44C'est pour ça qu'aujourd'hui,
01:03:46il y a beaucoup d'entreprises qui ont du mal à recruter,
01:03:48parce que leur activité est considérée
01:03:50comme nocive pour l'environnement, etc.
01:03:52Et donc, ça devient un vrai enjeu.
01:03:54Vous savez qu'aujourd'hui, les marques se battent
01:03:56pour faire redorer
01:03:58ce qu'on appelle la marque employer, ce terme un peu barbare,
01:04:00pour désigner justement la capacité
01:04:02et la propension d'une marque à être sexy vis-à-vis
01:04:04de ces personnes-là. Et donc, je me demande, à l'avenir,
01:04:06si ce ne sera pas un vrai problème un peu systémique.
01:04:08Est-ce que certaines personnes vont continuer
01:04:10à bosser pour, au hasard,
01:04:12l'industrie pétrolière, textile,
01:04:14automobile, aérienne ?
01:04:16Certaines ne veulent plus, ça va changer les choses.
01:04:18Il y a quelques semaines, un ancien pilote
01:04:20d'une grande compagnie aérienne qui a arrêté de bosser
01:04:22pour cette raison-là. Il ne se sentait plus aligné
01:04:24vis-à-vis de l'activité de sa compagnie.
01:04:26Je ne sais pas ce que vous en pensez,
01:04:28mais je trouve ça intéressant.
01:04:30Je trouve qu'il pousse loin une forme
01:04:32de rigorisme et je n'imaginais pas,
01:04:34Tom, que ce genre d'attitude
01:04:36était fréquent.
01:04:40En fait, il y a des générations
01:04:42et des générations des gens qui s'engagent
01:04:44dans le syndicalisme, par exemple,
01:04:46au sein de leur entreprise,
01:04:48qui a un respect du social
01:04:50et aussi un respect de l'environnement.
01:04:52Alors, ça devient
01:04:54ce qui est toujours dangereux.
01:04:56Il y a le côté sympathique et il y a le côté
01:04:58effet de mode.
01:05:00Et les deux sont toujours dangereux.
01:05:02On voit très bien que les entreprises récupèrent très vite.
01:05:04L'RSE, c'est une bonne idée.
01:05:06Et puis, on a vu des entreprises qui faisaient
01:05:08des chartres morales de respect,
01:05:10etc. Tiens, par exemple,
01:05:12les voitures électriques. Il y a des gens qui vont dire
01:05:14« Moi, je ne veux pas de l'automobile qui pollue,
01:05:16je vais travailler pour les voitures électriques. »
01:05:18Quand je vous parle, il y a 40 000 enfants
01:05:20qui sont dans les mines en Afrique
01:05:22pour extraire
01:05:24ce qui va permettre les batteries.
01:05:26Et il y a des entreprises qui font
01:05:28des très belles chartres qui, par sous-traitants
01:05:30interposés, font bosser ces 40 000 gamins.
01:05:32Et puis, c'est bien de rentrer
01:05:34dans une entreprise. De toute façon, elles sont toutes
01:05:36la société qui est
01:05:38en train d'évoluer. Elles sont toutes vers ça.
01:05:40Donc, c'est bien aussi de participer à la transformation.
01:05:42Merci beaucoup.
01:05:44Je vous en prie.
01:05:46J'allais dire Félix Mathieu,
01:05:48mais je ne vous l'ai pas fait.
01:05:50Félix Mathieu,
01:05:52la présidente de l'Assemblée nationale
01:05:54a sèchement répondu aux députés LFI
01:05:56Sébastien Delogu
01:05:58qui voulait récupérer son drapeau palestinien.
01:06:00Oui, je vais tuer le suspense
01:06:02d'entrée de jeu. Sébastien Delogu n'a pas
01:06:04réussi à le récupérer, son drapeau
01:06:06palestinien. Ce drapeau qu'il avait brandi
01:06:08dans l'hémicycle, c'était en mai dernier.
01:06:10Il avait provoqué une interruption de séance.
01:06:12Monsieur Delogu,
01:06:14c'est un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal
01:06:16jusqu'à saisine du bureau.
01:06:18C'est inadmissible.
01:06:20Le député LFI
01:06:22des Bouches-du-Rhône avait été exclu
01:06:2415 jours, mais quelques mois et une dissolution
01:06:26plus tard. Eh bien, il vient d'écrire à la présidente
01:06:28Brune Pivet pour récupérer
01:06:30ce drapeau confisqué. Présidente
01:06:32qui l'a repris de volée. Dans une réponse officielle
01:06:34aussitôt partagée sur Twitter cet après-midi,
01:06:36je vous propose de privilégier
01:06:38le travail parlementaire sur la polémique
01:06:40et les provocations, écrit Elle Brune Pivet,
01:06:42conforément à un usage constant,
01:06:44les objets retirés aux députés
01:06:46en freignant les règles ne sont pas
01:06:48restitués, dit-elle. Sébastien Delogu
01:06:50qui décidément est très ciblé
01:06:52aujourd'hui. Beaucoup moquent le peu de
01:06:54fluidité de sa lecture et ses mauvais calculs
01:06:56hier lorsqu'il s'est adressé au ministre
01:06:58démissionnaire de l'économie en commission des finances.
01:07:00Le fameux en même temps a montré
01:07:02qu'il était un ni l'un
01:07:04ni l'autre, c'est-à-dire ni recettes
01:07:06pour laisser
01:07:08se gaver
01:07:10les profiteurs de crise, ni dépenses
01:07:12pour priver celles et ceux
01:07:14qui ne sont rien de leur service public.
01:07:16Vous fustigez la fraude
01:07:18à la CAF qui pèse 1,3
01:07:20milliard d'euros pour stigmatiser les
01:07:22Français d'origine du Maghreb,
01:07:24alors qu'on sait que vous n'avez rien fait
01:07:26pour la fraude fiscale
01:07:28qui pèse près de 100 milliards d'euros,
01:07:30soit près de 600 fois plus.
01:07:32Cette intervention provoque des réponses
01:07:34comme celle d'Éric Klein sur Twitter.
01:07:36Pour le député Delogu, 100 milliards
01:07:38d'euros, ça fait 600 fois
01:07:401,3 milliard. Mais comment peut-on
01:07:42être aussi stupide ? Je ne parle même pas
01:07:44de sa lecture laborieuse d'un texte
01:07:46que ses assistants parlementaires lui ont pondu.
01:07:48Beaucoup de réactions comme ça,
01:07:50mais d'autres au contraire pour condamner
01:07:52les ricanements, comme Caroline Boudet
01:07:54qui s'agace. Ce matin, je découvre
01:07:56Secpa en top tendance,
01:07:58une foule de tweets pour moquer Delogu.
01:08:00Bel exemple de classisme,
01:08:02dit-elle. Des élèves ou parents d'élèves de Secpa
01:08:04vous lisent peut-être. Un peu de respect et d'essence
01:08:06seraient les bienvenus.
01:08:08À partir
01:08:10du moment où un député,
01:08:12semble-t-il, ne fait que
01:08:14dans les provocations et
01:08:16les humeurs. Rappelez-vous,
01:08:18il roule à contre
01:08:20la marque.
01:08:22Là, il a
01:08:24évidemment du mal à lire,
01:08:26il fait un mauvais calcul.
01:08:28Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on a le droit
01:08:30tout de même, et éventuellement,
01:08:32pas forcément de s'en moquer,
01:08:34de le dénoncer. Il donne une
01:08:36lamentable image du député.
01:08:38On a le droit peut-être de le dénoncer, mais effectivement, c'est quand même
01:08:40un représentant du peuple, en général.
01:08:42Il n'y a pas de vote
01:08:44sans itère. On n'exige pas non plus des
01:08:46députés qu'ils aient à remplir un certain nombre
01:08:48de cases. Effectivement, il y a une diversité
01:08:50du parcours intellectuel des différentes
01:08:52personnes. C'est aussi ça la force de l'Assemblée nationale.
01:08:54Joseph Touvenel. Moi, ce que je vais reprocher
01:08:56à Eléphy, c'est de l'avoir amené pour être
01:08:58député. Parce que c'est une très très
01:09:00mauvaise image des gens décités.
01:09:02Comme s'ils étaient tous... Parce que quand
01:09:04on regarde là, c'était assez fluide, ce qu'il dit.
01:09:06Mais quand on regarde...
01:09:08Il a du mal à lire. Voilà
01:09:10quelqu'un qui a du mal à lire. Dans les cités, il y a
01:09:12des gens qui lisent très bien. Mais Eléphy
01:09:14a choisi ce gars-là parce que c'est dangereux.
01:09:16Et puis une question subsidiaire.
01:09:18Ces objets confisqués aux députés...
01:09:20Moi, je voudrais savoir quels objets sont confisqués aux députés
01:09:22et ce qu'ils deviennent après.
01:09:24Oui, ça m'intéresse.
01:09:26En revanche, pour les évaluations
01:09:28de SEM 2, multiplication, ça passe limite.
01:09:30Rappelez-vous Raphaël et Arnaud
01:09:32dans le même style qui comparent la femme
01:09:34voilée au rouge à lèvres.
01:09:36Oui, peut-être que ce drapeau
01:09:38est sur le bon coin, on sait jamais.
01:09:40Merci beaucoup Félix Mathieu.
01:09:42Allez, dans un instant, le coup de projecteur des
01:09:44vraies voix va revenir sur
01:09:46sur la maladie
01:09:48et l'assurance maladie qui vise à
01:09:50traquer les fraudes face à une hausse des dépenses
01:09:52qui pourrait dépasser, écoutez bien,
01:09:5417 milliards d'euros. Bam, ça s'est tombé.
01:09:56On en parle dans un instant.
01:09:58Sud Radio. Parlons vrai.
01:10:00Sud Radio. Parlons vrai.
01:10:02Les vraies voix Sud Radio,
01:10:0417h-19h, Philippe David,
01:10:06Cécile de Ménibus.
01:10:08Pour nous accompagner jusqu'à 19h,
01:10:10Philippe Bilger était avec nous,
01:10:12Tom Connan et Joseph Touvenel
01:10:14et Philippe David, bien entendu,
01:10:16et Philippe, petit teasing,
01:10:18à 21h.
01:10:2021h, les vraies voix du foot et on va
01:10:22parler de beaucoup de choses, on va faire le bilan
01:10:24des bleus et Dieu sait s'il y a
01:10:26à dire entre le match contre l'Italie,
01:10:28une défaite et une victoire, pas si
01:10:30probante que ça à mon avis contre la Belgique
01:10:32et on va parler également de l'élection
01:10:34à la Ligue Nationale de Football. Et autour de vous ?
01:10:36Autour de moi, comme d'habitude,
01:10:38Guy Carlier qui sera à la place de Philippe Bilger
01:10:40et Emmanuel Galasso qui sera à la place
01:10:42de Joseph Touvenel. Et rendez-vous à 20h.
01:10:44Allez, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:46Les vraies voix Sud Radio.
01:10:48Le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:50Un arrêt de travail en
01:10:52quelques clics et sans même voir un médecin.
01:10:54Avec les réseaux sociaux, c'est
01:10:56très facile et complètement illégal.
01:10:58On sait de mieux en mieux les détecter,
01:11:00on affine
01:11:02nos contrôles,
01:11:04on se donne de plus en plus de moyens
01:11:06en termes d'outils pour pouvoir
01:11:08les détecter au mieux.
01:11:10On a des assurés qui fraudent et on a
01:11:12évidemment les professionnels de santé
01:11:14qui ne sont pas plus fraudeurs mais qui sont
01:11:16parfois à procéder à
01:11:18des facturations indues, des
01:11:20surfacturations, des cumuls de facturation
01:11:22et donc on a là aussi des comportements
01:11:24qui sont parfois frauduleux.
01:11:26L'assurance maladie
01:11:28vise donc à traquer la fraude face
01:11:30à une hausse des dépenses qui pourrait dépasser les 17
01:11:32milliards d'euros cette année. L'ACNAM
01:11:34prévoit d'auditionner 7000
01:11:36médecins généralistes et de contacter
01:11:38les assurés en arrêt de travail depuis plus
01:11:40de 18 mois pour mieux encadrer cette situation.
01:11:42Alors, parlons vrai. Est-on à votre avis
01:11:44face à des fraudes ou des abus ?
01:11:46Faut-il mieux indemniser
01:11:48les arrêts maladie ? À cette question, y a-t-il une
01:11:50fraude massive sur les arrêts maladie ? Vous dites oui
01:11:52à 66%. Vous voulez réagir ?
01:11:54Au datant de vos appels. Parce qu'elle est toujours là
01:11:56au 0826 300 300.
01:11:58Avec notre invitée, Marcel Garigou
01:12:00Grandchamps, médecin généraliste et responsable
01:12:02juridique national de la Fédération des
01:12:04Médecins de France. Bonsoir
01:12:06Monsieur, merci d'avoir accepté
01:12:08notre invitation.
01:12:10Philippe Bidjerre, je sais que c'est un sujet qui n'est pas vraiment
01:12:12le vôtre mais...
01:12:14Je croyais que
01:12:16j'étais un homme universel.
01:12:18Un expert.
01:12:20Non mais sur toutes ces fraudes, vous
01:12:22en tant que citoyen
01:12:24est-ce qu'à un moment donné, vous vous dites
01:12:26qu'il faut réguler tout ça ?
01:12:28Je vais me retrouver dans le même registre
01:12:30que tout à l'heure sur les
01:12:32évaluations.
01:12:34Je trouve tout
01:12:36assez normal que la CNAM
01:12:38compte tenu des abus
01:12:40tant du côté de
01:12:42ceux qui viennent
01:12:44des salariés invoquer des arrêts de travail
01:12:46abusifs que du côté
01:12:48des médecins qui tolèrent
01:12:50ou facilitent ce genre de fraude
01:12:52réagissent comme elle le fait.
01:12:54Alors dans
01:12:56un monde idéal, évidemment
01:12:58tout ça n'aurait aucun sens
01:13:00mais c'est
01:13:02la méthode qu'a la CNAM
01:13:04me semble-t-il, et j'espère ne pas
01:13:06être naïf, c'est la seule
01:13:08manière de rétablir
01:13:10un peu de morale dans
01:13:12ces domaines.
01:13:14Je ne sais pas s'il y a un problème systémique
01:13:16ça peut arriver de manière
01:13:18ponctuelle, mais après s'il y a des réseaux
01:13:20vraiment qui sont organisés
01:13:22et qui effectivement font que c'est
01:13:24trop facilité, mais après je pense que le contexte c'est quand même
01:13:26des gens qui sont à bout, qui font des burn-out
01:13:28qui sont mal,
01:13:30ça existe aussi et c'est pas des gens
01:13:32qui font exprès.
01:13:34Est-ce que la fraude est massive ? Moi j'en sais rien.
01:13:36Est-ce
01:13:38qu'il faut lutter contre les abus ? Oui absolument.
01:13:40Du coup, ça demande des contrôles
01:13:42et ça me paraît légitime de contrôler
01:13:44y compris les médecins.
01:13:46Alors il ne faut pas les contrôler comme si
01:13:48c'était la police qui déboulait, il faut regarder
01:13:50parce qu'il peut y avoir des médecins qui donnent
01:13:52beaucoup d'arrêts par rapport à d'autres
01:13:54simplement parce qu'ils sont dans des zones
01:13:56où les gens sont en plus
01:13:58mauvaise santé pour des tas d'explications.
01:14:00Ça peut être la pauvreté, ça peut être le travail,
01:14:02ça peut être beaucoup de choses.
01:14:04Il faut y regarder de près,
01:14:06c'est pas parce qu'un médecin donne beaucoup d'arrêts
01:14:08que forcément il est à la coule,
01:14:10ça peut être aussi le cas.
01:14:12Donc les contrôles sont nécessaires, sont logiques.
01:14:14Il faut faire comprendre à tout le monde
01:14:16que cet argent, c'est notre
01:14:18argent à nous et puisque c'est
01:14:20notre argent, ça doit être bien géré, donc il est légitime
01:14:22de contrôler. Avec intelligence,
01:14:24c'est mieux. Marcel Garigou,
01:14:26Grandchamps, je rappelle que vous êtes médecin généraliste,
01:14:28responsable juridique nationale de la Fédération
01:14:30des médecins de France. Comment ça
01:14:32se passe quand on est médecin ? Est-ce que vous avez
01:14:34des gens qui viennent vous voir et qui vous disent
01:14:36j'ai besoin d'huit jours d'arrêt maladie ?
01:14:38Certains médecins ont dit que ça existait
01:14:40et tu disais, souvent pour certains,
01:14:42non. Ça peut se passer comme ça ?
01:14:44Bonsoir, oui,
01:14:46ça peut se passer comme ça, mais je ne connais
01:14:48pas de système qui s'autorégule tout seul.
01:14:50Tout système a besoin d'une régulation.
01:14:52Vous prenez une machine à vapeur,
01:14:54sans le régulateur à boules, elle explose.
01:14:56Pour les arrêts maladie, c'est pareil.
01:14:58Il faut quand même savoir,
01:15:00j'ai lu dans la presse,
01:15:02votre confrère Les Echos,
01:15:04pour ne pas le citer, la déclaration
01:15:06du directeur de l'assurance maladie, qui parle
01:15:08de 30% d'arrêt abusif.
01:15:10Autrefois,
01:15:12l'assurance maladie disait 10%.
01:15:14Moi, j'ai voulu voir de plus
01:15:16près et j'ai fait du contrôle médical
01:15:18employeur pendant plusieurs
01:15:20années. J'ai fait 25 000 contrôles.
01:15:22C'est quand même significatif. J'ai trouvé
01:15:243% d'arrêt irrégulier,
01:15:26qu'on peut dire injustifié.
01:15:28Donc, vous voyez, on a un facteur de dix avec ce qu'annonce
01:15:30l'assurance maladie.
01:15:32Quelque part, il y a un hiatus. Alors, c'est
01:15:34vrai qu'il peut y avoir des
01:15:36patients qui viennent et qui réclament des arrêts.
01:15:38Après, tout est entre les mains du médecin.
01:15:40Il faut qu'ils apprennent à dire
01:15:42non, ceux qui n'en sont pas capables.
01:15:44Mais ce que je veux dire, c'est que le médecin généraliste,
01:15:46ce n'est pas le seul acteur de la chaîne
01:15:48des arrêts de travail. J'ai entendu tout à l'heure
01:15:50M. Bilger, que j'aime beaucoup,
01:15:52parler des patients et des médecins,
01:15:54mais il n'y a pas qu'eux. Il y a aussi les entreprises.
01:15:56Vous avez des entreprises qui ont des taux
01:15:58de sinistralité très importants.
01:16:00Vous avez également la médecine du travail.
01:16:02Et il y a l'assurance maladie qui ne fait
01:16:04pas son travail. Moi, qui suis un
01:16:06vieux médecin, je peux vous dire qu'il y a
01:16:0820 ans,
01:16:10un patient qui était en arrêt était
01:16:12systématiquement vu au bout de 6 mois
01:16:14avec un échange entre le médecin conseiller
01:16:16et le médecin traitant, quelque chose qui n'existe
01:16:18plus aujourd'hui. Ça ne se voit plus.
01:16:20On demande au médecin d'être traitant,
01:16:22d'être à la fois le médecin traitant et le médecin contrôleur,
01:16:24ce qui n'est pas possible.
01:16:26C'est quand même très important.
01:16:28Il faut savoir, et là, moi, j'entends tout à fait
01:16:30ce que dit l'assurance maladie, c'est qu'au bout
01:16:32de 6 mois d'arrêt, vous avez 50%
01:16:34des patients qui ne reprendront jamais
01:16:36une activité. Vous vous rendez compte ?
01:16:38Cette désinsertion professionnelle, c'est effroyable.
01:16:40Il faut se battre contre ça.
01:16:42Et moi, je milite pour des réunions
01:16:44à 3 médecins traitants,
01:16:46médecins du travail, médecins de l'assurance maladie,
01:16:48dès qu'un arrêt dépasse 3 mois.
01:16:50Il faut qu'on se réunisse.
01:16:52Est-ce qu'ils ont le temps, ces médecins ?
01:16:54Parce qu'on parle de pénurie de médecins aussi.
01:16:56Les médecins traitants
01:16:58n'ont pas le temps.
01:17:00On a un problème de démographie.
01:17:02Les médecins de la sécurité sociale aussi,
01:17:04parce qu'ils ont un problème de démographie.
01:17:06Ils ne sont plus assez nombreux.
01:17:08Mais le médecin traitant, tout seul,
01:17:10n'a pas de baguette magique pour résoudre
01:17:12à lui seul le problème que les autres
01:17:14n'arrivent pas à résoudre.
01:17:16Il faut bien comprendre ça.
01:17:18Il est confronté à des tas de problèmes.
01:17:20Il est obligé de faire du social.
01:17:22Il est souvent obligé de prolonger des arrêts
01:17:24parce qu'il y a un rendez-vous d'imagerie
01:17:26qui est à un mois.
01:17:28Pendant ce temps-là, il faut bien prolonger le patient
01:17:30parce que l'accès au deuxième recours,
01:17:32le cardiologue, le psychiatre, et j'en passe,
01:17:34ne peut pas donner de rendez-vous rapide.
01:17:36Il doit faire face à ça.
01:17:38La médecine du travail se défause
01:17:40systématiquement sur le médecin traitant
01:17:42en sachant que chaque fois qu'il voit le patient
01:17:44et qu'il est encore sous arrêt,
01:17:46il ne se prononce pas,
01:17:48notamment pour placer les patients en inaptitude
01:17:50au poste, quand on sait très bien
01:17:52que ce patient ne va pas pouvoir reprendre son poste.
01:17:54Vous voyez, dans des cas de harcèlement,
01:17:56on ne peut pas laisser ce patient
01:17:58à ce poste, bien sûr.
01:18:00Il y a également le problème des urgences,
01:18:02de la chirurgie, de la psychiatrie, qui n'assument pas
01:18:04leurs arrêts. Ils retournent vers le médecin
01:18:06traitant pour les arrêts
01:18:08de travail. Donc ça charge encore
01:18:10le taux d'arrêt de ces pauvres généralistes
01:18:12qui n'en peuvent plus et qui ensuite
01:18:14sont harcelés par l'assurance maladie
01:18:16parce que cette année, c'est bien,
01:18:18ce sont des entretiens.
01:18:20L'année passée, c'était des procédures.
01:18:22Il faut savoir que
01:18:24les médecins ont été confrontés
01:18:26à des procédures de mise sous accord préalable.
01:18:28Elles se sont terminées
01:18:30avant l'été. Un certain nombre de médecins
01:18:32ont contesté ces procédures devant
01:18:34les tribunaux administratifs et ce n'est pas encore
01:18:36audiencé. C'est-à-dire que quand ça va
01:18:38passer en audience, on va dire à certains médecins
01:18:40« Ah ben non, vous n'aviez pas besoin de faire une MSAP. »
01:18:42Pourtant, ils l'auront déjà fait. Donc voyez
01:18:44comme le système est perverti.
01:18:46Il y a un manque de temps,
01:18:48comme disait monsieur.
01:18:50Une consultation chez le généraliste,
01:18:52notamment pour ceux qui ne vont pas forcément
01:18:54en secteur 2, c'est un peu plus cher,
01:18:56mais en secteur 1, très souvent,
01:18:58la consultation dure 5 minutes.
01:19:00Parfois même moins.
01:19:02C'est expéditif. D'ailleurs, je ne renvoie absolument pas
01:19:04le bébé contre les médecins
01:19:06puisqu'ils font ce qu'ils peuvent. Parfois,
01:19:08une consultation à 20 ou 25 euros,
01:19:10c'est compliqué pour eux de le retenir dans leurs frais
01:19:12alors qu'ils ont des locaux à payer.
01:19:14Ça va très vite.
01:19:16Il faut que tout se décide en 25 secondes
01:19:18après avoir ausculté la personne.
01:19:20Je vous arrête. Je ne connais pas de consultation
01:19:22en 5 minutes.
01:19:24Je peux vous en citer.
01:19:26Je peux vous en citer plusieurs.
01:19:28Sans examen du patient.
01:19:30Rien que le temps qu'il se déshabille et qu'il se rhabille...
01:19:32Le nombre de fois où je suis allé voir des généralistes,
01:19:34je suis arrivé, ils m'ont pris ma tension, ils m'ont écouté
01:19:362 minutes, j'ai fait la carte bleue
01:19:38et ils m'ont fait vaguement la carte vitale.
01:19:40Et la carte bleue, vous payez.
01:19:425 minutes contre en moins.
01:19:44Je peux vous en citer des tonnes.
01:19:46Il faut changer de médecin-traiteur.
01:19:50Manifestement, il y a un problème.
01:19:52Vous n'étiez pas à la boulangerie.
01:19:54On comprend mieux l'état de Tom Connan.
01:19:58J'ai entendu tout à l'heure
01:20:00deux clics
01:20:02et on a un arrêt.
01:20:04Ce n'est pas possible.
01:20:06L'assurance maladie refuse
01:20:08les arrêts de plus de 3 jours
01:20:10établis en téléconsultation.
01:20:12Ils sont systématiquement
01:20:14refusés.
01:20:16Ça s'est peut-être produit il y a une période.
01:20:18Ça ne se produit plus actuellement.
01:20:20Vos propositions sont quoi
01:20:22pour aller dans le sens de l'histoire ?
01:20:24Qu'est-ce qu'ils voudraient faire ?
01:20:26Il faut que l'assurance maladie reprenne en charge
01:20:28les contrôles systématiques
01:20:30et il faut sortir ce que je vous disais tout à l'heure.
01:20:32Contrôle médecin
01:20:34ou contrôle patient ?
01:20:36Convocation du patient.
01:20:38Ça n'empêche pas les contrôles des médecins
01:20:40mais encore faut-il qu'ils les fassent
01:20:42de la façon plus sensée
01:20:44que c'est fait actuellement.
01:20:46Comparer l'activité des médecins, c'est très difficile.
01:20:48Actuellement,
01:20:50l'assurance maladie la compare
01:20:52mais avec un taux de comparabilité
01:20:54qui n'est pas bon.
01:20:56Je vous donne un exemple.
01:20:58Le médecin qui fait beaucoup plus d'urgence que son voisin,
01:21:00forcément, il va faire beaucoup plus d'arrêts.
01:21:02Le médecin qui a peu de patients bénéficiaires
01:21:04de la C2S,
01:21:06il va avoir plus d'arrêts.
01:21:08C'est quoi la C2S ?
01:21:10C'est la prolongation de la CMU.
01:21:12Ça ne s'appelle plus CMU, c'est la C2S.
01:21:16C'est la couverture
01:21:18santé solidaire.
01:21:20Voilà pourquoi on dit C2S.
01:21:22Donc c'est sûr que c'est une patientèle
01:21:24qui a moins besoin d'arrêts, donc il va défavoriser.
01:21:26Il y a aussi la tranche,
01:21:28on a reporté l'âge de la retraite,
01:21:30mais la tranche des patients entre 60 et 69 ans.
01:21:32Vous avez des gens qui travaillent
01:21:34encore, qui sont particulièrement usés,
01:21:36qui justifient beaucoup plus d'arrêts
01:21:38que les autres, donc le médecin qui va avoir
01:21:40plus de patients dans cette tranche,
01:21:42forcément, va faire plus d'arrêts.
01:21:44Et si vous comparez à un médecin qui en a moins,
01:21:46ce n'est pas comparable.
01:21:48Vous voyez la problématique ?
01:21:50Parmi ce que je propose également...
01:21:52Il n'y a pas de moyenne, c'est ça que vous voulez dire,
01:21:54en fonction de talent, du territoire, du métier...
01:21:56La loi impose
01:21:58la comparabilité,
01:22:00mais c'est très difficile de comparer les médecins.
01:22:02Joséphine Ferrand, de ma part,
01:22:04il me semble que les médecins du travail
01:22:06doivent donner d'arrêts maladie.
01:22:08Est-ce que vous pensez que c'est une bonne chose ou pas ?
01:22:10Est-ce que ça déchargerait un peu les généralistes ?
01:22:12Ou est-ce que vous pensez que c'est dangereux ?
01:22:14Ça déchargerait,
01:22:16mais ce n'est pas dans le rôle du médecin du travail.
01:22:18Le rôle du médecin du travail,
01:22:20c'est de définir
01:22:22l'aptitude au poste du patient,
01:22:24tandis que l'arrêt en général,
01:22:26qui est du domaine du médecin, c'est l'aptitude
01:22:28à travailler en général.
01:22:30On peut être inapte au poste et quand même apte à travailler.
01:22:32Ça, je comprends bien,
01:22:34mais dans le principe,
01:22:36si un médecin du travail
01:22:38pouvait donner des arrêts maladie,
01:22:40ça vous choquerait ou pas ?
01:22:42Non, ça ne me choquerait pas,
01:22:44mais je pense que ça choquerait beaucoup les employeurs.
01:22:46Mais ça, ce n'est pas le problème.
01:22:48Le problème, c'est le problème du malade.
01:22:50Si la personne est malade,
01:22:52elle est malade,
01:22:54pourquoi aller voir un médecin du travail
01:22:56pour voir un deuxième médecin derrière ?
01:22:58Vous ne pouvez pas voir ce problème avec un bout de la lorgnette.
01:23:00Le problème des arrêts de travail,
01:23:02ça concerne plusieurs acteurs.
01:23:04Le patient, le médecin,
01:23:06l'entreprise, le médecin du travail,
01:23:08le médecin de l'assurance maladie.
01:23:10Un arrêt de travail, c'est parce qu'il y a
01:23:12quelqu'un qui a un état de santé
01:23:14qui ne lui permet pas de travailler.
01:23:16On ne va pas demander à la Terre entière
01:23:18de savoir si c'est...
01:23:20Ou alors, ce n'est plus un arrêt de travail.
01:23:22Pour prendre un peu de recul sur le sujet,
01:23:24vous ne pensez pas
01:23:26que c'est aussi le contexte
01:23:28de dégradation des finances publiques,
01:23:30de volonté de faire des économies,
01:23:32qui pousse aussi peut-être à un peu exagérer
01:23:34ce débat sur les arrêts supposément abusifs ?
01:23:36Oui, c'est possible.
01:23:38Mais quand même, on a un taux de croissance.
01:23:40Les arrêts ont flambé un petit peu
01:23:42avec la période Covid.
01:23:44Mais après la période Covid,
01:23:46ils ne sont pas revenus au taux d'avant.
01:23:48Et puis là, on a...
01:23:50Je ne vais pas parler gros sous,
01:23:52mais globalement, quand on regarde
01:23:54la progression du taux des arrêts de travail,
01:23:56on est sur une pente de 8%,
01:23:58qui n'est pas justifiée,
01:24:00sauf à dire que les Français
01:24:02sont en situation difficile.
01:24:04Ce qui est peut-être le cas.
01:24:06Oui, oui.
01:24:08Merci. Merci beaucoup.
01:24:10Merci mille fois,
01:24:12Marcel Garigou-Grandchamps.
01:24:14Je suis désolée que vous n'appréciez que
01:24:16Philippe Bilger dans cette émission.
01:24:18On sait que nous aussi.
01:24:20Si c'est le cas, il faut consulter un lycée.
01:24:22Il y a des réalités choivières,
01:24:24mesdames et messieurs.
01:24:26Merci beaucoup,
01:24:28médecin généraliste et responsable juridique
01:24:30national de la Fédération des médecins de France.
01:24:32On vous réinvitera quand même.
01:24:34Vous inquiétez pas, on vous embrasse.
01:24:36Merci d'avoir été avec nous.
01:24:38Merci Philippe Bilger, merci Tom,
01:24:40merci beaucoup Joseph Touvenel,
01:24:42Philippe David, on se retrouve à 20h.
01:24:44Mais tout de suite, pour vous,
01:24:46c'est les vraies voies de l'emploi,
01:24:48avec Nicolas Leroy.
01:24:50Absolument, on va vous parler de l'emploi en général.
01:24:52Qu'est-ce qu'il faut attendre pour 2025 ?
01:24:54On en parle dans un instant, à tout de suite.
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