Salon international de l'agriculture
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00:00L'inauguration hier du salon de l'agriculture semble avoir été une réussite politique.
00:10La venue de Dacian Ciolos, nouveau commissaire européen, est un symbole fort.
00:14Toutefois, les faits restent les faits et la situation économique actuelle laisse encore beaucoup d'incertitudes.
00:20Pour les questions de prix et de revenus, Bruno Le Maire argumente sur son projet de loi de modernisation agricole
00:26et s'appuie fortement sur la contractualisation pour tenter de rassurer les éleveurs laitiers.
00:56Il faut qu'il y ait une gestion des volumes à l'échelle européenne.
01:02J'ai proposé à l'Observatoire des prix, des marges, des volumes et des volumes à l'échelle européenne.
01:09Pourquoi ? Parce que s'il n'y a pas d'observation des volumes à l'échelle européenne, on a un mandat sur production systématique.
01:14Ça va être la course à l'échalote. Chaque pays va vouloir produire plus que l'autre.
01:18On va piquer les parts de marché à l'autre et on est dans un système qui ne tiendra pas économiquement.
01:23Moi je tiens à cet Observatoire des volumes pour qu'à l'échelle européenne on sache qui produit quoi
01:28et qu'il y ait des signaux d'alerte parce qu'il y a un pays qui produit trop.
01:30Ça c'est absolument indispensable.
01:32Vous avez été pris en photo avec le ministre, une belle photo. Ça représente quoi ?
01:37Honnêtement, pas grand chose. Faire du blabla, c'est pas ce qui fait avancer les choses.
01:43Après, il nous a dit qu'il était en train de revoir la situation de l'interprofession
01:49par rapport aussi à l'Europe, à la gestion des quotas.
01:52La suppression des quotas est acquise, c'est sûr.
01:55On va essayer de gérer un petit peu le volume et le prix dans les années qui viennent.
01:58Vous y croyez encore ?
02:00Il y a toujours une partie de nous qui est obligée d'y croire.
02:03Sinon, il faut arrêter. Après, on y croit mais pas à 100%.
02:08Il y a des choses aujourd'hui qui ont été promises qui ne sont pas forcément tenues.
02:13On espère que c'est une mauvaise phase et que les années à venir soient meilleures.
02:23Dans le lait comme dans la viande, l'espoir reste tout de même timide.
02:27On attend ces débris. Il nous a promis de rémunérer réellement notre travail.
02:36Après, à quel moment ça va se mettre en place ?
02:39C'est ce que j'essaie de faire comprendre. Il y en a marre d'attendre.
02:44Il y a des années qu'on nous promet ça et il faut que ça vienne rapidement.
02:47Parce qu'aujourd'hui, l'agriculture, si on continue comme ça, dans peu de temps, ça va être terminé.
02:54Les gens dans les campagnes sont fatigués d'entendre toujours la même chose et de ne rien voir venir.
03:00C'est une forme de ras-le-bol. Ce ne sont plus des promesses qu'il faut.
03:04C'est des signes qu'il faut passer à l'acte.
03:06Si on prend son bâton de pèlerin et s'il vient faire un tour dans nos fermes, il va voir que les gens en ont marre.
03:13Et au hasard d'un couloir, une ronde se passe.
03:16C'est très difficile. J'ai fait l'émission avec le Président de la République au 25 janvier.
03:23On le connaît.
03:24J'avais mon appelé.
03:27Après une nuit sans sommeil, il va venir.
03:30J'ai eu beaucoup de retombées au téléphone, des courriers, des gens au bout du rouleau.
03:35C'est dur mais on se bat.
03:37Je peux vous dire qu'on se bat tous les jours, tous les jours, tous les jours.
03:41Un prix qui couvre les coûts de revient et notre salaire.
03:44C'est l'objectif numéro un. Un prix qui vous permette de vivre correctement.
03:48Je suis un peu émue, excusez-moi.
03:50Vous verrez, vous avez un nouveau commissaire européen qui est bien, avec lequel on travaille très bien.
03:54Surtout en compte sur vous.
03:56Vous pouvez compter sur moi.
03:58A bientôt. Au revoir.