L'invité de France Bleu Orléans : Michel Chassier

ici Orléans

24/06/2024

Michel Chassier, conseiller régional et membre du Rassemblement National

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00:00Pour le moment, à 8h20, Arnaud Rosa, qu'on le rappelle pour le décompte, c'est J-6 avant le premier tour des élections législatives.

00:07Et nous faisons le point ce matin avec votre invitée, c'est Michel Chassier, le conseiller régional et membre du Rassemblement National.

00:14Bonjour Michel Chassier.

00:15Bonjour.

00:16On le rappelle, le Rassemblement National possède deux circonscriptions dans le Loiret depuis les dernières législatives.

00:21Celle de Mathilde Paris-Saggien, celle de Thomas Ménager du côté de Montargis.

00:25Quelles sont vos ambitions dans le département en termes de nombre de circonscriptions le 7 juillet au soir ?

00:30C'est difficile à chiffrer mais je pense qu'évidemment nous allons augmenter le nombre de députés à l'issue de ce scrutin.

00:38Dans les deux circonscriptions sortantes, on peut dire que nos candidats sont très bien placés

00:42puisque ce sont des députés qui ont fait leur travail parlementaire au sein d'un groupe qui a fait preuve de sérieux, de responsabilité.

00:49Et ce sont des députés qui ont été très présents sur le terrain tout au long de la courte mandature.

00:54Mais ils ont été très présents.

00:56Il y a d'autres circonscriptions, on a vu une circonscription qui a échappé de trois voix la dernière fois en 2022.

01:03Et dans la progression, dans la dynamique actuelle, il est évident que nous avons de fortes chances dans notre circonscription.

01:11Sur les autres, ça sera plus difficile, ça dépendra du contexte du deuxième tour, si c'est en duel ou en triangulaire.

01:17Ce que l'on peut dire, c'est que la dernière fois, c'est le fait qu'il y ait des duels avec la NUPES qui a sauvé les candidats de la majorité.

01:24Ça ne sera pas forcément le cas aujourd'hui parce que nous sommes en progression.

01:29Et nous serons certainement au deuxième tour dans la plupart des circonscriptions, soit en duel, soit en triangulaire.

01:35Et je crois que la dernière fois, nous aurons pu bénéficier parfois d'un vote rejet par rapport à la NUPES.

01:40Il y aura un double vote rejet cette fois-ci, également contre les candidats de la majorité.

01:44Parmi vos candidats Michel Chassier, il y a ceux de la sixième circonscription.

01:48Anthony Zeller et son suppléant Jean-Pierre Templier ont révélé la semaine dernière sur France Bleu Orléans

01:52que M. Templier tenait régulièrement sur ses réseaux sociaux, de façon publique, des propos à caractère sexiste, raciste et antisémite.

02:01Pourquoi investir des candidats comme M. Templier ?

02:04Je pense que lorsqu'il a été investi, personne n'était au courant de ses publications.

02:10Pourtant, ce n'était pas un inconnu au RN, il était déjà suppléant en 2022, candidat au département.

02:16Personne ne surveille au quotidien.

02:19Il m'est arrivé, moi, il y a quelques années, d'avoir un membre de la Trois-Fédérations, un cadre de la Fédération,

02:26dont j'ai découvert des publications indésirables.

02:29Bon, j'ai agi avant que les médias le découvrent, d'accord ?

02:31Et il a été, effectivement, passé en conseil de discipline et écarté du mouvement.

02:36Là, c'est quelqu'un qui partage de mauvaises blagues sur les réseaux, c'est regrettable.

02:42Mais ça n'engage pas, évidemment, le RN.

02:45Il y avait une procédure d'exclusion du parti qui a été engagée la semaine dernière, nous a-t-on dit ?

02:50Où en est-on à l'heure actuelle, vis-à-vis de M. Templier ?

02:53Honnêtement, je ne pense pas que la commission de discipline ait eu le temps de se réunir dans des délais aussi courts.

02:59Mais ça va se faire, évidemment, nous l'avons toujours fait.

03:03Hier, il y a eu plusieurs manifestations, dans plusieurs villes de France,

03:06contre votre parti et contre l'extrême droite, à l'appel de nombreux syndicats, d'associations féministes.

03:11On l'a entendu dans nos journaux, c'était le cas Orléans.

03:14Il y a notamment Sarah Durocher, l'Orléanaise, qui est élue d'opposition à la ville d'Orléans,

03:18qui est surtout présidente du planning familial, qui dit, à propos de votre parti, je la cite,

03:22« L'ERN, l'extrême droite, sont les ennemis du droit des femmes ».

03:25Qu'est-ce que vous lui répondez, ce matin ?

03:26Je ne vois pas en quoi, je ne sais pas si elle a lu notre programme,

03:29je ne vois pas en quoi nous serions l'ennemi du droit des femmes.

03:33Qui est plutôt menacée aujourd'hui par la montée d'une idéologie islamiste radicale.

03:39Elle s'appuie notamment sur le bilan des députés à l'Assemblée nationale,

03:44notamment lorsque l'inscription de l'IVG a été votée,

03:48donc l'inscription de l'IVG dans la Constitution.

03:50Parmi les 88 députés du Rassemblement national, 46 ont voté pour.

03:54Mais l'autre moitié, soit s'est abstenue, soit a voté contre,

03:58soit était absent des débats ce jour-là.

04:00Comment vous l'expliquez ?

04:02Est-ce que l'IVG ne fait pas l'unanimité au sein du Rassemblement national ?

04:06Pour ce vote, effectivement, Marine Le Pen, qui est la présidente du groupe,

04:09avait décidé de laisser la liberté de vote, la liberté de conscience à chacun.

04:14Mais ceci dit, la question n'est pas l'IVG ou pas,

04:16c'était l'inscription dans la Constitution.

04:18Est-ce que c'était justifié ? Est-ce qu'on va modifier la Constitution à chaque fois ?

04:22Alors que l'IVG n'est menacée par personne en France.

04:27Aucun parti ne veut la remettre en cause.

04:29Donc certains jugeaient que c'était peut-être un peu superflu

04:32de refaire une modification constitutionnelle sur le sujet.

04:34Mais ce n'est pas une remise en cause de fond.

04:36– Parlons du programme Michel Chassier,

04:38Jordan Bardella doit le détailler ce lundi.

04:41Est-ce que le RN, s'il est au pouvoir, abroge la réforme des retraites ?

04:45On a vu Jordan Bardella faire un pas en avant,

04:47deux pas en arrière sur cette question, pas très à l'aise.

04:49C'est quoi la position du parti ?

04:51– Je crois qu'il va la préciser, en effet, ce matin à 11h.

04:55Mais la position générale sur ce sujet, comme sur d'autres,

04:59c'est de dire qu'on ne peut pas changer en 3 jours ou en 8 jours

05:02le bilan de 7 ans de la majorité actuelle,

05:06sans compter les 30 années précédentes.

05:08Donc il y a un calendrier, il y a des urgences,

05:11il y a des choses qu'on peut faire vite quand c'est du domaine réglementaire.

05:14Quand c'est du domaine parlementaire, on sait que ça sera un petit peu plus long.

05:17Donc ce que va surtout préciser Jordan Bardella, c'est le calendrier.

05:21– Mais pourquoi un pas en avant, un pas en arrière ?

05:23C'est ça qu'on a du mal à comprendre.

05:25Il y a comme une impression de vouloir rassurer les marchés financiers,

05:28en même temps de ne pas vouloir mentir aux électeurs.

05:30Enfin, c'est un peu compliqué de…

05:32– Nous, on essaie effectivement, nous sommes sur un projet de gouvernement,

05:35c'est ça qui va être présenté ce matin.

05:37Nous sommes un parti de gouvernement,

05:39contrairement effectivement à ce nouveau front populaire

05:42qui est une coalition de circonstances pour sauver les sièges,

05:45mais qui n'a pas d'unité et qui peut tout promettre

05:48parce qu'ils savent qu'ils ne gouvernent pas.

05:50Et l'EFI n'est pas un parti de gouvernement.

05:52Nous, nous sommes un parti de gouvernement.

05:54Nous devons tenir compte des réalités, des échéances, d'un calendrier.

05:58Et tout cela va être précisé, en effet.

06:01Il peut y avoir des adaptations,

06:03mais il n'y a pas de renoncement sur le projet, sur les objectifs, je dirais.

06:08– Merci Michel Chassier d'être passé dans nos studios ce matin.

06:11– Merci.

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