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  • 22/06/2024
Avec Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités

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##C_EST_DANS_L_ACTU_5-2024-06-22##

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Transcription
00:00Nous accueillons sur Sud Radio, Catherine Vautrin, bonjour à vous.
00:04Bonjour.
00:04Et bienvenue. Vous êtes ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
00:09Le gouvernement est-il toujours en train de gouverner le pays en pleine campagne électorale à ce stade ou est-ce que vous expédiez les affaires courantes ?
00:15Eh bien, bien évidemment que le gouvernement gouverne en gérant, bien sûr, les affaires courantes.
00:20Mais la ministre de la Santé que je suis ne peut que souligner la journée du don d'organes aujourd'hui,
00:25ne peut qu'interpeller nos concitoyens sur un sujet extrêmement important qui est celui de la reprise du Covid.
00:31Donc, si vous n'avez pas de symptômes, allez vous faire vacciner rapidement.
00:34On a une vraie baisse et c'est très important d'être vacciné pour lutter contre ce fléau dont chacun se souvient des ravages qu'il a fait dans le monde il y a maintenant déjà quatre ans.
00:46Et en particulier pour les personnes à risque, qu'elles soient âgées, en bas âge ou souffrant d'affections particulières comme le diabète ou un surpoids notable.
00:54Tout à fait, et le don d'organes c'est très important parce que nous avons des gens qui en France perdent la vie,
01:00tout simplement parce que malheureusement ils étaient en attente de greffe et qu'il n'y avait pas évidemment capacité à les greffer.
01:07Donc vraiment que chacun repense à ses directives anticipées, à la capacité de rappeler.
01:12Il suffit de dire qu'effectivement on est prêt à faire don de toute ou partie de son corps à la science.
01:18Et vous faites très bien de le dire, l'important c'est la santé.
01:20Mais au-delà de la santé il y a le climat et un climat non seulement électoral mais sécuritaire plus largement extrêmement inquiétant.
01:27Un jeune homme a été arrêté, mis en examen et écroué, il préparait un attentat antisémite.
01:32Il a été heureusement démasqué sur une boucle télégramme sur laquelle il était en lien avec un autre homme qui avait lui-même été arrêté pour les mêmes faits.
01:39Est-ce qu'il faut craindre pour la sécurité des français plus encore en cette période électorale ?
01:44Incontestablement on voit une montée de la violence qui est absolument inacceptable.
01:50Et cette violence est sur un fond d'antisémitisme que notre pays n'avait pas connu depuis les heures les plus sombres de notre histoire.
01:57Et je pense qu'aucune campagne électorale ne peut justifier cette montée d'antisémitisme
02:02et cette façon finalement de voir comment les uns se montent face aux autres.
02:06C'est totalement inacceptable, le Premier ministre l'a rappelé hier d'ailleurs en disant qu'il n'était pas question,
02:12je reprends ces termes, de carburer à la haine de l'autre et que certains s'alimentent les uns les autres
02:18et que ça crée une ambiance non seulement délétère mais totalement inacceptable.
02:23Et je pense qu'on est dans une démocratie, on parle d'un débat d'idées,
02:27on ne peut pas travailler avec l'antisémitisme comme drapeau, c'est totalement inacceptable.
02:33Alors vous parlez de Gabriel Attal, le Premier ministre qui hier à Avignon s'est invectivé avec un candidat France Insoumise, Raphaël Arnault c'est son nom.
02:41Est-ce que c'est le rôle d'un Premier ministre que d'alpaguer un adversaire politique dans la rue en pleine campagne ?
02:47Alors ça n'est pas n'importe quel adversaire politique, vous le savez, puisqu'il est connu pour des violences sur ce sujet
02:55et c'est la raison pour laquelle le Premier ministre a été extrêmement ferme.
02:59Je précise les termes, il est le fondateur d'un groupe accusé de violences, ça s'appelle la Jeune Garde, c'est un groupe antifa,
03:05il est pour sa part fiché S. À ce stade, à ma connaissance, il n'a jamais été condamné.
03:09Vous avez remarqué d'ailleurs la façon dont j'ai présenté les choses, c'est vous qui rappelez qu'il est fiché S.
03:15Je m'étais bien gardée de le dire, c'est dire si je souhaitais poser les choses de la manière la plus sobre possible.
03:21Oui, j'ai dit aussi qu'il n'était pas condamné.
03:23Voilà, tout à fait, non mais j'ai voulu volontairement être très sobre sur le sujet, tout en disant que je ne peux que reconnaître
03:30la nécessité qu'il y a effectivement de refuser cette alimentation de la haine.
03:35Et quelque part, c'est ça le sujet de fond, et c'est ce que le Premier ministre a dit,
03:40et je souligne d'ailleurs que la candidate qui a été présente a elle aussi expliqué à ce candidat,
03:46qui venait pour faire le buzz, vous avez sur un marché le Premier ministre qui vient,
03:50il a réussi son coup, on ne va pas se mentir, tout le monde en a parlé, et ce matin vous voulez qu'on revienne sur le sujet.
03:55Donc vous le voyez, le type cherchait à exister, ne le faisant pas exister, laissons-le là où il est.
04:00On a parlé de la montée de l'antisémitisme, parlons de la montée de la xénophobie aussi, ça se passe à Rouen,
04:05alors ça aurait dû être anecdotique, le maire de la ville, le maire socialiste Nicolas Maillard-Rossignol,
04:09demande à la justice d'interdire une soirée intitulée, je cite, Hausländer Raus, en allemand ça signifie les étrangers dehors.
04:16Il faut-il interdire ce genre de soirée ?
04:19C'est inacceptable, on ne peut pas commencer à nourrir cette haine, ce climat dans notre pays est totalement inacceptable.
04:27Et on voit bien que finalement, c'est l'un des sujets qui revient dans cette campagne des législatives,
04:32et je ne suis pas plus surprise que ça malheureusement.
04:36Je suis arrivée au gouvernement au mois de janvier dernier, je ne reconnaissais pas l'Assemblée nationale
04:41à laquelle j'ai été élue pendant trois mandats différents.
04:45Jamais je n'ai vu une telle violence, jamais je n'ai vu une telle attitude,
04:50et aujourd'hui malheureusement on la retrouve dans la rue, et c'est dramatique.
04:54Et pourtant la prochaine Assemblée nationale ressemblera furieusement à la précédente,
04:58à ceci près que les équilibres auront varié.
05:00Notre haut-ligne IFOP Fiducial pour Sud Radio place le Rassemblement national toujours en tête,
05:04sans majorité absolue, quand on regarde les projections en siège il n'y a de majorité pour absolument personne,
05:10la majorité présidentielle elle serait laminée, troisième groupe loin derrière le nouveau Front populaire
05:16et le Rassemblement national et ses alliés.
05:18Est-ce une erreur politique que de dissoudre ?
05:21Vous savez, je crois que le Président de la République l'a redit, il y avait plusieurs sujets.
05:26Le premier, c'était le pays qui était dans une situation extrêmement compliquée
05:30puisque à l'Assemblée nationale Parintex ne passait dès lors que nous n'étions pas dans le 49-3
05:34et il y avait cette ambiance absolument délétère à l'Assemblée.
05:37Ça c'est le premier point.
05:38Le deuxième point, c'est le résultat des élections européennes.
05:42On l'a vu, les extrêmes regroupaient pratiquement un vote sur deux.
05:46Et comment imaginer au bout d'un mois que le résultat puisse devenir différent dans le ministère ?
05:50C'est toute la question.
05:51Quand vous êtes dans une élection présidentielle et que vous avez des législatives six semaines après,
05:55la plupart du temps, et c'est assez logique, nos concitoyens donnent une majorité au Président qu'il vienne d'élire
06:01parce qu'il souhaite qu'il puisse appliquer son programme.
06:03Là, la différence c'est que ça n'est pas une élection présidentielle, c'était une élection européenne.
06:07Et on voyait bien que ce qu'a voulu le Président de la République, c'était clarifier en disant
06:11voilà ce que vous avez dit pour les élections européennes,
06:13est-ce que maintenant vous voulez ou pas confirmer cette situation pour la situation politique française ?
06:19Alors aujourd'hui, une législative, ce sont 577 élections.
06:23Il y a les commentaires que nous pouvons faire, il y a des sondages dont je ne nie pas d'ailleurs
06:28que les résultats des européennes étaient extrêmement proches de ce qu'avaient dit les instituts de sondage.
06:33Maintenant, il reste encore une semaine pour travailler sur le sujet.
06:36Il y a des tendances lourdes, manifestement, qui sapent le moral non seulement de votre majorité sortante
06:40mais de votre gouvernement.
06:42Y a-t-il des cloportes dans les rainures des parquets du ministère du Travail, Catherine Vautrin ?
06:47Je vous pose la question, après cette sortie de votre collègue Bruno Le Maire, ministre de l'Economie,
06:51qui fustigeait les conseillers de l'ombre, qui auraient été trop écoutés par Emmanuel Macron à l'heure d'y soudre.
06:57Est-ce qu'on a trop écouté les conseillers de l'ombre ?
06:59Moi, je pense que ce qui est important et ce qu'attendent nos concitoyens, c'est qu'on regarde
07:03ce qui a été fait de millions et demi de personnes qui ont retrouvé le travail,
07:06la capacité à aller vers l'apprentissage, ce qui a été fait en matière de santé avec le Ségur.
07:12Ce sont tous ces sujets qui intéressent nos concitoyens au quotidien.
07:15Vous savez, j'étais hier dans Lyon, j'étais avant-hier à Montpellier, je suis allée à Abbeville.
07:19Partout où je vais, on me parle d'autre chose que de ce qui peut se passer dans les couloirs de l'Elysée ou des ministères.
07:24Ce qui intéresse les Français, c'est leur quotidien, c'est là-dessus qu'il faut aller.
07:27Sauf que partout où je lis certains présentants de la majorité sortante, je sens une baisse de morale palpable.
07:32Édouard Philippe, je le cite, ancien Premier ministre, Emmanuel Macron a tué la majorité présidentielle.
07:37Naïm Hamoudjou, vice-présidente horizon de l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a lâché les siens.
07:43C'est ce qu'elle dit, précisément.
07:45Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, qui précise, au cas où on en douterait, qu'il ne sera plus ministre dans deux semaines, quoi qu'il arrive.
07:51L'ambiance n'est clairement pas au beau fixe.
07:54Vous partez perdant ou pas ?
07:56On ne part jamais perdant à une élection.
08:02Les candidats, ceux qui sont sur le terrain, se battent matin, midi et soir pour présenter des projets, pour échanger.
08:08La France aime le débat démocratique.
08:10Le débat démocratique, c'est quel projet voulons-nous pour le pays ?
08:12Ce n'est pas les Etats-dames, les Indesos, tout le monde s'en fout des Etats-dames.
08:15La question, c'est qu'est-ce qu'on fait pour le quotidien de nos concitoyens ?
08:18Moi, c'est ça dont j'ai envie de parler avec vous.
08:20Ce n'est pas de faire du commentaire, du commentaire.
08:22Est-ce que vous demandez, dans ces cas-là, à Bruno Le Maire, par exemple, Naïm Hamoudjou, Édouard Philippe, de cesser de tirer dans les pattes de l'encontre ?
08:28Je dis à chacun, et je vois le travail qui est fait par Édouard Philippe, qui était dans ma ville de Reims, il y a trois jours, auprès de l'ensemble des candidats.
08:34Ce qui est important, c'est d'accompagner nos candidats, qu'on en envoie le plus possible à l'Assemblée Nationale,
08:39parce que les nôtres ont montré qu'ils savaient bosser, ont montré qu'ils étaient respectueux de la démocratie.
08:43C'est ça dont on a besoin.
08:44Merci à vous d'être intervenu ce matin sur Sud Radio.
08:47Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
08:51Je précise que le premier tour aura lieu dans huit jours.
08:53On le vivra en direct sur Sud Radio.
08:55Vous pouvez encore faire votre procuration, maprocuration.gouv.fr.
09:00Ça marche très bien, on a battu des records.
09:02Un million déjà.
09:03Oui, plus d'un million, c'est ce qu'annonçait le ministre de l'Intérieur.
09:05Merci à vous Catherine Vautrin.

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