• il y a 4 mois
Transition juste : quelles synergies entre politiques écologiques et politiques sociales à l’échelle locale ?
Animateur : Philippe Carbasse, chargé de mission à l’Union Nationale des Acteurs du Développement Local (UNADEL)
Intervenants : Ari Brodach, directeur de la délégation transition écologique, département de la Seine-Saint-Denis
Florian Laboulais, responsable projets et développement, Le Labo de l’ESS

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00:00Ok, Philippe, quand tu veux, on rappelle à tous bonjour, on est bien 80 participants environ,
00:11une petite centaine on va dire, on va pouvoir commencer, on est bien sur le regard croisé,
00:15transition juste et donc je passe la parole tout de suite à l'animateur Philippe Kerbas de Lunadel.
00:21Oui bonjour à tous et à toutes et merci de nous rejoindre pour aborder ce sujet de la
00:28transition juste. Avec nos deux témoins, nous allons à la fois donner un peu des repères,
00:38un peu pour cerner cette notion, comment on peut la définir, mais surtout comment elle
00:44s'opérationnalise, elle s'incarne dans un certain nombre de projets à l'échelle de
00:49territoires ou de projets plus locaux à l'échelle de structures. Alors juste dire
00:55deux mots avant de commencer, alors pas forcément de Lunadel, mais de pourquoi
01:01j'anime aujourd'hui ce sujet. Donc effectivement dans le cadre des travaux que nous menons sur
01:10les questions de transition à l'échelle territoriale, depuis 2019 on a réuni des
01:15groupes d'acteurs, des chercheurs sur comment qualifier cet enjeu de transition écologique
01:21et sociale, comment articuler ces deux enjeux. Et puis voilà, on a produit un certain nombre de
01:26ressources, on a rencontré un certain nombre de territoires, de chercheurs, etc. et donc
01:30c'est des éléments qu'on pourra partager par ailleurs. Pour introduire le sujet, ce que je
01:35vous propose justement par rapport à ces travaux que nous menons, c'est peut-être de mettre en
01:40évidence deux, trois points saillant un peu des principaux constats qu'on peut faire depuis ces
01:47dernières années sur ce sujet. Peut-être que le premier, très certainement, que vous avez pu
01:51constater sur votre territoire, c'est qu'il y a depuis maintenant un certain nombre d'années,
01:56de nombreuses initiatives qui se donnent pour l'objectif d'articuler des enjeux sociaux et
02:03écologiques, de mener de pair ces deux enjeux sur les questions d'alimentation, de mobilité,
02:10on t'entend Julie, mais je te passerai la parole tout à l'heure. Oui, donc je disais par le premier
02:20fait saillant, c'est de pouvoir observer que sur les territoires se mènent tout un tas
02:26d'initiatives qui articulent ces enjeux écologiques et sociaux sur les questions
02:33d'alimentation, de mobilité, d'habitat, etc. Peut-être le deuxième point, c'est qu'à la fois
02:41dans le débat public, dans le monde académique aussi de la recherche, c'est un sujet qui monte
02:48en puissance et avec cette idée un peu en arrière-plan d'une prise de conscience, je ne sais
02:55pas si elle est généralisée, en tout cas elle est de plus en plus importante, que la question
02:59de la transition écologique ne pourra pas se mener, ou en tout cas difficilement, si elle ne
03:05prend pas en compte les enjeux d'inégalité. Voilà, donc ça c'est peut-être le deuxième fait,
03:09deuxième constat très général. Et le troisième, c'est qu'on voit émerger ces dernières années,
03:16dans les politiques publiques, alors qu'elles soient à l'échelle nationale ou locale,
03:20des orientations, des incitations, des actions justement sur cette transition écologique et
03:27sociale. Récemment, par exemple, sur le pacte des solidarités, qui est le nouveau plan en
03:33pauvreté, ça vaut pour la politique de la ville, ça vaut aussi dans les dernières mesures de
03:39planification écologique. Voilà, on commence à avoir des orientations de politiques publiques
03:43qui donnent un cadre pour concrétiser cette transition. Donc voilà, pour introduire par
03:51rapport à ces éléments un peu généraux sur le sujet, pour l'aborder de manière un peu plus
03:55concrète, on va avoir deux témoins. On devait en avoir trois, mais madame Viné du CREMA a dû
04:02décliner par rapport à la période de réserve qui s'ouvre. Mais donc, nous allons avoir deux
04:10regards différents sur ce sujet, avec Harry Brodac et Florian Laboulaye, que je laisserai
04:19se présenter. La règle qu'on vous propose, c'est une dizaine de minutes d'intervention chacun,
04:25et ensuite vous pourrez, via le chat, poser des questions, faire des remarques par rapport à
04:31leur intervention, et Julie reprendra un certain nombre de questions pour les partager avec les
04:37intervenants. Et on devrait avoir le temps, dans la deuxième partie de la séquence, pour ouvrir un
04:44débat collectif sur justement, faire le lien avec la thématique de la journée, comment cette
04:51question des transitions justes se met en place dans les politiques locales. Est-ce qu'il y a des
04:56coopérations entre acteurs plutôt de la transition écologique et du secteur du social ou de l'économie ?
05:05Est-ce qu'il y a des difficultés, des tensions ? Est-ce qu'il y a des conditions favorables pour
05:09justement que ces politiques s'articulent, soient plus transversales ? Voilà, donc on essaiera dans
05:15un deuxième temps d'avoir cet échange et d'aborder ce sujet. Si c'est clair pour tout le monde,
05:22et qu'il n'y a pas de remarques particulières dans le chat, je vous propose de suite de passer
05:29la parole d'abord à Florian qui va se présenter, qui va intervenir donc au nom du labo de l'ESS,
05:35d'être sur la contribution de l'ESS à ce sujet. Tout à fait, merci Philippe pour l'invitation
05:43et l'introduction. Vous m'entendez bien ? C'est bon ? Donc je suis Florian Laboulaye, je suis
05:52responsable des projets au labo de l'ESS qui est un think tank dédié à l'économie sociale et
05:56solidaire qui existe depuis maintenant 14 ans et qui travaille sur toute thématique qui peut
06:01intéresser l'économie sociale et solidaire et les décideurs qui peuvent l'aider à poursuivre
06:07ces missions et qui a depuis quelques années pris notamment cet enjeu de transition écologique
06:14et de transition écologique juste clairement puisque dans notre feuille de route 2024-2026,
06:20on en a fait le fil rouge de nos actions. Vous voyez, on est vraiment impliqué là-dedans.
06:25Donc je partage mes slides, je l'oubliais. Je le partage. Philippe m'avait demandé
06:35de donner quelques éléments de cadrage au départ sur la façon dont on considère la
06:41transition écologique juste de notre point de vue assez rapidement pour aller assez vite dans
06:45les enjeux d'articulation de la transition écologique juste avec l'ESS et quelques
06:51propositions finales. Je vais passer dans ces trois temps en tenant les 10 minutes que j'ai
06:58pour moi. Donc notre point de départ, je ne vais pas m'attarder dessus, je pense que vous le
07:05connaissez et vous en avez déjà peut-être parlé aujourd'hui. Excusez-moi, je vous coupe,
07:10est-ce que vous m'entendez ? Oui. Super. Est-ce que vous pourriez mettre votre projection en
07:16plein écran s'il vous plaît ? Ah oui, pardon. Excusez-moi, c'est mieux. Ça arrive, je pense,
07:24ce n'est pas encore le cas. Sinon, en bas, à côté de votre curseur pour zoomer, normalement,
07:32vous avez un plus à droite, vous avez un petit icône pour le passer en plein écran, le tout
07:36premier. Pour moi, il y est, je suis en présentation là. On ne va pas y passer trop de temps, si vous
07:44y arrivez, ça doit être une question de partage du bon écran entre votre double écran. Il doit
07:49peut-être pas aimer le fait que… Je vais réessayer, on va prendre 10 secondes et si
07:57je n'y arrive pas… Oui, voilà, c'était… Si je fais partager tout l'écran et que maintenant je
08:04passe en plein écran, est-ce que c'est mieux ? Oui, c'est beaucoup mieux, merci beaucoup. Merci,
08:10merci de m'avoir prévenu, les affres de la distancielle. Donc je disais, effectivement,
08:16le constat initial, c'est que les inégalités sociales et environnementales se renforcent,
08:20elles interagissent entre elles. Clairement, si on prend l'un des extrêmes des situations sociales,
08:29si on est une personne en situation de précarité, non seulement on contribue moins aux dégradations
08:33environnementales qui sont croissantes en fonction des revenus, on contribue moins aussi à la
08:39définition des politiques publiques de transition, et dans le même temps, on est potentiellement plus
08:44exposé à des risques où, en tout cas, on n'a pas toujours la capacité, les moyens, les ressources
08:49économiques et sociales pour atténuer les effets du changement climatique ou d'autres catastrophes
08:56ou problématiques auxquelles on est confronté, écologiques ou liées aux politiques publiques,
09:03liées à l'environnement. Donc, de ce constat, nous, on continue en tirant le fil de se dire que,
09:11pour nous, la transition écologique, il faut dépasser une vision essentiellement technique
09:16de cette question-là. Bien sûr, il y a des enjeux d'innovation technologique, il y a des enjeux
09:21d'investissement dans certaines filières, développement d'une certaine technologie,
09:25mais la transition écologique, c'est avant tout le croisement de trois dimensions, une dimension
09:31économique. On sait qu'on a aujourd'hui atteint les limites d'un modèle économique qui est centré
09:38sur la consommation de plus de produits et donc de matières et de ressources, avec des effets sur
09:45les inégalités aussi, puisqu'elles sont mal réparties. Une dimension démocratique, puisque,
09:49je l'ai dit, certaines personnes sont exclues finalement des discussions autour de la transition
09:55écologique et que l'enjeu aujourd'hui, c'est au contraire de remettre ces personnes au cœur,
09:59sinon on va à la rencontre de crises telles qu'on a pu le vivre sur la période gilet jaune et
10:08d'autres. Et une dimension sociétale, puisque le but c'est aussi, pas simplement de convaincre
10:14les personnes, mais clairement de fixer un cap et de donner envie de transition, parce qu'on aura
10:18réussi à projeter la transition dans un projet de société claire, où l'objectif c'est pas
10:23simplement de développer des voitures électriques, mais c'est aussi de se dire comment on va se
10:27déplacer, comment on va vivre demain en 2050, à l'heure où on devrait être à la neutralité
10:33carbone et peut-être en 2100 encore. Voilà, c'est donner un cap, une vision de la société. Et donc
10:39ça, toutes ces réflexions-là nous ont amené à proposer une définition de la transition écologique
10:44juste, conçue comme une transformation radicale et démocratique de notre société, qui vise à la
10:50fois à assurer la soutenabilité écologique de cette dernière, mais aussi une réponse digne et
10:55suffisante aux besoins de toutes et de tous et à l'émancipation de chacune. Je ne détaille pas
10:59tous les mots soulignés qui me semblent être un peu les mots-clés. Je reviens principalement sur
11:04le mot d'émancipation. Pour nous, il était important dans notre étude, puisque je ne l'ai pas
11:09dit, mais en fait toutes ces réflexions viennent d'une étude qui peut vous retrouver sur notre
11:13site gratuitement. La conviction, c'est que la transition écologique, c'est bien sûr une
11:19contrainte. On n'a pas choisi les limites planétaires qui s'imposent à nous. Par contre, c'est aussi
11:22une opportunité pour repenser les conditions de notre liberté individuelle et collective,
11:28repenser notre rapport au travail, repenser notre rapport à la consommation, à la nature,
11:33aux autres, aux liens sociaux, etc. Alors une fois qu'on a posé ça, du coup, qu'est-ce que ça nous
11:38dit nous, acteurs de l'économie sociale et solidaire, dont moi je fais partie ? On s'est
11:45posé la question à deux niveaux, d'une part du point de vue du modèle de l'économie sociale
11:48et solidaire et surtout celui que je vais développer dans le temps qui me met en partie,
11:53à partir de l'analyse d'initiatives. D'abord du point de vue du modèle, l'économie sociale et
11:58solidaire, elle a trois atouts qui sont ses trois piliers fondamentaux dans la perspective d'une
12:02transition, c'est que c'est une économie qui est centrée sur l'utilité, l'utilité sociale,
12:06qui comprend l'utilité environnementale, comme elle est définie dans la loi 2014 qui définit l'ESS.
12:12Donc ça amène une autre conception du besoin et de l'articulation entre projet économique et
12:19besoin. Derrière c'est un principe de lucrativité limitée puisque l'entreprise est mise au service
12:25d'une mission, d'un besoin, d'une utilité sociale, le modèle économique est mis au service et donc
12:31l'objectif n'est pas de faire du profit et de rémunérer du capital mais on est sur des sociétés
12:38de personnes, ce qui amène le troisième pilier, c'est-à-dire une gouvernance démocratique où
12:42chacun a une voix pour s'exprimer et on sent d'ailleurs la puissance de ce modèle puisqu'on
12:48voit à travers la RSE, à travers les entreprises à mission, que le modèle de l'économie sociale et
12:53solidaire commence à infuser bien au-delà. Une fois que j'ai dit ça, comment ça se concrétise
12:58dans les territoires, vous voyez sur la slide, je vais assez vite, je m'en excuse, ce qu'on a pu
13:06observer pour nous qui était finalement les traits caractéristiques de toutes les structures qu'on a
13:11pu rencontrer sur l'économie sociale et solidaire, sur ces thématiques, elles apportent quatre choses,
13:16une fonction d'accueil, c'est-à-dire que ce sont souvent des espaces, bien souvent physiques,
13:21où chacun et chacune en fonction de ses problématiques peut se retrouver, peut aller
13:25voir, dire j'ai besoin d'aide ou j'ai un projet, je veux faire quelque chose, de façon inclusive.
13:30Un accompagnement, accompagnement individuel aux cas des personnes dans la pluralité de leurs
13:34conditions et leurs problématiques. Une fonction de transmission, transmission des équipes encadrantes,
13:40des personnes qui ont des compétences vers les personnes qui sont accompagnées mais aussi les
13:44personnes entre elles parce qu'on place les gens dans une position d'acteur pour dire que
13:49tout le monde a une certaine compétence, des savoir-faire qu'il faut valoriser, ce qui amène au
13:56quatrième point la valorisation, et tout ça s'inscrit dans un cadre collectif qui est important pour la
14:01transition parce qu'on sent bien aujourd'hui qu'il y a une tension avec les personnes qui sont en
14:05rejet de la transition, pourquoi ? Parce qu'elles pensent que soit elles vivent cette transition,
14:09elles sentent cette transition, soit comme une menace qui pèse au-dessus de leur tête et sur
14:13laquelle elles n'ont aucune crise, soit au contraire comme une injonction individuelle avec
14:17laquelle elles doivent composer et devenir une sorte de super héros qui doit être à la fois le
14:22bon trieur de déchets, la personne qui consomme moins, etc. Ce qui est très difficile quand on
14:26est en plus dans une situation de précarité où nos marges de manœuvre sont compliquées. Et là,
14:32ça permet de reprendre ensemble, collectivement en main l'avenir de notre territoire et plus
14:39largement l'avenir de notre société. Quelques exemples concrets dans lesquels je pense que vous
14:44allez retrouver ces différentes facettes. Territoire zéro chômeur, je ne sais pas si
14:49j'ai besoin de présenter le modèle, peut-être. Aujourd'hui il y a 68 territoires habilités,
14:54c'est une expérimentation nationale qui est portée dans une loi et qui renverse la logique de l'emploi
15:02habituel, c'est-à-dire que contrairement à d'habitude où on crée une entreprise et ensuite
15:06on embauche, là on embauche les personnes sur un territoire, des personnes privées durablement
15:10d'emploi, et on les met au cœur de la recherche, de la définition des activités utiles non couvertes
15:15sur le territoire. Ce qui amène en fait assez naturellement, les territoires zéro chômeur
15:20s'en rendent compte, à des activités de transition écologique parce qu'en fait,
15:22comme il y a une obligation à ne pas aller sur des activités qui sont déjà couvertes par le
15:26marché, les activités utiles non couvertes par le marché elles sont bien souvent des activités de
15:30transition, notamment autour de l'économie circulaire, de l'entretien des espaces verts
15:38par exemple, etc. ou des métiers du soin, du care, de la solidarité, etc. Et donc voilà,
15:46on est dans une logique aussi collective puisqu'on crée un comité local pour l'emploi, c'est-à-dire
15:50que l'emploi ce n'est plus une question de rencontre de l'offre et de la demande et on se débrouille
15:54avec les personnes qui ne sont pas couvertes par la rencontre entre l'offre et la demande,
16:00mais on crée collectivement de la coopération territoriale avec un cadre où chacun,
16:04la municipalité, les acteurs de l'emploi, de l'insertion pour l'emploi Maintenant France
16:11Travail, etc. se mobilisent ensemble avec les entreprises pour définir les activités
16:16collectivement et donner de l'emploi à ces personnes et redonner de la fierté aussi,
16:19enfin il y a un aspect affectif qui va avec. Je ne vais pas aller sur tous les exemples parce
16:24que je pense que j'arrive bientôt, mais je ne vous vois plus parce que j'ai mis en plein écran
16:28à la fin de mon temps. J'en prends peut-être un deuxième qui est assez intéressant sur une
16:34autre thématique, les compagnons bâtisseurs, qui est une association nationale qui existe
16:39depuis plus de 60 ans, qui se retrouve à différents endroits. On a vu celle de l'Île
16:44de France où en fait on est sur une expérimentation, enfin sur des projets d'autoréhabilitation
16:51accompagnée, c'est-à-dire que les personnes sont identifiées sur le territoire comme ayant des
16:57besoins de rénovation de leur logement, mais de plus petite échelle, on n'est pas sur du gros
17:01travaux de première œuvre, qui implique à la fois de l'insalubrité et potentiellement des
17:07dépenses en électricité, en eau, parce qu'on a des matériels défectueux et on ne se sent pas
17:11bien chez soi. Et donc du coup qu'est-ce qu'on crée ? On crée un comité territorial qui est
17:16en charge avec les travailleurs sociaux, avec les financeurs, avec les collectivités, là on
17:21est vraiment dans de la coopération aussi, d'identifier quels sont les besoins. Les
17:25personnes tapent à la porte, il y a un lieu, des ateliers de quartier où les gens peuvent venir
17:30exprimer leurs besoins et on les aide à rénover avec elles, donc on les met dans une position
17:34d'acteur, leur logement est avec une ou deux pièces et on peut ensuite continuer avec les
17:41autres pièces et les coûts des travaux sont pris à 90% en charge par l'association. C'est
17:51accompagné aussi d'ateliers pédagogiques autour du réemploi, de la sobriété, de dépannage
17:58plus ponctuel et puis aussi de prêt d'outils avec une forte inventivité sociale et aussi
18:06créer du lien autour de ça, on avait eu des témoignages qu'encore autour de ces activités
18:10s'étaient créées des boucles WhatsApp, les gens venaient prendre un café dans le lieu y compris
18:13quand ils n'avaient pas besoin, donc on voit que la transition écologique elle peut être porteuse
18:17de liens sociaux et de solidarité qui dépassent son propre cadre et ses actions. Et du coup je
18:27passe à la partie proposition, je pourrais revenir sur les autres exemples après lors des questions
18:32mais je ne veux pas être trop long. Pour nous de ces exemples-là et de l'analyse de ces initiatives
18:36on tire plusieurs propositions, j'en ai choisi trois, d'une part le fait de systématiser l'inscription
18:43de l'ESS dans les stratégies territoriales de transition, il existe souvent localement des
18:47stratégies économie sociale et solidaire, ça dépend des échelons, mais elle n'est pas assez
18:52aujourd'hui prise en compte dans les différentes stratégies y compris au niveau national dans des
18:56plans comme France 2030, elle est trop marginalement prise en compte alors qu'elle a beaucoup de choses
19:00à apporter comme j'espère vous l'avoir démontré, en tout cas vous avoir convaincu. Le deuxième point
19:06c'est aussi de s'appuyer, je ne les ai pas cités, sur les acteurs de l'éducation populaire, on sent
19:11qu'aujourd'hui il y a un enjeu à embarquer les personnes dans les politiques publiques et pas
19:15simplement à travers la sensibilisation en se disant ils accepteront, on sera dans un sujet
19:20d'acceptabilité, non c'est partir des besoins, partir des personnes et ça ça suppose un changement
19:25de posture aussi de la collectivité qui doit être dans une posture d'écoute mais aussi d'écoute
19:30responsable au sens où il faut embarquer les personnes mais pas simplement pour les avoir
19:34consultées mais pour les avoir mis dans une position d'acteurs sur les solutions derrière
19:38aussi et d'accompagnement en mettant les moyens qui va avec et les acteurs de l'éducation populaire
19:42peuvent être des précieux soutiens dans ce type de démarche de démocratie participative de transition
19:48au niveau local. Et puis enfin, je l'ai esquissé dans mes exemples, il y a un enjeu crucial c'est
19:54celui des coopérations territoriales. Les acteurs de l'ESS ne peuvent pas faire tout seul et ils
19:58n'ont pas vocation à faire tout seul, ils doivent travailler avec d'autres acteurs du territoire,
20:03les acteurs économiques dehors de l'ESS, les collectivités, les services publics etc. Et donc
20:08il y a un enjeu à créer des écosystèmes de coopérations territoriaux. Or pour que ça marche
20:13il faut d'une part qu'il y ait un accompagnement à ces dynamiques de coopération avec une
20:18structuration d'écosystèmes locaux, je renvoie à une deuxième étude qu'on a sorti en début de
20:24cette année, on pourra peut-être partager dans le chat ou je ne sais où le lien, et ça demande
20:30aussi du financement, un financement adapté à la fois en termes de temporalité, la coopération ça
20:35prend du temps, et on ne sait pas toujours où est-ce qu'on va, c'est le deal, c'est-à-dire si
20:40on se met en coopération c'est pas toujours en sachant où ça va nous mener mais c'est ça qui
20:45fait la richesse, et aussi ça accepte de financer du fonctionnement, c'est-à-dire que ce qui fait la
20:50richesse d'une coopération c'est son temps d'animation, or aujourd'hui on a du mal à
20:55financer le fonctionnement et les postes d'animateurs de coopération au niveau local qui
21:00sont peu reconnus et qui sont peu financés, or c'est ça qui va faire la richesse derrière, et c'est
21:04de l'investissement parce que certes ça coûte au départ sauf que quand on a mis en coopération
21:08des acteurs ça fait de la mutualisation et donc ça fait des coûts évités, si on a un écosystème
21:14qui est éparpillé et chacun part dans son sens et chacun fait ses actions, au final la somme de
21:19l'ensemble des tickets qu'on aura mis à ces acteurs elle sera bien plus grande que si on a financé des
21:24postes qui permettent de mettre ensemble des gens et de travailler des projets collectifs qui vont
21:29être plus efficaces dans la gestion de leurs ressources y compris économiques. Voilà, je
21:33m'arrête là sur ces propositions et je vous tends pour le débat. Merci, merci Florian,
21:41le temps s'écoule, à ce stade il n'y a pas encore de questions particulières, du coup je vous propose,
21:50en tout cas sous couvert de Julie si tu en es d'accord, de passer rapidement la parole à Ari et
21:55puis on reviendra dans un échange collectif. Peut-être juste signaler pour faire le lien que
22:00cette question de la citoyenneté active, des modalités d'appropriation, des questions de
22:06transition par la population ont pas mal été débattues ce matin et je pense que c'est aussi
22:11un sujet qui fera le lien avec les orientations, les préoccupations portées par le département
22:16de Seine-Saint-Denis et je te passe la parole Ari si ça te convient. Ça me convient chère Philippe,
22:26bonjour à toutes et tous, merci pour votre invitation, je passe en plein écran si ça
22:33n'est pas le cas, nique le moi, de mon côté je ne vous vois plus donc ça doit être le cas.
22:38Je peux transmettre mon savoir, en fait c'est au moment du partage, il faut mettre non pas
22:52fenêtre mais tout l'écran parce que sinon il ne prend pas en compte le fait que ça s'écroule.
22:58Merci, je viens me rajeunir de 10 ans. Non mais je m'étais fait piéger aussi donc c'est pas une
23:05question. Voilà mais vous avez résolu ça avec beaucoup d'agilité j'ai vu. Donc dites-moi si
23:12cette fois ça marche. Ça y est, merci. Bonjour à nous, ravie d'avoir l'occasion de partager cette
23:22réflexion avec vous. D'abord vous dire d'où je parle, je parle d'abord de mes fonctions, je suis
23:29le directeur de la délégation à la transition et à la résilience du département de Seine-Saint-Denis,
23:36département que je présente rapidement avec quelques données que je ne commande pas trop
23:41longuement ici mais pour le présenter de manière presque caricaturale c'est à la fois le département
23:47le plus pauvre et le plus jeune de France métropolitaine donc j'ai envie de dire que
23:53si on ne réfléchit pas à la question des inégalités et de la contribution de la transition écologique
24:01à la réduction de ces inégalités, on ne peut pas réfléchir à la transition écologique sur
24:05un territoire comme le nôtre puisque effectivement notre configuration et notre situation sociale
24:12nous l'imposent, la dimension jeunesse peut-être indique aussi qu'on est un territoire d'innovation
24:19et notamment en matière d'économie sociale et solidaire, j'écoutais avec attention les propos
24:24précédents, on a incubé beaucoup de développement de ces activités sur notre département, on
24:31continue évidemment à le faire, on a beaucoup de tiers lieux qui s'ouvrent et qui sont dédiés à
24:35l'accueil de ces activités et voilà et on voit aussi leur fragilité et le besoin des acteurs
24:41publics de les soutenir de manière très proactive, donc c'est un territoire je vous l'ai dit qui est
24:47très jeune mais qui est aussi le plus pauvre de France métropolitaine, c'est un territoire qui se
24:51transforme, de ma part nous sommes à 43 jours du lancement des jeux olympiques et paralympiques
24:59qui se traduisent en Seine-Saint-Denis qui concentre 85% de l'investissement public engagé
25:07dans le cadre de ces jeux olympiques par l'émergence de quartiers nouveaux, le village des athlètes ou
25:13le cluster des médias, par le développement de franchissements, je pense aux cinq franchissements
25:18de la Seine qui sont désormais opérationnels, on a des inaugurations tous les jours en ce moment,
25:22au développement de nouveaux équipements sportifs à l'instar des piscines puisque notre département
25:28est celui aussi où on trouve la plus faible proportion d'enfants rentrant au collège et
25:33sachant nager, on a donc la dynamique Jio, on a aussi la dynamique du Grand Paris Express qui est
25:40très lié, le développement, le doublement du réseau ferré métropolitain du Grand Paris qui
25:49jusqu'à maintenant faisait 200 km et qui d'ici 2030 fera 400 km, vous voyez là la gare de Saint-Denis-Pleyel
25:56qui s'accompagne d'un franchissement urbain qui je crois passe au-dessus de 18 voies ferrées,
26:02le faisceau gare du nord, c'est un franchissement évidemment essentiel pour recoudre le territoire,
26:10recréer du lien urbain et des échanges entre les différentes parties de ce territoire, à l'instar
26:16de la gare de Saint-Denis-Pleyel, on a de nombreuses zones de gare, de nombreuses gares qui vont être
26:20créées, de nombreuses zones d'aménagement qui vont accompagner cette émergence massive et importante
26:27pour le territoire. Voilà donc un territoire à la fois jeune, pauvre, très divers, très riche de sa
26:38diversité, mais aussi en grande transformation urbaine avec à la fois un enthousiasme lié à
26:49ces transformations évidemment, mais aussi des dynamiques sociales pour les accompagner, éviter
26:56des biais par exemple de gentrification de certaines parties du territoire, c'est aussi
27:02quelque chose auquel évidemment on travaille au quotidien. Alors pour aborder la question de la
27:08transition juste, je ne reprends pas les propos de Fabien précédemment évoqués sur la surexposition
27:15des personnes les plus modestes aux nuisances et aux pollutions et leur déficit de capacité à
27:20accéder aux solutions et aux débats qui y sont liés, mais je reviens peut-être sur un petit extrait
27:27d'un avis de l'ADEME qui est sorti en avril 2024 qui, je ne vous le cache pas, m'a beaucoup
27:35interpellé, m'a beaucoup questionné, mais m'a aussi donné l'opportunité d'en discuter avec
27:40une de ses coordonnatrices qui m'a très utilement éclairé et cet avis de l'ADEME, il nous dit qu'il
27:47ne s'agit pas de demander à la transition d'être plus juste ou plus égalitaire, plus redistributive
27:51et plus inclusive que la société dans son ensemble. Ça m'a interpellé pourquoi ? Parce que alors
27:56évidemment il s'agit de prendre en compte les inégalités dès lors qu'on construit une stratégie
28:00de transition écologique, mais pour moi dans mon ADN, dans ma formation, ça fait une vingtaine
28:06d'années que je m'intéresse à ces questions maintenant, il s'agit aussi de s'inscrire dans
28:10les objectifs du développement durable promus par l'ONU et donc de réduire les inégalités
28:16au travers de nos politiques publiques de transition écologique. Ce qui m'a paru intéressant dans la
28:22discussion que j'ai pu avoir avec une des coordonnatrices de cet avis, c'est qu'elle
28:27a pu m'expliquer que cette phrase elle a été aussi écrite pour pointer du doigt le fait que
28:33l'impact social de la transition écologique, il s'agit d'un changement de modèle, Fabien le
28:38rappelait, il s'agit de l'accompagner mais pas forcément de disqualifier la transition écologique
28:45au titre des impacts sociaux qu'elle peut générer. C'est à mon avis assez important de se rappeler
28:53cette nuance, il ne faut pas non plus je pense qu'on sombre dans la facilité relative de se dire
28:59la transition écologique a des impacts sociaux négatifs donc on ne fait pas de transition
29:03écologique. Je le dis un peu avec force parce qu'évidemment pour nous, on parle notamment des
29:10risques liés au changement climatique, l'inaction dans ces domaines serait génératrice d'impacts
29:15sociaux bien plus importants que l'action fut-elle porteuse de contraintes qu'il s'agit encore une
29:21fois évidemment d'accompagner. Je prends juste un exemple là-dessus, aujourd'hui la représentation
29:27qu'on a de la zone à faibles émissions, des zones à faibles émissions métropolitaines, c'est de se
29:33dire effectivement impact social parce que c'est tout à fait avéré et tout à fait juste,
29:41c'est un enjeu, on a sur nos territoires une grande partie des propriétaires de véhicules
29:47qui sont à la fois dans des situations de précarité relative ou forte et qui n'ont pas les moyens de
29:53changer de véhicule, ces dix véhicules étant exposés aux restrictions de circulation qu'impliquerait
29:58l'émergence des zones à faibles émissions. Oui mais quand on regarde, et là on est sur des impacts à
30:04moyen long terme, quand on regarde les classements et les données, les études de l'atelier parisien
30:08d'urbanisme qui étudie les impacts, ce qui a étudié en 2021 les impacts sanitaires des zones à
30:17faibles émissions métropolitaines, données qui ont pu d'ailleurs être confirmées par l'institut
30:20Paris Région, on se rend compte que les premiers bénéficiaires de la baisse des pollutions
30:27atmosphériques liées à l'évolution des motorisations, ce sont justement les quartiers
30:31plus proches des infrastructures routières donc potentiellement accueillant une population plus
30:40précaire. Voilà juste pour aussi remettre ce débat un petit peu dans l'ordre d'idée et je n'en
30:47doute pas susciter des questions mais en tout cas se redire aussi qu'il ne faut pas qu'on tombe
30:53trop rapidement dans la dénonciation des zones à faibles émissions dont la mise en œuvre est
30:59reportée d'année après année parce qu'on reporte aussi l'impact que vous voyez décrit ici sur les
31:05décès, sur l'espérance de vie, sur l'asthme des jeunes enfants que l'émergence de ces réglementations
31:12doit permettre de diminuer. Deuxième petit élément de réflexion que je partage avec vous,
31:17cette cartographie de la précarité énergétique, à gauche vous avez la cartographie des consommations
31:23réelles de gaz et d'électricité des logements dans le Grand Paris, à droite la cartographie de la
31:29précarité énergétique pour les ménages de Seine-Saint-Denis entourée par les pointillés rouges
31:35les zones de forte concentration de précarité énergétique mais aussi de très faible comparé
31:41au reste du territoire consommation énergétique et en tiré bleu les zones où à la fois on retrouve
31:46une situation de forte consommation énergétique et de faible précarité énergétique donc on se
31:52rend compte en regardant un petit peu les données comme ça de manière un peu plus poussée que la
31:57corrélation entre précarité énergétique et haut niveau de consommation énergétique n'est pas juste,
32:03ce qui apparaît en regardant ces cartes c'est que les personnes en situation de précarité
32:09énergétique aujourd'hui consomment en moyenne évidemment relativement moins que des ménages
32:15qui peuvent être situés dans l'ouest parisien par exemple donc potentiellement plus aisés et
32:22que du coup sacrifient très clairement leur confort thermique, vivent des impacts sanitaires très forts
32:29qui sont directement corrélés à la situation de précarité énergétique. Une autre représentation
32:38qui me semblait intéressante de mettre en débat pour justifier aussi de la nécessité de renforcer
32:44les interventions en faveur de la rénovation du parc bâti. Peut-être un troisième élément
32:51de réflexion sur la question de la transition juste alors je le disais pardon le premier
33:00élément c'est de regarder aussi les impacts, je résume un peu des mesures réglementaires perçues
33:08comme contraignantes et potentiellement injustes mais de regarder aussi leurs impacts sanitaires à
33:12moyen long terme. Deuxième enjeu, regarder aussi qu'aujourd'hui de manière structurelle nos
33:19territoires sont confrontés à des questions de non recours et que des dispositifs comme l'aide
33:24à la rénovation énergétique eux aussi sont concernés par ce non recours mais c'est pas la
33:32transition écologique qui crée du non recours, c'est une problématique existante contre laquelle
33:37il faut continuer évidemment à lutter. Et puis le troisième élément c'est la question de la
33:42perception de la transition écologique comme une injonction, aussi l'avoir en tête. Je mentionne
33:48souvent le rapport du conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion qui
33:54faisait état je crois il y a deux ans du sentiment d'infantilisation et d'humiliation des personnes
34:00concernées face à la présentation d'un certain nombre d'instruments destinés à renforcer la
34:07transition écologique. Ici je prends l'exemple de l'alimentation bio, on entend beaucoup sur notre
34:13territoire le bio c'est pas pour moi et on se rend compte effectivement que cette question de
34:19l'accès à une alimentation de qualité elle se heurte à des enjeux bien plus larges que des
34:25enjeux financiers, des enjeux d'adéquation de l'offre, des enjeux d'accès à l'offre par les
34:31transports, des enjeux d'accès à l'information, des enjeux de croyance et de représentation
34:36notamment. Voilà je jette un petit peu tous ces éléments de réflexion, je les mets en débat
34:45parce qu'il me semblait intéressant et notamment en lisant la problématique de la journée et de
34:50cet atelier de se redire qu'on a encore besoin d'un petit peu de recul sur cette question de
34:55transition écologique juste et on peut quand même se fixer comme comme objectif 1 que nos
35:01politiques publiques de transition écologique soient réductrices des inégalités et de la
35:05précarité et 2 se fixer comme point de vigilance de ne pas céder à la tentation de les disqualifier
35:15de disqualifier les politiques de transition écologique au prétexte qu'elle créerait des
35:19contraintes sociales pour lesquelles il s'agira plutôt d'organiser un accompagnement et des
35:25politiques publiques adéquates que de renoncer ou de reporter. Alors le département de la Seine-Saint-Denis
35:32confronté à ces réflexions évidemment et confronté je le disais à une situation de
35:39forte pauvreté je dirais pour zoomer sur la question alimentaire qui nous semble être un
35:45point autour duquel on peut fédérer très largement une population diverse tous les
35:52âges toutes les catégories sociales toutes les origines ça nous paraît être un point
35:57d'acupuncture j'ai envie de dire pour parler de transition écologique et c'est pour cela qu'on
36:02s'est doté d'un plan alimentaire territorial du coup on va développer et j'en parlais à midi avec
36:07des partenaires de l'économie sociale et solidaire à l'âge pour ne pas les citer on va développer
36:12ce qu'ils appellent d'époque des proof of concept ou des preuves d'action des prototypes d'action
36:19qui peuvent ensuite être mises à l'échelle je présente ici très rapidement un dispositif qu'on
36:25a mis en place avec l'aide sociale à l'enfance de découverte des parcours de l'agriculture urbaine
36:30et des métiers de l'alimentation avec des jeunes qui sont confrontés à entre 18 et 21 ans à
36:37la nécessité de s'autonomiser fortement et qui connaissent mal ces métiers dès lors qu'ils évoluent
36:43comme en Seine-Saint-Denis sur un territoire urbain dense on voit que ce type de projet produit des
36:49effets positifs à court terme sur le climat et l'ambiance dans les centres d'aide sociale à
36:55l'enfance mais aussi à moyen terme dans les parcours d'insertion qu'ils peuvent susciter
36:59sur des métiers de l'agriculture ou de l'alimentation. Un projet majeur qu'on est en
37:05train de mener sur notre territoire c'est un projet soutenu par le fonds gouvernemental
37:10mieux manger pour tous qui est un projet de lutte contre la précarité alimentaire autour
37:16d'une expérience portée avec actions contre la faim qui combine un transfert monétaire bonifié
37:23en fonction de la nature des achats qu'on réalise c'est à dire plus l'achat est centré sur des
37:31produits frais voire labellisés plus le transfert monétaire est important et couplé à ce transfert
37:38monétaire une démarche d'accompagnement nutritionnel on parlait d'accompagnement
37:42juste avant qu'on a développé avec des acteurs locaux associatifs ou de l'économie sociale et
37:48solidaire. Dernier exemple le rôle des tiers lieux qui nous semble être important à souligner sur
37:52les questions alimentaires comment est-ce que des tiers lieux aujourd'hui peuvent s'inscrire
37:56dans des communautés de quartier et travailler avec notre secteur public sur par exemple des
38:04dynamiques d'insertion des allocataires du RSA ou au travers de temps de cuisine partagée ou de
38:12repas partagé avec d'autres personnes de quartier on va susciter de l'insertion par la rencontre
38:17entre les différents habitants du quartier ça c'est quelque chose sur lequel on travaille beaucoup.
38:21J'en termine parce qu'avec la question des risques je vous ai présenté là quelques
38:27dispositifs Philippe peut parler aussi des orientations données par des dispositifs de
38:34politique nationale qui nous amènent à créer des dispositifs de lutte contre la précarité
38:39énergétique des dispositifs de lutte contre la précarité alimentaire pardon j'ai envie de dire
38:46que ça c'est quelque chose qu'on sait faire même si on a toujours besoin de moyens et d'ingénierie
38:51pour le faire mais ce qu'on réalise aussi c'est qu'à l'aune des enjeux d'adaptation aux dérèglements
38:56notamment climatiques mais aussi à la perte de biodiversité tout ça étant très lié en tout
39:01cas à l'aune des enjeux d'adaptation les bouleversements contre lesquels on lutte depuis
39:0520 ans sont désormais à l'oeuvre l'enjeu est aussi de repenser plus globalement la question
39:10des solidarités et les politiques que l'on porte en tant qu'acteur collectivité et notamment
39:17en département dans le champ social parce que ces perspectives de bouleversement induisent
39:22des périodes de crise, vagues de chaleur, rupture d'approvisionnement énergétique ou rupture
39:27d'approvisionnement alimentaire évidemment porteuses d'impact plus important pour les
39:31plus modestes et les plus vulnérables et pour lesquels on va avoir besoin de travailler sur
39:35la question du lien social parce qu'on sait que l'entraide de proximité la solidarité de proximité
39:41est le premier niveau de résilience qu'il faut rechercher pour nos territoires c'est démontré
39:45par la littérature je mets une référence la chicago canicule 95 à l'écran mais évidemment
39:52une littérature beaucoup plus riche là dessus je fournis aussi deux études qu'on a qu'on a réalisé
39:56avec la pure et qui sont en ligne sur les liens sociaux dans le grand paris et le capital social
40:01comme facteur de résilience du coup nos priorités aujourd'hui au delà des dispositifs qu'il faut
40:06développer qui sont une condition nécessaire mais peut-être pas complètement suffisante pour
40:10opérationnaliser cet enjeu de transition écologique juste c'est de travailler sur les vulnérabilités
40:15de nos territoires pour pour voir en quoi les aléas climatiques auxquels on est exposés viennent
40:20les les renforcer les aggraver et comment justement on peut les réduire et les adoucir
40:26c'est d'organiser des refuges par exemple en proposant l'ouverture et l'animation de lieux
40:30dédiés à la protection des populations je pense aux cours oasis donc les cours de collège qu'on
40:36végétalise et pour lesquels on souhaite organiser l'ouverture hors temps scolaire et tout ce qui
40:42peut servir de dire en termes de détournement d'usage de nos équipements en période de crise
40:47la cuisine centrale qui peut servir de lieu de production pour pour l'aide alimentaire par
40:51exemple et troisième enjeu sur lequel on travaille c'est de favoriser la mise à disposition de
40:57ressources locales dans le cadre de nos politiques d'investissement typiquement les questions
41:00d'autoconsommation par le biais des énergies renouvelables pour alimenter des bâtiments des
41:06plateformes logistiques des productions alimentaires locales des ressourceries des cuisines partagées
41:10autant de lieux d'ailleurs dans lesquels les acteurs de l'économie sociale et solidaire sont
41:14évidemment partie prenante. Dernier mot tous ces enjeux et c'est pour ça que je voulais terminer
41:20là dessus parce que c'est le coeur de nos compétences voilà ils bousculent aussi le
41:25travail social ils induisent aussi l'évolution de nos postures des postures de nos travailleurs
41:29sociaux la réinvention de nos modalités d'intervention qui sont compliquées à impulser
41:33car le travail social vous le savez subit une crise de vocation et de recrutement qui peuvent
41:39parfois crisper les positionnements et mais qui nous apparaissent aussi dans le contexte de ces
41:47enjeux de résilience et d'adaptation avec des sujets très mobilisateurs non seulement pour les
41:52habitants beaucoup plus facile en Seine-Saint-Denis de parler de transition écologique quand on
41:56commence à parler de la manière dont on traverse les périodes de vagues de chaleur plutôt que quand
42:00on commence à parler de neutralité carbone qui est un objectif dont on se sent un peu plus distant
42:05mais c'est aussi mobilisateur pour les travailleurs sociaux parce que c'est l'enjeu c'est de resituer
42:11la question de la prévention au coeur de leur pratique la question de la prévention la question
42:16du collectif on parlait de l'éducation populaire on pourrait aussi parler du rôle des équipes de
42:22développement local et de la politique de la ville bref on essaye de remettre en ordre les
42:26choses et de passer de logique très curative le paiement du des factures d'énergie de ménage en
42:32précarité énergétique par des logiques plus préventives au coeur desquelles on situe les
42:38questions de résilience et d'adaptation. J'ai été très rapide pour essayer de tenir le temps c'est
42:43peut-être un peu raté je m'en excuse mais évidemment nous avons le temps d'en rediscuter.
42:49Très bien effectivement merci Harry donc il nous reste une dizaine de minutes là pour que vous
42:57puissiez peut-être Julie est-ce qu'on peut reprendre deux trois remarques ou questions
43:01issues des participants peut-être pour nos deux intervenants. Oui tout à fait il y a
43:10quelques remarques dans le chat merci beaucoup à vous deux pour vos deux belles présentations il
43:15y a des remarques notamment qui soulignent que la Seine-Saint-Denis est je cite un formidable
43:20laboratoire pour développer le lien social et lutter contre les injustices. Il y a un certain
43:25nombre de ressources aussi qui sont partagées notamment par l'IFRE, les ressources de l'institut,
43:30de la concertation et de la participation citoyenne et les ressources également de
43:34Ma Petite Planète qu'on pourra mettre à disposition dans l'espace Miro pour que tout
43:38le monde puisse les retrouver après l'événement et peut-être souligner un commentaire de Marie
43:44Hérault de l'IFRE qui insiste sur le principe de la négociation raisonnée et l'importance de
43:52trouver et de rechercher des solutions gagnant-gagnant en travaillant à partir des besoins et non des
43:57positions. Si vous voulez réagir à ça et si ça inspire des réactions de nos intervenants on a
44:04encore une dizaine de minutes pour en parler et prendre de nouvelles réactions ou questions dans
44:09le chat si vous le souhaitez. Je peux peut-être moi me lancer sur un partage d'expérience c'est vrai
44:14que alors le terme qui est employé ici est celui de la négociation moi je parle aussi, il m'arrive
44:21de parler de médiation, j'ai cité un des exemples pour avancer sur cette voie de la transition écologique
44:26juste qui est de mobiliser les tiers lieux qui ont pu se créer autour notamment des questions
44:32d'alimentation durable, je mentionnais explicitement la butinerie à Pantin, c'est vrai qu'on essaye de
44:38faire en sorte que ce tiers lieu ne soit pas qu'un lieu fréquenté par la part, là aussi je
44:47vais vite mais gentrifier de la population pantinoise mais bénéficie bien à l'ensemble des
44:51habitants du territoire sur un territoire qui se transforme beaucoup dans sa proximité parisienne
44:56et donc de mettre en lien les publics de l'aide sociale à l'enfance, de nos crèches, de nos PMI,
45:03de nos dispositifs d'aide au retour à l'emploi avec ce type de tiers lieu et donc pour organiser
45:16cette rencontre, typiquement par exemple imaginer des visites médiatisées de l'aide sociale à
45:21l'enfance qui se déroulerait à la butinerie plutôt que de se dérouler dans les locaux de l'ASE,
45:28on doit confronter des cultures professionnelles, celles des travailleurs sociaux qui manquent de
45:34temps, manquent de moyens, manquent de ressources pour se mobiliser et accompagner leur public
45:42jusqu'à ces lieux et les porteurs de projets dans ces tiers lieux qui nous disent effectivement que
45:47ce qu'ils font c'est super et que ça marche et qu'on peut développer, qu'ils ont des exemples de
45:51bonnes pratiques qui montrent que dans leur contexte la rencontre des publics est possible,
45:56la coopération est possible, on peut redynamiser l'insertion, on peut favoriser plein de dynamique
46:02gagnant-gagnant comme le mentionnait la personne madame Hérault. C'est tout à fait juste mais
46:12voilà juste pour dire qu'on se heurte à deux cultures professionnelles, deux postures, une
46:15posture qui nous dit moyens et ressources humaines disponibles à mobiliser au service de ce type de
46:21projets et une posture qui nous dit mais les projets sont bien donc il faut trouver les moyens
46:26et les ressources pour y aller et on a du mal à dépasser cette confrontation là et on a besoin
46:32de capacité de médiation externe, c'est d'ailleurs un des rôles de la délégation à la transition
46:36écologique pour réussir à mettre chacun dans une capacité à dépasser ces contraintes parce qu'on
46:45peut pas dire qu'effectivement les travailleurs sociaux n'ont pas de contraintes, ça serait
46:48évidemment malhonnête, ils en ont, ils sont en manque de moyens notamment humains mais en même
46:52temps on peut pas passer à côté d'une opportunité d'accélérer ou d'accompagner les dynamiques
46:57d'insertion sur notre territoire et donc on doit réussir à trouver au travers de la médiation
47:02les capacités de dépassement de cette opposition un peu première et effectivement je trouve que
47:10vous lisez juste, c'est un des enjeux sur lequel on investit beaucoup d'énergie.
47:14Merci, merci Harry, juste pour prolonger quelques secondes cet enjeu là, dire qu'effectivement on
47:26est en contact avec un certain nombre de départements mais d'écoles de formation du
47:29travail social aussi sur comment les acteurs du social s'emparent de cet enjeu et quelles
47:35opportunités ils peuvent trouver dans les dernières transitions et on voit que le sujet progresse mais
47:41effectivement il y a encore beaucoup imprégné dans la culture des travailleurs sociaux à ces
47:46justes titres, en tout cas c'est les bons sens cette forme de hiérarchisation entre les enjeux
47:52socio-écologiques mais en tout cas pour dire que c'est quand même au travail. Je ne sais pas
47:58Florian si ça t'évoque des réflexions, cette question de la culture des acteurs différents,
48:05je pense que dans le SS elle se pose aussi, voilà, quelles formes de coopération,
48:10enfin quelles évolutions tu vois, quels freins aussi peut-être sur ces formes de coopération
48:14entre acteurs autour de ce sujet de la transition juste ? Je pense que l'un des points qui a été
48:19souligné et qui était important c'était repartir de besoins, ce qui suppose de bien définir
48:25collectivement le besoin, je pense à un exemple qu'on a étudié sur une note sur l'éducation
48:31populaire qui est le laboratoire d'initiative alimentaire porté par IREN, au départ c'est
48:37une commande d'une collectivité, une grosse métropole, de dire à IREN il nous faut de la
48:43sensibilisation, pardon j'entendais un écho, il nous faut de la sensibilisation ou bien manger
48:52on va dire sur notre territoire et chemin faisant, en interrogeant la population à travers leur
49:00méthodologie ce qu'ils se rendent compte c'est que la problématique elle est autre parce que ce qui
49:04est remonté par les habitants quand on leur pose la question à travers des ateliers c'est qu'en
49:10fait l'enjeu est principalement le manque de commerce, on est dans un quartier QPV, le manque
49:15de commerce proposant de l'alimentation de qualité, donc là on sent qu'il y a un hiatus avec une
49:20collectivité qui a une volonté politique, qui a non seulement l'ambition mais aussi une volonté
49:28de faire de la transition mais qui ne colle pas complètement aux besoins exprimés par les
49:35habitants et tout le travail de cet acteur d'éducation populaire Caygraine ça a été de
49:40mettre au travail, de mettre en réflexion collective cette différence de perception du
49:46besoin pour arriver à un constat partagé qui a amené ensuite des actions notamment un certain
49:54nombre de sortes de camionnettes qui permettait d'amener l'alimentation de qualité on va dire
50:01dans le quartier, dans un nouveau commerce qui ne venait pas forcément tout de suite,
50:09donc différentes actions aussi autour des cantines etc et donc les habitants étaient
50:16d'autant plus compréhensibles de ce qui se passait qu'ils avaient compris la posture initiale de la
50:21collectivité, avaient pu s'exprimer et ensuite avaient pu dialoguer dans la construction des
50:27solutions. L'enjeu derrière étant de trouver les moyens pour les mettre en place et c'est toujours
50:32là aussi la difficulté où il faut arriver à changer de costume aussi à ce que chacun se mette
50:37dans les baskets de l'autre et que voilà on ne fasse pas de fausses promesses parce que la
50:43participation citoyenne ça peut amener des attentes et le problème c'est quand il y a des
50:46attentes il faut pouvoir y répondre sinon créer de la frustration et sinon on a loupé un coche et
50:50si on a loupé le coche derrière pour refaire une autre action de transition plus tard et ben on va
50:55rencontrer de la méfiance on va dire et donc c'est là où les acteurs de l'ESS et en particulier
51:01les acteurs de l'EDUCOP peuvent servir de tiers entre guillemets entre la population et les
51:05collectivités pour mettre au travail, mettre en discussion les enjeux et qualifier collectivement
51:11les besoins. Merci Florian, alors je vais rebondir sur une autre remarque des participants en lien
51:22avec ce que tu viens de dire voilà qui est personne ne demandait est-ce que les acteurs
51:28dont tu as parlé se revendiquent de la tradition écologique alors moi pour l'avoir analysé peut-être
51:34tu me diras ce que tu en penses et peut-être aussi Harry mais on a beaucoup d'acteurs effectivement
51:38qui rentrent par ce sujet par la question sociale mais qui par souvent conviction personnelle font
51:46ce lien avec les enjeux de transition et donc voilà on a des acteurs comme ça qui petit à petit
51:54ont cette compétence de médiation, d'intermédiation, de mise en lien des acteurs pour arriver à poser
52:02un peu cette dimension systémique des transitions et cette interaction entre enjeux sociaux et
52:07écologiques et juste pour prendre un exemple très concret pour ne pas être sur des aspects
52:12conceptuels c'est toute la démarche qui a été fait aussi avec un territoire zéro chômeur de
52:18Prémry dans un milieu très rural ils ont fait une journée de travail avec les personnes de l'EBE
52:23avec les encadrants etc pour discuter avec eux des enjeux de transition etc et là où au début de
52:30la journée ils ne revendiquaient pas du tout des ambitions une volonté de transition écologique au
52:34bout d'une ou deux journées de travail ils ont bien pris conscience qu'ils étaient aussi acteurs des
52:38transitions écologiques tout ça pour dire aussi que ça nécessite quand même et ça a été dit aussi
52:43par Harry Pouding tout à l'heure ça nécessite quand même de poser le sujet de y réfléchir de
52:49le travailler un petit peu. Tout à fait je te rejoins complètement la plupart des acteurs avec
52:54qui on parle n'ont pas forcément ne mettent pas forcément les mêmes mots et puis comme tu le
52:59dis il faut un temps d'appropriation et même parfois c'est pas c'est pas tant la question
53:04que ça il faut se rendre compte aussi que le vocable qu'on porte il est situé et il y a plein
53:11de gens notamment personne en situation de précarité qu'on a rencontré si moi je leur parlais de
53:15transition écologique ça leur parlait pas alors qu'ils en faisaient clairement dans les initiatives
53:19qui portaient ils faisaient ce que moi j'appelais de la transition écologique et donc il y a un
53:25moment c'est pas très grave s'ils appellent pas ça transition écologique l'important c'est que
53:28ça donne sens à leur action et que ça leur permet effectivement de lier des enjeux sociaux et des
53:35enjeux que nous on appelle écologique et donc l'enjeu aussi de l'éducation populaire à l'ESS
53:42c'est d'arriver à croiser des langages qui ne sont pas les mêmes des idées qui ne sont pas les
53:48mêmes mais à les transformer en de l'action qui a du sens pour chacun de son point de vue et avec
53:53sa conception de ce qu'ils sont en train de faire. Je suis d'accord avec tout ce que vous dites donc
54:04je vais essayer d'éviter de leur dire mais je repense au mot de Ferris Barkat qui a fondé et
54:13dirige aujourd'hui le banlieue climat qui est assez connu et qui lors d'un débat auquel j'assistais
54:19il y a quelques semaines disait aussi que pour lui voilà étiqueté jeune de quartier la question
54:29climatique est devenue un outil d'émancipation individuelle et collective c'est-à-dire qu'on
54:33n'est même plus dans la question des interactions mais comment on peut aussi prendre appui sur les
54:38questions de transition écologique pour construire de l'émancipation et dans son cas l'émancipation
54:45des populations vivant dans des quartiers populaires et qui peuvent se sentir un peu
54:49parfois juste discriminés dans un développement économique global. Il a pris appui sur la
54:57question climatique avec une revendication forte qui est de dire arrêter les incantations
55:02individuelles, arrêter les incantations à l'écoresponsabilité et laisser nous développer
55:07de l'innovation populaire et sociale au service de ces questions climatiques donc on voit qu'on peut
55:12même pousser plus loin la question de la concordance des choses parfois les questions
55:17de transition écologique deviennent aussi un outil d'émancipation individuelle et sociale et je crois
55:21que c'est important de se le rappeler dans un contexte où effectivement par ailleurs l'inaction
55:25en matière de transition écologique aura de fortes conséquences sociales, il faut aussi se le rappeler.
55:31Merci Harry, ça constitue il me semble de bons mots de conclusion et à la fois d'ouverture sur
55:38ces sujets. On a dans le chat un certain nombre d'autres ressources et d'expériences qui ont été
55:43évoquées. Julie peut-être je te donne la parole pour faire le lien avec la séquence suivante et
55:51en remerciant nos deux témoins. Merci beaucoup, merci beaucoup pour vos belles présentations et
55:57la richesse de ces échanges. On termine pile à l'heure effectivement pour faire la transition
56:02avec la séquence plénière de mise en perspective de la journée. On vous invite à rester sur
56:08ce même lien Lifesize qui va rester le lien de la plénière où vous pourrez assister donc à cette
56:14mise en perspective via l'échange et l'intervention de nos deux grands témoins, Fanny Lacroix et
56:19Samuel Aubin. Voilà tout de suite et donc on va vous mettre dans le chat pour les intervenants
56:24le lien participant pour que vous puissiez vous reconnecter à la plénière en tant que participant.
56:29Merci à tous et merci à vous.

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