Plusieurs centaines de Burkinabè réunis au sein de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) se sont mobilisés devant l’immeuble abritant les services des Nations-Unies (UN) à Ouagadougou, dont le Haut-commissariat des droits de l’Homme, ce vendredi 7 juin 2024.
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00:00 [Cris de la foule]
00:18 [Sifflet de trompette]
00:25 Monsieur le haut-commissaire, la coordination nationale des associations de veille citoyenne,
00:32 qui regroupe des milliers d'associations, a appris avec consternation par une déclaration
00:41 votre préoccupation concernant l'augmentation du nombre de civils tués par des militaires au Burkina Faso.
00:50 Monsieur le haut-commissaire, pour rappel, le Burkina Faso, membre de l'ONU,
00:58 fait face à une guerre qui lui a été imposée depuis plus de huit ans par des terroristes soutenus par des puissances extérieures.
01:08 Durant cette longue traversée du désert, le peuple burkinabé a attendu anxieusement
01:14 la main secourable de cette grande organisation de défense des droits du peuple qu'est l'ONU.
01:21 Mais l'attente fut vaine.
01:23 C'est donc avec surprise et indignation que nous apprenons ces accusations formulées
01:30 par l'organisation des Nations Unies à l'encontre de nos vaillants soldats burkinabés,
01:35 les accusant de massacrer des civils.
01:39 Ces allégations gravissimes sont non seulement injustes, mais aussi profondément blessantes
01:47 pour ceux qui risquent leur vie quotidiennement pour protéger leur population.
01:52 Monsieur le haut-commissaire, notre armée est composée de soldats conscientieux
01:59 qui ont démontré leur professionnalisme dans plusieurs missions onusiennes à travers le monde.
02:05 Comment sont-ils accusés de massacrer leurs propres frères et soeurs
02:11 qu'ils sont en train de protéger comme la brunelle de leurs yeux ?
02:16 Mais nous ne sommes pas dupes.
02:19 Un proverbe de Chenoux dit que quand on veut abattre son chat,
02:23 on lui colle toujours les plumes à la gueule.
02:27 D'ailleurs, vos propos ne nous étonnent pas.
02:31 L'histoire récente nous montre que ce sont des alibis analogues
02:37 qui ont été utilisés pour commettre ces insoutenables exercitions en Côte d'Ivoire,
02:43 en Syrie, en Libye, en Irak, au Congo et même au Rwanda, sur le Tutsi.
02:49 Monsieur le haut-commissaire, cette exploitation éhontée et criminelle de la question des droits de l'homme
02:58 n'honore nullement l'ONU, notre organisation commune.
03:02 Au regard de ceux qui précèdent et pour la survie de cette organisation
03:07 qui a donné tant d'espoir à travers le monde,
03:11 nous exigeons que ces accusations soient publiquement retraitées
03:16 pour rétablir l'honneur de nos soldats et de notre nation.
03:20 Nous invitons également l'organisation à méditer une fois de plus à travers cette citation célèbre de Martin Luther King qui dit
03:29 "Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier".
03:35 Merci.
03:36 *Musique*
03:38 [Musique]