OM-Atalanta : À quoi s'attendre pour les Marseillais ? L'analyse de Johann Crochet

RMC Sport

29/04/2024

Dans quelques jours, l'Olympique de Marseille recevra l'Atalanta Bergame en demi-finale aller de Ligue Europa. Mais à quoi doivent s'attendre les Marseillais face à cette équipe qui réalise une très belle fin de saison ? Éléments de réponse avec Johann Crochet dans Génération After.

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00:00 Jeudi soir, demi-finale Aller Ligue Europa.

00:02 Donc l'Atalanta-Bergam au Vélodrome, deux équipes qui ont gagné ce week-end.

00:05 D'ailleurs, Yoann, l'OM prend une Atalanta qui est à son sommet en cette fin de saison.

00:10 Ça tombe bien, elle va être passionnante pour les Bergamas.

00:13 - Ski. - Ski ?

00:15 - Exactement. - J'ai dit berber.

00:16 - Mais... - C'est un joueur ça.

00:18 - Non, c'est singulier.

00:19 Non, oui, c'est une très belle fin de saison parce qu'ils sont à la lutte pour la Ligue des Champions,

00:27 une qualification directe en Ligue des Champions en championnat.

00:30 Ils ne sont pas loin de la Roma et en plus ils ont un match en moins,

00:32 donc ils peuvent passer devant la Roma avec ce match en moins

00:34 qui aura lieu d'ailleurs sans doute après la fin du championnat,

00:37 parce qu'il n'y a pas d'autres dates disponibles.

00:39 Ils sont en finale de Coupe d'Italie et ils sont évidemment en demi-finale de Ligue Europa.

00:46 Et c'est une fin de saison très excitante.

00:49 Souvenez-vous, il y a trois, quatre mois, j'avais fait un avis.

00:54 J'ai envie que Gasperini gagne un trophée pour que ça valide un peu tout le travail qu'il a fait à la Talenta,

00:59 parce qu'on lui dit souvent "ouais, c'est super ton travail, mais t'as rien gagné",

01:02 parce que c'est souvent encore ce qu'on entend en Italie.

01:03 Malheureusement, la culture footballistique a du mal à se moderniser encore dans pas mal d'endroits en Italie.

01:10 Et là, ce week-end, ce n'est pas trop sur ce week-end qu'il faut regarder,

01:13 parce que le match contre Empoli était assez simple,

01:15 même s'ils ont fait beaucoup tourner l'effectif et que la victoire était attendue et c'est ce qui a lieu.

01:21 Mais c'est surtout le travail de Gasperini, il se voit beaucoup cette saison,

01:27 parce que la saison dernière, c'était un petit peu plus difficile.

01:29 Le recrutement, je n'avais pas été fan.

01:30 Je trouvais qu'il y avait beaucoup de joueurs puissants, dynamiques,

01:33 mais ça manquait de créativité, ça manquait de talent technique,

01:35 ça manquait d'imprévisibilité aussi dans le jeu.

01:39 Ce qui amenait finalement à la grande époque à Talenta, les Papou Gomez, les Josip Ilicic,

01:43 cette dose de créativité qu'ils avaient totalement perdue.

01:46 Et De Ketelar, là-dessus, a beaucoup apporté,

01:49 avec en plus la nouvelle dimension prise par Copminers au milieu de terrain,

01:53 qui est en train de devenir un milieu de terrain total.

01:56 Lui qui était très bon dans la gestion du ballon aux Pays-Bas,

01:58 parce que de formation évidemment,

02:00 et en plus, il pouvait jouer défenseur central,

02:01 il avait dépanné plusieurs fois aux Pays-Bas,

02:03 il jouait milieu de terrain devant la défense.

02:04 Maintenant, il joue 8, il joue 10,

02:06 donc il est en train de devenir un milieu de terrain exceptionnel.

02:09 Et ça, c'est le travail de Gasperini.

02:11 Et on a toujours ce style de jeu qui continue,

02:14 qui perdure malgré des pertes de joueurs au fur et à mesure des saisons,

02:17 parce que la Talenta, son modèle,

02:19 c'est de développer des joueurs et au fur et à mesure d'en vendre quelques-uns.

02:22 Julien Lawrence nous en a pris un il n'y a pas si longtemps que ça,

02:25 Christian Romero notamment.

02:27 Amad Diallo, c'est moins une réussite pour le moment,

02:31 mais en tout cas, Romero a réussi à avoir un statut de titulaire en Première Ligue,

02:39 et c'est vraiment un joueur très intéressant.

02:40 Donc, à quoi s'attendre pour les supporters de l'OM ?

02:43 Évidemment, le style, on le connaît, le marquage individuel,

02:45 qui n'est plus tout terrain comme au début de l'ère Gasperini,

02:48 qui est plus par zone maintenant, parce qu'il s'est rendu compte aussi que le tout terrain,

02:51 plus le niveau s'élevait, plus ça devenait un petit peu difficile,

02:54 parce que dès qu'un joueur est passé,

02:55 finalement, vous avez tout de suite un décalage qui est créé,

02:58 et ensuite une compensation crée un nouvel espace,

03:00 qui crée un nouvel espace, et donc ça devient un petit peu plus compliqué.

03:03 C'est l'individuel en zone, quoi ?

03:04 C'est une individuelle sur des zones précises du terrain.

03:07 Donc, ce n'est pas de la zone, mais c'est vraiment être dans l'anticipation

03:10 et être au marquage individuel.

03:11 Mais au tout début de l'ère Gasperini à Naples,

03:14 vous aviez un toloi qui pouvait se retrouver au point de corner

03:17 à 90 mètres de son propre but pour suivre son attaque.

03:20 Ça, on ne le voit plus maintenant, il lâche le joueur quand il le nécessite.

03:26 Il y a toujours cette agressivité sans ballon,

03:28 ça c'est clair, c'est une marque de fabrique de Gasperini.

03:31 Le volume de course et le dynamisme avec et sans ballon.

03:33 À la récupération, il y a beaucoup de joueurs qui se projettent,

03:35 je parlais de Kopmeiners, mais les joueurs de devant,

03:37 Scamaka peut venir face au jeu pour aider à la circulation de balles,

03:42 mais il peut aussi prendre la profondeur parce que mine de rien,

03:44 c'est un attaquant qui est relativement complet, qui va assez vite,

03:46 qui est bon techniquement, qui a des coups de classe.

03:49 Il y a à peu près un mois, je disais, sans les comparer absolument à la Carriane,

03:54 mais je disais qu'il avait des coups à la Zlatan et on l'a encore vu en championnat.

03:59 En Coupe d'Italie.

04:00 Le but en Coupe d'Italie aussi, non ?

04:01 Le but en Coupe d'Italie, il est magnifique.

04:03 Bien sûr, la volée, le ciseau.

04:06 Mais on a aussi vu une frappe qui a été en pleine lucarne sans aucun élan.

04:12 C'est-à-dire qu'il a une force de frappe comme à la Zlatan.

04:14 Dans les airs, il est capable de monter très haut,

04:17 il est capable de monter son pied exactement très haut.

04:20 Donc on est certain qu'il sera là jeudi soir ?

04:21 Oui, il s'y emplionnera normalement, sauf s'il y a un problème d'ici là.

04:24 Mais là, il a été préservé ce dimanche comme d'autres joueurs.

04:27 Lui, il n'est pas rentré.

04:28 Gasperini, il disait "j'aurais bien aimé le faire rentrer",

04:30 mais pour qu'il continue à accumuler du temps de jeu,

04:32 parce que c'est un joueur qui a besoin de se mettre en route physiquement,

04:35 je pense que c'est quand même une belle carcasse aussi à mettre en route.

04:38 Mais là, il s'entraînait normalement.

04:39 Aujourd'hui, je regardais l'Ecodi Bergamo,

04:41 le journal local qui a expliqué qu'il avait fait toute la séance et qu'il n'y avait pas de problème.

04:46 L'organisation stricte sans ballon de Gasperini, on la connaît évidemment.

04:50 Ce qui est dans le travail de Gasperini très intéressant aussi,

04:53 et comment on évalue le travail de l'entraîneur,

04:55 c'est comment il fait progresser les joueurs.

04:57 Et vous avez beaucoup de joueurs qui,

04:59 quand ils regarderont leur carrière, à la fin de leur carrière,

05:02 quand ils prendront leur retraite, se diront

05:04 "Je dois pas mal de ma carrière à Gasperini".

05:06 Il y a des joueurs qui sont devenus internationaux grâce à Gasperini,

05:09 qui, sincèrement, pour les avoir vus avant dans d'autres championnats,

05:12 dans d'autres circonstances, ne seraient pas devenus,

05:16 en tout cas, on ne peut pas le savoir à 100%,

05:17 mais à 99%, ne seraient pas devenus internationaux.

05:19 Je pense à des Martin de Roon,

05:21 je pense à des Hans Satterbourg, à des Robin Gozens.

05:23 Tous ces joueurs-là, je doute clairement qu'ils auraient pu devenir internationaux

05:26 sans faire la rencontre avec Gasperini.

05:29 Et puis, Gasperini, c'est aussi quelqu'un de très ambitieux.

05:31 Alors, parfois, ça fait des petites frictions avec les dirigeants,

05:34 parce que quand on lui donne un joueur qui, malgré tout, est bon,

05:37 mais qu'il estime que ça ne correspond pas tout à fait à ce qu'il a envie,

05:41 il va vous le dire clairement et ça ne passe pas toujours.

05:43 Par exemple, celui que j'appelle tout le temps

05:46 le meilleur directeur technique d'Italie, Sartori, qui est aujourd'hui à Bologne,

05:50 s'il est parti de la Talenta, c'est parce qu'au bout d'un moment,

05:52 ils n'étaient plus capables de manger à la cantine ensemble.

05:54 Donc, ça devenait un peu trop compliqué

05:55 en termes de relation humaine avec les dirigeants.

05:58 Donc, il a toujours ce côté un peu excessif, Gasperini, avec ses joueurs.

06:04 Il n'est pas très sympathique, il paraît, quand même.

06:06 Il est même plutôt antipathique.

06:09 J'ai vu une déclare d'un joueur à lui,

06:11 qui l'a eu pendant deux saisons et demie, le Danois, Joachim Meile,

06:14 qui avait dit qu'il décidait vraiment de tout, Gasperini, avec lui,

06:17 on ne se sent pas comme une personne, on a l'impression d'être un numéro.

06:21 Les joueurs sont des moyens pour lui.

06:23 Ce n'est pas beaucoup d'humain.

06:24 C'est un peu l'impression qu'il peut donner.

06:26 Après, il y a d'autres joueurs qui vous diront que pas du tout.

06:28 Il y a des joueurs qui sont un peu plus déterminés, qui sont plus...

06:31 Je ne sais pas, il y a des joueurs qui sont un peu plus...

06:34 Il y a des joueurs qui sont un peu plus...

06:35 Je ne sais pas, il y a des joueurs qui sont un peu plus...

06:37 Il y a des joueurs qui sont un peu plus...

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