- 22/04/2024
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet du 22 avril 2024
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:07 Toujours médecin à 75 ans, mesdames, messieurs, c'est le journal La Montagne en Auvergne
00:00:12 qui révèle l'histoire de ce médecin qui ne trouve pas de successeur.
00:00:15 C'est un vrai phénomène, il faut qu'on en parle, que vous soyez patient ou médecin vous-même.
00:00:19 Adelaïde a fait le 32-10. Bonjour Adelaïde.
00:00:22 Bonjour.
00:00:23 Vous avez un médecin qui est âgé également ?
00:00:26 79 ans.
00:00:28 Ah 79 ans. Et ça va ? Il voit clair ? Enfin c'est un bon médecin ?
00:00:33 Non, il a des petits trous de mémoire.
00:00:35 Ah oui ? Bah que c'est un peu ennuyeux alors.
00:00:38 C'est ennuyeux, il rate ses rendez-vous et il se trompe dans les médicaments.
00:00:42 Heureusement, on a un pharmacien qui est très vigilant.
00:00:45 Ah oui, qui corrige le tir.
00:00:47 Oui.
00:00:48 C'est très intéressant. On est au cœur du sujet, c'est médecin généraliste qui ne trouve pas de successeur, mesdames, messieurs.
00:00:54 Que vous soyez patient ou médecin, appelez-nous. On me dit qu'on a un médecin qui a 103 ans,
00:00:59 103 ans qui sera avec nous. Le temps de faire les calages sont.
00:01:04 Nous allons tout de suite écouter le rappel des titres et c'est avec vous Céline Landreau.
00:01:08 Kenji Girac hospitalisé à Pessac, près de Bordeaux.
00:01:12 Le chanteur touché par balle au thorax au petit matin sur une aire d'accueil de Jean Duvoyage à Biscarrosse dans les Landes.
00:01:18 Son pronostic vital n'est pas engagé.
00:01:20 Conscient, il a pu assurer qu'il s'agissait d'un accident, une mauvaise manipulation d'une arme qu'il assure avoir acheté la veille.
00:01:27 Le projet de loi sur la fin de vie arrive à l'Assemblée nationale.
00:01:29 Aujourd'hui, début des auditions en commission spéciale.
00:01:31 Début seulement, car le parcours législatif du texte s'annonce très long, peut-être près de deux ans.
00:01:36 Et puis la Pologne, elle se lie prête à accueillir l'arme nucléaire sur son territoire si l'OTAN, dont elle est membre,
00:01:41 souhaite renforcer son flanc est.
00:01:43 Pas du goût de Moscou qui a immédiatement répliqué que le cas échéant, la Russie garantira sa sécurité.
00:01:49 La météo, donc, claire de l'arme.
00:01:52 Et côté température, on est encore bien en dessous de ce qu'on peut attendre en mi-fin avril.
00:01:58 Exactement, là, c'est plutôt des températures dignes d'un mois de mars, donc assez fraîche pour la saison,
00:02:02 variant de 10 à 15 degrés en général.
00:02:05 Et puis le vent ne va rien arranger puisqu'il a vu qu'il orientait secteur nord nord-est.
00:02:10 Eh bien, c'est cette bise qui va apporter encore ce ressenti de froid.
00:02:13 Côté ciel, ça restera encore gris instable sur la majeure partie du pays,
00:02:17 avec des averses qui vont se développer principalement sur la façade est.
00:02:20 Elles vont être plus marquées en direction de la Provence et de l'île de beauté,
00:02:23 accompagnées d'un orage, de la neige, à prévoir encore en direction des Alpes et du Jura,
00:02:27 là où ça sera beaucoup plus calme et ensoleillé, direction le sud-ouest où les éclaircies seront les plus belles.
00:02:32 Merci beaucoup, Claire.
00:02:34 Merci, ma chère Claire. Et à demain, Céline Landreau, RTL, vous connaissez la station de métro, vous voyez comment...
00:02:40 Les Sablons, c'est sur la Une.
00:02:41 Les Sablons, très bien, bravo. On vous attend demain à midi, bien évidemment.
00:02:44 Je retrouverai le chemin, à demain.
00:02:45 Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:02:49 Bon, on parle de ces médecins qui ne trouvent pas de successeurs et qui ne peuvent pas partir à la retraite
00:02:55 parce qu'ils ont un peu de conscience professionnelle et ils restent pour leurs patients.
00:02:59 On est avec Adélaïde. Où est-ce que vous êtes, ma chère Adélaïde ?
00:03:02 Dans les Vosges.
00:03:04 Vous êtes dans les Vosges. Bon. Et donc, vous me disiez, il y a une poignée de secondes,
00:03:08 que vous avez donc un médecin généraliste, c'est cela, qui a 79 ans.
00:03:12 Oui.
00:03:13 Et alors, c'est intéressant. Vous lui en parlez, de son âge ? Pourquoi est-ce qu'il reste médecin ?
00:03:20 Tout simplement parce qu'il ne trouve personne pour le remplacer
00:03:24 et qu'il ne veut pas nous laisser tomber, les patients.
00:03:27 D'accord. Est-ce que, quand on fait la colonne des plus et la colonne des moins,
00:03:33 vous m'avez dit que parfois il se trompe un peu, que le pharmacien a l'habitude,
00:03:37 qu'il corrige le tir, le pharmacien, mais si vous faites la colonne des plus et des moins,
00:03:44 c'est quand même mieux qu'il soit encore là, ce médecin de 79 ans ?
00:03:48 Je ne suis pas sûre. Je ne suis pas sûre parce qu'il y a eu un problème récemment,
00:03:54 qui était un petit peu caché dans la région, où il aurait confondu une dépression avec un cancer.
00:04:03 La personne est morte et il a forcément, il est allé au tribunal, ça a été très dur pour lui.
00:04:12 Et il a pensé arrêter après ça, mais comme il ne trouve toujours pas de jeunes pour le remplacer,
00:04:19 il continue quand même.
00:04:21 Il est dans une zone très rurale où il y a peu de patients,
00:04:24 ou il y aurait une patientelle suffisante pour un jeune ?
00:04:29 Nous, on est dans un territoire quand même de petits villages.
00:04:36 Moi, je suis dans un petit village de 600 habitants, à 45 kilomètres d'Épinal.
00:04:43 Et nous, on est obligés d'aller se faire soigner en Alsace, pour tout ce qui est spécialiste,
00:04:49 parce que chez nous, on n'a plus d'hospitaux, plus de chirurgiens, plus de gynéco, plus de psychiatres.
00:04:55 Donc, on a la chance quand même d'avoir l'Alsace qui nous accueille.
00:04:59 Mais ici, dans les Vosges, il n'y a plus personne, les gens quittent la région.
00:05:05 - Oui, c'est terrible le constat que vous faites.
00:05:07 Vous imaginez ce que vous êtes en train de dire ?
00:05:09 J'espère qu'il y a des gens au ministère de la Santé à Paris,
00:05:15 qui sont en train d'écouter RTL, qui écoutent cette femme Adelaide,
00:05:20 cette patiente qui nous dit qu'elle a un médecin de 79 ans,
00:05:25 qui reste pour des questions nobles, honorables, bravo,
00:05:29 mais qui peut-être n'est plus au sommet de son art.
00:05:33 Désert médical, impossibilité à trouver un successeur 79 ans Adelaide.
00:05:40 Moi, j'espère vraiment qu'il y a des gens au ministère de la Santé qui nous écoutent,
00:05:44 ou la Haute Autorité de Santé, la HAS, qui a des déclinaisons régionales,
00:05:48 qui nous écoutent Adelaide.
00:05:50 Ce n'est pas possible d'en arriver là.
00:05:52 - Je pense qu'on n'est pas le seul département en France dans ce cas-là.
00:05:55 - Victor Austandard me dit que nous sommes avec un médecin qui a passé 100 ans,
00:06:02 qui est avec nous, le Dr Chenet.
00:06:04 Bonjour docteur !
00:06:06 - Bonjour !
00:06:08 - Quel âge avez-vous docteur ?
00:06:10 - Bientôt 103 ans.
00:06:13 - Et vous vous exercez encore vous ?
00:06:17 - Oui, je prends ce dont personne ne veut en fait.
00:06:23 On n'est pas dans un désert médical, il y a tout de même une grande maison.
00:06:28 C'est justement la question.
00:06:30 Nous étions trois associés, on a vandalisé à deux reprises le cabinet médical,
00:06:36 il y en a un qui a été malmené.
00:06:40 Alors finalement, le plus âgé a pris sa retraite,
00:06:43 le jeune a trouvé une place de salarié à 8000 euros par mois,
00:06:50 bon ben il n'y a pas de problème.
00:06:53 J'ai forcément conseillé de partir aussi,
00:06:57 alors on a fermé le cabinet médical.
00:06:59 J'en reçois encore des clients,
00:07:02 il y a d'abord ceux dont personne ne veut.
00:07:05 Il y a des enquêteurs qui sont inscrits, ils ont un médecin traitant.
00:07:10 - A 103 ans, vous voyez combien de patients par semaine, Dr. Chenet ?
00:07:16 - Entre 2 et 3 par jour.
00:07:20 - Ah, 2 ou 3 par jour quand même ?
00:07:22 Oui, oui, mais ça m'intéresse beaucoup.
00:07:25 Restez avec nous, parce que ça c'est absolument incroyable.
00:07:28 On est en région parisienne, vous nous direz dans quel coin vous êtes,
00:07:31 dans quel département.
00:07:32 103 ans et vous êtes toujours là,
00:07:35 et finalement, ceux qui n'ont pas trouvé de médecin,
00:07:40 vous les recevez toujours, vous les soignez toujours.
00:07:43 2 à 3 par jour quand même, Dr. Chenet, bravo.
00:07:46 A tout de suite.
00:07:47 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:07:51 50 centimes la minute.
00:07:52 Bonjour, j'habite à Matin-Cours,
00:08:02 et donc mon médecin il est dans le 54,
00:08:05 et il est encore en activité, il a 66 ans.
00:08:09 Voilà.
00:08:10 Message que vient de nous laisser Didier.
00:08:12 Alors Lisa Marie, bonjour.
00:08:13 Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:08:15 Ce matin, on a fait la conférence de rédaction des auditeurs en la parole,
00:08:19 notre petite réunion avec Brice Dugény, avec toute l'équipe, avec vous,
00:08:23 et on a vu ce journal régional qui était sur le bureau,
00:08:27 l'édition de ce matin, La Montagne, ce grand quotidien régional de l'Auvergne,
00:08:31 et l'édition du département du Cantal.
00:08:34 Et ça, ça a attiré nos regards, à tous les trois, toute notre petite équipe.
00:08:38 C'est le docteur Elias Massoud, à Aïd, il a 75 ans,
00:08:42 et il consulte deux matinées par semaine, bénévolement,
00:08:45 et c'est lui qui fait la une du journal La Montagne aujourd'hui.
00:08:48 Et c'est vrai que les médecins ont tendance à partir à la retraite de plus en plus tard.
00:08:52 L'âge moyen de cessation d'activité est passé à un peu plus de 68 ans en 2022,
00:08:57 contre un peu moins de 66 ans, 10 ans plus tôt.
00:09:00 A faute de jeunes médecins pour prendre leur suite,
00:09:02 certains ne veulent pas abandonner leur patient et continuent de travailler.
00:09:06 Christian Chenet, le docteur Chenet, est avec nous.
00:09:10 Docteur, vous avez donc 103 ans, vous continuez à travailler.
00:09:13 Vous êtes dans quel coin de France, dans quel département, docteur ?
00:09:16 Dans le 94.
00:09:18 Dans le 94, dans la grande région parisienne.
00:09:21 Et vous avez commencé à officier en tant que médecin en quelle année ?
00:09:27 J'ai commencé en 51, mais j'ai eu une période où j'ai fait autre chose.
00:09:33 J'ai passé mon diplôme de radiologie à 50 ans.
00:09:36 A 50 ans, d'accord.
00:09:38 Je ne suis pas un si vieux médecin que ça finalement.
00:09:41 Oui, oui, oui.
00:09:42 Mais vous avez ausculté vos premiers patients en 1951 quand même.
00:09:47 Oui, oui.
00:09:49 Vous entendez tout à l'heure, il y a Adèle Haïd qui nous dit,
00:09:52 "Moi, mon médecin de 79 ans, remarquez, nous sommes très inégaux les uns les autres
00:09:56 sur la question de l'âge, de la santé, etc.
00:09:58 Mais elle me disait, "Mon médecin de 79 ans, dans le département des Vosges,
00:10:02 il n'est plus très clair parfois.
00:10:05 Le pharmacien est obligé de corriger un peu ses feuilles de soins
00:10:10 parce qu'il y a des petits problèmes, quoi.
00:10:12 Est-ce que vous ne vous redoutez pas de vous tromper, docteur ?
00:10:16 Je n'ai pas de troubles de mémoire.
00:10:18 Je n'ai pas de difficultés pour me mettre au courant.
00:10:21 Je parle couramment l'anglais.
00:10:23 Je m'étudie tous les jours, je m'améliore au courant sur Medscape
00:10:28 pendant une heure ou deux.
00:10:30 Il faut bien s'occuper parce que si on ne fait plus rien à nos âges,
00:10:33 on sombre vite.
00:10:35 Il faut garder une activité intellectuelle.
00:10:37 Pourquoi pas la médecine ?
00:10:39 Que vous disent vos patients ? Ils sont âgés, vos patients ?
00:10:42 Ou parfois vous avez des jeunes patients, docteur ?
00:10:45 J'ai des jeunes, oui.
00:10:47 Est-ce qu'un médecin de 103 ans, ça doit parfois les interroger ?
00:10:54 Il y en a qui ne viennent pas, bien sûr.
00:10:58 Ceux qui viennent, c'est qu'ils sont d'accord.
00:11:02 Le problème, c'est qu'on ne manque pas de médecins.
00:11:07 Mais avec le système de Docteur Libre,
00:11:09 c'est difficile d'avoir un rendez-vous en urgence.
00:11:12 Adelaïde qui m'avait appelé de la dévot,
00:11:16 vous avez ouvert l'émission tout à l'heure.
00:11:18 Vous iriez voir un médecin de 103 ans, Adelaïde ?
00:11:22 Je ne crois pas.
00:11:24 Pour quelle raison ?
00:11:26 Justement, peut-être par cette expérience-là de mon médecin.
00:11:31 Votre médecin, il a 79 ans, pardonnez-moi,
00:11:37 mais c'est un pré-adolescent à côté du Docteur Chenet.
00:11:40 Oui, tout à fait.
00:11:42 Le Docteur Chenet a raison.
00:11:45 S'il a une activité intellectuelle, travailleur, etc.,
00:11:49 qu'il entrechasse sa mémoire,
00:11:51 probablement qu'il n'y a pas de trouble de mémoire.
00:11:54 Je ne suis pas persuadée que le mien s'y travaille énormément.
00:11:58 Il est temps, justement, de faire ce travail.
00:12:00 Oui. Docteur Chenet, vous comprenez qu'il y ait des gens qui disent
00:12:05 "Non, je ne vais pas aller voir un médecin de plus de 100 ans."
00:12:10 Au Japon, il y en a, aux Etats-Unis, il y en a.
00:12:14 Ça peut arriver.
00:12:16 Personne n'est égal devant la vieillesse.
00:12:20 Je m'occupe du NEPAD.
00:12:22 La plupart de mes clients sont plus jorgones que moi.
00:12:25 Oui, voilà.
00:12:27 C'est très variable.
00:12:29 Dites-moi, Docteur, est-ce qu'il y a derrière cela
00:12:35 un sujet, un problème de démographie médicale ?
00:12:38 Très bien, ok, j'entends.
00:12:40 Vous avez 103 ans, vous recevez 3 patients par jour
00:12:43 et vous faites bien votre travail.
00:12:45 Très bien.
00:12:46 Mais est-ce que derrière cela, il y a un sujet plus grave, politique,
00:12:51 lié à la gestion de la démographie médicale,
00:12:55 qu'il faudrait dénoncer ou corriger en tout cas, Docteur ?
00:12:58 Pour bien gagner sa vie,
00:13:01 il faut s'inscrire dans une grande maison médicale
00:13:04 ou dans un grand dispensaire
00:13:06 avec secrétaire,
00:13:08 vigile pour ne pas avoir d'ennuis,
00:13:10 et quelqu'un qui fasse le tri des malades intéressants.
00:13:14 Moi, je prends des malades qui me perdent beaucoup de temps.
00:13:18 J'ai le temps, je peux passer une heure à discuter.
00:13:21 Il y a des bevards incorrigeables.
00:13:23 Il y a des bevards incorrigeables,
00:13:25 personne n'en veut dans les maisons médicales.
00:13:28 Les secrétaires filtrent, disent
00:13:30 "Ah ben non, il n'y a pas de place sur Dextre Libre,
00:13:32 ils sont repérés, alors bon, moi j'en hérite."
00:13:35 Il y a une autre chose,
00:13:37 il y a des malades qui ont des médicaments très coûteux.
00:13:41 Ça fait perdre le rostre,
00:13:44 vous savez le forfait que touchent les médecins.
00:13:48 Pour avoir un bon forfait,
00:13:50 il faut avoir des malades pas trop malades
00:13:53 et qui ne s'arrêtent pas.
00:13:55 J'hérite de quelques malades comme ça
00:13:58 qui viennent me voir essentiellement
00:14:00 parce qu'ils ont des médicaments très coûteux
00:14:02 et que l'hôpital ne les envoie pas.
00:14:06 Faites pas arriver par votre médecin-traiteur
00:14:09 parce que nous, on ne veut pas tout de même se charger trop.
00:14:13 Vous prenez tous ceux que les autres ne veulent pas finalement.
00:14:17 Mais vous n'avez pas répondu à cette question.
00:14:19 Vous n'avez pas répondu à cette question.
00:14:22 Alors ok, considérons que vous êtes une exception
00:14:26 remarquable, intéressante,
00:14:28 vous êtes médecin, praticien à 103 ans, très bien.
00:14:31 Mais quand vous entendez Adélaïde dans les Vosges
00:14:34 qui dit "nous avons un médecin de 79 ans"
00:14:36 il ne le trouve pas de successeur.
00:14:38 Il y a quand même un sujet, Dr. Chenet.
00:14:41 Il y a un problème, un manque de médecins.
00:14:44 Maintenant, médecins, c'est pas...
00:14:47 J'ai des petits-enfants, aucun ne fait de médecine.
00:14:51 Pour eux, la médecine c'est un quatrième choix.
00:14:55 Le premier choix c'est de faire l'ENA.
00:14:57 Le deuxième choix c'est de faire une grande école commerciale.
00:15:01 Et le troisième choix, la médecine arrive en dernier choix.
00:15:05 Il y a certainement un problème de recrutement.
00:15:10 Bougez pas, Dr. Chenet.
00:15:12 Je voudrais qu'on prenne Alain qui est le maire de la ville de Hydes.
00:15:16 Y-D-E-S. C'est dans le Cantal,
00:15:19 le magnifique département du Cantal en Auvergne.
00:15:21 Bonjour, M. le maire.
00:15:23 Bonjour, M. Brunet.
00:15:25 On est très heureux de vous parler parce que
00:15:28 c'est l'exemple de votre ville à attirer notre attention.
00:15:32 C'est la une du quotidien à la montagne dans son édition de ce matin du Cantal.
00:15:36 Et vous avez chez vous un médecin qui a 75 ans,
00:15:40 qui est toujours médecin parce qu'il ne trouve pas de successeur.
00:15:43 C'est ça, hein ?
00:15:45 Voilà. Donc, on a un manque de médecins sur notre territoire
00:15:49 qui est quand même flagrant maintenant.
00:15:51 Et le Dr Massoud, pour ne pas le nommer,
00:15:54 on ne peut lui dire qu'un grand merci parce que
00:15:58 pareil comme le médecin que vous aviez de 103 ans,
00:16:02 il récupère tous les gens qui ne peuvent plus avoir de médecin traitant.
00:16:06 C'est vrai que c'est un gros travail
00:16:09 et il souhaiterait qu'on puisse trouver des solutions
00:16:13 et qu'on puisse faire venir des nouveaux médecins sur notre secteur.
00:16:16 Voilà.
00:16:17 Il rêve de partir à la retraite ?
00:16:20 Bien sûr.
00:16:21 Et vous savez que moi je suis à Paris, je ne vais pas vous raconter ma vie,
00:16:24 mais je suis à Paris, j'ai un médecin que je vois régulièrement,
00:16:27 il a 72 ans, il m'a dit "j'arrête".
00:16:30 Mais comme j'ai des patients qui n'arrêtent pas de m'appeler,
00:16:33 qui me disent "mais qu'est-ce qu'on va faire ?" etc.
00:16:35 Eh bien, il va continuer à 72 ans ses consultations au sein d'un hôpital.
00:16:39 Je lui dis "mais non, mais c'est une blague".
00:16:41 Il dit "je ne peux pas, je ne peux pas parce que les gens vont m'en vouloir".
00:16:44 Même à Paris, c'est très compliqué, c'est un spécialiste, c'est très compliqué.
00:16:48 Bon, on a un énorme problème de démographie médicale, monsieur le maire.
00:16:54 Tout à fait, c'est pour ça qu'on est en train de monter,
00:16:57 de mettre en place une maison de santé pluridisciplinaire,
00:17:00 pour justement attirer des jeunes médecins qui veulent travailler à plusieurs.
00:17:05 Alors soit salariés, soit en association.
00:17:09 On va trouver des solutions, sachant qu'au niveau salarial,
00:17:13 le département et la région d'Auvergne travaillent sur ce sujet-là aussi.
00:17:17 C'est-à-dire trouver un médecin salarié.
00:17:20 Un ou plusieurs médecins salariés, parce que les médecins,
00:17:23 ils veulent pouvoir avoir une vie normale, on va dire.
00:17:26 Ils ne veulent plus, les médecins, comment ils se faisaient il y a trois ans en arrière.
00:17:29 Oui, avec l'accouchement le dimanche midi.
00:17:32 C'est ça.
00:17:33 Restez avec nous, Alain. Je reprendrai également Adélaïde,
00:17:36 parce qu'elle trouve que le charme du médecin de 79 ans a ses limites,
00:17:42 car parfois il peut arriver qu'à 79 ans, on soit un peu dans les choux
00:17:47 et qu'on fasse des prescriptions qui ne sont pas tout à fait cachères cachères.
00:17:52 Si vous voyez ce que je veux dire, tout de suite.
00:17:54 Oui, bonjour, je m'appelle Michel et j'habite dans la banlieue très proche de Clermont-Ferrand.
00:18:10 Et je vous signale que nous avons eu depuis très peu de temps,
00:18:15 trois médecins qui nous ont quittés.
00:18:18 Trois médecins sur une petite ville de 10 000 habitants.
00:18:22 Et je prospecte, je prospecte depuis pas mal de temps
00:18:27 pour obtenir le nom d'un médecin qui est susceptible de m'accepter comme patient.
00:18:33 Et je ne trouve pas, je ne trouve pas du tout.
00:18:36 Les médecins affichent complet.
00:18:38 Que devons-nous faire ?
00:18:40 Cette histoire est complètement folle.
00:18:43 Encore une fois, un nouveau témoignage qui vient nous arriver de cette patiente,
00:18:46 de cette dame qui s'appelle Michel, Lisa Marie.
00:18:48 Et oui, on parle de face à la pénurie de médecins.
00:18:51 Certains décident de continuer de travailler au-delà de 65 ans, 70 ans, même 100 ans.
00:18:57 On a eu le témoignage de Christian Chenet tout à l'heure.
00:18:59 Sur le site de l'assurance maladie, on peut consulter les effectifs
00:19:02 de professionnels de santé libéraux par âge, par sexe et par département.
00:19:06 Les derniers chiffres datent de 2022.
00:19:08 Et si on regarde la médecine générale sur la France entière,
00:19:12 plus de 15% des généralistes ont plus de 65 ans.
00:19:15 Aujourd'hui, le nombre de médecins de plus de 70 ans a plus que doublé en 6 ans.
00:19:21 C'est complètement fou cette affaire.
00:19:23 30-10, Victor, vous me dites quand vous voulez lire les messages.
00:19:28 Vous recevez des messages écrits, mon cher Victor ?
00:19:30 Ecoutez, je peux vous en lire déjà pour en commencer un seul.
00:19:33 Caroline, elle est pharmacienne, elle nous dit "Nous ne sommes pas libres de nous installer où nous voulons."
00:19:37 "À quand cette règle pour les médecins ? C'est triste, mais c'est le seul moyen pour lutter contre les déserts médicaux."
00:19:42 Oui, un peu de coercition.
00:19:43 Docteur, vous êtes jeune médecin, vous devez aller dans telle ville de, par exemple, des Vosges.
00:19:50 Il y a une population médicale en raréfaction.
00:19:53 Vous voyez peut-être que c'est la solution.
00:19:54 Christian est médecin.
00:19:56 Mon cher Christian, vous avez fait le 30-10. Bonjour !
00:19:59 Bonjour.
00:20:00 Vous avez 25 ans ou vous êtes ?
00:20:02 Non, non, pas du tout.
00:20:03 Alors, je ne suis pas nécessairement, moi j'ai 77 ans.
00:20:05 Ah, vous avez 77 ans. Vous exercez toujours ?
00:20:08 Je suis cardiologue en activité à temps plein.
00:20:11 Vous êtes cardiologue en activité à temps plein dans quel coin de France ?
00:20:14 En Franche-Comté, à Belfort.
00:20:17 A Belfort, d'accord.
00:20:18 Bon, et si vous suivez l'exemple du docteur Chenet qui est en ligne avec nous,
00:20:23 qui continue à pratiquer la médecine à 103 ans,
00:20:27 ça veut dire qu'il vous reste 23-26 ans encore de pratique pour aller jusqu'à lui.
00:20:32 Ça peut être bien. On verra si la tête fonctionne.
00:20:35 Vous avez entendu Adelaide qui est toujours avec nous.
00:20:39 Vous êtes là Adelaide ?
00:20:40 Oui, oui, bien sûr.
00:20:41 Vous avez entendu Christian Adelaide qui disait chez moi dans les Vosges,
00:20:44 bon le médecin a 79 ans, lui en revanche il fait des erreurs de prescription,
00:20:50 le pharmacien corrige le tir,
00:20:53 il a des problèmes juridiques avec des patients.
00:20:57 J'ai pas le sentiment de faire des erreurs de prescription.
00:21:01 Moi je me perfectionne très régulièrement dans des formations régulièrement.
00:21:05 Je suis en contact avec mes conférenciers hospitaliers au quotidien
00:21:09 parce qu'on n'est pas toujours seul dans son cabinet médical.
00:21:12 De toute façon on fait partie d'un réseau.
00:21:14 On a une cardiologie en Franche-Comté qui fonctionne très bien
00:21:18 tant au niveau des consultations que de la cardiologie d'hôpital local.
00:21:22 que de la cardiologie universitaire.
00:21:24 Tout ça fonctionne dans une très bonne harmonie.
00:21:27 Voilà, moi alors je pourrais dire plein de choses mais on est raffus que dans le temps limité.
00:21:31 Et pourquoi vous, concrètement, continuez-vous à exercer ?
00:21:34 Vous continuez à exercer parce que vous êtes bien heureux
00:21:37 ou parce que vous ne trouvez pas de remplaçant ?
00:21:40 Ne pas trouver de remplaçant c'est la troisième raison.
00:21:43 La première raison c'est l'intérêt pour le travail.
00:21:46 Un intérêt avec une discipline qui est extraordinairement évolutive
00:21:50 et intellectuellement passionnante.
00:21:52 La deuxième raison c'est le bonheur de rendre service aux gens au quotidien.
00:21:56 Et la troisième raison c'est que je ne sais pas en quoi faire
00:21:59 de mon fichier de 30 ou 40 000 patients que je me suis installé en 79.
00:22:04 Voilà les trois grandes raisons.
00:22:06 Vous avez commencé en 79 ?
00:22:08 Non, je me suis installé en 79.
00:22:10 J'ai fait toutes les études qui ont duré une dizaine d'années avant.
00:22:13 J'ai beaucoup investi bien entendu.
00:22:15 En 1979, très bien, on est sous Giscard d'Estaing.
00:22:18 On est peu près, oui.
00:22:20 Et on est sous Baladur.
00:22:22 Et sous Baladur, le gouvernement élu qui a dit à l'époque
00:22:24 il y a 30 000 médecins de trop en France.
00:22:26 Donc on a fait partie, on a réduit les capacités de formation
00:22:29 et on a aussi fait partie, ne nous voyons pas, des médecins en pré-retraite.
00:22:33 Et ça ce n'est pas la responsabilité des médecins.
00:22:35 Ça fait longtemps que le conseillère des médecins
00:22:37 dit stop stop, la démographie s'effondre,
00:22:40 la pyramide des âges, le vent de la pyramide des âges,
00:22:43 vous l'avez rappelé, c'est au-delà de 65 ans actuellement,
00:22:46 ça fait longtemps que cette pénurie s'annonce.
00:22:48 Et que les syndicats médicaux tirent la sonnette d'alarme aussi.
00:22:51 Justement, par rapport aux inquiétudes d'Adélaïde,
00:22:55 la patiente avec laquelle nous avons commencé
00:22:57 les auditeurs en la parole aujourd'hui,
00:22:59 qui dit "bon ben moi j'ai un médecin de 79 ans,
00:23:02 je ne suis pas certain que ce soit la panacée universelle",
00:23:05 est-ce que vous, sur une spécialité complexe, la cardiologie,
00:23:10 est-ce que vous, vous êtes toujours à la page ?
00:23:13 Comment faire ?
00:23:14 - Oui je suis à la page parce que c'est ce que je sais,
00:23:16 mais c'est aussi ce que je ne sais pas.
00:23:18 Et comme ce que je ne sais pas, je sais qui le sait à ma place,
00:23:20 je le sais à qui demander.
00:23:22 C'est l'article 45 du code de biologie que j'ai dit en d'autres termes.
00:23:27 - Passionnant.
00:23:28 Vous voyez qu'Adélaïde, il y a des médecins âgés
00:23:31 qui ont l'air d'être super dans le coup, Adélaïde.
00:23:34 - Oui mais le mien, il faut savoir qu'il travaille tout seul dans son cabinet.
00:23:39 C'est-à-dire que le matin il reçoit ses patients
00:23:42 et l'après-midi il fait les visites à domicile, dans un milieu rural.
00:23:47 Donc même quand il y a la neige, il vient chez nous quand même.
00:23:50 Ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:23:53 - J'entends ce que vous dites.
00:23:55 Mesdames, Messieurs, vous continuez à nous appeler au 3210,
00:23:57 toujours médecin à 75 ans, c'est le quotidien à la montagne
00:24:01 dans le département du Cantal qui tire la sonnette d'alarme
00:24:04 sur ces problèmes de démographie médicale.
00:24:06 Et nous, dans les auditeurs On la parole,
00:24:08 on se rend compte qu'il y a beaucoup de médecins âgés,
00:24:11 parfois très âgés, certains tiennent bien la route probablement,
00:24:14 et d'autres moins. A tout de suite.
00:24:16 - Lisa Marie, les messages que nous avons reçus.
00:24:33 - Un petit tour du côté du répondeur des auditeurs.
00:24:36 On parle de ces médecins qui continuent de travailler
00:24:38 pour ne pas abandonner leurs patients quand ils ne trouvent pas de successeurs.
00:24:41 Thierry a souhaité réagir sur le 3210 et mettre le doigt
00:24:45 sur une autre profession médicale concernée par les déserts médicaux.
00:24:48 - J'écoute en direct l'émission concernant les médecins
00:24:52 qui continuent à pratiquer, mais il y a une autre profession
00:24:55 dont on ne parle pas. La profession auquel je pense,
00:24:58 ce sont les dentistes, qui sont aussi, on va dire,
00:25:00 une profession qui touche les déserts médicaux
00:25:03 de façon significative. Merci.
00:25:06 - Très intéressant. Vraiment, les dentistes,
00:25:09 on a fait une émission sur les dentistes, c'était terrible.
00:25:11 Vous vous souvenez ? - Oui, je me souviens.
00:25:12 - Les gens qui s'arrachent eux-mêmes des dents en France.
00:25:15 - Ça partait d'un fait divers en Angleterre, et on s'est rendu compte
00:25:17 qu'il y avait la même chose en France. C'était terrible.
00:25:19 Et puis avant de retrouver nos auditeurs en direct,
00:25:21 un message de Josette, parce qu'aujourd'hui est un jour très spécial.
00:25:25 - Oui, bonjour. Je suis Josette d'Herbomé.
00:25:29 Je voudrais demander une dédicace pour mes 88 ans aujourd'hui.
00:25:35 Non, 78 aujourd'hui. Voilà. Je vous remercie d'avance.
00:25:40 Excusez-moi, vous savez, je suis un peu étourdue.
00:25:44 Je vous remercie beaucoup. On aimerait bien avoir une petite dédicace
00:25:47 pour Josette de Dunkerque. Merci.
00:25:49 - Joyeux anniversaire, Josette.
00:25:53 - Ma chère Josette de Dunkerque, nous vous souhaitons
00:25:56 un anniversaire éblouissant, magnifique, féérique.
00:26:00 - Peu importe le nombre de bougies sur le gâteau, d'ailleurs.
00:26:02 - Il faudrait quand même que vous sachiez si c'est 88 ou 78.
00:26:05 On ne se trompe pas de 10 ans comme ça, quand même.
00:26:08 - Joyeux anniversaire, Josette. - Joyeux anniversaire, ma chère Josette.
00:26:11 - Et vous continuez de réagir sur le répondeur des auditeurs.
00:26:13 Et au 3210, nos standardistes Margot, Cerise, Enzo et Victor
00:26:17 attendent vos appels et vos messages.
00:26:19 - Victor, tout se passe bien au standard ?
00:26:21 - Tout se passe bien, Eric. On a beaucoup d'appels, beaucoup de messages.
00:26:24 Christian, mon ancien médecin, avant de partir en retraite,
00:26:26 s'était démené pour trouver des remplaçants.
00:26:29 Elle était originaire de Roumanie et par ses relations,
00:26:32 elle avait trouvé deux médecins exerçants en Angleterre,
00:26:34 prêts à venir en France pour la remplacer.
00:26:37 Et puis Eric, dans un instant, on va parler un petit peu de la SNCF.
00:26:40 Est-ce qu'elle rétablirait pas un petit peu, de manière déguisée,
00:26:43 les régimes spéciaux ? Un accord syndical enterriné aujourd'hui
00:26:46 permettra aux cheminots de s'arrêter un an et demi
00:26:49 avant leur date de départ à la retraite,
00:26:51 tout en étant payés à 75% sans travailler.
00:26:54 Est-ce que ça vous choque ou non ?
00:26:56 Prenez la parole au 3210.
00:26:57 Enzo, Margot et Cerise vous attendent.
00:26:59 - Merci ! Oh, mon doux Victor,
00:27:02 le chef du Standard, RTL et des auditeurs ont la parole.
00:27:04 Alain, le maire de la ville d'Ide, dans le Cantal,
00:27:08 dont on parle beaucoup, qui est toujours médecin à 75 ans.
00:27:13 Alain, est-ce que la solution, aussi,
00:27:16 c'est pas de dire, d'assumer d'avoir un médecin de 75 ans ?
00:27:20 Moi, j'étais très marqué par le discours qu'a tenu
00:27:24 il y a quelques instants sur notre antenne,
00:27:25 il est toujours là d'ailleurs, Christian,
00:27:27 cardiologue de 77 ans à Belfort.
00:27:29 Lui, il dit "moi, je tiens la route,
00:27:32 moi, je me forme, je regarde les nouvelles techniques
00:27:36 et quand je ne sais pas, j'ai l'humilité de dire
00:27:39 que je ne sais pas et j'envoie le patient
00:27:41 vers un autre médecin qui, lui, sait,
00:27:44 en fonction des spécialités des uns et des autres."
00:27:46 Donc Alain, c'est peut-être pas mal d'avoir
00:27:48 un médecin de 75 ans qui a les idées claires
00:27:51 et qui est passionné par son travail dans votre commune ?
00:27:54 - Oui, c'est tout à fait louable, en plus,
00:27:57 heureusement qu'on l'a pour le moment,
00:28:00 parce qu'on comprend aussi très bien que lui,
00:28:04 de son côté, qu'il souhaite quand même pouvoir
00:28:06 profiter de sa retraite, qui est bien méritée,
00:28:10 mais c'est vrai qu'heureusement qu'on l'a encore
00:28:12 sur notre secteur.
00:28:14 - Alors, bien sûr, on est sur des temps courts,
00:28:16 on sait très bien qu'avec votre médecin de 75 ans,
00:28:19 on ne part pas sur 40 ans,
00:28:21 mais après tout, c'est des moments précieux
00:28:24 d'avoir un médecin encore un an, deux ans, trois ans,
00:28:27 ça laisse le temps de choisir son successeur.
00:28:30 Qu'est-ce que vous allez mettre en place, alors,
00:28:33 pour choisir un successeur ?
00:28:35 Parce que là, maintenant, il va falloir être attractif,
00:28:37 il va falloir leur proposer quoi ? Du salariat ?
00:28:39 Vous disiez un appartement ?
00:28:41 Trouver, je sais pas, un job pour son épouse
00:28:46 ou une école pour les enfants ?
00:28:48 Maintenant, il faut déployer des trésors d'imagination
00:28:50 pour attirer les médecins dans ces communes rurales.
00:28:53 - Voilà, donc c'est vrai que déjà,
00:28:55 on a un cadre de vie qui est relativement agréable
00:28:58 sur notre secteur, sur Ile, et les alentours.
00:29:02 Et ce que vous disiez tout à l'heure
00:29:04 à votre collègue au téléphone,
00:29:06 on n'a pas de problème d'agression,
00:29:11 de quoi que ce soit, on n'en entend pas parler.
00:29:14 Chez nous, c'est quand même relativement calme,
00:29:16 mais avec un territoire qui est vraiment agréable.
00:29:19 Après, pour mettre en place, si vous voulez,
00:29:21 je fais d'ailleurs une réunion mercredi soir,
00:29:24 avec un groupe réduit, avec l'ASNC,
00:29:28 le président de la communauté de communes,
00:29:31 pour trouver des solutions justement
00:29:33 pour comment faire pour attirer des nouveaux médecins sur notre secteur.
00:29:37 - Et les pistes, c'est quoi alors ?
00:29:38 Vous les connaissez déjà ? Vous y avez réfléchi ?
00:29:40 - On va faire comme tout le monde le fait,
00:29:43 je pense que tous les secteurs qui manquent de médecins,
00:29:46 c'est de se rapprocher des aptitudes de formation
00:29:54 pour les médecins, les facultés de médecine et tout ça.
00:29:57 On va faire le tour.
00:29:58 - Oui, mais les pistes pour les attirer,
00:30:00 pour être attractif,
00:30:02 à part dire, on a une jolie région avec
00:30:04 le Cantal, l'Auvergne, les Monts d'Auvergne,
00:30:07 vous n'avez pas de...
00:30:09 - Nous, on a un bâtiment qui va être prêt d'ici deux mois à peu près.
00:30:14 On est en train de finaliser les documents
00:30:18 pour pouvoir le remettre en service comme il faut.
00:30:21 C'est un bâtiment qui est à dix ans,
00:30:25 on va dire à neuf,
00:30:27 et donc on va pouvoir justement le développer
00:30:29 et faire venir plusieurs médecins,
00:30:33 ou médecins, ou...
00:30:35 ...
00:30:37 - Moi j'ai une proposition, je peux vous envoyer Christian Chesnay,
00:30:40 il est du Coyotte, côté de Cheville-Ile-la-Rue,
00:30:43 il a 103 ans, il est en ligne avec nous,
00:30:45 et son cabinet médical a été attaqué, c'est ça docteur ?
00:30:49 Vous pourriez aller dans le Cantal, parce que...
00:30:51 - Oui, oui, détruire en partie...
00:30:53 - Dans le Cantal, il n'y a pas d'agression.
00:30:55 - C'est ça.
00:30:57 - Un docteur Chesnay, vous pourriez aller dans le Cantal,
00:30:59 pratiquer votre art de médecin, parce que dans le Cantal, il n'y a pas d'agression.
00:31:02 C'est plus calme.
00:31:04 - Oui, mais...
00:31:06 J'ai mon logement, je suis très bien.
00:31:08 J'ai mes habitudes, mes enfants à proximité,
00:31:12 - Bon, sérieusement, à 103 ans,
00:31:15 aujourd'hui, étant donné que vous êtes en forme,
00:31:18 vous ne vous fixez pas de limite, d'âge limite ?
00:31:21 Christian ?
00:31:23 - Quand j'aurai des troubles de mémoire, j'arrêterai immédiatement.
00:31:26 - Hum, d'accord.
00:31:28 - Pas de problème.
00:31:30 Pour le moment, j'en ai pas, alors ça va.
00:31:32 - Vous conduisez toujours ?
00:31:34 - C'est pas une obligation, c'est pas une question d'âge.
00:31:37 - Vous conduisez docteur ?
00:31:39 - Ah non, ça j'ai arrêté.
00:31:42 - Vous avez arrêté de conduire.
00:31:44 Bon, qu'est-ce que vous pensez de ce débat aujourd'hui ?
00:31:49 La difficulté à trouver des médecins remplaçants ?
00:31:52 - Ben si, il y a des remplaçants.
00:31:55 On manque de remplaçants, oui, c'est vrai aussi.
00:31:58 - Ah oui, un peu quand même, c'est tout le débat.
00:32:01 - Il faudrait peut-être aussi empêcher les médecins de partir.
00:32:05 Mon cardiologue est parti exercer au Danemark.
00:32:09 Non, plutôt, le gynécologue était...
00:32:13 Mon correspondant en gynécologie est parti s'installer au Danemark.
00:32:17 Mon cardiologue est parti en Italie.
00:32:19 On a eu une fuite quand même de médecins à l'étranger aussi.
00:32:23 Il faudrait peut-être stopper ça aussi.
00:32:26 - Docteur Chenet, 103 ans, qui pratique encore à Chevilliers-la-Rue,
00:32:30 et qui est le médecin de France le plus âgé,
00:32:32 et qui est toujours en fonction, et qui n'envisage pas de s'arrêter
00:32:35 s'il n'a pas de troubles de la mémoire.
00:32:37 Emmanuel est là, bonjour Emmanuel, bonjour !
00:32:39 - Oui, bonjour.
00:32:40 - Vous avez fait le 32-10, vous êtes patient, médecin ?
00:32:43 - Je suis médecin, je reste 72 ans le mois prochain,
00:32:47 en retraite depuis 5 ans.
00:32:51 Je tiens un petit cabinet de groupe avec mon épouse,
00:32:55 qui aura également le même âge que moi, qui est en retraite depuis 5 ans,
00:32:58 qui est médecin aussi.
00:33:00 Et nous sommes tous les deux actifs, et on a une grosse activité,
00:33:04 puisque non seulement j'ai un cabinet de ville énorme,
00:33:09 je tiens une grosse clientèle,
00:33:11 et on fait des gardes à l'hôpital en plus,
00:33:13 pour aider l'hôpital à subvenir aux déficients du service public.
00:33:19 Et donc voilà, je suis fait défendu.
00:33:23 - Attendez, attendez, ça m'intéresse beaucoup.
00:33:26 72 ans, vous avez une grosse activité en ville,
00:33:29 vous faites des gardes à l'hôpital,
00:33:31 ça nous parle encore une fois du sujet de la démographie médicale.
00:33:35 Restez avec nous, mon cher Emmanuel, vous nous direz où vous êtes déjà.
00:33:39 A tout de suite.
00:33:40 - Oui, bonjour, je voudrais rendre hommage au Dr Rive,
00:33:56 à la fouillade, dans le 82, qui a 74 ans,
00:33:59 et qui travaille 7 jours sur 7, de 6h30 à 23h,
00:34:03 et qui ne refuse jamais aucun patient. Voilà.
00:34:06 - 7 jours sur 7, dans le 82, le 82 c'est quoi ?
00:34:10 C'est le Tarn ? - Tarn-et-Garonne.
00:34:12 Pas très loin de chez moi, pas très loin de Toulouse.
00:34:14 Et c'est vrai que des témoignages comme celui de Patricia,
00:34:16 qu'on vient d'entendre, qui nous l'a laissé il y a quelques minutes,
00:34:18 sur le répondeur du 3210,
00:34:20 ça n'arrête pas d'arriver, des témoignages comme ça,
00:34:22 de patients qui rendent hommage à leur médecin,
00:34:24 qui continue de travailler malgré un âge avancé.
00:34:27 - Nous étions il y a un instant avec le médecin,
00:34:29 il est toujours là d'ailleurs, le médecin le plus expérimenté,
00:34:33 le plus âgé de France, 103 ans, il pratique toujours et beaucoup.
00:34:37 - Christian Chenet. - Christian Chenet, oui, Victor Austandard.
00:34:40 - Et bien justement, un message de Jean, depuis Dijon,
00:34:43 impressionné et à la fois choqué de cette belle intervention du Dr Chenet.
00:34:46 Son intervention démontre à la fois l'amour du métier
00:34:49 de ces anciennes générations, et la paix du gain
00:34:51 des nouvelles générations qui ne voient plus ce travail
00:34:53 comme une passion, à camp l'obligation d'installation
00:34:56 dans certaines régions en sortie d'études.
00:34:58 - Oui, il y a beaucoup de gens qui aimeraient justement
00:35:03 qu'on force peut-être les médecins à s'installer
00:35:06 dans une région plutôt que dans une autre.
00:35:08 Adelaïde, est-ce que vous êtes prête, donc vous vous dites,
00:35:11 mon médecin de 79 ans se trompe dans les prescriptions,
00:35:14 le pharmacien corrige le tir parce qu'il y a beaucoup d'erreurs
00:35:17 du médecin, très bien, mais est-ce que vous êtes prête
00:35:20 dans votre département des Vosges à faire des dizaines
00:35:22 de kilomètres pour trouver un autre médecin ?
00:35:25 - Ah mais nous, nous allons tous en Alsace.
00:35:28 - Ah.
00:35:29 - Donc déjà, c'est depuis plusieurs années,
00:35:32 donc nous on a environ à 50 minutes de Colmar
00:35:36 et une heure et demie de Strasbourg.
00:35:38 Donc tous les Vosges, mais presque tous, franchement,
00:35:41 pour les dentistes, pour les gynéco,
00:35:44 pour parfois les médecins traitants,
00:35:47 on a la chance nous de pouvoir aller en Alsace.
00:35:50 Où là, il n'y a aucun problème.
00:35:52 Vous avez un rendez-vous en une semaine,
00:35:54 comme à Paris, pratiquement.
00:35:56 - Restez avec nous Adelaïde.
00:35:59 Emmanuel, donc on était ensemble il y a une poignée de secondes,
00:36:02 juste avant la pub, Emmanuel, vous êtes donc médecin,
00:36:05 vous avez 72 ans, vous avez une patientèle en ville
00:36:10 qui est très importante et vous faites des gardes
00:36:12 à l'hôpital également, vous êtes dans quel coin de France ?
00:36:15 - La région Nord, donc près de Maubeuge.
00:36:18 - Près de Maubeuge, ça veut dire qu'il n'y a pas de...
00:36:21 il y a un problème de recrutement chez vous ?
00:36:26 - Pas un problème de recrutement, il n'y a personne qui veut venir.
00:36:30 On a l'impression qu'on est une zone désertique,
00:36:35 c'est le désert, donc ça fait...
00:36:38 Quand je me suis installé il y a 40 ans,
00:36:40 j'étais le 25ème médecin du canton.
00:36:43 Et aujourd'hui nous sommes 8 dont 2 retraités actifs.
00:36:48 Donc en fait on n'a plus que 6 médecins,
00:36:50 vraiment de vraies activités normales.
00:36:53 - Alors vous, vous vous continuez...
00:36:55 - 40 ans c'est pas mal !
00:36:57 - C'est terrible ! D'autant qu'entre temps la population a dû croître.
00:37:01 - Augmenter, les besoins ont augmenté,
00:37:04 les facilités d'accès aux médecins ont augmenté,
00:37:08 parce que dans le temps on allait voir moins de médecins que maintenant,
00:37:11 maintenant les gens vont beaucoup chez le médecin.
00:37:14 L'âge des patients grandit aussi,
00:37:17 parce qu'on a une population qui vieillit, on n'a plus de retraite.
00:37:20 L'âge moyen c'est plus de 73 ans,
00:37:22 on a des patients qui ont 80, 90, 92, 95,
00:37:25 donc une population qui vieillit, qui demande beaucoup d'attention également.
00:37:29 - C'est fou ! Et vous, typiquement si vous restez avec ce rythme-là de travail,
00:37:37 c'est pas que pour votre plaisir,
00:37:40 c'est aussi parce que ça l'exige, c'est presque une obligation déontologique.
00:37:44 - Oui, parce qu'en plus je suis homéopathe acupuncteur,
00:37:47 je suis dans un canton, le seul homéopathe acupuncteur,
00:37:50 je peux pas laisser tomber ma patientelle comme ça d'un seul coup.
00:37:53 Donc j'espère toujours qu'à remplaçant j'en aurai un jour, peut-être !
00:37:58 Donc on continue jusqu'au plus tard possible.
00:38:01 - Mais que vous disent-ils les médecins que vous croisez dans la région,
00:38:05 quand vous leur dites "il y a du travail, venez,
00:38:08 vous allez vous faire une patientelle en or,
00:38:11 vous allez avoir des patients qui sont formidables,
00:38:14 venez, on manque de médecins", que vous répondent-ils ?
00:38:17 - Ils viennent pas, parce qu'il y a une telle demande de partout,
00:38:20 parce qu'ils préfèrent s'installer en ville dans les grandes villes
00:38:22 que s'installer en campagne.
00:38:24 - D'accord, ou bien sur la côte d'Azur.
00:38:26 - Ou bien sur la cote d'Azur, donc c'est plus intéressant que de s'installer
00:38:29 dans une grande ville, il y a des activités, il y a des magasins,
00:38:32 il y a du théâtre, il y a tout ce que vous voulez,
00:38:35 parce que nous on n'a pas tout ça, mais on a une belle vie,
00:38:38 on a une très belle vie.
00:38:40 - Vous allez continuer jusqu'à quel âge, Emmanuel ?
00:38:42 - Jusqu'à ce que ma santé m'empêche de le faire,
00:38:46 tant que je peux le faire, je le fais.
00:38:48 - Et votre épouse ?
00:38:50 - Mon épouse a le même âge que moi,
00:38:52 elle est patientelle également, une bonne patientelle,
00:38:55 on fait des gardes à l'hôpital à deux, tous les deux,
00:38:58 des gardes de sept heures, on fait des gardes jusqu'à minuit,
00:39:01 au moins une fois par semaine, une garde jusqu'à minuit.
00:39:04 On fait sa journée complète 8h-20h,
00:39:08 et à 20h on attaque pour 3h de garde ou 4h de garde après,
00:39:12 jusqu'à minuit, et le lendemain à 8h on recommence.
00:39:15 - Qui c'est dans le couple qui voudrait le plus arrêter ?
00:39:19 C'est vous ou votre épouse ?
00:39:20 - Les deux.
00:39:22 - Oui bonjour, je suis Martine, je suis l'épouse,
00:39:25 et moi je suis très contente de travailler,
00:39:28 et le lundi je suis heureuse.
00:39:30 - Ah, l'épouse d'Emmanuel !
00:39:32 Rappelez-nous ce que vous faites, vous, comme spécialité médicale ?
00:39:36 - Je suis médecin, on est médecins généralistes tous les deux,
00:39:39 nous sommes associés,
00:39:41 la semaine dernière on a fêté nos 40 ans d'installation,
00:39:45 et si la santé le permet, moi je peux continuer comme ça de nombreuses années.
00:39:51 - Qu'est-ce que vous pensez Martine ?
00:39:52 - Nous avons un remplaçant,
00:39:55 donc à chaque fois que nous partons en vacances,
00:39:57 nous avons toujours le même remplaçant,
00:39:59 qui lui est très heureux, et nous aussi.
00:40:01 - Ah oui, donc vous vous faites partie de ceux qui sont à 72 ans,
00:40:06 heureux de travailler, et vous ne considérez pas que c'est une contrainte ?
00:40:10 - C'est pas une charge.
00:40:12 - Mais quand même, vous voyez bien, si on fait cette émission,
00:40:15 c'est parce que notre regard a été attiré ce matin par le quotidien de la région Auvergne,
00:40:20 La Montagne, qui nous raconte le portrait,
00:40:22 qui nous montre le portrait d'un médecin dans la petite ville de Hyde, dans le Cantal,
00:40:26 toujours médecin à 75 ans,
00:40:28 avec un département, le Cantal, qui compte de plus en plus de généralistes de plus de 65 ans,
00:40:33 il y a quand même, Martine, admettez-le,
00:40:35 même si vous nous présentez une vision souriante des choses,
00:40:38 il y a problème de démographie médicale quand même dans ce pays.
00:40:41 Martine, est-ce qu'elle est là, à côté d'Emmanuel ?
00:40:45 - À chaque fois, on soulève le problème,
00:40:48 et quand on voit que des ministres, etc.,
00:40:52 qui viennent inaugurer des hôpitaux chez nous,
00:40:55 on tire la sonnette d'alarme,
00:40:57 ah mais il y a très longtemps !
00:40:59 Mais former un médecin coûte très cher.
00:41:02 - Qu'est-ce que vous dites au docteur Christian Chenet,
00:41:07 qui vous écoute, qui a 103 ans,
00:41:09 et qui est le plus ancien médecin à pratiquer en France,
00:41:12 qui vous écoute sur RTL,
00:41:14 qu'est-ce que vous lui dites, que vous allez aller jusqu'à 103 ans, vous aussi ?
00:41:17 - Mais c'est formidable !
00:41:19 Dès l'instant qu'on a la santé,
00:41:22 il faut donner.
00:41:26 - Merci de ces témoignages,
00:41:28 qui sont tous plus intéressants les uns que les autres.
00:41:31 Il y a aussi des médecins âgés,
00:41:33 qui sont en forme, qui sont heureux de pratiquer leur art,
00:41:37 et qui rendent beaucoup de services.
00:41:39 Il n'y a pas que des gens qui veulent partir,
00:41:42 il y en a qui sont heureux.
00:41:44 On se retrouve dans un instant,
00:41:45 je ne sais pas ce qu'on fait les amis du Standard,
00:41:47 on continue, ah on a beaucoup d'appels me dit-on,
00:41:50 eh bien on va les prendre les appels.
00:41:52 Vous êtes patient, vous êtes médecin,
00:41:54 qu'est-ce que vous pensez de ces médecins qui continuent après 75 ans ?
00:41:57 A tout de suite !
00:41:58 - Bonjour, je m'appelle Sylvain,
00:42:12 ma fille est en médecine,
00:42:14 je pense que les déserts médicaux,
00:42:16 plutôt que de faire certaines choses qui peuvent attendre un petit peu,
00:42:20 pourraient prendre certains élèves qui ont des résultats très bons,
00:42:24 pour payer leurs études de médecine,
00:42:27 en échange d'une obligation de rester dans la commune.
00:42:32 - Voilà, ça c'est une idée qu'on sort tous les jours,
00:42:35 dans les déserts médicaux,
00:42:37 mettez des étudiants en médecine,
00:42:39 qui auraient une obligation,
00:42:42 s'installer dans une commune un peu rurale.
00:42:46 Est-ce que c'est faisable ?
00:42:47 Je ne sais pas si c'est faisable.
00:42:49 Pierre a fait le 30/20, mon cher Pierre, bonjour !
00:42:52 - Bonjour !
00:42:53 - Qui est Pierre ?
00:42:54 - Pierre est un retraité de Lyon,
00:42:58 et donc nous avons un médecin généraliste,
00:43:03 qui a soufflé ses 76 ou 77 bougies,
00:43:07 bon le gâteau n'était pas assez grand pour mettre les bougies.
00:43:09 Donc il est toujours en exercice,
00:43:13 toujours en activité,
00:43:14 il commence ses journées à 8h le matin,
00:43:17 il est fini généralement aux alentours de 20h, 20h30,
00:43:20 et c'est un médecin à l'ancienne,
00:43:23 c'est-à-dire que ce n'est pas un médecin qui vous prend l'attention,
00:43:28 qui vous regarde le blanc des yeux ou le fond de la gorge,
00:43:31 et puis qui vous donne un traitement.
00:43:32 Il prend quand même son temps,
00:43:34 il prend un quart d'heure, 20 minutes par patient,
00:43:36 et il pose un diagnostic, je veux dire.
00:43:40 Ce qui va être gênant, c'est quand il va prendre sa retraite,
00:43:43 il voudrait bien partir, mais il ne trouve personne pour le remplacer.
00:43:46 - Lyon, vous êtes dans une grande ville type Auxerre,
00:43:51 ou vous êtes dans une petite commune ruralisée ?
00:43:53 - Non, une petite commune de 3 700 habitants.
00:43:56 Cette commune a une maison médicale,
00:44:00 a des médecins généralistes,
00:44:01 qui ne coïnnent personne.
00:44:03 Je suis obligé de faire 40 km pour aller chez mon médecin.
00:44:07 Et ça c'est catastrophique.
00:44:11 Ce médecin-là, on peut le citer,
00:44:14 c'est le docteur Jean-Marie Dupont,
00:44:15 il est passé aux informations de France 3 Bourgogne,
00:44:18 il y a quelques années,
00:44:20 justement, on parlait de désertification médicale.
00:44:24 Il est passé, il a été interrogé sur ce sujet,
00:44:32 et ça a été une évidence même que nous, à Bourgogne,
00:44:37 les médecins sont, pardonnez-moi l'expression,
00:44:40 mais sont fonctionnaires.
00:44:41 Ils commencent à 8h, arrêtent à midi, reprennent à 13h30,
00:44:44 finissent à 17h30.
00:44:46 - C'est la force d'ailleurs.
00:44:47 Pierre, je voudrais revenir vers notre cardiologue de Belfort,
00:44:50 77 ans, c'est aussi peut-être ça qui peut séduire,
00:44:55 parce qu'il ne faut pas voir le médecin senior
00:44:58 que comme un handicap,
00:45:01 c'est aussi une pratique de la médecine
00:45:03 qui prend peut-être un peu plus son temps
00:45:05 dans la façon de poser le diagnostic,
00:45:07 et qui rassure peut-être davantage les patients, Christian.
00:45:10 - Il est clair qu'on peut prendre son temps,
00:45:14 parce qu'on est médecin retraité actif,
00:45:16 donc on touche une retraite,
00:45:18 plus des honoraires,
00:45:20 ce qui nous permet de prendre notre temps.
00:45:22 La rémunération du généraliste,
00:45:24 elle est calculée sur une consultation qui dure 10 minutes,
00:45:26 alors vérifiez celle du cardiologue
00:45:29 pour une consultation qui dure 20 minutes.
00:45:31 En 20 minutes, les médecins sont obligés de faire à toute vitesse,
00:45:34 et je vois une médecine qui se fait
00:45:36 sans dialogue avec les patients,
00:45:37 c'est dramatique.
00:45:39 Et moi j'ai la chance, justement,
00:45:41 de pouvoir faire autrement.
00:45:43 Alors, ce qu'on ferait rappeler ça à l'ancienne,
00:45:46 non, c'est pas à l'ancienne,
00:45:47 c'est en accord avec le serment d'Hippocrate,
00:45:50 on ne s'est pas du tout à l'ancienne,
00:45:52 on n'est pas d'accord avec cette expression.
00:45:54 - Oui, c'est pas à l'ancienne,
00:45:55 il a voulu dire ça avec "c'est moi, lui",
00:45:57 mais ce que vous voulez dire, vous,
00:45:58 c'est que c'est au sens noble du terme,
00:46:01 c'est-à-dire à l'ancienne,
00:46:02 c'est comme ça qu'il faut faire,
00:46:03 puisque pour poser un diagnostic,
00:46:05 il faut souvent plus de 10 minutes,
00:46:07 ou plus de 20 minutes pour un cardiologue, dites-vous.
00:46:09 - Et je faisais référence au code de dentologie,
00:46:11 le code de dentologie dit qu'on doit consacrer à chaque acte
00:46:14 le temps nécessaire.
00:46:16 - Bien, merci docteur,
00:46:18 cardiologue de 77 ans,
00:46:20 qui est en pleine forme.
00:46:22 Christian Chenet,
00:46:23 notre médecin de chevillé-larue,
00:46:25 qui voit toujours des patients,
00:46:27 et qui a l'âge de 103 ans,
00:46:29 le plus ancien médecin de France.
00:46:31 Christian, docteur Chenet,
00:46:32 vous avez des patients d'ailleurs aujourd'hui,
00:46:34 vous avez des consultations cet après-midi ?
00:46:36 - Non, j'en ai vu ce matin.
00:46:38 - Vous en avez vu ce matin,
00:46:39 et vous en avez demain matin ?
00:46:40 - Il n'y a pas de programme,
00:46:42 il y en a qui viennent,
00:46:44 ils savent que je suis libre,
00:46:46 ils viennent quand ils veulent,
00:46:48 c'est assez libre.
00:46:51 J'en ai sur rendez-vous,
00:46:53 mais il y en a qui viennent quand ils ont le temps.
00:46:55 Ils passent un coup de fil,
00:46:56 si je suis là, ils viennent.
00:46:58 - Docteur Christian Chenet, 103 ans,
00:47:00 et vous me l'avez dit,
00:47:01 et vous le redites,
00:47:02 Christian, vous vous arrêterez
00:47:03 quand vous sentirez que vous ne pouvez plus pratiquer
00:47:05 pour l'instant,
00:47:06 vous pouvez pratiquer la médecine,
00:47:07 c'est bien cela ?
00:47:09 - Je n'ai pas de difficultés, non.
00:47:12 Actuellement, c'est quand même très facile
00:47:15 de se tenir au courant avec Internet.
00:47:17 - D'accord, et de suivre les évolutions du métier.
00:47:20 Merci docteur Chenet,
00:47:22 c'était bien de vous avoir.
00:47:23 Merci Adelaïde également,
00:47:25 qui m'a appelé depuis l'Evo.
00:47:27 Je vous embrasse ma chère Adelaïde,
00:47:29 et je dis bonjour à quelqu'un
00:47:30 qui m'a tout l'air d'être dans le département
00:47:32 des Bouches-du-Rhône en ce moment,
00:47:34 qui n'est pas dans mon studio,
00:47:35 il me manque,
00:47:36 Jean-Alphonse Richard, bonjour.
00:47:38 - Bonjour Eric Brunet,
00:47:39 alors vous êtes bien informé,
00:47:40 puisque nous sommes en direct de Marseille,
00:47:42 et du studio RTL,
00:47:43 qui est installé à l'hôtel Beauvau,
00:47:44 sur le Vieux-Port,
00:47:45 avec une vue merveilleuse sur la Méditerranée.
00:47:48 Et aujourd'hui, évidemment,
00:47:49 je vous propose,
00:47:50 dans l'heure du crime,
00:47:51 à 14h30,
00:47:52 une affaire marseillaise,
00:47:53 c'est l'affaire Patrick Salamé,
00:47:55 octobre 2008,
00:47:56 on va le surnommer
00:47:57 le Jack l'éventreur de la cannebière.
00:47:59 Quatre femmes qui disparaissent,
00:48:01 on ne va jamais retrouver leur corps.
00:48:03 Enquête intense de la police marseillaise,
00:48:05 pour retrouver celui qui,
00:48:07 sans discontinuer,
00:48:08 a fait disparaître ces femmes,
00:48:10 et sans doute les a tuées.
00:48:11 Les enquêteurs vont donc tomber sur Patrick Salamé,
00:48:13 on parle aujourd'hui de la trajectoire
00:48:15 de ce tueur en série,
00:48:17 qui séduit, puis martyrise ses victimes,
00:48:19 c'est dans l'heure du crime,
00:48:20 14h30, évidemment, sur RTL,
00:48:22 et on vous attend dans l'heure du crime.
00:48:24 Émission en partenariat
00:48:26 avec le journal La Provence, aujourd'hui.
00:48:28 Voilà, vous savez tout.
00:48:29 - Bien, nous serons là, bien sûr,
00:48:30 dans une poignée de secondes,
00:48:31 dans les auditeurs ont la parole.
00:48:33 On va parler de la SNCF,
00:48:34 avec ce dispositif de fin de carrière,
00:48:36 tout tout récent,
00:48:38 qui annule une partie, d'ailleurs,
00:48:39 de la réforme des retraites,
00:48:40 et qui va permettre à tous les agents
00:48:42 de partir un peu avant la retraite,
00:48:45 tout en étant payés.
00:48:46 Est-ce que ça ressemble à un régime spécial
00:48:49 de retraite déguisé,
00:48:50 qui serait de retour ?
00:48:52 On vous attend au 3210.
00:48:54 A tout de suite.
00:48:55 RTL, s'informer ensemble.
00:48:58 - Tu veux que je sois accroché ?
00:49:01 RTL
00:49:04 - RTL, les auditeurs ont la parole.
00:49:06 Il est exactement 14h.
00:49:08 Avant de revenir sur ce régime spécial,
00:49:15 la SNCF déguisée,
00:49:17 qui a l'air de faire son retour,
00:49:19 voici les infos,
00:49:21 le rappel des titres.
00:49:22 Bonjour Lisa Marie Marques.
00:49:24 - Bonjour Eric.
00:49:25 - A la une, le chanteur Kenji Girac,
00:49:26 hospitalisé donc à Bordeaux,
00:49:28 après une blessure par balle au thorax,
00:49:31 cette nuit.
00:49:32 - Kenji Girac a été grièvement blessé
00:49:34 au petit matin à Biscarros,
00:49:36 immédiatement hospitalisé.
00:49:38 Les jours du chanteur de 28 ans
00:49:39 ne sont plus en danger.
00:49:41 L'artiste évoque un accident domestique
00:49:43 en manipulant une arme
00:49:44 achetée sur une brocante hier.
00:49:46 Les enquêteurs vont devoir vérifier sa version.
00:49:49 L'arme, un col 45,
00:49:51 a été retrouvée dans un fossé
00:49:53 du camp des gens du voyage
00:49:54 où se trouvait le chanteur.
00:49:55 - Et puis dans son plan,
00:49:57 pour l'autorité,
00:49:58 la restauration de l'autorité,
00:50:00 Gabriel Attal, le premier ministre,
00:50:02 propose tout simplement
00:50:03 d'envoyer certains jeunes en internats.
00:50:06 - Ce matin, le premier ministre
00:50:07 était en déplacement
00:50:08 avec trois autres ministres
00:50:09 dans un établissement à Nice
00:50:11 pour présenter ce concept
00:50:13 d'internats éducatifs.
00:50:15 Des internats dédiés aux jeunes décrocheurs
00:50:17 pour les éloigner de leur quartier,
00:50:19 de leur mauvaise fréquentation,
00:50:21 avant qu'ils ne basculent dans la délinquance.
00:50:23 - Et puis l'inquiétude des agriculteurs
00:50:25 en raison du froid
00:50:27 et des épisodes de gel
00:50:28 un peu partout en France.
00:50:29 - En Savoie, mais aussi dans le Loir-et-Cher,
00:50:31 de nombreux viticulteurs ont passé
00:50:33 la nuit dernière à réchauffer leurs vignes
00:50:35 avec des bougies, voire des chaufferettes.
00:50:37 Une période délicate
00:50:39 qui peut réduire à néant des mois de travail.
00:50:42 Et si vous craignez en ce moment
00:50:43 pour vos récoltes à cause du gel,
00:50:45 n'hésitez pas à nous appeler
00:50:47 dès maintenant au 3210.
00:50:49 On en parle avec vous dans quelques minutes.
00:50:51 - Et justement la météo.
00:50:52 - Demain un temps instable
00:50:53 résiste sur la façade est
00:50:55 avec de faibles averses
00:50:57 de la Lorraine au centre-est,
00:50:59 des averses plus marquées en Provence
00:51:01 et en Corse, accompagnées de quelques orages.
00:51:04 Le temps sera plus sec et calme
00:51:06 dans le sud-ouest avec de belles éclaircies.
00:51:08 Et côté température,
00:51:10 elles varieront entre 10 et 15 degrés en général.
00:51:13 - Les auditeurs ont la parole
00:51:15 jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:51:21 - Et justement la SNCF,
00:51:23 est-ce qu'après cette réforme des retraites,
00:51:25 la SNCF ne serait pas en train
00:51:26 de nous la faire à l'envers comme on dit ?
00:51:28 - Depuis la réforme des retraites,
00:51:29 c'était l'un des objectifs des syndicats de la SNCF,
00:51:32 trouver un accord pour permettre
00:51:34 à tous les salariés d'arrêter leur activité
00:51:36 avant 64 ans, avant l'âge fatidique.
00:51:39 Un départ anticipé qui varie
00:51:41 selon la pénibilité du poste
00:51:44 avec cet accord qui a été trouvé.
00:51:46 Pour vous donner quelques exemples,
00:51:47 un contrôleur avec au moins 20 ans d'ancienneté...
00:51:50 - Parce que pénibilité du poste,
00:51:52 je pensais que ça ne touchait pas les contrôleurs,
00:51:54 mais plutôt les gens qui étaient sur les voies ?
00:51:57 - Non, non, non.
00:51:58 Donc les contrôleurs avec à peu près 20 ans d'ancienneté,
00:52:01 un contrôleur pourra s'arrêter travailler
00:52:03 un an et demi avant sa retraite.
00:52:05 Il pourra rester à la maison
00:52:06 et recevoir 75% de son salaire.
00:52:09 Ça c'est pour les contrôleurs
00:52:10 qui sont donc considérés comme le métier le plus pénible.
00:52:14 Aiguilleurs, conducteurs, agents des voies ferrées
00:52:16 pourront partir jusqu'à un an avant la retraite.
00:52:19 Et pour tous les autres agents de la SNCF,
00:52:21 ils pourront partir jusqu'à 9 mois avant la retraite.
00:52:25 - Merci Lisa Marie, vous avez appelé au 3210
00:52:29 pour parler de cela.
00:52:30 François est avec nous.
00:52:32 Bonjour François.
00:52:33 - Oui bonjour.
00:52:34 - Merci de votre appel.
00:52:35 Qui êtes-vous ?
00:52:36 - Eh bien voilà, moi je trouve ça monstrueux.
00:52:39 C'est-à-dire que c'est un scandale de voir ça
00:52:41 parce que ce sont des caisses de privé
00:52:43 qui vont compenser leur retraite.
00:52:45 Ils n'assument pas leur retraite, la fonction publique.
00:52:47 Et il est grand temps de faire un référendum sur cette chose-là.
00:52:50 C'est-à-dire demander à la France entière du privé
00:52:52 s'ils sont d'accord de cotiser,
00:52:54 parce qu'aujourd'hui il se passe un truc,
00:52:56 c'est-à-dire que ceux qui sont embauchés en ce moment
00:52:58 dans la fonction publique, il n'y a rien qui change.
00:53:00 C'est les nouveaux, on est bien d'accord.
00:53:03 Donc le changement ça sera en 2052.
00:53:06 Je crois qu'on attend de mourir avant.
00:53:07 Donc automatiquement les caisses de Arco vont compenser,
00:53:11 c'est-à-dire voilà pourquoi il y a des petites retraites
00:53:13 dans le privé,
00:53:15 vont compenser pour ces gens qui se donnent,
00:53:17 qui s'autorisent, tous les syndicats,
00:53:19 tous les gens qui sont dans les syndicats
00:53:21 et puis qui ne font pas grand-chose,
00:53:23 qui ont toujours des avantages énormes.
00:53:25 Et M. Le Maire il cherchait 10 à 20 milliards l'autre jour.
00:53:28 Ça coûte 35 milliards les régimes spéciaux.
00:53:31 Il faut changer ça le plus vite possible
00:53:33 et faire un référendum,
00:53:34 et vous allez voir qu'ils ne vont pas être si fiers que ça.
00:53:36 Parce que le peuple en en a marre de ces gens-là.
00:53:38 - Alors c'est le débat, attendez François,
00:53:41 c'est le débat, je voudrais mettre en face de vous
00:53:44 peut-être Patricia qui nous appelle,
00:53:47 qui est en ligne avec nous, qui a fait le 3210.
00:53:49 Ma chère Patricia, bonjour.
00:53:51 - Oui, bonjour.
00:53:53 Moi je suis plutôt pour.
00:53:55 Alors Patricia, moi je suis pour.
00:53:58 Parce que quelque part je me dis qu'il faut arrêter
00:54:00 de faire en sorte que les droits aillent vers le bas.
00:54:03 Effectivement, le privé,
00:54:05 le public est favorisé par rapport au privé,
00:54:07 mais il faut arrêter de se dire
00:54:09 on va baisser le public.
00:54:11 Il faut peut-être se servir de ce que le public fait,
00:54:13 de se battre pour que le privé arrive à avoir la même chose.
00:54:17 - Eh bien moi je vais vous dire la complémentaire.
00:54:19 - François, allez-y François.
00:54:21 - Si on perd 67 ans, madame,
00:54:23 pour tout le monde, y compris vous, la première,
00:54:26 vous aurez à mettre en échange
00:54:29 les six derniers mois de salaire.
00:54:31 Vous voyez, et pour privé,
00:54:33 c'est plus difficile d'avoir une égalité.
00:54:35 - Moi je vais vous couper, je travaille en Belgique,
00:54:38 donc c'est 65 peut-être par la suite 67,
00:54:40 donc c'est quelqu'un qui va avoir ma retraite.
00:54:42 - Voilà, donc vous voyez, je ne suis pas très loin
00:54:44 de ce que vous êtes en train de dire,
00:54:46 mais voilà, il y a un moment,
00:54:48 il faut arrêter de jalouser le voisin.
00:54:50 - Mais on ne jalouse pas, madame, c'est une logique.
00:54:52 C'est une logique. Vous n'êtes pas logique.
00:54:54 Là vous voulez dire retraite à 52, 55 ans,
00:54:57 comme il y a la RATP et la CNCA.
00:54:59 Vous bloquez les gens en faisant des grèves
00:55:01 pour obtenir tout quand ils auront des vacances.
00:55:03 Vous appelez ça la logique ?
00:55:05 Vous êtes illogique en tout.
00:55:07 - Moi je pense que la logique, il faudrait qu'on lève
00:55:09 le droit de parole à tout le monde.
00:55:11 Ce serait peut-être bien, voilà.
00:55:13 Ce qui serait bien, c'est déjà s'arrêter
00:55:15 un an et demi avant, c'est pas s'arrêter à 52 ans.
00:55:17 - Mais madame, les retraites,
00:55:19 elles seront à 50 000 euros d'ici.
00:55:21 - Attendez, écoutons,
00:55:23 François, écoutons Patricia,
00:55:25 vous répondrez après.
00:55:27 - Moi je pense que de toute façon, il y a toujours
00:55:29 des personnes derrière pour travailler.
00:55:31 Une fois que nous on sera à la retraite,
00:55:33 les jeunes prendront la place.
00:55:35 Ils ne trouvent pas d'emploi.
00:55:37 Donc il y a un moment, il faut arrêter de dire
00:55:39 "mais oui, mais laissez la place aux jeunes".
00:55:41 Un an et demi avant,
00:55:43 dû à la pénibilité,
00:55:45 pourquoi pas ?
00:55:47 - Les caisses de retraite sont archi en déficit
00:55:49 à cause de ça. Vous voyez bien
00:55:51 qu'il faut des cotisants.
00:55:53 - Il faut des cotisants ?
00:55:55 Vous enlevez les jeunes
00:55:57 qui sont à la NPE, qui ont des diplômes
00:55:59 et tout le reste ? On ne cotisera plus
00:56:01 au niveau de la NPE, on donnera la retraite ?
00:56:03 - Oui mais plus vous partez tôt
00:56:05 à la retraite, ça fait des classes d'âge,
00:56:07 ça fait des centaines et des centaines
00:56:09 de milliers de Français,
00:56:11 voire des millions qui partent plus tôt.
00:56:13 - Vous estimez, alors,
00:56:15 est-ce que vous pensez qu'un contrôleur
00:56:17 à 64 ans, vraiment, quand il va demander
00:56:19 un ticket, il y aura vraiment la force
00:56:21 de faire en sorte de se faire respecter ?
00:56:23 - Oui, oui. - Vous les imaginez à 64 ans ?
00:56:25 - Oui, mais oui, mais enfin
00:56:27 il y a beaucoup de métiers
00:56:29 qui sont dans le privé, dans le public,
00:56:31 dans tous les domaines, plus pénibles
00:56:33 qu'un contrôleur de la SNCF, madame.
00:56:35 - Je vous assure, hein. Je vous assure
00:56:37 qu'il y a beaucoup plus dur que ça.
00:56:39 - Au lieu de dire, il faut laisser
00:56:41 travailler les gens jusqu'à 67 ans, moi je ne me vois
00:56:43 pas travailler jusqu'à 67, il faut faire
00:56:45 en sorte qu'on puisse s'arrêter
00:56:47 à un âge digne et dans
00:56:49 la dignité. Si c'est pour
00:56:51 s'arrêter, être complètement cassé et vivre encore
00:56:53 un an ou deux après, et puis disparaître,
00:56:55 ça ne sert à rien. Elle est où notre retraite ?
00:56:57 Maintenant, je vous dis, si vous laissez
00:56:59 les jeunes prendre un poste...
00:57:01 - Mais la retraite, vous savez,
00:57:03 la longévité, l'âge moyen
00:57:05 de longévité d'une femme, vous êtes femme,
00:57:07 à 67 ans, c'est 85 ans,
00:57:09 me semble-t-il, donc il reste
00:57:11 encore 20 ans... - Est-ce que vous savez dans quoi je travaille ?
00:57:13 - Non mais il reste 20 ans pris en charge
00:57:15 par la collectivité, c'est déjà
00:57:17 beaucoup... - Dans quel état, monsieur ?
00:57:19 Dans quel état ?
00:57:21 - Dans quel état ? - Dans quel état ?
00:57:23 Peut-être complètement cassé, peut-être dans la fauteuil roulant,
00:57:25 peut-être complètement dépuisé...
00:57:27 - Mais parce que... Donc vous voudriez partir
00:57:29 à 40 ans à la retraite pour...
00:57:31 - Mais non, c'est... - Du tout ?
00:57:33 Vous êtes en train de transformer ce que je vous dis ?
00:57:35 Je vous dis simplement qu'un an et demi
00:57:37 avant, oui, à 75%,
00:57:39 pourquoi pas ?
00:57:41 Mais pourquoi pas ? - Mais parce qu'on fait ça pour personne ?
00:57:43 - Et pourquoi pas faire ça, la même chose dans le...
00:57:45 - Mais parce que le comité d'orientation des retraites,
00:57:47 la société française, après un long
00:57:49 débat, a statué pour un âge
00:57:51 qui est l'âge de 67 ans.
00:57:53 Et qu'une fois qu'on a statué pour tout le monde,
00:57:55 on voit une entreprise qui dit
00:57:57 "Finalement, on va donner 75%
00:57:59 de salaire aux gens qui partiront
00:58:01 un an et demi avant." Donc je trouve
00:58:03 normal qu'il y ait des gens qui soient un peu agacés
00:58:05 par cela, Patricia, c'est tout. - Oui, aux autres
00:58:07 entreprises de prendre
00:58:09 justement la relève et puis
00:58:11 dire "Bah nous aussi on veut la même chose."
00:58:13 Au lieu de dire...
00:58:15 Au lieu de dire "Eux, ils ont tout ça,
00:58:17 bah non, c'est pas juste, on va leur prendre
00:58:19 et on va diminuer." - Bon.
00:58:21 François vous répondrez dans un instant, il est là.
00:58:23 - Oui, oui, je vais répondre, même.
00:58:25 - Eh ben alors, à tout de suite, à tout de suite.
00:58:27 - François, à tout de suite.
00:58:29 Eric Brunet vous donne la parole
00:58:31 sur RTL.
00:58:33 13h-14h30
00:58:35 Les auditeurs ont la parole
00:58:37 avec Eric Brunet sur RTL.
00:58:39 - Alors la SNCF
00:58:43 met en place un dispositif de fin de carrière
00:58:45 qui annule en quelque sorte une partie de la réforme
00:58:47 des retraites et permet à tous les agents de partir
00:58:49 un an et demi avant à la retraite
00:58:51 en étant payant 75%, c'est ça
00:58:53 du salaire, Lisa Marie. - Oui, une précision
00:58:55 concernant cet accord qui permet
00:58:57 à tous les salariés de la SNCF d'arrêter
00:58:59 leur activité avant 64 ans.
00:59:01 Alors, contrairement à ce qu'on peut penser,
00:59:03 cet accord proposé par la direction
00:59:05 n'annule pas la réforme des retraites.
00:59:07 Pour les nouveaux embauchés, il faudra toujours
00:59:09 cotiser 43 ans, mais ça améliore
00:59:11 la fin des carrières.
00:59:13 - François voulait répondre à Patricia.
00:59:15 Patricia disait "oui, je trouve ça drôlement bien"
00:59:17 et François n'est pas d'accord, on écoute votre argument.
00:59:19 - Mais les trois quarts ne font même pas
00:59:21 35 heures dans la SNCF. Regardez,
00:59:23 quand ils arrivent à la retraite, ils vont
00:59:25 conduire des trains à l'étranger parce qu'ils ne sont pas usés.
00:59:27 Dites ça à cette dame-là. On a vu des reportages
00:59:29 à la télé de ça. Parce qu'ils ont des retraites
00:59:31 à 52-55 ans. Quel scandale
00:59:33 de tirer au flanc comme ça.
00:59:35 Et puis l'Europe, on a le droit de travailler jusqu'à
00:59:37 48 heures. Je ne pense pas que l'Europe fasse des lois
00:59:39 en esclavage. Mais qu'est-ce que
00:59:41 ça veut dire cette mentalité de gens
00:59:43 qui sont toujours, toujours
00:59:45 qui se plaignent et qui se plaignent
00:59:47 et qui font des grèves et qu'on ne peut rien faire
00:59:49 pour empêcher ça. Dans le privé, on ne fait pas
00:59:51 des grèves, madame, comme vous faites.
00:59:53 C'est abusif vos grèves.
00:59:55 Oui, mais c'est abusif.
00:59:57 C'est d'empêcher les gens d'aller en vacances pendant 8 jours
00:59:59 quand ils ont une petite famille à boire et qui que ce soit.
01:00:01 Mais il n'y a que vous qui faites ça.
01:00:03 Vous êtes tous les mêmes.
01:00:05 Tous les mêmes. Vous tirez au flanc.
01:00:07 Il y en a marre.
01:00:09 Il faut faire un référendum, madame.
01:00:11 Ça ne sera ni pour ni moins que pour avoir pas.
01:00:13 Vous faites un référendum
01:00:15 pour savoir si on peut faire travailler
01:00:17 ces gens-là jusqu'à 67 ans.
01:00:19 Vous allez perdre, madame. Vous allez perdre facilement.
01:00:21 Demandez un référendum à ce moment-là.
01:00:23 Alors, Patricia, on vous écoute.
01:00:25 Ça devient un peu compliqué.
01:00:27 Normalement, on est censé pouvoir dialoguer.
01:00:29 Oui, mais tout à l'heure, vous avez parlé, on vous a écouté.
01:00:31 Maintenant, c'est à vous. Chacun son tour.
01:00:33 Vous êtes contre et moi, je suis pour.
01:00:35 Déjà, arrêtez de dire
01:00:37 "vous", "ceci", "vous", "cela".
01:00:39 Parce que je ne suis pas du tout de la SNCF.
01:00:41 Moi, je suis dans le textile en Belgique.
01:00:43 Donc voilà, ce n'est pas du tout le même boulot
01:00:45 que la SNCF.
01:00:47 Mais justement...
01:00:49 67 ans, madame.
01:00:51 Donc ne dites pas
01:00:53 des personnes comme vous, ils ne foutent rien,
01:00:55 je bosse. Je ne bosse pas
01:00:57 à la SNCF. Je ne pense pas.
01:00:59 Je ne me suis jamais
01:01:01 permise de juger les gens sans avoir
01:01:03 eu leur poste et vu ce qu'ils faisaient.
01:01:05 Voilà.
01:01:07 Moi, demain, je promène dans la rue, je vois une personne
01:01:09 de la municipalité qui appuie sur sa bêche
01:01:11 presque qui répond à quelqu'un, je ne veux pas dire que c'est aveuglant.
01:01:13 Parce que je ne sais pas ce qu'il a fait de sa journée.
01:01:15 Donc je ne me permettrai déjà pas, moi,
01:01:17 de faire comme vous, de juger
01:01:19 les gens sans connaître l'emploi
01:01:21 complet et sans en connaître
01:01:23 la pénibilité.
01:01:25 Sans en connaître la pénibilité.
01:01:27 Maintenant,
01:01:29 je pense qu'il faut arrêter de tirer
01:01:31 nos retraites vers le bas.
01:01:33 Il faut se séparer.
01:01:35 Justement pour avoir plus de droits.
01:01:37 Mais quand il n'y aura plus de sous,
01:01:39 madame, dans les caisses, ils seront de plus en plus
01:01:41 petites les retraites parce qu'on ne pourra pas les augmenter.
01:01:43 Et la vie, elle augmentera, madame.
01:01:45 Elle ne vous attendra pas, la vie. Il faut travailler,
01:01:47 madame, pour réussir sa vie pleine.
01:01:49 C'est-à-dire 67 ans,
01:01:51 c'est les trois quarts de l'Europe qui travaillent à 67 ans,
01:01:53 madame. C'est l'Europe, c'est nous.
01:01:55 C'est nous, vous et moi, madame.
01:01:57 Je ne vous parle pas d'injustice, je vous parle qu'il faut
01:01:59 retrousser les manches. Il y a 3 000 milliards de
01:02:01 difficiles. Vous les bouchez comment, les 3 000 milliards
01:02:03 de difficiles ? Vous savez ce qui est recommandé ?
01:02:05 Pour boucher les trous de 3 000 milliards,
01:02:07 de travailler 45 heures la semaine,
01:02:09 de travailler jusqu'à 67 ans, madame.
01:02:11 Comment vous allez les boucher ? Il n'y a pas
01:02:13 de rentrée d'argent en France.
01:02:15 Il y a des prélèments...
01:02:17 - Vous avez arrêté, vous, à quel âge
01:02:19 de travailler, vous, François ?
01:02:21 - 65 ans. - 65 ans, oui.
01:02:23 - Bah oui, normal. - Et vous, vous travaillez dans quoi ?
01:02:25 - Moi, madame, j'étais
01:02:27 chez Renault Commercial.
01:02:29 Vous voyez ? On allait voir les clients le soir
01:02:31 à qui que ce soit, on faisait 10-12 heures, on ne se plaignait pas.
01:02:33 On travaillait chez Renault, pourtant.
01:02:35 Mais qu'est-ce qu'il y a ?
01:02:37 Vous avez des gens au travail ?
01:02:39 - On n'est pas dans un concours, mais effectivement...
01:02:41 Je voudrais prendre Abdel, qui a fait le 30-2-10.
01:02:43 Mon cher Abdel, bonjour.
01:02:45 - Bonjour, Eric.
01:02:47 - Vous avez fait le 30-2-10, je vous écoute.
01:02:49 - Alors moi, je trouve,
01:02:51 et je vais peut-être être...
01:02:53 Madame ne va peut-être pas être contente, mais je ne trouve pas ça normal
01:02:55 parce que c'est injuste.
01:02:57 Moi, je pense à des gens
01:02:59 qui travaillent dans les travaux publics,
01:03:01 qui traçent son routier, qui travaillent dans le car...
01:03:03 Ils sont cassés à 55-56 ans,
01:03:05 ils ont dû les aller largement.
01:03:07 Mais moi, ma mère...
01:03:09 Moi, je suis du nord de la France aussi,
01:03:11 je suis arrivé dans le sud, il y a un petit bout de temps.
01:03:13 Ma mère travaillait dans le textile.
01:03:15 Quand il y a eu les textiles, c'était des travaux très très durs.
01:03:17 Et là, c'est normal de prendre sa retraite avant.
01:03:19 Mais franchement, Madame,
01:03:21 un contrôleur... Moi, je prends le train souvent,
01:03:23 je fais des déplacements sur toute la France,
01:03:25 j'ai eu des postes à responsabilité,
01:03:27 j'ai fait des salons, j'ai passé des week-ends,
01:03:29 je fais 80-90 000 km par an.
01:03:31 Je compte pas l'avion, je compte pas le train.
01:03:33 Madame, franchement, les gars dans le train,
01:03:35 ils ont pas de pression à contrôleur.
01:03:37 Je peux comprendre, Madame,
01:03:39 je peux vous comprendre,
01:03:41 mais là, franchement, c'est monter les uns contre les autres.
01:03:43 Mais pensez aux gens qui vraiment sont cassés.
01:03:45 - Justement, justement.
01:03:47 Mais c'est ça, c'est ça justement que vous dites.
01:03:49 Au lieu de dire...
01:03:51 - Mais Madame, excusez-moi de vous interrompre.
01:03:53 Excusez-moi de vous interrompre.
01:03:55 Excusez-moi de vous interrompre.
01:03:57 On va être obligés de travailler un peu plus longtemps.
01:03:59 Ça, c'est clair, on le sait tous.
01:04:01 Moi, j'ai 60 ans cette année,
01:04:03 ça va être à 62, ça va être à 64.
01:04:05 C'est tout, on le sait maintenant.
01:04:07 Mais mon travail est certainement moins pénible
01:04:09 que vous qui travaillez dans le textile,
01:04:11 ou que quelqu'un qui travaille sur les docks,
01:04:13 ou que quelqu'un qui travaille dans la cimenterie.
01:04:15 Et j'en suis conscient.
01:04:17 Ou que quelqu'un qui a travaillé
01:04:19 dans les fonderies dans le Nord-Pas-de-Calais,
01:04:21 parce que ça, c'est un travail très difficile,
01:04:23 très dur.
01:04:25 Et là, je peux le comprendre qu'on parte avant.
01:04:27 Mais là, Madame, franchement, un contrôleur...
01:04:29 Que des gars qui travaillent sur les rails, je veux bien,
01:04:31 mais un contrôleur, il va être un an à la maison,
01:04:33 à faire quoi ?
01:04:35 À regarder des vidéos ?
01:04:37 Faut être sérieux !
01:04:39 Faut être sérieux, Madame !
01:04:41 - Ce que j'essaie de vous expliquer, monsieur,
01:04:43 c'est qu'il faut arrêter de dire
01:04:45 à eux, ils ont un acquis,
01:04:47 on ne veut pas qu'ils l'aient.
01:04:49 - Mais j'ai pas dit ça !
01:04:51 - Pourquoi ne pas penser entre mains, en dessous ?
01:04:53 - Mais Madame, j'ai pas dit ça !
01:04:55 - C'est pas un acquis, c'est une nouvelle dérogation,
01:04:57 c'est une nouvelle règle.
01:04:59 - C'est une nouvelle dérogation.
01:05:01 - Pourquoi ne pas s'en servir
01:05:03 pour essayer justement de faire valoir
01:05:05 la pénibilité qui était censée
01:05:07 être prise en compte et qu'il ne l'est pas ?
01:05:09 - Mais alors, Madame,
01:05:11 on va rebondir sur ce que vous dites.
01:05:13 La pénibilité,
01:05:15 je suis à 100% d'accord avec vous.
01:05:17 Et je pense que beaucoup de gens sont de notre avis.
01:05:19 Mais, est-ce que vous trouvez,
01:05:21 franchement, honnêtement,
01:05:23 qu'un contrôleur
01:05:25 a un travail pénible
01:05:27 par rapport à un...
01:05:29 - Pour avoir vu un contrôleur se faire agresser,
01:05:31 et ce point incontournable...
01:05:33 - Madame, Madame, Madame, Madame...
01:05:35 - Oui, ça peut arriver.
01:05:37 - Moi je connais des agents hospitaliers qui se sont agressés,
01:05:39 je connais des policiers qui se sont agressés,
01:05:41 je connais des gens qui travaillent à Pôle Emploi,
01:05:43 ou par exemple en France, qui se sont agressés.
01:05:45 Ça c'est à part. On parle de la pénibilité
01:05:47 du travail, Madame.
01:05:49 - En tout cas, ce qu'on peut dire, Abdel,
01:05:51 c'est que la SNCF
01:05:53 est une des entreprises publiques
01:05:55 les plus sociales de France,
01:05:57 qui a adapté les horaires, parce qu'il y a effectivement
01:05:59 des contrôleurs qui ont des horaires adaptés, etc.
01:06:01 Mais qui ont adapté les horaires,
01:06:03 fait des compensations en termes de
01:06:05 durée hebdomadaire de temps de travail,
01:06:07 c'est une entreprise très sociale, déjà.
01:06:09 Il ne faut pas présenter la SNCF comme
01:06:11 c'est pas la mine, quoi.
01:06:13 C'est une entreprise... Alors après,
01:06:15 chacun son travail, je ne veux pas
01:06:17 simplifier à outrance en 12 ans qu'il n'est pas pénible,
01:06:19 mais enfin, c'est quand même une entreprise
01:06:21 qui a une vocation très sociale.
01:06:23 - Merci les amis, c'est passionnant.
01:06:25 On va suivre cette affaire de très près.
01:06:27 Merci à François, à Patricia,
01:06:29 Abdel, à ceux qui nous ont parlé.
01:06:31 Pardon à Jean-Claude, que je n'ai pas pris, et aux autres,
01:06:33 aux 32 10. Lisa Marie,
01:06:35 est-ce que vous pouvez nous dire ce qui va se passer
01:06:37 ce soir sur RTL ?
01:06:39 - Dès 18h sur notre antenne,
01:06:41 à 18h15, Sylvia Jaurif,
01:06:43 rédactrice en chef de Vogue France,
01:06:45 sera dans ce studio.
01:06:47 Elle vient nous parler de l'interview de Céline Dion,
01:06:49 la superstar qui parle enfin.
01:06:51 A 18h40, vous en saurez plus
01:06:53 sur l'affaire Kenji Girac et toutes les
01:06:55 dernières informations. Et à partir de
01:06:57 19h, Vincent Lemire,
01:06:59 historien spécialisé du conflit israélo-palestinien,
01:07:01 viendra faire un peu de pédagogie.
01:07:03 Et toujours, le grand quiz
01:07:05 de RTL Bonsoir. Un week-end
01:07:07 pour deux personnes en relais château à Saint-Cyprien
01:07:09 à gagner. Pour vous inscrire
01:07:11 le 32 10, bien sûr, et par SMS,
01:07:13 vous envoyez "bonsoir"
01:07:15 au 64 900.
01:07:17 - Bon, tout de suite, on part en voyage.
01:07:19 Un indice de l'auditeur ou de l'auditrice
01:07:21 du bout du monde, lisez à Marie. - Alors, un indice sonore,
01:07:23 comme tous les jours, pour trouver sa destination.
01:07:25 - J'adore ce morceau.
01:07:33 Je ne sais plus ce que c'est.
01:07:37 - Il faut trouver aussi la nationalité
01:07:39 de ce groupe pour trouver la destination
01:07:41 de notre auditeur du bout du monde. Et si vous le trouvez,
01:07:43 vous nous envoyez tout de suite un message sur l'application
01:07:45 RTL pour tenter de remporter
01:07:47 un guide du retard. - Tout de suite.
01:07:49 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30
01:07:55 sur RTL.
01:07:57 Jusqu'à 14h30, les auditeurs
01:08:01 ont la parole avec Eric Brunet
01:08:03 sur RTL.
01:08:05 - Alors, Victor, lisez à Marie,
01:08:07 c'était le groupe les Crownberries
01:08:09 qui chantaient, l'indice sonore.
01:08:11 Donc, on va à Londres, on va en Angleterre, c'est ça ?
01:08:13 - On va dans ce coin-là, mais pas Londres.
01:08:15 - On va en Irlande. - Ah, ce sont des Irlandais !
01:08:17 - Et c'est Serge de Paris
01:08:19 qui joue régulièrement, qui gagne un guide du retard.
01:08:21 - Voilà, s'il joue régulièrement,
01:08:23 il doit avoir une petite collègue qui est guide du retard.
01:08:25 Nous partons en Irlande.
01:08:27 - Bonjour Nicolas.
01:08:33 - Bonjour. - Bonjour.
01:08:35 - Quel temps fait-il en Irlande ?
01:08:37 - Quel temps fait-il en Irlande ?
01:08:39 Alors, c'est un petit peu nuageux,
01:08:41 à l'instant où je vous parle, mais il y a le soleil qui est pas loin,
01:08:43 comme toujours en Irlande. - D'accord. Vous êtes à Dublin ?
01:08:45 - Je suis là,
01:08:47 Alex,
01:08:49 j'habite à Dublin, mais là je suis,
01:08:51 pour des raisons professionnelles, à 20 kilomètres.
01:08:53 - À 20 kilomètres de Dublin. - À Ménousse.
01:08:55 - Et justement, Nicolas, qu'est-ce que vous faites dans la vie ?
01:08:57 - Je suis chauffeur
01:08:59 à l'ambassade de France.
01:09:01 - Un chauffeur à l'ambassade de France ?
01:09:03 - Oui. - Ah oui.
01:09:05 - C'est un travail que j'ai trouvé, par hasard en arrivant.
01:09:07 - Ah d'accord. Bon, racontez,
01:09:09 parlez-nous de cette ville de Dublin.
01:09:11 Déjà,
01:09:13 moi j'ai vu, en tant que supporter
01:09:15 de rugby ou de foot,
01:09:17 les Irlandais, quand ils sont en France,
01:09:19 sont des gens absolument délicieux,
01:09:21 sympathiques,
01:09:23 souriants, joviaux.
01:09:25 Est-ce que c'est la même chose à Dublin ?
01:09:27 - Ben oui, c'est notre quotidien,
01:09:29 c'est ce qui rend la vie agréable
01:09:31 ici à Dublin, c'est que les gens sont
01:09:33 à la hauteur de leur réputation, c'est-à-dire
01:09:35 qu'ils sont vraiment très sympathiques
01:09:37 au quotidien, très serviables.
01:09:39 Alors je sais que j'avais
01:09:41 découvert avec sourire,
01:09:43 lors de la Coupe du Monde, les reportages
01:09:45 télévisés et radios qui parlaient des supporters
01:09:47 irlandais super serviables.
01:09:49 Ben c'est ce qu'on
01:09:51 vit en fait, c'est une réalité.
01:09:53 - On disait que c'était les meilleurs supporters
01:09:55 de la Coupe du Monde, les plus sympas
01:09:57 supporters de la Coupe du Monde.
01:09:59 - Ils sont vraiment sympas. - Qu'est-ce qu'on fait
01:10:01 à Dublin dans la journée, le soir, le week-end ?
01:10:03 - On boit de la Guinness ? - Ben oui,
01:10:05 on va au pub, oui !
01:10:07 Oui, un peu moins
01:10:09 maintenant, mais au début,
01:10:11 quand je suis arrivé, oui, c'était même quasiment
01:10:13 presque tous les soirs. Moi, je bois pas
01:10:15 beaucoup d'alcool, donc ça me
01:10:17 permettait de sortir un petit peu plus souvent.
01:10:19 - Mais Nicolas, je rebondis sur votre métier, vous disiez que vous êtes
01:10:21 donc chauffeur à l'ambassade de France,
01:10:23 mais on roule pas du même côté en Irlande ?
01:10:25 - Ben si ! - Ah non, on roule...
01:10:27 Non, non, non, on roule comme...
01:10:29 On roule à gauche, comme
01:10:31 au Royaume-Uni.
01:10:33 Parce que c'est une ancienne colonie anglaise,
01:10:35 l'Irlande, les Allemandes.
01:10:37 - Et ça a pas été compliqué au départ ? Si vous avez un permis français,
01:10:39 l'habitude de rouler en France,
01:10:41 ça doit vous changer ?
01:10:43 - Non, non, on s'y fait très rapidement.
01:10:45 Après, là où je fais attention,
01:10:47 c'est quand je rentre en France.
01:10:49 - Ah oui, pour pas prendre le retour à Londres ?
01:10:51 - Ouais, non, je mets
01:10:53 souvent une flèche sur
01:10:55 le devant
01:10:57 de la voiture qui se reflète pour me rappeler
01:10:59 qu'il faut que je roule à droite.
01:11:01 Mais non, on s'y fait.
01:11:03 - Qu'est-ce que vous diriez de cette ville
01:11:05 pour ceux qui nous écoutent ?
01:11:07 Moi, j'y suis allé une fois, je suis tombé
01:11:09 littéralement amoureux de Dublin.
01:11:11 Comment vous raconteriez cette ville ?
01:11:13 - C'est une ville...
01:11:15 Comme je dis souvent,
01:11:17 c'est pas la plus jolie
01:11:19 ville d'Europe esthétiquement,
01:11:21 mais elle a beaucoup de charme
01:11:23 et elle est très attachante
01:11:25 par les gens, comme on
01:11:27 vient de le dire,
01:11:29 mais aussi par l'ambiance qui règne.
01:11:31 C'est une ville très jeune,
01:11:33 très dynamique et il y a
01:11:35 beaucoup de jeunes de toute l'Europe
01:11:37 et même c'est assez international.
01:11:39 Il y a notamment beaucoup de jeunes qui viennent travailler
01:11:41 pour les sociétés américaines, puisque
01:11:43 comme vous le savez peut-être, il y a beaucoup
01:11:45 de compagnies américaines qui ont leur siège
01:11:47 européen en Irlande. - Il y a Facebook,
01:11:49 Google... - Google,
01:11:51 Facebook, mais il y a aussi PayPal,
01:11:53 Airbnb, Microsoft...
01:11:55 Toutes ces sociétés
01:11:57 ont leur siège américain,
01:11:59 leur siège européen en Irlande
01:12:01 et font travailler
01:12:03 des Français sur le marché français,
01:12:05 des Espagnols pour le marché espagnol,
01:12:07 des Italiens pour le marché italien, etc.
01:12:09 - Pour sortir de la crise économique
01:12:11 il y a quelques années, l'Irlande a fait
01:12:13 le choix de devenir un paradis fiscal,
01:12:15 en tout cas d'être une île
01:12:17 avec une fiscalité très favorable,
01:12:19 c'est un choix qu'ils ont fait.
01:12:21 Est-ce que vous allez parfois le week-end
01:12:23 dans le Connemara ?
01:12:25 - Alors,
01:12:27 assez rarement,
01:12:29 mais je le fais quelques fois, notamment
01:12:31 quand j'ai des visiteurs,
01:12:33 il faut compter à peu près
01:12:35 deux heures, un peu plus de deux heures
01:12:37 de voiture pour arriver dans le Connemara.
01:12:39 Pour vous situer,
01:12:41 pour les visiteurs qui ne connaissent pas
01:12:43 Dublin, c'est sur la côte Est,
01:12:45 le Connemara c'est vraiment à l'opposé sur la côte Ouest,
01:12:47 mais comme le pays n'est pas très grand,
01:12:49 il y a à peu près
01:12:51 200 kilomètres, donc ça c'est facile. - C'est sublime, c'est très beau
01:12:53 le Connemara ? - C'est magnifique,
01:12:55 c'est à la hauteur aussi de
01:12:57 ce qu'on connaît avec des
01:12:59 paysages, des landes,
01:13:01 je ne vais pas vous chanter la chanson parce que je chante faux,
01:13:03 mais en effet,
01:13:05 c'est à la hauteur de la chanson, c'est très beau.
01:13:07 Ce n'est pas forcément
01:13:09 le plus connu pour les Irlandais, si vous
01:13:11 demandez à des Irlandais
01:13:13 où aller, ils vont vous dire plutôt dans
01:13:15 le Kerry, qui est l'extrémité sud-ouest
01:13:17 du pays,
01:13:19 ou le Donegal. - Ou le Donegal
01:13:21 dans le nord avec ses falaises,
01:13:23 le Connemara, c'est trop beau.
01:13:25 - Nous on est biaisés avec la chanson, forcément.
01:13:27 - Merci
01:13:29 à Nicolas,
01:13:31 heureux homme, chauffeur
01:13:33 de l'ambassade de France à Dublin,
01:13:35 qui nous a raconté son île, l'Irlande.
01:13:37 Merci les amis,
01:13:39 dans un instant ce sera
01:13:41 Jean-Alphonse Richard qui est à Marseille, Jean-Alphonse.
01:13:43 - Absolument, avec aujourd'hui l'affaire
01:13:45 Patrick Salamé en direct de Marseille,
01:13:47 on le surnommait le Jacques Léventreur de la Canbière.
01:13:49 A tout de suite. - A tout de suite.
01:13:51 - On vous revoit ce bel après-midi à l'antenne
01:13:53 d'RTL. Au revoir Lisa Marie. - A demain.
01:13:55 - A demain.