- 12/04/2024
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:00:03 Nous sommes ensemble pendant deux heures pour vous livrer l'information, la décrypter,
00:00:07 l'analyser, débattre également avec nos invités.
00:00:10 Invité que je vous présente dans un instant mais avant, au sommaire de l'émission cet
00:00:14 après-midi, cette séquence diffusée sur les réseaux sociaux qui provoque beaucoup
00:00:18 de réactions et de l'inquiétude.
00:00:20 Le gérant d'une boutique menacé de mort à Strasbourg après avoir refusé une intérimaire
00:00:25 qui s'est présentée vêtue de son voile.
00:00:26 La femme a filmé et diffusé la scène sur les réseaux sociaux.
00:00:30 Alors que dit la loi ? Assiste-t-on à une entreprise de démolition du principe de neutralité
00:00:35 ? Nous en parlons dans Punchline Weekend.
00:00:38 A Bordeaux, l'attaque mortelle sur fond religieux se confirme.
00:00:42 L'assaillant qui a tué une personne et blessé une autre à coup de couteau n'aurait pas
00:00:46 supporté de voir des gens boire de l'alcool dans la rue le soir de l'Aïd, la fête
00:00:49 qui marque la fin du ramadan.
00:00:51 Ces derniers jours, les violences liées à la religion musulmane se sont multipliées.
00:00:55 L'islam rigoriste est-il en train de s'installer sur la place publique ? L'avis de nos invités
00:01:00 à suivre.
00:01:01 Et puis, les menaces de l'Iran contre Israël réelles et crédibles.
00:01:05 Selon La Maison Blanche, les tensions sont au plus haut depuis une frappe israélienne
00:01:10 contre le consulat d'Iran à Damas.
00:01:12 L'Iran qui annonce une attaque.
00:01:14 Les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou encore la Russie ont lancé des appels à la désescalade.
00:01:17 En France, le Quai d'Orsay recommande aux Français de s'abstenir impérativement de
00:01:22 se rendre en Iran, en Israël et au Liban.
00:01:25 Nous serons justement en liaison avec un habitant d'Israël pour comprendre l'atmosphère sur
00:01:29 place.
00:01:30 Et pour vous accompagner jusqu'à 19h, autour de ce plateau, l'ancien chef du RAID, l'expert
00:01:35 en sécurité Jean-Michel Fauvergue.
00:01:38 Bonjour mon cher Jean-Michel.
00:01:39 Bonjour Olivier.
00:01:40 A vos côtés, François Puponi.
00:01:42 Bonjour François, ancien député.
00:01:43 Raphaël Stainville, journaliste, nous accompagne également.
00:01:46 Bonjour mon cher Raphaël.
00:01:47 Et Marc Varneau, chef d'entreprise, est également avec nous.
00:01:50 Bonjour Marc.
00:01:51 Bonjour Raphaël.
00:01:52 Et vous nous direz dans un instant que dit la loi justement sur la question du port du
00:01:55 voile.
00:01:56 Mais avant, il est 17h, passé de une minute, le rappel des titres avec vous Adrien Fontenot.
00:02:01 Bonjour Adrien.
00:02:02 Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:02:06 L'hommage de Viri Chatillon à Shem Seddin ce vendredi après la mort de l'adolescent
00:02:10 de 15 ans passé à Taba près de son collège.
00:02:12 Environ 2000 personnes ont défilé en sa mémoire.
00:02:15 Pour rappel, 4 jeunes hommes, 3 mineurs et un majeur ont été mis en examen pour assassinat
00:02:19 et placés en détention provisoire.
00:02:20 La soeur de l'un d'entre eux qui correspondait avec Shem Seddin est quant à elle mise en
00:02:24 examen pour abstention volontaire d'empêcher un crime.
00:02:26 L'inflation en France se confirme.
00:02:29 L'INSEE indique que les prix à la consommation ont progressé de 2,3% sur un an au mois de
00:02:34 mars.
00:02:35 Une augmentation d'une année sur l'autre mais une baisse par rapport au mois de février
00:02:38 où elle était à 3%.
00:02:39 Cette différence est le résultat du ralentissement des prix de l'alimentation, des services de
00:02:43 l'énergie et des produits manufacturés.
00:02:45 Les forces israéliennes poursuivent leurs offensives avec de nouveaux raids ce vendredi
00:02:50 dans la bande de Gaza.
00:02:51 Des frappes sur plus de 60 cibles terroristes, notamment des postes souterrains et des infrastructures
00:02:56 militaires ont été recensées par TSAHAL.
00:02:58 Ces dernières 24 heures, 89 morts supplémentaires sont à dénombrer à Gaza.
00:03:02 Le bilan est de 33 634 personnes tuées dans les opérations israéliennes depuis le 7 octobre.
00:03:07 Merci beaucoup Adrien.
00:03:09 Nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:03:13 Pour démarrer, je vous propose de revenir sur ce nouveau refus d'optempérer d'une
00:03:17 extrême violence.
00:03:19 Cette nuit, à Maison Alfort, c'est dans le Val-de-Marne, plusieurs policiers blessés
00:03:23 après une course poursuite face à un barrage de quatre véhicules de police.
00:03:27 Le conducteur du véhicule a foncé et percuté une voiture de la brigade anticriminalité.
00:03:32 Puis il a renversé plusieurs agents des forces de l'ordre en effectuant une marche arrière.
00:03:37 Trois suspects ont pu être arrêtés un peu plus tard.
00:03:40 On fait le point avec Chloé Tarka, nous en parlons ensuite.
00:03:42 Selon les premières informations, l'incident s'est produit ce matin alors que des policiers
00:03:47 étaient mobilisés dans l'Essonne suite à un homejacking.
00:03:50 En fuite, l'auteur a été localisé dans son véhicule sur l'autoroute A86.
00:03:55 Une poursuite s'est alors engagée jusqu'à la ville de Maison Alfort où le conducteur
00:03:59 a percuté en contresens un véhicule de police venu en renfort.
00:04:03 Bloqué dans la voie, le véhicule a effectué une marche arrière et percuté de nouveau
00:04:08 une voiture de police.
00:04:09 Pour s'extraire, le conducteur a fait une manœuvre vers le trottoir mais des policiers
00:04:14 pieds à terre ont été touchés à ce moment-là.
00:04:17 L'un d'entre eux a fait usage de son arme administrative.
00:04:21 En tout, ce sont sept policiers qui ont été blessés légèrement et pris en charge en
00:04:25 urgence relative.
00:04:27 Le conducteur ainsi que ses deux passagers ont été interpellés.
00:04:31 Jean-Michel Fauvert, il est refus d'obtempérer.
00:04:34 Toujours plus nombreux, nous en parlons régulièrement sur cette antenne.
00:04:37 Et cette fois, dans ce cas précis, en tout cas très violent d'après ce que nous venons
00:04:41 d'entendre.
00:04:42 C'est presque un miracle.
00:04:43 D'ailleurs, il y a sept policiers blessés.
00:04:46 C'est presque un miracle qu'aucun ne soit décédé ce soir.
00:04:48 Et nous étions vraisemblablement face à des individus chevronnés, en tout cas à
00:04:53 partir des premiers éléments.
00:04:54 Oui, techniquement, effectivement, on a à peu près un refus d'obtempérer chaque 20
00:04:59 minutes en France pour diverses raisons.
00:05:02 Là, visiblement, selon les informations, il s'agit d'individus chevronnés.
00:05:08 Vous avez dit Olivier, qui venait pour certains de tenter ou de faire un "home jacking".
00:05:14 Et quand ils ont vu les policiers, ils ont pris la fuite.
00:05:17 Les policiers qui ont essayé de les interpeller.
00:05:19 "Home jacking", cambriolage en présence des habitants.
00:05:23 Oui, excusez-moi de ce terme anglais.
00:05:26 Non, non, vous avez raison.
00:05:27 À l'intérieur des habitations.
00:05:29 C'est très violent, ce type de braquage à domicile.
00:05:36 Et donc, ils ont essayé de prendre la fuite à plusieurs reprises.
00:05:40 Ça a été dit.
00:05:43 Les policiers ont tenté, en appelant des renforts, de leur barrer la route.
00:05:48 Ils ont foncé sur les policiers, mettant leur vie en danger.
00:05:51 Ce qui explique l'usage des armes des policiers, l'usage des armes modérées des policiers.
00:05:57 Visiblement, il n'y a pas eu de blessés au niveau des agresseurs, au niveau des truands.
00:06:03 Et puis, malheureusement, des policiers blessés.
00:06:08 Heureusement, légèrement.
00:06:09 Trois individus interpellés dans ce domaine.
00:06:12 Il s'agit véritablement d'un refus d'obtempérer pour prendre la fuite,
00:06:18 suite sans doute à un délit beaucoup plus important.
00:06:22 Ce qui est notable, Raphaël Stainville, c'est qu'aujourd'hui,
00:06:25 quoi qu'il arrive après un refus d'obtempérer,
00:06:27 on sait que le délinquant qui a commis ce refus d'obtempérer,
00:06:30 avec les moyens technologiques que les policiers ont aujourd'hui,
00:06:34 il y a de fortes chances, et ça a été le cas ce matin,
00:06:36 pour que ces individus soient interpellés.
00:06:38 Et pour autant, cela ne freine pas le nombre de refus d'obtempérer.
00:06:43 Est-ce qu'on peut y voir effectivement un État, l'autorité de l'État en tout cas, défié ?
00:06:49 C'est vrai que cet exemple, il est certes particulier parce qu'on a affaire à des individus déterminés
00:06:56 qui ont probablement pris quasiment en flagrant délit d'objecting,
00:07:01 ont pris la suite et ont tout fait pour essayer d'échapper aux forces de l'ordre.
00:07:05 Mais pour autant, si on en revient à ce phénomène beaucoup plus large
00:07:10 qui est l'explosion du nombre de refus d'obtempérer,
00:07:16 on s'aperçoit qu'effectivement, c'est l'autorité de l'État qui est mise à mal, qui est bafouée,
00:07:20 parce que probablement la réponse de l'État, et notamment la réponse pénale,
00:07:24 est insuffisante pour que les individus se réfrènent
00:07:31 et en viennent seulement à obéir à cette injonction qui est faite par les forces de l'ordre de s'arrêter.
00:07:36 Effectivement, on voit ce délitement progressif de l'autorité de l'État partout et toujours,
00:07:42 et qui s'accélère d'une certaine manière.
00:07:43 Alors un nouveau refus d'obtempérer au lendemain de la publication des chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:07:49 justement sur les refus d'obtempérer pour la période entre 2016 et 2023.
00:07:53 Un délit qui touche tous les départements, alors certains plus que d'autres.
00:07:57 Nous allons le voir.
00:07:58 Alors quels sont ces chiffres et quel est le profil des mises en cause ?
00:08:01 Les détails avec Aminata Demphal.
00:08:03 D'après les statistiques officielles du ministère de l'Intérieur,
00:08:08 entre 2016 et 2023, le nombre de refus d'obtempérer routier a diminué de 5%,
00:08:14 mais la part des refus aggravés estelle passait de 16% à 21%.
00:08:19 Des délits répartis sur tout le territoire,
00:08:21 mais les départements les plus concernés restent la Martinique,
00:08:24 la Guadeloupe, la Seine-Saint-Denis, le Vaucluse et la Guyane.
00:08:28 Et parmi les 4900 refus d'obtempérer aggravés enregistrés en 2023,
00:08:33 90% ont mis en danger des usagers de la route,
00:08:36 et 10% des agents de la police ou de la gendarmerie.
00:08:39 Quant au profil des mises en cause,
00:08:41 ils sont à 97% des hommes français et de moins de 30 ans pour 75% des cas.
00:08:47 En moyenne sur cette même période, les services de police et de gendarmerie
00:08:52 ont enregistré 25700 délits de refus d'obtempérer routier par an.
00:08:57 Alors Jean-Michel Fauvert, maintenant que nous avons la cartographie,
00:09:02 que nous connaissons les profils, que nous avons ces statistiques,
00:09:04 au fond, que mettre en place très concrètement sur le terrain pour les forces de l'ordre ?
00:09:07 Alors effectivement, il s'agit aussi de mettre des peines plus lourdes,
00:09:10 comme le rappelait Raphaël Stainville,
00:09:12 mais pour que des policiers ne soient plus renversés aujourd'hui,
00:09:15 est-ce que la police au fond travaille sur des divers scénarios
00:09:18 pour mettre un coup d'arrêt à ce fléau des refus d'obtempérer ?
00:09:23 Oui, d'abord une clarification, le refus d'obtempérer aggravé,
00:09:26 c'est le refus d'obtempérer qui met en danger la vie,
00:09:29 soit d'un agent des forces de l'ordre,
00:09:32 soit d'un spectateur, de quelqu'un qui n'a rien à voir avec cette affaire-là.
00:09:38 Donc ça, c'est un refus d'obtempérer qui est particulièrement important,
00:09:42 et c'est d'ailleurs sur ce type de refus d'obtempérer-là
00:09:45 qu'il y a des ouvertures du feu de la part des policiers et des gendarmes.
00:09:49 Très peu d'ouverture du feu quand on voit le pourcentage du nombre d'ouvertures du feu
00:09:52 par rapport au nombre de refus d'obtempérer.
00:09:54 Ça, il est convenu de le dire pour soulever le sang-froid des forces de l'ordre.
00:10:00 Maintenant, la police et la gendarmerie travaillent effectivement
00:10:04 sur des mesures particulières pour arrêter un véhicule,
00:10:07 pour essayer de faire en sorte que malgré le refus d'obtempérer,
00:10:11 le véhicule s'arrête.
00:10:13 Que ce soit des dispositifs physiques, genre airs de ce type-là,
00:10:18 ou que ce soit des dispositifs électroniques pour faire en sorte que le véhicule,
00:10:23 que le moteur du véhicule freine.
00:10:25 Mais la problématique du refus d'obtempérer dans la vie de tous les jours
00:10:29 pour un policier et pour un gendarme, c'est que ça se fait de manière...
00:10:34 Enfin, ce n'est pas prévu, c'est rapide,
00:10:37 et donc on n'a pas le temps de mettre en œuvre un certain nombre de ce type de dispositifs.
00:10:47 - 16 à 21% d'augmentation, Marc Varnon, entre 2016 et 2023.
00:10:51 Alors effectivement, la question de la réponse pénale, une fois de plus, qui se pose aussi.
00:10:55 C'est peut-être là le cœur du problème.
00:10:58 - Oui, et puis à plus de 50% en 10 ans.
00:11:00 Et je crois qu'une des questions qu'on doit se poser,
00:11:01 c'est pourquoi les refus d'obtempérer augmentent autant ?
00:11:04 Je crois que la réponse a en partie été abordée par Jean-Michel Fauvergue.
00:11:08 C'est qu'il y a très très très très peu d'ouvertures du feu en France.
00:11:11 C'est-à-dire que quand on compare par rapport à d'autres pays,
00:11:13 le délinquant qui est face à un barrage de police, pardonnez-moi, mais il prend sa chance.
00:11:17 Parce qu'il sait qu'il y a finalement moins de 1% de chance que les policiers tirent
00:11:21 et moins de 1% qu'ils le tuent.
00:11:22 Donc cette certitude de ne pas risquer grand-chose crée ces refus d'obtempérer.
00:11:27 Parce que c'est vrai que le nombre est absolument impressionnant.
00:11:30 J'ai vu 11 morts en 2022 pour 25 000 refus d'obtempérer.
00:11:34 Donc faites le calcul vous-même.
00:11:36 Donc les policiers forcément, se mettent en danger.
00:11:39 Et ce n'est pas comme ça que la société doit fonctionner.
00:11:41 Ce ne sont pas les policiers qui doivent être en danger,
00:11:42 c'est les délinquants qui doivent être en danger.
00:11:44 Il va falloir quand même tôt ou tard inverser le schéma intellectuel de la sécurité en France
00:11:50 pour que ce ne soient pas les policiers qui soient en danger, mais les délinquants.
00:11:53 Je vous propose à présent de revenir sur ce commerçant strasbourgeois
00:11:59 qui aujourd'hui est menacé de mort.
00:12:01 La raison, il a refusé de laisser travailler une femme intérimaire.
00:12:05 Cette femme portait le voile et elle a filmé la scène en arrivant dans la boutique
00:12:09 avant de la poster sur les réseaux sociaux, estimant que le manager n'était pas dans son droit.
00:12:14 On va regarder un extrait de cette scène et puis on en parle ensuite.
00:12:19 Alors là, on est sur un lieu privé, donc vous récupérez vos affaires.
00:12:21 Monsieur, je parle au calme au moins.
00:12:23 Je vais patienter pour vous appeler l'agence qui m'a fait amener ici.
00:12:26 Là, c'est moi qui vous demande de récupérer vos affaires.
00:12:28 J'attends que vous finissiez.
00:12:30 C'est un lieu privé.
00:12:32 Parce que vous n'avez pas changé mes propos.
00:12:34 Je ne sais pas si vous entendez ou pas, mais c'est vous qui changez mes propos.
00:12:38 [Rires]
00:12:47 Ben, idéal.
00:12:48 Ah ben oui, bien sûr, mais sauf que là, elle est là.
00:12:49 Elle ne veut pas partir.
00:12:51 Là, elle est devant moi.
00:12:52 J'attends que vous finissiez.
00:12:53 Ah, mais vous n'allez pas attendre que je finisse.
00:12:55 Bien sûr.
00:12:56 Si je vous demande de sortir, vous sortez.
00:12:57 Non, bien sûr.
00:12:58 J'attends que vous finissiez.
00:13:00 J'attends que vous finissiez.
00:13:01 Parce que je ne veux pas que vous changez mes propos en disant que c'est moi qui ne veux pas rester.
00:13:04 Je ne change pas les propos.
00:13:05 Vous me dites de partir.
00:13:06 C'est différent.
00:13:07 Je ne change pas les propos.
00:13:08 Vous me dites de partir.
00:13:09 C'est différent.
00:13:09 Vous n'avez pas la tenue adéquate.
00:13:11 Je ne peux pas vous garder si vous ne souhaitez pas garder la tenue adéquate.
00:13:13 Voilà, dites ça.
00:13:14 Mais ne dites pas que c'est moi qui ne veux pas rester.
00:13:16 Vous m'avez dit que de toute façon, vous ne vouliez pas faire la mission comme ça.
00:13:19 Non, non, pas du tout.
00:13:21 Pas du tout.
00:13:22 Effectivement, il faudra trouver un autre student.
00:13:26 Nous percevons bien, il est vrai,
00:13:28 une provocation de la part de cette jeune femme.
00:13:30 Mais avant tout, Marc Verneau, vous êtes chef d'entreprise.
00:13:33 Ce gérant, il est dans son bon droit finalement ou pas ?
00:13:37 Alors, il est légalement dans son bon droit.
00:13:38 Et toutes les entreprises, enfin énormément en tout cas,
00:13:41 ont toutes des règlements intérieurs pour éviter ça.
00:13:43 Donc dans les règlements intérieurs, on a tous l'interdiction des signes ostentatoires, religieux, politiques, etc.
00:13:48 Et donc, pendant très longtemps, ça fonctionnait très bien.
00:13:51 Mais vous savez, en France, on a cette obsession de légiférer sans arrêt.
00:13:55 Et donc, on a eu la très bonne idée de passer le code du travail de 4 900 à 11 000 articles
00:13:59 et puis de confier au juge de créer une jurisprudence qui est aujourd'hui un peu opposée à la loi.
00:14:05 Donc, qu'est-ce qui se passe ?
00:14:06 Vous avez eu le cas de l'affaire Babylou en 2018,
00:14:10 où il y avait une femme qui était voilée et donc qui a été licenciée à l'époque,
00:14:15 si je me souviens bien, elle est allée devant le Prud'homme.
00:14:18 Et qu'est-ce que le Prud'homme a dit ?
00:14:20 Il a dit oui, effectivement, c'est de la discrimination.
00:14:22 Et c'est là où ça ne va pas.
00:14:23 C'est-à-dire qu'en réalité, pour que la loi soit applicable,
00:14:26 il faut que la jurisprudence des juges ne soit pas en totale contradiction.
00:14:31 C'est-à-dire qu'à partir du moment où les juges ont cette capacité de réécrire la loi,
00:14:35 dans une certaine limite, c'est parfaitement compréhensible qu'ils précisent la loi.
00:14:40 Mais lorsqu'ils vont au-delà, là, vous avez typiquement un cas de figure,
00:14:43 demain, parce que ça ira devant les Prud'hommes,
00:14:45 typiquement un cas de figure qui risque d'être complexe alors qu'il ne l'était pas historiquement.
00:14:49 – C'est vrai qu'il y a un manque de clarté au fond aujourd'hui.
00:14:51 – Il y a un manque de clarté qui est incompréhensible.
00:14:53 – Je vous donne la parole tout de suite, François Puponi.
00:14:55 Je vous propose d'écouter cette jeune femme qui s'exprimait,
00:14:59 qui a l'habitude de s'exprimer sur les réseaux sociaux.
00:15:01 Et avant même de poster la séquence que nous venons de voir,
00:15:04 elle prenait la parole justement sur la question du port du voile.
00:15:07 Écoutez-la.
00:15:08 – Je suis nouvelle voilée, bien évidemment que mon entourage me demande
00:15:14 pourquoi je me suis voilée du jour au lendemain.
00:15:19 Est-ce que je dois avoir une raison ?
00:15:23 Je suis nouvelle voilée, bien évidemment que j'ai pas changé mon profil LinkedIn,
00:15:29 ni sur mon CV, de peur que les recruteurs abandonnent toute poursuite avant de m'avoir vue.
00:15:39 Et je suis nouvelle voilée, bien évidemment que lorsque j'arrive à ces entretiens,
00:15:45 je suis recalée tout bonnement à cause de faute de compétence, bizarrement,
00:15:54 après m'avoir vue avec le voile, bien sûr.
00:15:57 – Voilà, François Puponi, cette jeune femme qui met donc en avant le fait
00:16:01 que quoi qu'il arrive, de toute façon, parce qu'elle est voilée,
00:16:03 elle ne sera pas embauchée avant même peut-être de poser la question
00:16:06 puisque effectivement il y a un règlement, comme le rappelait Marc Varnot.
00:16:11 Est-ce que dans cette séquence-là, vous y voyez au fond une démolition
00:16:15 du principe de neutralité ? Est-ce que vous y voyez une attaque ?
00:16:19 – Deux choses, le principe de neutralité, il s'impose pour les services publics,
00:16:25 et on l'avait étendu dans la loi, à tout ce qui est services transports, etc.
00:16:29 Public et parapublic. Là, on doit être neutre.
00:16:33 Dans l'espace public, il n'y a pas de neutralité,
00:16:36 et dans les entreprises privées, ça dépend du cas par cas,
00:16:40 du règlement, de ce qu'ils font, voilà.
00:16:42 Mais la neutralité… là, on voit bien ce qui se passe,
00:16:44 c'est qu'il y a des réseaux, il y a tout ce qui est lié à l'islam radical
00:16:49 qui poussent la République dans ses retranchements, et qui testent, qui avancent.
00:16:54 Ça a été à l'école, c'est maintenant dans l'entreprise,
00:16:57 il y a des entreprises où effectivement il y a des pratiques religieuses,
00:16:59 où il y a des gens qui font la prière sur le lieu de travail,
00:17:02 donc ça c'est une réalité, et on doit apporter des réponses.
00:17:05 On verra bien juridiquement, mais c'est extrêmement compliqué.
00:17:08 Le principe de neutralité, ce n'est pas sur l'espace public,
00:17:11 et ce n'est pas dans les lieux privés ou les entreprises,
00:17:13 sauf si elles ont un fameux règlement.
00:17:15 Mais effectivement, ce que certains cherchent dans ces cas-là,
00:17:18 c'est une jurisprudence, on attaque, pour voir jusque où on peut aller.
00:17:24 C'est le principe du testing,
00:17:26 mais qui est là fait par des réseaux proches de l'islam radical.
00:17:28 – Et avec des conséquences qui sont loin d'être anodines,
00:17:30 même très inquiétantes, Raphaël St-Ville,
00:17:32 puisqu'aujourd'hui ce gérant est visé par des menaces,
00:17:35 notamment sur les réseaux sociaux,
00:17:37 lui n'a pas reculé face à… il a dit, non voilà tel est le règlement,
00:17:40 vous ne pouvez pas travailler de cette manière-là.
00:17:42 On sent bien que cette question du voile cristallise encore dans le…
00:17:45 – La première conséquence, c'est son impossibilité,
00:17:48 pour lui aujourd'hui, de pouvoir travailler.
00:17:50 La deuxième conséquence, effectivement, vous l'avez dit,
00:17:52 ce sont les menaces, le cyber-harcèlement dont il est aujourd'hui l'objet,
00:17:57 suite à la publication de cette vidéo.
00:18:00 Donc on est, et ça a été très bien dit par François Puponi,
00:18:03 face à un testing grandeur nature, organisé par cette jeune femme,
00:18:08 peut-être téléguidée par des mouvements islamistes radicaux,
00:18:11 et elle met très sincèrement la vie de ce gérant en danger.
00:18:18 J'espère qu'il n'arrivera rien à cet homme qui a juste voulu faire son travail
00:18:26 et pouvoir donner le meilleur accueil à ses clients.
00:18:31 Aujourd'hui, sa vie, elle est en danger par la provocation de cette jeune fille
00:18:37 qui a voulu faire un coup d'éclat, et on en voit aujourd'hui les conséquences.
00:18:41 – Vous qui êtes chef d'entreprise Marc Varnot,
00:18:42 est-ce que, effectivement, c'est une problématique nouvelle,
00:18:45 cette question du port du voile dans les entreprises privées ?
00:18:47 Est-ce que ça a toujours existé ?
00:18:48 Est-ce que les choses, au fond, sont assez claires, assez simples ?
00:18:51 Ou il y a, entre chefs d'entreprise,
00:18:54 toujours une gêne ou des interrogations par rapport à cette question-là ?
00:18:57 – Non, le règlement intérieur d'une entreprise a toujours comporté ces clauses-là,
00:19:01 qui jusqu'au problème du voile, ne posaient, pardonnez-moi,
00:19:04 mais aucun problème et qui était accepté par tout le monde.
00:19:06 Qu'est-ce qu'on vise en réalité dans ce règlement intérieur ?
00:19:10 Lorsqu'on a un règlement intérieur et qu'on dit voilà, pas de signe politique,
00:19:12 ben on évite, pour parler très clairement, dans une usine,
00:19:16 vous avez à gauche un Turc et à droite un Kurde,
00:19:20 que le Kurde mette un T-shirt "Kurdistan indépendant"
00:19:23 et que le Turc mette un T-shirt "Moroccurde".
00:19:25 C'est-à-dire qu'on ne veut pas ça dans une entreprise,
00:19:27 on veut que ce soit calme, on veut que ce soit un lieu complètement neutre
00:19:30 et on n'a pas envie d'avoir ni propagande politique,
00:19:32 ni religieuse, ni quoi que ce soit.
00:19:34 Jusqu'au voile, ça ne posait aucun souci,
00:19:36 tout le monde se conformait et ça ne posait aucun problème.
00:19:39 Et effectivement, là où ça a changé, c'est cette confusion permanente
00:19:43 qui est entretenue par les islamistes,
00:19:45 entre le voile religieux et le voile politique.
00:19:48 C'est pour ça qu'aujourd'hui, il y a ces coups de canif
00:19:50 donnés à la République en permanence sur le voile
00:19:52 et c'est pour ça que le voile pose un problème
00:19:54 que tout le reste ne posait pas avant.
00:19:56 - Ce voile politique, François Pipponi,
00:19:58 vous avez été maire de Sarcelles, vous avez été ancien député,
00:20:00 est-ce que vous l'avez vu venir finalement ?
00:20:02 Vous les avez vus venir, ces offensives au fur et à mesure des années ?
00:20:06 - Il y a des pratiques religieuses et puis il y a l'islam politique.
00:20:12 Les femmes qui se voilent parce que c'est leur religion,
00:20:15 qui se convertissent comme c'est le fait,
00:20:17 elles ont leurs pratiques religieuses,
00:20:18 mais elles ne sont pas forcément dans la provocation.
00:20:20 Et puis derrière, il y a un islam politique
00:20:22 qui est là pour tester la République, la faire reculer.
00:20:25 Et à quoi ils jouent là ?
00:20:27 Ils disent on est dans un pays laïc
00:20:29 où la liberté absolue de conscience existe
00:20:32 et où la République doit protéger cette liberté absolue de conscience.
00:20:36 Pourquoi ? Si je peux me permettre, le commerçant,
00:20:40 je vais dire une horreur, il a eu tort de dire
00:20:42 vous n'avez pas la tenue adéquate.
00:20:44 Ça, hop, elle peut porter plainte pour discrimination.
00:20:47 Parce que...
00:20:48 - Non mais ce sont les termes, vous mettez en cause les termes de...
00:20:51 - Il aurait mieux, je ne suis pas en train de le critiquer, le pauvre,
00:20:54 il aurait mieux fallu dire, écoutez, j'ai trouvé quelqu'un d'autre,
00:20:59 le poste des...
00:21:00 Mais dès lors qu'on va dire à quelqu'un,
00:21:02 vous avez le voile, donc vous n'avez pas la tenue adéquate,
00:21:04 vous êtes passible éventuellement de saisine de la justice
00:21:07 pour dire j'ai été victime de discrimination.
00:21:09 Et c'est ça que cherchent ces réseaux-là,
00:21:11 c'est savoir jusqu'à où ils peuvent aller
00:21:13 et jusqu'à où la République va reculer.
00:21:14 - C'était d'ailleurs, Raphaël Stainville,
00:21:16 la posture de SOS Racisme, du juriste d'SOS Racisme,
00:21:19 qui s'exprimait chez l'un de nos confrères
00:21:22 et qui disait oui, effectivement, il peut y avoir de la discrimination,
00:21:24 ce qui est absolument terrible pour ce jeune gérant.
00:21:26 Et alors que la loi, la loi est du côté du gérant.
00:21:31 - Non mais ils essayent de faire la démonstration du...
00:21:32 - Je ne connais pas le règlement de l'entreprise.
00:21:34 - Non mais d'ailleurs, c'est assez inquiétant que l'entreprise,
00:21:38 aujourd'hui, Géox en l'occurrence,
00:21:39 ne se soit pas déjà manifestée pour soutenir ce gérant de magasin.
00:21:47 Et maintenant, finalement, cette espèce de flou
00:21:49 dans lequel un certain nombre de personnes s'engouffrent
00:21:52 pour accuser ce gérant, justement, d'islamophobie.
00:21:57 La question, moi, je pense qu'en fait,
00:21:59 au-delà du voix, de la neutralité, de la laïcité,
00:22:03 c'est vraiment une question culturelle.
00:22:05 On voit bien, on peut se voiler la face,
00:22:08 mais il y a un changement qui s'est opéré de manière brutale
00:22:12 et accéléré ces dernières années en France,
00:22:14 qui fait qu'un certain nombre de questions
00:22:16 qui ne se posaient jamais, d'ailleurs,
00:22:17 qui n'existaient pas dans le paysage politique culturel,
00:22:22 aujourd'hui, s'imposent à nous.
00:22:24 Et on peut faire, on peut brandir la laïcité,
00:22:27 on peut brandir plein de choses,
00:22:29 mais la vérité, c'est qu'il y a des changements
00:22:34 où les politiques, aujourd'hui, n'ont pas de réponse
00:22:36 et s'abritent derrière la laïcité telle qu'il faudrait qu'elle s'applique
00:22:42 pour essayer de régler ces problèmes.
00:22:44 La laïcité, aujourd'hui, ne réglerait en rien l'offensive
00:22:47 qui est menée partout.
00:22:49 Et justement, nous y reviendrons largement à 18h.
00:22:52 Pour clore, nous ne pouvons ajouter qu'une plainte.
00:22:55 Le gérant du magasin de Géox de Strasbourg a déposé plainte.
00:22:59 Hier soir, des chefs de diffamation par moyen de communication
00:23:02 au public par voie électronique, injurent public
00:23:04 et appellent téléphonique malveillant
00:23:06 sur le fondement de cette plainte en l'État.
00:23:07 Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Strasbourg.
00:23:11 Est-ce que la Générale va porter plainte aussi ?
00:23:12 Alors, pour le moment, nous n'avons pas d'informations.
00:23:15 Voilà.
00:23:15 Si elle a porté plainte pour discrimination,
00:23:17 j'attends la décision de justice.
00:23:19 Et ça sera à suivre, effectivement, de très près.
00:23:21 Nous y reviendrons à 18h.
00:23:22 Dans un instant, nous allons parler de ce nouveau meurtre
00:23:26 commis à Romand-sur-Isère.
00:23:28 Meurtre qui réveille le souvenir de celui de Thomas.
00:23:31 Souvenez-vous, dont les mises en cause sont originaires du même quartier.
00:23:34 Nous allons en parler dans un instant.
00:23:36 Et on reviendra aussi sur les craintes après les menaces de l'Iran sur Israël.
00:23:40 Restez avec nous sur CNews à tout de suite.
00:23:41 [Générique]
00:23:46 De retour sur le plateau de Punchline Week-end.
00:23:48 Bienvenue si vous nous rejoignez.
00:23:49 Pour vous accompagner cet après-midi,
00:23:50 l'ancien chef du RAID Expérience Sécurité, Jean-Michel Fauvergue.
00:23:53 François Puponi est également avec nous.
00:23:55 Marc Varneau, Raphaël Stainville et Harold Iman,
00:23:58 spécialiste des questions internationales pour CNews,
00:24:00 nous a rejoints.
00:24:01 Mon cher Harold, bonjour, puisque effectivement, dans un instant,
00:24:04 nous allons revenir sur la situation au Proche-Orient qui se dégrade.
00:24:08 Mais avant, le point sur les toutes dernières actualités.
00:24:10 Avec vous Adrien Frentenot.
00:24:12 [Générique]
00:24:15 Nouveau cas de refus d'obtempérer dans le Val-de-Marne.
00:24:17 Tôt ce vendredi, des policiers ont tenté d'appréhender un véhicule en fuite
00:24:20 et son conducteur présumé coupable d'un home-jacking.
00:24:23 Dans sa course, l'homme a percuté deux véhicules de police
00:24:25 et touché des fonctionnaires avant d'être interpellé avec ses deux passagers.
00:24:29 Au total, sept policiers ont été légèrement blessés durant l'opération.
00:24:32 Le service départemental de la police judiciaire du Val-de-Marne a été saisi.
00:24:36 Deux jours après l'attaque au couteau à Bordeaux,
00:24:38 on n'en sait plus sur les motifs de l'assaillant.
00:24:40 L'homme de 25 ans reprochait à ses victimes de boire de l'alcool pendant la EID.
00:24:44 Événement qui marque la fin du ramadan.
00:24:46 Il a été abattu par des policiers après avoir tué une personne et blessé une autre.
00:24:49 Deux enquêtes sont actuellement en cours.
00:24:51 L'une pour meurtre et tentative de meurtre.
00:24:53 L'autre pour déterminer les circonstances dans lesquelles le policier a utilisé son arme.
00:24:57 Et puis cinq Palestiniens portent plainte contre le gouvernement allemand.
00:25:00 Des poursuites engagées après la livraison par l'Allemagne
00:25:02 de 3000 armes anti-char à Israël.
00:25:04 Ils réclament l'arrêt de ces expéditions et qu'elles soient déclarées illégales.
00:25:08 Les cinq Palestiniens domicilés dans la bande de Gaza
00:25:10 ont tous perdu des membres de leur famille dans les opérations de l'armée israélienne.
00:25:13 La plainte a été transmise au ministère allemand de l'économie
00:25:16 qui dispose désormais d'un délai de deux semaines pour se prononcer.
00:25:19 Merci beaucoup mon cher Adrien.
00:25:22 Les tensions sont au plus haut.
00:25:24 Les menaces de l'Iran contre Israël réelles et crédibles affirment cet après-midi.
00:25:27 La Maison Blanche, on va en parler dans un instant.
00:25:30 Mais avant, je vous propose que nous revenions sur ce nouveau meurtre
00:25:33 commis à Romain Surizer.
00:25:35 Le meurtre de Zakaria, adolescente de 15 ans.
00:25:38 Il s'est interposé dans une bagarre mardi soir avant d'être tué d'un coup de couteau.
00:25:42 Quatre personnes ont été placées en garde à vue jeudi soir.
00:25:45 Parmi eux, un père et ses deux fils.
00:25:47 L'enquête a également été requalifiée en meurtre avec préméditation.
00:25:52 Les précisions tout de suite et puis on en parle après.
00:25:55 L'enquête vient d'être requalifiée en meurtre avec préméditation.
00:25:59 Après la mort de Zakaria, 15 ans, qui tentait de s'interposer dans une altercation,
00:26:04 quatre hommes sont désormais placés en garde à vue.
00:26:07 Il s'agit d'un père soupçonné d'être à l'origine d'une expédition punitive,
00:26:11 son plus jeune fils mineur, son fils aîné de 27 ans
00:26:15 et un autre individu qui aurait aidé la famille à fuir.
00:26:19 Selon les premiers éléments de l'enquête, ce père et ses fils recherchaient un mineur
00:26:23 avec lequel le plus jeune d'entre eux aurait eu un différent violent
00:26:26 et filmé quelques jours plus tôt.
00:26:28 Après avoir localisé leur cible, ce père a incité son cadet à le corriger,
00:26:33 déclenchant alors une altercation.
00:26:35 C'est à ce moment-là que Zakaria s'est interposé.
00:26:38 Le fils aîné a ensuite porté un coup de couteau au jeune garçon.
00:26:42 Zakaria était un garçon sans histoire, précise son père.
00:26:46 C'était un bon mec, un gars gentil.
00:26:48 Vous pouvez demander aux habitants du quartier.
00:26:50 Il ne fumait pas, il travaillait, il avait un contrat d'apprentissage dans le bâtiment.
00:26:55 Les suspects encourent la prison à perpétuité.
00:27:00 Un drame marquant pour plusieurs raisons.
00:27:02 Déjà parce que cela s'est passé à Romand-sur-Isère.
00:27:04 Nous en avions largement parlé de cette commune au moment de la mort de Thomas Acrépole,
00:27:09 puisque les suspects venaient de ce quartier-là.
00:27:12 Et autre interrogation également, François Puponi.
00:27:15 C'est le rôle du père dans cette affaire.
00:27:17 Le père qui finalement a emmené ses fils pour une expédition punitive.
00:27:22 On parle beaucoup de la responsabilité parentale ces derniers temps dans les violences.
00:27:27 Là, c'est assez révélateur.
00:27:28 Dans certaines communautés, lorsque la famille a été humiliée d'une manière ou d'une autre,
00:27:34 le père doit venger.
00:27:36 Crime d'honneur ?
00:27:38 Enfin, c'est ce qu'il parle.
00:27:41 On doit rendre l'honneur à la famille.
00:27:44 Et donc, c'est lui qui amène ses enfants et qui est au plus jeune.
00:27:48 "Venge-toi."
00:27:49 Et puis le grand défend.
00:27:51 "Et tu es un gamin qui est là pour séparer."
00:27:54 Et c'est malheureusement la vie quotidienne d'un certain nombre de quartiers
00:27:57 où certaines communautés sont hyper présentes et reproduisent leur propre mode de fonctionnement.
00:28:01 Les conséquences du communautarisme, finalement ?
00:28:03 Oui, bien sûr.
00:28:04 Du côté d'une certaine culture d'éducation aussi, parce que ça vient de loin.
00:28:09 Ce sont des cultures très fortes où on apprend aux gens à se défendre humainement
00:28:12 et à "sauver leur honneur".
00:28:14 Et ils reproduisent ça.
00:28:15 C'est-à-dire que d'une simple bagarre entre adolescents, on finit avec un mort.
00:28:20 Des personnes qui ont peut-être été condamnées à vie
00:28:23 parce qu'on a voulu "sauver l'honneur de la famille".
00:28:26 Et Zakaria, 15 ans, qui s'est interposé, Jean-Michel Fauvergne,
00:28:30 dans cette bagarre, une fois de plus, j'ai envie de dire, une bagarre au couteau.
00:28:34 Alors François Pipponi nous parlait des conséquences du communautarisme dans certains quartiers.
00:28:39 Il a l'emploi du couteau aussi.
00:28:43 Est-ce que c'est un phénomène relativement nouveau ?
00:28:45 On en parle assez souvent.
00:28:45 Est-ce que ça peut être lié aussi, l'emploi de cette arme blanche,
00:28:49 avec une certaine communauté ?
00:28:51 Dans certaines communautés, est-ce qu'on emploie le couteau ?
00:28:53 L'utilisation des couteaux, ce n'est pas tout à fait nouveau.
00:28:57 Par contre, l'augmentation du nombre d'attaques par coup de couteau,
00:29:02 c'est quelque chose qui est important.
00:29:05 Ça a été en matière terroriste après 2015,
00:29:10 vous savez, après le milieu de l'année, enfin la fin de l'année 2015,
00:29:14 quand Daesh a commencé à être contenu au Levant.
00:29:22 Ils avaient appelé tout terroriste à l'intérieur du territoire français
00:29:26 et d'autres territoires à prendre tout type d'armes, y compris des couteaux.
00:29:30 Donc ça, c'était quelque chose de particulier.
00:29:35 Les agressions à coup de couteau ont toujours existé.
00:29:38 Leur nombre augmente.
00:29:39 Je crois qu'il doit y en avoir, je ne me rappelle pas.
00:29:43 120 par jour.
00:29:44 Est-ce qu'avant, vous plantiez un minot de 15 ans ?
00:29:48 Non, mais là, véritablement, ce qu'a dit François,
00:29:51 c'est le motif même de cette altercation-là.
00:29:56 Et ce qu'il y a d'important, c'est que le parquet la retient.
00:30:00 C'est-à-dire qu'on est passé du meurtre à l'assassinat.
00:30:03 C'est le meurtre prémédité.
00:30:06 C'est-à-dire qu'on passe d'une réclusion de 30 ans maximum
00:30:10 à une réclusion à perpétuité, avec une période de sûreté minimum de 30 ans
00:30:15 pour l'ensemble des protagonistes.
00:30:17 Et là, en plus, on est sur une action en bande organisée.
00:30:21 Alors certes, il y a la famille, mais il y a aussi un élément extérieur à la famille.
00:30:24 Donc tout ça, c'est quelque chose qui, dans le procès pénal, va être retenu.
00:30:29 Il faut savoir que le maximum des peines aujourd'hui qui est prononcé, c'est 8%.
00:30:36 C'est-à-dire que les peines prononcées, à leur maximum, à leur apogée,
00:30:41 c'est 8% des peines.
00:30:43 C'est-à-dire pas...
00:30:43 Oui, c'est ça, il va y avoir, il faudra voir ensuite, effectivement, ce que dit la justice.
00:30:47 Mais Raphaël Saint-Ville, Marc Verneau voulait intervenir.
00:30:50 Raphaël Saint-Ville, après, on va parler du quartier de Romand-sur-Yvesser,
00:30:52 puisque vous aviez suivi l'affaire de Thomas à Crépole,
00:30:56 et nous avions déjà parlé de ce quartier.
00:30:58 Je vous interroge dans un instant, mais avant, Marc Verneau,
00:31:00 vous vouliez réagir sur la condamnation éventuelle.
00:31:04 Non, ce que je voulais dire, c'est que pour une fois,
00:31:05 on a des juges qui qualifient correctement,
00:31:07 parce que là, on passe de meurtre à assassinat.
00:31:09 Or, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais dans toutes les violences
00:31:12 dans lesquelles il y a eu des morts, des décès d'adolescents ces dernières semaines,
00:31:16 à chaque fois, on avait des sous-qualifications qui faisaient risquer aux concernés.
00:31:22 15 ans de prison, excuses de minorité, 7 ans.
00:31:24 Or, là, on est directement en assassinat.
00:31:26 Donc, effectivement, avec les circonstances aggravantes,
00:31:29 ça, c'est un signe que la justice envoie, qui est un signe pour moi très positif.
00:31:32 Alors, peut-être pour clore Raphaël Saint-Ville, je le disais,
00:31:35 effectivement, ce quartier de Romand-sur-Yvesser, il était connu,
00:31:37 puisque les suspects dans le cadre de l'affaire du meurtre de Thomas à Crépole
00:31:42 venaient de ce quartier-là.
00:31:44 L'interrogation aujourd'hui, c'est est-ce que l'État, le gouvernement,
00:31:47 a fait le nécessaire, finalement, pour renforcer la sécurité dans ce quartier,
00:31:52 s'intéresser davantage à ce quartier, ou est-ce que, au fond,
00:31:54 cela révèle ce que l'on aborde régulièrement, la faillite de l'État face à ces délinquances ?
00:31:59 Vous vous souvenez des propos extrêmement courageux de Marie-Hélène Thauvin,
00:32:03 la maire de Romand-sur-Yvers, qui, au lendemain de la mort de Thomas,
00:32:09 après qu'on ait eu connaissance que les jeunes qui avaient porté les coups
00:32:14 venaient de ce quartier de la Monnaie, avait dit la vérité sur l'état des lieux
00:32:22 de ces quartiers dans sa ville, malgré tout l'argent qui avait été déversé,
00:32:27 notamment, c'est son diagnostic, qui avait été déversé pour reconstruire,
00:32:35 améliorer l'habitat, notamment dans ces quartiers, des familles,
00:32:39 quelques familles, précisait-elle, suffisaient à semer la terreur dans le quartier de la Monnaie.
00:32:46 Et donc, on voit que quelques mois après la mort de Thomas, rien n'a changé,
00:32:50 ce sont encore des familles qui sont à l'origine de ce drame.
00:32:55 Et donc, oui, encore une fois, la faillite ou l'impuissance, en tout cas,
00:33:00 de l'État à contenir cette violence, couplée en plus…
00:33:06 - Mais alors que c'est vrai, François Puponi, on pourrait s'imaginer, finalement,
00:33:09 que cela pourrait être assez simple, puisque la maire de Romand-sur-Isère le disait,
00:33:13 il s'agit de quelques familles qui sèment le trouble, et c'est le cas d'ailleurs
00:33:16 dans beaucoup de quartiers, ce ne sont que quelques familles,
00:33:18 quelques individus qui pourrissent la vie de tous les riverains.
00:33:22 Donc, est-ce qu'on fait suffisamment aujourd'hui ?
00:33:24 - Comment ça se passe ? Moi, j'étais président de Monru,
00:33:26 l'Agence nationale de l'environnement urbaine, lorsque ce quartier a été retenu.
00:33:29 C'est quartier de deux Romands.
00:33:32 Donc, l'État, l'Agence, a investi des centaines de millions d'euros,
00:33:35 des milliards d'euros du Monde national, des enquêtes comme ça,
00:33:37 c'est des centaines de millions d'euros investis.
00:33:41 Et à côté, donc c'est les services de l'État qui les font,
00:33:44 avec les préfectures, ce qu'on appelle les préfets de l'égalité des chances,
00:33:46 qui s'occupent de la rénovation urbaine, de la politique de la ville,
00:33:49 et à côté, il y a un autre service de la préfecture
00:33:51 qui s'occupe des attributions de logements.
00:33:54 Et les deux ne se parlent pas.
00:33:56 C'est-à-dire que vous rénovez un quartier, et puis à côté,
00:33:59 on continue à envoyer les populations les plus fragiles dans ce quartier.
00:34:02 Et ça, c'est le drame de l'État.
00:34:03 C'est-à-dire que l'an russe a été des dizaines de milliards d'euros,
00:34:08 avec des réussites turbalistiques exceptionnelles.
00:34:10 Mais si à côté, il n'y a pas des politiques publiques de peuplement,
00:34:13 de sécurité, autres, qui en cohérence avec ce qui a été fait,
00:34:18 vous avez un quartier neuf qui malheureusement peut basculer dans la délinquance,
00:34:21 parce que la politique de peuplement n'a pas été suffisamment réfléchie.
00:34:24 – Oui, mais vous allez nous parler,
00:34:26 parce que c'est la suite logique de votre propos, de mixité sociale.
00:34:29 – Ah non, non, non, non.
00:34:32 – C'est un petit peu la suite logique, admettez François.
00:34:35 La vérité, c'est que personne aujourd'hui ne souhaite cette mixité.
00:34:39 – Non, mais ça fait bien longtemps que je ne parle plus de mixité sociale,
00:34:43 parce que personne n'en veut pour soi.
00:34:44 – Marc Barneau voudrait compléter.
00:34:46 – Je veux compléter ce qu'il a dit, parce que je vais aller dans son sens.
00:34:49 Effectivement, je connais un peu, pour différentes raisons, ces systèmes-là.
00:34:52 Le vrai problème, c'est qu'on légifère en France,
00:34:55 sans réfléchir au détournement ou au problème induit
00:34:58 des centaines de milliers de textes que l'on produit.
00:35:01 Je m'explique, par exemple, on a créé quelque chose qui s'appelle le DALO,
00:35:05 le droit au logement au total,
00:35:06 dans lequel on va, avec lequel les préfets vont être obligés de reloger des gens.
00:35:11 Et dans le même temps, on vous dit,
00:35:12 "ben oui, effectivement, il y a une famille qui pose un très grave problème,
00:35:15 dans tel immeuble, dans tel bâtiment, après des années de procédures parfois,
00:35:19 le juge décide de l'expulsion."
00:35:21 Et puis tout d'un coup, le préfet, il signe pas l'expulsion.
00:35:24 – Oui.
00:35:24 – Donc il n'a pas d'expulsion. Pourquoi ?
00:35:26 Parce que ce même préfet va être obligé de reloger cette famille délinquante
00:35:31 qu'il a fallu des années pour expulser de l'immeuble A.
00:35:34 Donc vous imaginez bien que le préfet…
00:35:35 – Et s'il ne le fait pas, il est sanctionné et l'État doit payer.
00:35:37 – Alors absolument, je voulais en venir.
00:35:39 Et donc en réalité, qu'est-ce qui se passe ?
00:35:41 C'est qu'on est tellement complexifié des choses qui devaient rester simples
00:35:44 que rien n'est plus applicable.
00:35:46 Et donc à la fin de l'histoire, cette famille qui pourrit la vie
00:35:50 d'un immeuble entier ou d'un quartier entier,
00:35:51 elle va rester là, parce que si le préfet fait quoi que ce soit,
00:35:54 ça lui retombe dessus.
00:35:55 – Et ce sont les autres riverains qui souhaitent partir
00:35:57 et parfois, ils ne le peuvent pas, faute de moyens.
00:35:59 – Voilà, c'est ce cercle vicieux.
00:36:01 Il nous reste un peu plus de 10 minutes pour cette deuxième partie.
00:36:05 Je vous propose que nous nous intéressions à la situation
00:36:07 au Proche-Orient qui se dégrade.
00:36:09 Dans un instant, nous serons avec Pierre Rehoff,
00:36:11 reporter franco-israélien, il est en Israël,
00:36:15 puisque les menaces de l'Iran contre Israël sont bien réelles et crédibles.
00:36:18 C'est ce qu'affirme une nouvelle fois cet après-midi la Maison-Blanche.
00:36:22 Les tensions au plus haut depuis une frappe israélienne
00:36:24 contre le consulat d'Iran à Damas.
00:36:26 L'Iran qui annonce donc désormais une attaque.
00:36:29 Les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore la Russie
00:36:31 ont lancé des appels à la désescalade à destination des États du Moyen-Orient.
00:36:35 Et en France, le Quai d'Orsay qui recommande aux Français
00:36:37 de s'abstenir impérativement, de se rendre à la fois en Iran
00:36:41 mais également en Israël et au Liban.
00:36:43 Les précisions de Sarah Fenzary.
00:36:45 Harold Imane nous éclairera pour les différentes hypothèses
00:36:49 à suivre dans les prochaines heures.
00:36:51 Et puis, nous serons avec Pierre Rehoff.
00:36:54 – Le ton continue de monter entre Téhéran et Jérusalem,
00:36:58 obligeant Washington à monter au créneau.
00:37:01 – Comme je l'ai dit au Premier ministre Benyamin Netanyahou,
00:37:03 notre engagement pour la sécurité d'Israël
00:37:06 face à ces menaces de l'Iran et de ses alliés est inébranlable.
00:37:10 Je répète, inébranlable.
00:37:12 – En cause, l'attaque par une frappe israélienne
00:37:15 du consulat iranien à Damas faisant 16 morts.
00:37:18 Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khomeini,
00:37:21 veut punir Israël des menaces
00:37:23 que l'État hébreu prend de plus en plus au sérieux.
00:37:27 – Et nous disons clairement que si nous sommes attaqués par l'Iran,
00:37:31 nous répondrons.
00:37:34 Je m'attends à ce que nos amis du Monde libre
00:37:38 transmettent exactement le même message
00:37:41 et qu'ils joignent le geste à la parole
00:37:44 si malheureusement une telle attaque devrait se produire.
00:37:47 – Un général américain chargé du Moyen-Orient
00:37:50 se trouve actuellement en Israël pour discuter
00:37:53 avec de hauts responsables militaires
00:37:55 des menaces sécuritaires dans la région.
00:37:57 Dans le contexte d'escalade avec l'Iran.
00:38:01 – On va voir quelle est l'atmosphère en Israël
00:38:02 avec Pierre Rehoff dans un instant.
00:38:04 Mais tout d'abord Harold Iman,
00:38:06 les menaces de Lian, elles sont prises très au sérieux
00:38:09 par la Maison Blanche qui a encore réitéré cet après-midi
00:38:13 que ces menaces étaient réelles, qu'elles étaient crédibles.
00:38:16 – Oui, la Maison Blanche a fuité plus exactement
00:38:21 cet aspect réel et crédible dans les deux prochains jours.
00:38:27 Ils ont rajouté à ce qu'ils ont dit publiquement,
00:38:30 ils s'attendent à des attaques de drones et de missiles.
00:38:34 Mais bon, il y a toujours un paradoxe quand un gouvernement dit
00:38:39 "un tel sera attaqué dans tant de minutes",
00:38:42 ça veut dire qu'on est déjà prêt du côté de celui qui peut recevoir,
00:38:47 la riposte est déjà planifiée
00:38:49 et donc c'est un effet dissuasif sur l'Iran.
00:38:53 Et donc dans la presse iranienne, ce que j'ai pu regarder,
00:38:57 ils ne sont pas du tout "va-t'en guerre" ce soir.
00:38:59 Et qu'est-ce qu'ils ont pour eux ?
00:39:01 Ils ont le régime iranien, ils ont l'Iran, la Syrie et un bout du Yémen
00:39:05 qui sont des régimes carrément avec eux.
00:39:08 Et puis ils ont des milices en Irak et la milice Hezbollah au Liban.
00:39:13 Ça fait pas mal d'outils, mais s'ils tirent directement de l'Iran à Israël,
00:39:21 ils vont recevoir la réplique probablement en plein centre de Téhéran.
00:39:23 – Immédiate des États-Unis, on l'imagine.
00:39:25 – Et Israël. – Et Israël déjà, on peut l'imaginer.
00:39:27 – Israël ou combiné, parce que Biden a parlé d'une riposte combinée, pourquoi pas ?
00:39:33 Donc on a toutes sortes de choses qui s'ouvrent.
00:39:35 Et est-ce que c'est le bon moment pour le régime
00:39:39 qui jusqu'à présent a évité de tirer jamais directement depuis l'Iran sur Israël ?
00:39:44 Donc moi je vois un tout petit peu de bluff.
00:39:47 – Israël et les États-Unis, entre guillemets, n'affrontent que ça.
00:39:51 Parce que ça fait bien longtemps qu'on sait que c'est l'Iran qui est le grand problème de la région.
00:39:56 – Oui, pour que l'autre franchisse la ligne rouge.
00:39:59 – Les Israéliens savent depuis longtemps qu'une guerre avec l'Iran,
00:40:03 presque directe, est presque inéluctable.
00:40:05 Surtout avant que l'Iran ait la bombe atomique.
00:40:08 – Donc finalement, est-ce qu'on peut y voir, Marc Varnot,
00:40:10 finalement une diplomatie par médias interposés ces dernières heures ?
00:40:14 Comment est-ce que vous qualifieriez ce qui est en train de se…
00:40:16 – Pas certain que c'est une diplomatie par médias interposés.
00:40:19 Je pense que c'est plutôt chacun est en train de mesurer le poids de la menace adverse.
00:40:24 Les Iraniens sont capables de tout et de n'importe quoi.
00:40:26 On le sait, ils l'ont déjà prouvé.
00:40:28 Mais les Iraniens sont tout sauf des idiots.
00:40:30 Ce sont des gens intelligents, très calculateurs
00:40:32 et qui prennent des décisions en connaissance de cause.
00:40:34 Et on a bien vu comment avait été organisé le 7 octobre.
00:40:37 Les Iraniens n'ont absolument rien laissé au hasard.
00:40:40 L'Iran c'est un pays de 89 millions d'habitants aujourd'hui,
00:40:42 qui tient en grande partie grâce à 200 000 miliciens fanatisés
00:40:47 qui tiennent le régime et qui sont une espèce de garde prétorienne.
00:40:50 Et donc cette garde prétorienne, le pire qui pourrait lui arriver
00:40:54 c'est qu'une frappe américaine ou une frappe israélienne,
00:40:56 voire une frappe combinée, viennent à sacrément les endommager.
00:41:00 Et donc là effectivement, la boîte de Pandore ou les portes de l'enfer
00:41:04 pourraient s'ouvrir pour les dirigeants iraniens.
00:41:05 Parce que la population iranienne, comme on le sait,
00:41:07 elle ne soutient pas du tout le régime.
00:41:09 Or, sans la menace de la répression, Dieu se le sait ce qui pourrait se passer.
00:41:12 Donc effectivement, moi je pense que les Iraniens
00:41:15 prendraient sans doute la plus mauvaise décision depuis 1979.
00:41:18 S'ils décidaient de tirer directement ou d'attaquer directement Israël,
00:41:22 les conséquences seraient bien pire que leur attaque.
00:41:25 Et je vous propose de comprendre quelle est l'atmosphère en Israël
00:41:28 après ces menaces avec Pierre Rehoff, reporter franco-israélien
00:41:32 qui est en liaison avec nous.
00:41:33 Pierre Rehoff, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:41:35 Quel est l'état de la population israélienne à cette heure
00:41:39 alors que les Américains alertent une nouvelle fois cet après-midi
00:41:43 sur une menace réelle et crédible de l'Iran ?
00:41:45 Nous sommes en guerre avec Gaza, avec indirectement l'Iran
00:41:52 et avec indirectement le Hezbollah depuis maintenant six mois.
00:41:56 Une menace de plus, une menace de moins, même si celle-ci est très sérieuse.
00:42:03 Ce n'est pas ça qui peut réellement inquiéter le peuple israélien,
00:42:06 les Israéliens de la rue.
00:42:08 J'irais même jusqu'à dire au contraire.
00:42:10 Je viens d'entendre un petit peu certains de vos intervenants.
00:42:13 Je suis relativement d'accord avec tous d'ailleurs,
00:42:16 surtout sur le fait que l'Iran est extrêmement faible
00:42:20 sur le plan politique intérieur.
00:42:21 Israël est parfaitement conscient de cette faiblesse.
00:42:25 Quelque part, comme un de vos intervenants le disait tout à l'heure,
00:42:29 on n'attend que cela, que l'Iran attaque directement.
00:42:33 Parce que vraisemblablement, ils vont attaquer à travers le Hezbollah
00:42:37 qui va balancer quelques missiles sur des zones bien ciblées,
00:42:41 certainement des zones militaires.
00:42:42 Ils vont peut-être faire intervenir le Yémen par une attaque vers le sud,
00:42:46 c'est-à-dire vers Helad, comme le Yémen a l'habitude de le faire de temps en temps.
00:42:50 On a aussi des troupes iraniennes à l'intérieur de l'Irak
00:42:55 et des organisations terroristes à l'intérieur de l'Irak
00:42:58 qui peuvent aussi intervenir.
00:42:59 Donc Israël est encerclé quelque part,
00:43:02 mais encerclé par des forces qui sont,
00:43:04 par rapport à l'armée israélienne,
00:43:05 par rapport à la capacité militaire israélienne, relativement faible.
00:43:09 On est dans cette situation d'agonie permanente
00:43:14 avec une envie vraiment que ça s'arrête.
00:43:17 Et pour que ça s'arrête, il faut que l'Iran arrête.
00:43:19 Et pour que l'Iran arrête, il faut qu'il y ait la guerre avec l'Iran.
00:43:22 Donc, comme on le disait tout à l'heure,
00:43:24 effectivement si l'Iran dépasse une ligne rouge,
00:43:28 ça peut être une déflagration non seulement régionale,
00:43:31 mais peut-être mondiale.
00:43:32 Les Américains, à un moment donné,
00:43:34 seront certainement obligés d'intervenir.
00:43:36 Et quant à Israël, je pense que tout est prêt
00:43:38 pour faire en sorte que l'Iran prenne leçon une bonne fois pour toutes.
00:43:43 Donc l'Iran a vraiment besoin.
00:43:46 Et sur place, est-ce que vous vous préparez concrètement à une attaque ?
00:43:50 Et si oui, à quelle forme d'attaque vous vous préparez ?
00:43:54 Alors, il a été question de drones, de missiles.
00:43:58 Ce sont les seules attaques dont ils sont capables.
00:44:01 Ils ne peuvent pas envoyer des troupes à l'intérieur d'Israël.
00:44:04 Donc le pays est quand même très préparé aux attaques de missiles et de drones,
00:44:09 ou tout ce qui peut venir de l'air, de l'espace.
00:44:14 Comme vous le savez, chaque maison, chaque immeuble a des bunkers.
00:44:18 Ma propre maison, on l'avait montré dans une de vos émissions d'ailleurs
00:44:22 au tout début de la guerre,
00:44:23 dispose d'un petit bunker où on peut se réfugier en cas d'alerte aérienne.
00:44:28 On a acheté un générateur d'électricité pour si jamais
00:44:32 des missiles tombent sur la centrale électrique de la région, de notre coin,
00:44:36 et qu'on se retrouve privé d'électricité pendant quelques heures,
00:44:38 voire pendant un jour ou deux.
00:44:40 Tout le monde a fait quelques provisions,
00:44:42 si jamais on n'est plus capable de recevoir de l'eau à domicile.
00:44:47 Donc chacun a été vider toutes les bouteilles d'eau disponibles dans les supermarchés.
00:44:51 Donc ce sont des préparations qui sont, je dirais, quand même quelque part assez modérées.
00:44:57 Et dans un contexte de guerre qui est déjà là depuis des mois,
00:45:01 c'est pas comme si du jour au lendemain on recevait une menace à partir d'une période de paix.
00:45:07 Israël est prêt et le moral est excellent.
00:45:09 Merci beaucoup Pierre Rehoff, reporter franco-israélien,
00:45:14 de nous avoir éclairé des cris.
00:45:15 Et finalement, ça rejoint ce que vous disiez.
00:45:17 Les Israéliens savent qu'il y a un éluctable.
00:45:19 Ils vont le faire.
00:45:21 Après, je ne sais pas si vous avez entendu, Jean-Luc Mélenchon hier,
00:45:24 il disait surtout que les Israéliens ne rentrent pas au Liban,
00:45:28 parce qu'ils savent très bien que les premières victimes d'attaques,
00:45:30 ce sera le Hezbollah au Liban.
00:45:32 C'est là où il y a le risque principal.
00:45:34 Le 7 octobre, les Israéliens ont eu extrêmement peur, au-delà du drame,
00:45:38 qu'il y ait une attaque coordonnée entre le sud, le Hamas, et le nord, le Hezbollah.
00:45:44 C'est de ça qu'était plus ou moins prévu.
00:45:46 Et puis les Iraniens ont dit au dernier moment "on n'y va pas".
00:45:49 Les Américains ont envoyé des porte-avions qui ont dissuadé les Iraniens
00:45:52 et qui ont donné ordre à leur proxy du Hezbollah de se calmer.
00:45:55 Je crois qu'il y a une dernière dimension dont on ne parle pas beaucoup,
00:45:57 qui est celle du Hamas et de Gaza.
00:46:00 Pour les Iraniens, c'est fondamentalement important que le Hamas ne soit pas laminé.
00:46:03 Et donc ça, ça rentre aussi dans leur équation,
00:46:05 puisqu'on découvre finalement ces jours-ci qu'il y a sans doute très peu d'otages israéliens
00:46:09 qui sont encore en vie et que donc toutes ces négociations sont quelque part dans le vide.
00:46:13 Et que les Israéliens pourraient être à la fin de leur guerre à Gaza.
00:46:16 Et les Iraniens ne veulent à aucun prix que Israël puisse regagner son pouvoir de dissuasion.
00:46:21 Donc c'est très important pour les Iraniens que Israël puisse être quelque part un tout petit peu défait.
00:46:25 Donc ça rentre aussi dans l'équation et c'est là où est la zone d'incertitude.
00:46:28 C'est que est-ce que les Iraniens sont capables de franchir une ligne rouge
00:46:31 et de voir une boîte de Pandore dangereuse ?
00:46:33 J'en sais rien, mais...
00:46:33 - Harold Iman, pour conclure, il nous reste cinq secondes.
00:46:36 - Oui, non, je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:46:38 Je pense qu'à Teheran, on a décidé que le Hamas était sacrifiable.
00:46:42 Donc au revoir.
00:46:43 Ils ne le défendent plus, sauf pour la forme.
00:46:46 - Allez, on va marquer une très courte pause.
00:46:48 Merci à vous, Harold Iman.
00:46:49 Nous aurons l'occasion d'en reparler dans les prochaines heures,
00:46:52 puisque l'Iran a annoncé une attaque dans les deux jours qui viennent.
00:46:57 Nous suivrons tout cela de très près, bien évidemment.
00:46:59 Merci à vous, Harold Iman.
00:47:00 On marque une très courte pause.
00:47:02 Dans un instant, nous allons revenir sur ce commerçant strasbourgeois
00:47:06 qui est menacé de mort.
00:47:07 Pourquoi ?
00:47:08 Eh bien, parce qu'il a demandé à une intérimaire d'enlever son voile
00:47:11 et de ne pas travailler voilé.
00:47:13 Voilà, on en parle dans un instant.
00:47:15 Restez avec nous sur CNews.
00:47:16 Bonsoir à tous.
00:47:22 Bienvenue dans Punchline Weekend.
00:47:24 Pas une semaine sans que l'actualité nous le rappelle.
00:47:27 La menace latente de l'intégrisme islamiste qui pèse sur notre pays.
00:47:31 À mesure que le temps passe, nous avons affaire à une hydre à mille têtes
00:47:35 qui prend toutes les formes.
00:47:36 Alors, à l'école de la République d'abord, qui cristallise toutes les menaces.
00:47:39 Ici, ce sont deux ados, Shem Sedin et Samara,
00:47:42 qui sont roués de coups devant leur collège,
00:47:44 mortellement pour le premier,
00:47:46 pour avoir simplement osé parler à la sœur de deux de ses camarades.
00:47:50 Samara, elle, pour s'être habillée à l'européenne.
00:47:52 Là, c'est un proviseur qui quitte ses fonctions par la petite porte
00:47:55 après avoir été menacé de mort
00:47:57 pour avoir demandé à une élève de retirer son voile.
00:48:00 Dans nos rues également, un intégriste qui a vu rouge
00:48:02 en apercevant deux musulmans boire de l'alcool sur les quais de Bordeaux
00:48:06 le jour de l'Aïd.
00:48:07 Il les a poignardés.
00:48:08 Pas mieux dans les commerces où un gérant de boutique
00:48:11 peut se voir tranquillement accablé de menaces sur Internet
00:48:13 pour avoir refusé le port de voile à l'une de ses employés.
00:48:17 Alors, que penser à la lumière de ces drames
00:48:19 qui se succèdent à la vitesse de l'éclair,
00:48:21 des propos du Premier ministre
00:48:23 qui assurait se montrer intraitable face à une menace islamiste
00:48:26 qui ne s'est jamais estompée ?
00:48:28 Où est la véritable réponse politique
00:48:30 au-delà des effets d'annonces répétées ?
00:48:32 Et comment s'attaquer à toutes les têtes du monstre
00:48:35 sans qu'elle ne repousse en permanence ?
00:48:37 On en débat ce soir dans Punchline Weekend.
00:48:40 Et pour vous accompagner autour de ce plateau,
00:48:42 Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du RAID Experts en Sécurité,
00:48:46 l'ancien député François Puponi,
00:48:48 le journaliste Raphaël Stainville
00:48:50 et le chef d'entreprise Marc Varneau.
00:48:52 La parole à vous dans un instant, mais tout de suite.
00:48:55 Il est 18h, un point sur les toutes dernières informations.
00:48:58 C'est avec vous, Adrien Fontenot.
00:49:00 En Essonne, à Forgelet-Bain,
00:49:04 deux enfants ont été retrouvés morts ce vendredi dans un champ.
00:49:07 Il s'agit d'une fillette de 3 ans et de son frère de 20 mois.
00:49:10 Leur père, qui a tenté de se suicider jeudi soir,
00:49:13 s'est rendu aux autorités et a été placé en garde à vue.
00:49:15 Le Parc des Vries annonce l'ouverture d'une enquête pour assassinat.
00:49:19 L'armée française également touchée par MeToo et les violences sexuelles.
00:49:22 Une série de témoignages a conduit le ministère des Armées
00:49:25 à lancer une mission d'inspection dans ces rangs.
00:49:27 Les conclusions sont attendues fin mai
00:49:29 et doivent permettre de renforcer la prévention,
00:49:31 d'améliorer la prise en charge des victimes
00:49:33 et d'adapter les sanctions contre les agresseurs.
00:49:35 Le ministre Sébastien Lecornu a par ailleurs précisé
00:49:38 qu'à chaque suspicion de viol ou d'agression sexuelle,
00:49:40 la personne mise en cause sera systématiquement suspendue de ses fonctions.
00:49:44 Et puis Israël craint des ripostes de la part de l'Iran
00:49:47 après des frappes de Tsaïre contre le consulat iranien à Damas.
00:49:50 L'Iran, ennemi d'Israël et allié du Hamas,
00:49:52 a en effet menacé de punir Israël
00:49:54 après cette destruction de son consulat qui a fait 16 morts.
00:49:56 Des paroles prises très au sérieux par les États-Unis
00:49:59 qui jugent crédibles et réelles ces menaces,
00:50:01 avec en fond les risques d'un débordement du conflit en cours à Gaza.
00:50:05 Merci beaucoup mon cher Adrien.
00:50:07 Adrien Fautemont, que nous retrouvons à 18h30.
00:50:10 Vous parliez de ces nouvelles menaces de l'Iran sur Israël
00:50:13 et une pensée pour les otages français.
00:50:15 189ème jour de détention pour les otages
00:50:18 retenus par l'organisation terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
00:50:21 Trois d'entre eux sont français.
00:50:23 Ils se nomment Ofer, Orion et Oad.
00:50:26 Nous pensons à tous ces otages ce soir, à leurs familles
00:50:29 et nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
00:50:34 À la une de l'actualité ce soir, victime de menaces de mort,
00:50:38 le gérant du magasin Géox à Strasbourg,
00:50:41 qui avait refusé, je vous le rappelle, à une intérimaire de travailler en portant le voile,
00:50:46 a déposé plein de contre-x pour diffamation par moyen de communication
00:50:50 au public par voie électronique, injure publique et appel téléphonique malveillant.
00:50:55 Une enquête a été ouverte.
00:50:58 Je vous le rappelle, la femme qui s'était vue refuser de travailler
00:51:03 avait filmé la scène avant de la poster sur les réseaux sociaux,
00:51:06 estimant que le manager n'était pas dans son droit.
00:51:09 Alors justement, que dit la loi précisément ?
00:51:11 Un gérant peut-il refuser de recevoir un employé au motif de sa tenue ?
00:51:16 Les éléments de réponse sont signés Mathieu Devese et Augustin Donatiuf.
00:51:20 À son arrivée dans ce magasin,
00:51:22 cette vendeuse se voit refuser sa mission d'intérim
00:51:25 par le manager de l'établissement en raison de son voile.
00:51:28 C'est moi qui vous demande de récupérer vos affaires.
00:51:30 - Et bientôt vous finissez ? - Non.
00:51:31 Mais était-il dans son droit ?
00:51:33 Que dit la loi ?
00:51:34 Dans les commerces qui sont des lieux privés mais ouverts au public,
00:51:37 la règle est fixée par le gérant de la société ou par un règlement intérieur
00:51:41 si l'entreprise compte plus de 20 salariés.
00:51:43 Dans le cas présent, ce chef d'entreprise décide de ne pas accepter cette vendeuse voilée
00:51:48 au nom du principe de neutralité vis-à-vis de la clientèle.
00:51:51 Elle est là, elle ne veut pas partir.
00:51:52 Le principe de neutralité, c'est l'absence de manifestation,
00:51:58 de port notamment, de signes religieux.
00:52:00 Donc à la question, est-ce qu'elle avait le droit, oui ou non,
00:52:05 d'arriver en qualité d'intérimaire dans cette société avec le voile ?
00:52:10 A priori, la réponse est non.
00:52:12 Face à la décision du manager de ne pas l'accepter,
00:52:15 cet intérimaire a donc pris son téléphone et filmé le chef d'entreprise.
00:52:19 Une vidéo qu'elle a ensuite partagée sur les réseaux sociaux
00:52:21 et qui a été visionnée plusieurs millions de fois.
00:52:24 On est sur un droit à l'image et je pense que le risque est plus sur la personne
00:52:29 qui a pris cette initiative plutôt que sur le manager,
00:52:33 qui à mon sens est plutôt dans son bon droit.
00:52:35 De son côté, le juriste Amine Elbaïe dénonce l'islamisation de notre société.
00:52:40 La menace a changé depuis 1905 et aujourd'hui on le voit
00:52:45 aussi bien dans les fédérations sportives avec les hijaboses,
00:52:48 aussi bien dans l'entreprise avec des revendications extrêmement fortes.
00:52:51 L'État n'est pas au rendez-vous de l'histoire.
00:52:54 Aujourd'hui, le chef d'entreprise est la cible d'intimidation et de menaces de mort.
00:52:57 Contacté, il n'a pas donné suite à nos sollicitations.
00:53:02 Marc Varnot, donc visiblement selon le droit français,
00:53:05 le gérant de cette enseigne pouvait décider de ne pas embaucher
00:53:08 ou de laisser travailler cette femme portant un signe religieux ostentatoire.
00:53:12 Et pourtant, il y a eu des cas qui ont fait jurisprudence en France.
00:53:16 Ce que révèle en tout cas cette affaire dans un premier temps,
00:53:18 c'est que la règle n'est pas très claire.
00:53:20 Non, la règle n'est pas très claire parce que là où la loi était très claire au départ,
00:53:25 la jurisprudence a complexifié à l'extrême son application
00:53:28 et que donc aujourd'hui, la jurisprudence,
00:53:30 notamment après l'affaire Babilou en 2018,
00:53:32 n'est pas en contradiction avec la loi.
00:53:35 Et je crois que ça, c'est un mal français absolu.
00:53:39 C'est très, très vrai en termes de droit social
00:53:42 où en réalité, non seulement on empile des textes à l'infini.
00:53:45 Et aujourd'hui, quand on est employeur,
00:53:47 si on n'a pas un avocat à appeler toutes les cinq minutes,
00:53:49 eh bien on est à chaque fois dans le rouge
00:53:50 parce qu'on est incapable de connaître la réalité des textes
00:53:53 qui s'accumulent toujours plus, jamais moins.
00:53:56 Et puis la deuxième chose, c'est que derrière ça,
00:53:58 on a une jurisprudence qui est créée par des juges
00:54:01 qui reconstruisent la loi en permanence,
00:54:03 qui est une spécificité française aussi et qui est insupportable.
00:54:06 Vous voyez, on est typiquement dans un sujet qui est franco-français
00:54:08 et qui est insupportable et qui bloque la société.
00:54:11 Cette incapacité à avoir une vision claire, juridique,
00:54:15 d'un problème qui est très simple, que la loi a prévu simplement,
00:54:18 eh bien non, on a les juges qui reconstruisent la loi derrière.
00:54:21 Et donc en réalité, je suis assez d'accord,
00:54:23 même si la loi donne raison à ce gérant,
00:54:26 vous verrez qu'il y a 25 interprétations possibles
00:54:28 et qu'en fonction du juge,
00:54:29 eh bien on peut avoir une surprise à la fin.
00:54:31 - Et pourtant, pas de signe religieux ostentatoire,
00:54:33 François Pellepony dans un lieu public,
00:54:35 dans un commerce privé, pardonnez-moi,
00:54:38 ça semble être du bon sens au fond.
00:54:39 - Ben non.
00:54:41 Il y a un principe fondateur dans le public, c'est la laïcité.
00:54:44 C'est-à-dire, il n'y a pas de religion d'État,
00:54:46 mais il y a la liberté d'absolue conscience.
00:54:48 Et nul ne peut être discriminé en fertu de sa religion.
00:54:53 Donc là, on a compris qu'il fallait un peu restreindre
00:54:56 ce droit à la liberté d'absolue conscience
00:54:58 dans les services publics et parapublics.
00:55:01 C'est les lois qui sont claires pour les fonctionnaires
00:55:04 dans l'école, mais dans les lieux,
00:55:06 dans l'espace public, il n'y a pas de neutralité.
00:55:08 On peut se promener avec un signe ostentatoire
00:55:10 dans les lieux publics et dans les lieux privés,
00:55:12 c'est chaque entreprise qui est réglemente.
00:55:15 Dans un cas comme celui-là,
00:55:16 si le général fait appel à une intérimaire
00:55:19 sans préciser un certain nombre de choses
00:55:21 qu'elle arrive voilée, je lui souhaite d'avoir un règlement
00:55:24 qui lui permettait de dire non.
00:55:26 Et pourtant, je m'adresse à l'ancien commissaire de police,
00:55:28 Jean-Michel Fauvert, on voit bien dans ce cas-là,
00:55:30 lorsque l'on voit la vidéo, que très clairement,
00:55:34 il y a quand même de la part de cette jeune femme,
00:55:37 une certaine provocation et avec des conséquences
00:55:39 qui sont loin d'être anodines,
00:55:40 puisque aujourd'hui, il est menacé de mort.
00:55:42 Donc il va y avoir une enquête qui est ouverte.
00:55:45 L'enquête devra déterminer finalement
00:55:47 l'infraction commise par cette jeune femme.
00:55:50 Moi, en tant que spécialiste dans ce domaine-là,
00:55:53 je pense que c'est plutôt pour ce chef d'entreprise,
00:55:59 cette option-là à suivre, c'est-à-dire le fait d'abord
00:56:04 de se faire filmer, de se faire mettre sur les réseaux.
00:56:07 La vocale a dit, ça c'est un délit.
00:56:08 On a le droit à notre image d'une manière générale,
00:56:11 sauf quand vous êtes policier, gendarme,
00:56:13 dans l'exercice de vos fonctions,
00:56:15 cette obligation disparaît.
00:56:19 Mais là, il a le droit à son image
00:56:21 et il ne peut pas avoir son image comme ça,
00:56:24 mise sur les réseaux.
00:56:25 La deuxième chose, c'est qu'il faut aller chercher
00:56:27 sur justement les menaces qui l'encourent aujourd'hui
00:56:30 à cause de cette mise sur les réseaux.
00:56:33 Et là, la responsabilité de la jeune fille voilée,
00:56:39 de la jeune dame, à mon avis,
00:56:41 peut être soulevée de manière très probante.
00:56:44 Et on verra donc les résultats de l'enquête,
00:56:46 bien évidemment.
00:56:48 La question des violences islamistes au quotidien,
00:56:51 au cœur de l'actualité, en tout cas ces derniers jours,
00:56:53 puisque mercredi soir à Bordeaux,
00:56:56 une nouvelle attaque a fait un mort et un blessé
00:56:58 dans le centre-ville.
00:56:59 Nous l'avons suivi largement sur cette antenne.
00:57:01 Et l'assaillant reprochait à ses victimes
00:57:03 de binationalité algérienne de boire de l'alcool
00:57:06 à l'occasion de l'Aïd.
00:57:07 L'Aïd qui est la fête de la fin du ramadan.
00:57:10 Sur place, Régine Delfour nous en dit plus
00:57:12 sur les avancées de l'enquête
00:57:13 et l'attaque mortelle sur fond religieux,
00:57:16 eh bien, elle se confirme.
00:57:17 Écoutez.
00:57:19 L'assaillant a reproché à ses victimes
00:57:21 de consommer de l'alcool le jour de l'Aïd.
00:57:23 L'Aïd, c'est la fête de la fin du ramadan.
00:57:27 Alors, on a plus de détails sur son identité,
00:57:30 même si ces détails sont toujours en cours de vérification.
00:57:33 Il semblerait qu'il était afghan, qu'il avait 25 ans
00:57:36 et qu'il était réfugié depuis 2021.
00:57:39 Dans un premier temps, l'assaillant s'en prend
00:57:42 à un groupe d'hommes qui sont en train de consommer de l'alcool,
00:57:46 en l'occurrence du rosé.
00:57:47 Il les insulte, il y a des coups, il sort un couteau,
00:57:50 mais il s'en va.
00:57:52 Il poursuit son chemin sur les cours de la Garonne,
00:57:55 il croise deux Algériens, il les invective
00:57:57 puisque eux aussi boivent de l'alcool.
00:57:59 Les Algériens le repoussent à coups de canettes et de bouteilles.
00:58:04 Il revient avec un couteau, un couteau de chasse
00:58:08 et il assène neuf coups à l'Algérien qui avait 37 ans,
00:58:14 qui décède sur le coup et puis il blesse grièvement
00:58:17 l'autre Algérien qui lui a 26 ans.
00:58:20 Ensuite, il prend la fuite.
00:58:22 Il est arrêté quelques mètres plus loin, sous le pont de Pierre,
00:58:26 par un équipage de police qui se trouvait dans cette zone.
00:58:30 Un policier le neutralise avec un fusil d'assaut.
00:58:33 Il tire à trois reprises et il y a donc une enquête de l'EGPN
00:58:37 pour savoir les circonstances exactes de ces tirs.
00:58:42 Selon les témoins, l'assaillant était menaçant.
00:58:44 Il ne se trouvait qu'à cinq mètres des policiers.
00:58:48 La procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie,
00:58:51 a lancé un appel à témoins.
00:58:54 Toute personne qui aurait des informations supplémentaires
00:58:57 sur cette attaque doivent impérativement
00:59:01 contacter le commissariat.
00:59:03 Raphaël Stainville, donc une enquête ouverte.
00:59:05 Cela se précise, je le disais, l'attaque mortelle sur fond religieux
00:59:10 se précise donc et des faits qui seraient extrêmement graves
00:59:14 puisque cela révélerait que l'assaillant a utilisé la loi coranique
00:59:20 pour commettre son meurtre et qu'en parallèle, sur notre sol,
00:59:25 la loi coranique est en train de s'appliquer
00:59:30 à l'état de droit. C'est inquiétant.
00:59:31 Si le parquet n'a pas caractérisé cette agression comme terroriste,
00:59:38 déjà il y a une nouveauté par rapport à ce qui était arrivé à la petite Samara,
00:59:42 c'est qu'elle a reconnu la motivation religieuse dans ce geste.
00:59:47 Ce n'est pas anodin et c'est d'une certaine manière très révélateur
00:59:51 de ce que l'on est en train de vivre depuis plusieurs jours,
00:59:53 c'est-à-dire l'instauration d'une police des meurts,
00:59:56 d'une charia qui s'installe avec une concurrence
01:00:00 entre deux manières de pratiquer l'islam sur notre sol,
01:00:05 entre ceux qui finalement, plus ou moins intérés en tout cas,
01:00:10 boivent de l'alcool pour ces deux personnes à Bordeaux
01:00:15 qui ont été agressées, dont l'un a perdu la vie.
01:00:17 Pour la petite Samara, c'est parce qu'elle s'habillait à l'européenne
01:00:23 et qu'elle avait été châtiée, molestée, au point de terminer dans le coma.
01:00:27 C'est exactement ce qui est en train de se passer.
01:00:30 C'est donc une police des meurts qui régimente la vie de ces musulmans en France
01:00:36 qui devraient vivre de manière stricte selon les codes de la charia.
01:00:40 François Puponi, dans les colonnes du Figaro,
01:00:42 c'est Pierre Veremeren, un spécialiste des sociétés arabes,
01:00:46 qui l'écrit, les rigoristes utilisent désormais le ramadan
01:00:50 comme prétexte pour ré-islamiser leur Corée légionnaire.
01:00:53 Cela voudrait dire que la France est une terre de ré-islamisation aujourd'hui,
01:00:59 phénomène nouveau que vous avez vu venir.
01:01:01 Je l'ai vécu en tant que maire de Sarcelles.
01:01:03 On a gagné la mairie en 1995.
01:01:07 Un certain nombre d'employés pratiquaient pour le ramadan et ensuite pour l'aïd.
01:01:12 Et puis on a vu de plus en plus, c'était une pratique très courante.
01:01:17 On a vu l'évolution de la religion, pas que dans la religion musulmane,
01:01:19 mais effectivement de plus en plus de musulmans ou de convertis pratiquaient.
01:01:25 Moi, ce qui m'inquiète un peu dans ce qui s'est passé à Bordeaux
01:01:27 est dans la réaction de la procureure.
01:01:29 Deux jours avant, on nous explique, je regardais,
01:01:32 qu'il y avait des risques d'attentat en France
01:01:34 et que l'État islamique demande à ses frères de préparer les armes.
01:01:38 Vous avez passé le message en disant "préparez-vous et tuez-les tous".
01:01:42 Et deux jours après, un individu avec un keffier qui lui cache le visage
01:01:47 se promène un couteau et commence à poignarder tous les gens qui boivent de l'alcool.
01:01:52 – C'est étonnant que, effectivement, l'aspect terroriste ne soit pas…
01:01:55 – On nous explique qu'il n'y a pas de lien.
01:01:57 Voilà, je suis un peu circonfait.
01:02:01 – C'est vrai que nous pouvons nous interroger,
01:02:02 et même lorsque l'on voit les images, le contexte rappelé par François Puponi,
01:02:06 le fait que la notion de terrorisme n'a pas été retenue par le parquet,
01:02:12 effectivement, interroge.
01:02:15 – Oui, c'est au parquet à donner des pistes dans ce sens-là.
01:02:23 C'est vrai que ça pose quand même un problème.
01:02:27 La première des choses, c'est qu'en ce qui concerne l'auteur principal,
01:02:34 l'action publique est terminée puisqu'il a été abattu.
01:02:37 Mais la problématique, c'est quand même si…
01:02:42 parce qu'il va y avoir une enquête derrière,
01:02:44 et si l'enquête montre des complicités par la fourniture de l'arme, etc.
01:02:49 on n'aura pas l'occasion de juger ça sur la cour spéciale
01:02:55 qui est consacrée aux affaires terroristes.
01:03:00 Et ça c'est dommage parce qu'en repartant sur une cour de droit commun,
01:03:07 on se heurte à des réticences ensuite sur des condamnations d'une manière générale.
01:03:13 – On va venir sur l'affaire de Viry-Châtillon qui fait écho à cette attaque,
01:03:17 puisque les deux frères, suspectés d'avoir tué Shem Seddin,
01:03:22 craignaient pour la réputation de leur sœur.
01:03:24 Et c'est pour cela qu'ils l'ont battue à mort.
01:03:26 On va y revenir, mais avant, Marc Varnot,
01:03:28 vous vouliez ajouter sur cette attaque à Bordeaux un élément.
01:03:31 – Oui, je vais faire un élément.
01:03:33 Je crois que depuis 1995, les attentats de Calais et de Calcal jusqu'à 2020,
01:03:37 il y a eu 50 attentats, tous des attentats islamistes.
01:03:41 Il y a eu des dizaines d'attentats qui ont été évités.
01:03:44 Et c'est amusant parce que… enfin c'est amusant, c'est tragique.
01:03:47 On a l'impression qu'on n'est pas en guerre,
01:03:48 c'est-à-dire qu'en réalité, à chaque fois, toutes les semaines,
01:03:51 deux fois par semaine, on découvre un nouvel attentat,
01:03:53 une nouvelle agression, une attaque au couteau.
01:03:55 Et puis là, effectivement, on a un procureur qui se gratte la tête,
01:03:57 qui dit "non mais dans le fond, c'est pas du terrorisme".
01:03:59 Enfin c'est quoi d'autre ?
01:04:00 Et arrivé à un moment, il va quand même falloir
01:04:02 appeler les choses par leur nom.
01:04:03 Quand on a aussi bien, quand on a une fille de 15 ans
01:04:05 qui se présente dans un lycée habillée comme une saoudienne du 7e siècle,
01:04:08 et qu'on dit "oui, effectivement, une liberté religieuse,
01:04:10 il n'y a pas effectivement de volonté politique",
01:04:12 enfin c'est du n'importe quoi.
01:04:13 Et ça choque tout le monde.
01:04:14 Arrivé à un moment, il faut déjà commencer par appeler les choses par leur nom.
01:04:17 En France, on déteste appeler les choses par leur nom.
01:04:19 Justement, c'est intéressant puisque je viens d'avoir un communiqué
01:04:23 du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse
01:04:25 concernant l'agression de Samara, vous savez, à Montpellier.
01:04:28 Alors, selon les premiers éléments de l'enquête,
01:04:31 sur les élèves concernés, les situations sont conflictuelles et complexes,
01:04:34 mais connues de l'établissement.
01:04:37 La mission continuera à examiner l'ensemble du travail
01:04:40 effectué dans l'établissement en matière de suivi médical,
01:04:43 la question du harcèlement qui est soulevée,
01:04:45 un usage malveillant et étendu des réseaux sociaux
01:04:48 est également soulignée.
01:04:51 Néanmoins, la question religieuse, elle ne l'est pas.
01:04:53 Et on peut s'interroger, puisque nous avions entendu sur cette antenne
01:04:56 la mère de Samara s'exprimer.
01:04:58 Juste sur Bordeaux, l'AFP a fait un communiqué
01:05:03 pour expliquer que c'était lié à l'alcool.
01:05:05 Non, c'était le communiqué.
01:05:07 On a dû voir que c'était lié à l'alcool.
01:05:09 Il y a encore des difficultés pour nommer clairement les choses.
01:05:14 Il y a un peu de délit dans tout ça.
01:05:16 C'est le cas d'ailleurs à Viry-Châtillon aussi,
01:05:18 puisque, je le disais, deux frères craignants
01:05:19 pour la réputation de leur soeur ont battu à mort
01:05:21 Chem Cédine, 15 ans.
01:05:23 Une marche blanche a eu lieu d'ailleurs cet après-midi.
01:05:25 Des centaines de personnes se sont rassemblées
01:05:28 lors de cette marche pour rendre hommage aux jeunes adolescents
01:05:31 de 15 ans, morts après avoir été passés à tabac.
01:05:35 Un drame qui a provoqué l'émoi à travers le pays.
01:05:38 Célia Barotte était sur place lors de la marche blanche.
01:05:40 Ecoutez.
01:05:41 Plus de 2000 personnes se sont rassemblées
01:05:44 pour rendre un dernier hommage à Chem Cédine.
01:05:47 Collégiens, riverains, élus, tous vêtus de blanc,
01:05:49 ont progressé jusqu'au stade.
01:05:51 Une minute de silence a été organisée.
01:05:53 Il y a eu aussi la lecture du message de la mère de Chem Cédine.
01:05:56 Et puis le maire de Viry-Châtillon a rappelé les valeurs de paix
01:06:00 qu'avait déclaré l'imam lors des obsèques de l'adolescent.
01:06:03 Écoutez-le.
01:06:03 Il s'est adressé aux jeunes en leur disant,
01:06:05 vous savez, si vous voulez être, entre guillemets, un bon musulman,
01:06:10 la paix, la solidarité, le soutien, l'aide,
01:06:14 c'est pas qu'aux musulmans qu'il faut que vous l'apportiez.
01:06:16 C'est à la terre entière.
01:06:17 C'est à tout le monde.
01:06:19 Il n'a pas...
01:06:20 Je n'ai pas entendu parler de mes créants ou autre chose.
01:06:22 Il a parlé de tout le monde.
01:06:23 Et son discours, c'était un discours de paix.
01:06:25 C'était un discours d'apaisement.
01:06:27 Comme quoi, la religion, ce n'est pas un problème.
01:06:29 Le maire de Viry-Châtillon a également rappelé
01:06:31 que le soutien envers la famille de Chem Cédine doit se poursuivre,
01:06:35 doit continuer dans les prochains jours.
01:06:37 D'ailleurs, une cagnotte litchi a été organisée
01:06:39 par les proches de Chem Cédine.
01:06:40 Elle a déjà récolté plus de 25 000 euros.
01:06:43 Est-ce que vous y voyez une certaine naïveté, finalement,
01:06:46 de la part du maire de Viry-Châtillon,
01:06:47 qui dit non, ce n'est pas le lieu ?
01:06:49 Naïveté ou lâcheté, je vous laisse la réponse.
01:06:51 Arrivés à un moment, il faut quand même, encore une fois,
01:06:54 appeler les choses par leur nom.
01:06:55 Je crois que de refuser de nommer l'ennemi,
01:06:58 de refuser de le combattre, c'est de la lâcheté,
01:07:00 ce n'est pas de la naïveté.
01:07:02 C'est-à-dire qu'on est...
01:07:03 En France, on a cette spécialité, mais ça fait un siècle,
01:07:05 d'attendre que tout explose pour résoudre les problèmes.
01:07:08 C'est-à-dire qu'on est incapable, en France,
01:07:09 de résoudre les problèmes quand ils se posent.
01:07:11 Ce n'est pas quelque chose de nouveau.
01:07:12 Ça fait un siècle que ça dure.
01:07:13 C'est-à-dire qu'on est incapable d'évoluer.
01:07:16 Évolution, en France, est impossible.
01:07:18 Et d'ailleurs, ce n'est pas nouveau, effectivement,
01:07:20 puisque, je ne sais pas si vous vous souvenez,
01:07:22 du gang de Roubaix.
01:07:23 Ce gang, le RAID, Jean-Michel Fauverg, était intervenu.
01:07:27 Il s'avère que c'était des terroristes.
01:07:29 C'est l'un des premiers commandos terroristes,
01:07:32 finalement, qui a agi sur le territoire français.
01:07:34 Mais il faisait des braquages également,
01:07:36 en parallèle des braquages de fourgons.
01:07:37 Et à l'époque, le RAID, d'ailleurs,
01:07:39 n'intervient pas pour aller arrêter des terroristes,
01:07:43 mais pour arrêter des braqueurs.
01:07:45 C'était ça aussi.
01:07:46 C'est-à-dire que les choses n'étaient pas nommées.
01:07:48 Oui, c'est clair, mais assez rapidement,
01:07:49 ils savent à qui ils ont affaire,
01:07:50 puisque les Alakbar retentissent.
01:07:54 Ils sont accueillis à coups de kalachnikovs.
01:07:57 Et les terroristes,
01:08:00 il y avait quatre terroristes à l'intérieur.
01:08:02 La bande était bien plus importante.
01:08:03 Ils ont été arrêtés après.
01:08:05 D'autres neutralisés par la police belge en particulier.
01:08:08 Les quatre terroristes qui étaient à l'intérieur refusent,
01:08:12 puisqu'on a su que c'était des terroristes assez rapidement,
01:08:14 on refuse de se rendre et préfère mourir dans le pavillon
01:08:18 qui prend feu suite à l'assaut,
01:08:22 aux échanges de coups de feu, etc.
01:08:24 Et le ministre de l'époque, comme quoi,
01:08:26 ce n'est pas nouveau non plus.
01:08:28 Et le ministre de l'époque de l'intérieur,
01:08:32 qui était M. Debré, dit qu'il s'agit d'un assaut
01:08:37 contre des braqueurs.
01:08:39 Et voilà, il y a cette espèce de non reconnaissance
01:08:43 que l'on dénonce encore aujourd'hui.
01:08:45 Mais c'est vrai que c'est étonnant.
01:08:46 Pourquoi on s'interdit, ne serait-ce que de se poser la question ?
01:08:50 Oui, il y a eu ces phénomènes.
01:08:51 Peut-être qu'ils sont liés à la religion rigoriste de l'islam.
01:08:55 Pourquoi la question ne se pose pas clairement aujourd'hui ?
01:08:58 Pourquoi les mots ne sont pas employés ?
01:09:00 Moi, j'ai raconté une autre anecdote aussi.
01:09:02 Mais pour la répondre, je suis longtemps...
01:09:04 - C'est plus qu'une anecdote.
01:09:06 - Non, mais je suis à Sarcelles.
01:09:08 Je suis un jour sur le centre commercial des Flanades.
01:09:10 Et on m'appelle en disant, viens vite dans un magasin cachère.
01:09:12 Il y a eu un problème.
01:09:13 J'y vais et je rentre avec le commissaire Aide,
01:09:16 qui était ensuite le second du RAID de Jean-Michel.
01:09:19 On rentre tous les deux dans le magasin.
01:09:20 Et à un moment, je lui dis, commissaire, c'est quoi ça ?
01:09:23 Il me dit, c'est une goupille.
01:09:24 Sortez vite, sortez vite.
01:09:25 Bon, on sort.
01:09:27 Donc, il comprend vite qu'il y a une grenade
01:09:28 qui a été lancée dans le magasin.
01:09:30 On se réveille et on dit au procureur qui arrive,
01:09:34 c'est sûrement antisémite.
01:09:35 Oh là là, vous ne précipitez pas, on ne sait pas.
01:09:38 Enfin bon, voilà.
01:09:39 Et en fait, c'était la première cellule
01:09:40 qu'on avait appelée Cane-Torci,
01:09:41 qui était le premier attentat antisémite avant Moammera.
01:09:45 Mais à l'époque, on n'a pas su décoder vraiment.
01:09:48 Alors pourquoi ?
01:09:50 Parce qu'il y a une espèce de volonté parfois
01:09:52 de la haute administration, peut-être policière,
01:09:54 du ministre de l'Intérieur parfois,
01:09:55 rappelez-vous, d'autres ministres qui étaient dans le déni,
01:09:58 de la haute administration judiciaire,
01:10:00 de ne pas reconnaître tout ça.
01:10:02 Ils veulent garder la mainmise pour regarder, analyser.
01:10:06 Hier, c'est vrai que la procureure aurait pu avoir un mot en disant,
01:10:09 peut-être que c'est...
01:10:09 Enfin, mais pas un mot, donc on ferme tout de suite.
01:10:13 Je pense que c'est aussi une manière pour la justice
01:10:15 et pour la haute administration policière
01:10:17 de communiquer, de verrouiller.
01:10:19 Je ne pense pas qu'ils aient raison.
01:10:20 Voilà, il ne faut pas se précipiter non plus, attention.
01:10:21 Je ne suis pas en train de dire qu'ils ont...
01:10:23 - Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous,
01:10:24 parce que je crois que si on prend le cas de Mireille Knoll
01:10:27 et de Mme Halimi, où à chaque fois,
01:10:28 c'était des meurtres antisémites, purs et durs, indiscutables,
01:10:32 et là, qu'est-ce qu'on nous dit ?
01:10:34 Ah ben non, ce n'est pas de l'antisémitisme.
01:10:36 C'est-à-dire qu'on a quand même l'habitude,
01:10:38 pour ne pas dire...
01:10:39 Enfin, c'est plus que de l'impression,
01:10:40 que systématiquement, il y a une espèce de tabou permanent
01:10:44 avec l'islam radical où on refuse de nommer les choses.
01:10:48 - Ou avec le déni de l'antisémitisme.
01:10:49 Moi, j'étais communier,
01:10:51 j'étais membre de la commission d'enquête
01:10:52 sur l'affaire de Mme Halimi.
01:10:54 La juge d'instruction, la justice a mis huit mois,
01:10:59 alors que l'assassin dit "je suis rentré, j'ai vu la Torah,
01:11:04 j'ai vu, et j'ai donc compris que c'était Satan".
01:11:07 Donc on voit un juif, on comprend que c'est Satan,
01:11:09 et on l'a tué à main nue.
01:11:12 Et la justice a mis huit mois avant de considérer
01:11:14 qu'effectivement, ça pouvait être de l'antisémitisme.
01:11:16 - Allez, on va marquer une très courte pause,
01:11:17 un mot peut-être, Raphaël Stainville.
01:11:19 Effectivement, aujourd'hui, on a le sentiment
01:11:20 que nous nous interdisons, en tout cas pas autour de ce plateau,
01:11:23 mais au niveau des politiques, de poser les vraies problématiques,
01:11:26 ou en tout cas de dire effectivement, il y a cette hypothèse,
01:11:28 nous remarquons depuis quelques jours
01:11:30 une accumulation de faits liés à la religion musulmane.
01:11:33 - À commencer par le maire de Vierry-Châtillon,
01:11:36 qui, moi, je comprends son émotion,
01:11:39 je comprends qu'il ait pu être ébranlé,
01:11:41 on l'a tous été, par la mort du petit Shabzidine.
01:11:45 Mais quand il nous explique que la religion
01:11:47 n'a rien à voir là-dedans, c'est faire preuve d'aveuglement
01:11:51 ou d'être otage d'un certain nombre d'une clientèle électorale, peut-être.
01:11:57 Parce que c'est une évidence qu'à Vierry-Châtillon
01:12:02 et dans certains quartiers de cette ville,
01:12:04 les problèmes communautaires, religieux s'imposent au maire
01:12:10 et imposent une parole contrainte, finalement, au maire de Vierry-Châtillon.
01:12:13 - Allez, nous allons marquer une courte pause,
01:12:16 nous avons pris un peu de retard.
01:12:17 Dans un instant, Fernand Gontier,
01:12:19 ex-directeur central de la police aux frontières de 2017 à 2022,
01:12:23 sera en liaison avec nous.
01:12:24 Nous allons parler de la question de l'immigration,
01:12:27 sans aucun doute l'un des enjeux phares des prochaines européennes.
01:12:31 De retour sur le plateau de Punchline Weekend,
01:12:39 bienvenue si vous nous rejoignez,
01:12:40 Jean-Michel Fauvergue, François Puponi,
01:12:42 Marc Warno, Raphaël Stainville,
01:12:44 pour vous accompagner jusqu'à 19h dans un instant,
01:12:47 la question de l'immigration,
01:12:48 l'un des enjeux phares des prochaines européennes,
01:12:50 mais avant, un point complet sur les toutes dernières informations.
01:12:53 Avec vous, mon cher Augustin Donat-Dieu.
01:12:55 - Après la mort d'un adolescent à Romance-sur-Isère ce mardi,
01:13:01 l'enquête a été requalifiée en meurtre avec préméditation.
01:13:04 Le jeune de 15 ans s'était interposé dans une altercation
01:13:06 avant d'être tué d'un coup de couteau.
01:13:08 Un père et ses deux fils, l'un mineur, l'autre âgé de 27 ans,
01:13:11 et soupçonné d'être l'auteur du coup mortel,
01:13:13 ont été placés en garde à vue pour assassinat.
01:13:15 Même motif pour le quatrième suspect
01:13:17 qui les a aidés à prendre la fuite.
01:13:19 Les affrontements se poursuivent dans la bande de Gaza
01:13:21 et l'aide humanitaire est toujours insuffisante.
01:13:23 L'organisation des Nations Unies
01:13:24 souhaite qu'une ligne directe de communication
01:13:26 soit installée avec Tsahal.
01:13:28 L'objectif, acheminer de manière sûre et efficace l'aide.
01:13:31 Et dans ce sens, l'armée israélienne annonce
01:13:32 qu'un nouveau point de passage a ouvert au nord de la bande de Gaza,
01:13:35 accueillant des premiers camions d'aide alimentaire.
01:13:39 Et puis cette belle histoire à l'approche des Jeux olympiques,
01:13:40 l'une des porteuses de la flamme, à 102 ans.
01:13:43 Elle s'appelle Mélanie Bergevold,
01:13:44 ancienne résistante durant la Seconde Guerre mondiale
01:13:46 et elle a été choisie par le département de la Loire.
01:13:49 Elle éclairera la ville de Saint-Etienne
01:13:51 à l'occasion de l'étape de la flamme le 22 juin prochain.
01:13:53 Un moment et un symbole, comme elle le raconte,
01:13:55 pour les femmes qui se sont battues pour faire du sport,
01:13:57 comme les hommes.
01:13:59 - Merci mon cher Adrien Fontenot.
01:14:02 Bien évidemment, je vous présente mes excuses
01:14:03 puisque je vous ai confondu avec notre confrère Augustin.
01:14:06 Donc toutes mes excuses, ça ne se reproduira pas mon cher Adrien.
01:14:10 La question de l'immigration, sans aucun doute,
01:14:12 l'un des enjeux phares,
01:14:14 je vous le disais lors de la prochaine Européenne,
01:14:15 alors que les eurodéputés ont validé mercredi
01:14:18 le pacte sur la migration et l'asile.
01:14:20 Un difficile dossier d'ailleurs, complexe,
01:14:23 mais qui a abouti.
01:14:24 Contrôle aux frontières renforcées,
01:14:25 procédures spécifiques à la frontière,
01:14:27 plus grande solidarité entre États membres
01:14:29 pour accueillir les réfugiés.
01:14:31 Bref, ce nouveau pacte va-t-il vraiment protéger l'Europe ?
01:14:35 Alors que les postures évoluent,
01:14:36 puisque l'Allemagne a en effet fait le lien
01:14:39 entre immigration et délinquance.
01:14:41 Et en France, les données publiées
01:14:42 par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure
01:14:45 révèlent une surreprésentation des étrangers
01:14:48 parmi les mises en cause pour des faits de délinquance.
01:14:52 Alors dans ce contexte, ce sondage,
01:14:54 CNews, le JDD européen,
01:14:55 publié hier, montre que 69% des Français,
01:14:59 vous le voyez, indiquent être en faveur d'un référendum
01:15:02 sur la politique migratoire en France.
01:15:04 Et dans la matinale, Maude Bréjon,
01:15:06 députée Renaissance des Hauts-de-Seine,
01:15:07 réagissait justement à ce chiffre.
01:15:09 Nous l'écoutons et ensuite,
01:15:11 nous serons avec Fernand Gontier,
01:15:12 ex-directeur central de la police aux frontières.
01:15:15 Le pacte asile européen est un pacte
01:15:18 de reprise en main des frontières de l'Union européenne.
01:15:22 C'est un pacte de fermeté,
01:15:23 c'est un pacte de contrôle de l'immigration illégale.
01:15:26 C'est absolument historique.
01:15:28 On va permettre à l'Union européenne
01:15:31 d'accentuer les moyens de mise aux frontières
01:15:33 pour avoir des contrôles et des demandes d'asile
01:15:35 à la frontière, si je puis dire, un filtrage en amont,
01:15:40 et donc des exclusions plus faciles et plus rapides.
01:15:43 Ça n'était jamais arrivé.
01:15:44 La France s'en sortira si l'Europe est ferme,
01:15:47 si l'Europe maîtrise mieux ses frontières,
01:15:49 si l'Europe réfléchit en commun et agit en commun
01:15:54 pour pouvoir, encore une fois, expulser et expulser
01:15:56 davantage qu'elle le fait aujourd'hui.
01:15:57 La France s'en sortira si l'Europe est ferme,
01:16:01 nous dit Maude Brugeon.
01:16:02 Alors, quelle est la réalité des flux migratoires ?
01:16:04 Les leviers actionnés, comme ce pacte migratoire,
01:16:07 sont-ils suffisants ?
01:16:08 Est-ce que finalement, c'est trop tard ?
01:16:10 Eh bien, nous allons en parler avec Fernand Gontier,
01:16:13 qui publie La face cachée de l'immigration
01:16:15 aux éditions Baudelaire.
01:16:17 Fernand Gontier, merci d'être en liaison avec nous.
01:16:20 Vous êtes donc l'ex-directeur central
01:16:22 de la police aux frontières.
01:16:23 Vous l'avez été de 2007 à 2022.
01:16:27 Pour démarrer, vous avez été donc au plus près
01:16:30 de la réalité des flux migratoires,
01:16:32 comme Jean-Michel Fauvert,
01:16:34 d'ailleurs ex-sous-directeur de la police aux frontières.
01:16:37 Quand vous parlez de la face cachée de l'immigration,
01:16:40 cette face cachée, elle englobe quoi, finalement ?
01:16:44 Eh bien, la face cachée, ce sont toutes les questions
01:16:47 que les Français se posent
01:16:49 et pour lesquelles ils n'ont pas de réponse.
01:16:52 Parce qu'aujourd'hui, les réponses qui leur sont livrées,
01:16:54 en quelque sorte, sont des réponses
01:16:56 soit politiques, soit militantes.
01:16:59 Et qu'il est très difficile pour les Français
01:17:01 de se forger une opinion, on va dire, objective.
01:17:04 Vous savez que, selon un sondage,
01:17:06 80% des Français considèrent qu'on ne peut pas parler
01:17:09 d'immigration de façon sereine et de façon dépassionnée.
01:17:13 Alors, pour parler de façon sereine et dépassionnée,
01:17:16 il faut donner une bonne information.
01:17:18 Et ce que j'ai voulu faire dans ce livre,
01:17:20 c'est finalement répondre à toutes les questions
01:17:23 que les Français se posent.
01:17:24 Mais finalement, on ne leur donne pas les bonnes réponses.
01:17:27 Il faut aller contre les idées reçues.
01:17:30 Il faut aussi démontrer ce que font les services français,
01:17:33 ce qui est assez phénoménal, finalement.
01:17:37 Ce que font les services de la police aux frontières,
01:17:38 en particulier.
01:17:40 Dire quelle est notre efficacité,
01:17:41 mais aussi quelles sont nos faiblesses.
01:17:43 Donc, dans cet ouvrage, j'essaye de faire un état des lieux,
01:17:47 mais aussi de faire de nombreuses propositions,
01:17:49 à la fois pour mieux contrôler nos frontières extérieures,
01:17:52 comme notamment le pacte migratoire
01:17:56 sur l'immigration et l'asile.
01:17:58 Mais sans doute, il faudra aller au-delà,
01:17:59 parce que ce pacte arrive un peu tard, me semble-t-il.
01:18:02 Et puis, mieux travailler sur l'immigration
01:18:04 sur notre territoire.
01:18:06 Donc, parmi les questions et notamment les réponses
01:18:08 que j'apporte dans ce livre,
01:18:10 je fais un lien, malgré tout, objectif,
01:18:13 que le service statistique du ministère de l'Intérieur
01:18:16 vient de dévoiler,
01:18:17 sur un lien entre délinquance et immigration.
01:18:21 Bien évidemment, tous les migrants ne sont pas
01:18:24 des délinquants ni des terroristes,
01:18:27 mais en tout cas, proportionnellement,
01:18:29 ils le sont davantage.
01:18:30 Mais alors, au vu de votre expérience, justement,
01:18:32 comment est-ce que vous expliquez ce lien
01:18:34 entre immigration et délinquance ?
01:18:37 Alors, parmi les chiffres,
01:18:39 vous savez, juste quelques données quand même,
01:18:41 les étrangers représentent 8% de la population française
01:18:45 et ils sont mis en cause, on va dire,
01:18:49 le double par rapport aux Français
01:18:53 qui sont mis en cause dans des procédures pénales.
01:18:56 Donc, ce qui explique ce chiffre,
01:18:57 c'est qu'un certain nombre de ces étrangers
01:19:00 sont en situation irrégulière.
01:19:02 Donc, comment vivre quand on est en situation irrégulière
01:19:05 dans un pays comme la France,
01:19:08 si ce n'est en commettant quelques infractions ?
01:19:10 Inévitablement, moi, je ne sais pas
01:19:12 comment un clandestin peut vivre sans commettre d'infraction,
01:19:15 que ce soit en termes de délinquance d'appropriation,
01:19:18 que ce soit en termes de squat, de campement.
01:19:21 Voilà, il y a toute une délinquance,
01:19:22 j'allais dire acquisitive,
01:19:24 ou de violence envers les personnes
01:19:26 qui peut s'expliquer par le statut de la clandestinité.
01:19:29 Alors, ce qui manque dans l'étude du ministère de l'Intérieur,
01:19:32 c'est de faire la distinction
01:19:34 entre les étrangers en situation régulière
01:19:37 et les étrangers en situation régulière.
01:19:38 Le chiffre est global.
01:19:39 Et pourtant, c'est un chiffre qui serait révélateur aussi.
01:19:43 Oui, tout à fait.
01:19:45 Moi, il me semble qu'il faut aller beaucoup plus loin
01:19:48 dans l'étude du ministère de l'Intérieur.
01:19:49 Alors, sachant que la statistique
01:19:52 qui est donnée par le ministère de l'Intérieur
01:19:53 concerne des étrangers
01:19:56 dont la nationalité est déclarée.
01:19:58 Donc, on ne sait pas véritablement.
01:19:59 On peut être poursuivi sous X,
01:20:01 on peut être condamné sous X
01:20:03 sans savoir exactement quelle est la nationalité
01:20:05 et quel est le statut.
01:20:06 Ce qui veut dire que potentiellement,
01:20:08 il y aurait plus d'étrangers délinquants
01:20:10 que les statistiques du ministère de l'Intérieur.
01:20:12 Mais on ne le sait pas.
01:20:13 On ne sait pas.
01:20:14 Il faudrait aller beaucoup plus loin dans ces analyses
01:20:17 parce qu'évidemment, on ne sait pas à qui on a affaire.
01:20:21 Parfois, il y a des gens qui se disent français
01:20:24 alors qu'ils ne le sont peut-être pas.
01:20:26 Effectivement, il faut aller plus loin, comme vous nous dites.
01:20:29 Ce matin, sur notre antenne,
01:20:30 François-Xavier Bellamy parlait d'une situation migratoire
01:20:33 intenable.
01:20:34 Il était à Menton,
01:20:35 donc à la frontière entre l'Italie et la France.
01:20:38 Aujourd'hui, très concrètement,
01:20:40 est-ce qu'effectivement,
01:20:41 en France, mais également en Europe,
01:20:43 vous parleriez, vous aussi, d'une situation intenable ?
01:20:46 Est-ce que l'adjectif est le bon, selon vous ?
01:20:49 Écoutez, ce qu'on assiste depuis 2023,
01:20:53 c'est une reprise post-Covid,
01:20:56 une reprise très forte des flux migratoires
01:20:59 liés sans doute à un effet de rattrapage
01:21:01 de ces flux qui ont été perturbés pendant quelques mois.
01:21:05 Je pense que la situation en Afrique de l'Ouest
01:21:08 devrait attirer notre attention,
01:21:09 la situation notamment au Niger, au Mali,
01:21:13 au Burkina Faso, puisque désormais,
01:21:15 ces régimes qui, notamment le Niger,
01:21:18 combattaient les trafiquants de migrants,
01:21:20 aujourd'hui encouragent et ont d'ailleurs annulé
01:21:23 l'ensemble de la législation
01:21:24 combattant les trafics de migrants.
01:21:27 Donc on peut s'attendre, de la part de l'Afrique,
01:21:29 qui est quand même si proche de nous,
01:21:32 à une reprise, voire une accélération
01:21:35 des flux migratoires vers la Méditerranée centrale,
01:21:38 la Tunisie, la Libye.
01:21:40 Et donc, effectivement, c'est très inquiétant.
01:21:42 Les clignotants sont plutôt au rouge aujourd'hui,
01:21:46 que ce soit en termes de conflits,
01:21:48 que ce soit en termes de situation économique,
01:21:52 de changement climatique, etc.
01:21:53 Il va y avoir, il y a déjà,
01:21:55 une reprise des flux migratoires.
01:21:57 Et sachant que la situation en France
01:21:59 est extrêmement dégradée de ce point de vue-là,
01:22:02 et donc il est important de reprendre la main
01:22:04 sur les frontières extérieures,
01:22:05 puisque 90% de notre immigration
01:22:08 vient des frontières intérieures,
01:22:09 viennent d'un pays membre de l'Union européenne.
01:22:13 C'est-à-dire que des migrants ont déjà traversé.
01:22:16 Donc la France est un pays de destination
01:22:18 essentiel dans le contexte européen.
01:22:21 Donc, cela se joue, on l'a bien compris,
01:22:23 au niveau des frontières européennes.
01:22:25 Avant de vous libérer, cher Fernand,
01:22:28 Jean-Michel Fauvergue, avec qui vous avez travaillé,
01:22:31 d'ailleurs, est avec nous sur ce plateau.
01:22:33 Il souhaitait vous poser une question.
01:22:36 Oui, ça a été mon directeur, Fernand Gontier.
01:22:40 Donc, oui, non, je veux dire, cher Fernand,
01:22:45 la problématique qu'on avait et qu'on a toujours,
01:22:47 c'est le retour, alors que ce soit les retours
01:22:50 faits par la France ou les retours groupés.
01:22:52 À une époque, on parlait des retours groupés
01:22:54 qui marchaient très peu.
01:22:56 Est-ce que ça a évolué ?
01:22:57 Est-ce que maintenant, il y a un peu plus de retours
01:23:01 dans les pays d'accueil,
01:23:03 enfin dans les pays d'origine ?
01:23:05 Oui, merci Jean-Michel pour cette question.
01:23:07 Je crois qu'on aurait dû en parler.
01:23:09 On aurait dû évoquer cette question
01:23:11 dans le pacte migratoire.
01:23:12 Mais malheureusement, c'est un aspect
01:23:14 qui n'a pas été pris en charge par le pacte migratoire.
01:23:18 Le retour est insuffisamment pris en compte.
01:23:21 C'est vrai que, globalement,
01:23:23 l'Europe n'est pas excellente sur ce sujet,
01:23:26 la France non plus d'ailleurs,
01:23:27 mais on est peut-être moins mauvais que les autres.
01:23:30 Il est très difficile, effectivement, aujourd'hui,
01:23:33 de reconduire les étrangers aux frontières
01:23:35 parce que beaucoup de pays
01:23:36 ne veulent pas reprendre leurs ressortissants.
01:23:39 Il est vrai aussi qu'il y a plein de motifs par ailleurs
01:23:41 liés à la complexité de notre droit.
01:23:45 La législation sur les étrangers
01:23:47 est d'une complexité inouïe,
01:23:49 très difficile à appliquer
01:23:51 en termes de procédures administratives,
01:23:54 les nombreux recours.
01:23:56 Nous avons recensé plus d'une trentaine de causes d'échecs.
01:23:58 Donc, effectivement, les préfectures,
01:24:00 le ministère de l'Intérieur, la police aux frontières,
01:24:03 j'allais dire, fait front sur tous les dossiers.
01:24:07 Mais malheureusement, la plupart des échecs
01:24:09 ne sont pas de notre fait,
01:24:11 sont dus à des causes exogènes au service de l'État.
01:24:15 Et donc, c'est l'un des points
01:24:17 qui devrait retenir notre attention,
01:24:19 c'est que, malgré tout,
01:24:21 pour qu'une émigration soit maîtrisée,
01:24:24 il faut que le retour soit effectif.
01:24:26 Effectif et que l'étranger sache
01:24:28 qu'il va être reconduit à la frontière
01:24:31 de façon certaine,
01:24:32 avec la coopération avec les pays tiers.
01:24:34 Il me semble que la coopération avec les pays tiers
01:24:36 n'est pas suffisamment développée,
01:24:38 même si l'Europe tente, ici ou là,
01:24:40 de négocier des accords de réadmission.
01:24:44 C'est l'un des aspects à développer,
01:24:46 me semble-t-il, au-delà du contrôle des frontières.
01:24:49 – Fernand Gontier, un grand merci
01:24:51 pour vos éclairages ce soir dans "Punchline Week-end".
01:24:54 Je rappelle votre livre,
01:24:55 "La face cachée de l'immigration",
01:24:57 c'est des éditions Baudelaire.
01:24:58 Et me semble-t-il que les téléspectateurs de CNews
01:25:01 pourront vous voir lundi matin,
01:25:03 c'est bien cela, chez Pascal Praud, à l'heure des pros,
01:25:06 où vous serez sur le plateau.
01:25:08 Merci à vous, Fernand Gontier.
01:25:10 Ce que l'on voit, en tout cas, Marc Varnot,
01:25:13 c'est que, finalement, le pacte immigration,
01:25:16 par exemple, où toutes les mesures administratives
01:25:19 ou même juridiques prises par l'Europe aujourd'hui,
01:25:21 ne vont pas assez loin,
01:25:24 ne sont pas assez fermes, sans aucun doute.
01:25:27 – Tout ça, Fernand Gontier,
01:25:29 mais je pense que ça manque aussi de fermeté,
01:25:30 parce que, clairement, il n'y a pas de volonté.
01:25:32 Enfin, je veux dire, il faut être clair là-dessus.
01:25:34 On ne peut pas dire qu'il y a une volonté politique
01:25:36 quand, aujourd'hui, on a 8% des OQTF qui sont réalisés.
01:25:40 Lorsqu'on est le dernier pays d'Europe,
01:25:42 le dernier à ne pas avoir de statistiques ethniques,
01:25:45 posons-nous la question,
01:25:46 pourquoi en France, on n'a pas de statistiques ethniques ?
01:25:48 Parce qu'au-delà de tous les chiffres
01:25:50 que vient de mentionner votre invité,
01:25:53 mais au-delà de tous les chiffres
01:25:53 qu'avait mentionnés avant lui Patrick Stéphanini
01:25:56 dans un livre qui s'appelle "Immigration",
01:25:57 que je conseille de lire parce qu'il est hallucinant,
01:25:59 et bien derrière ça, on se rend compte que toutes nos politiques
01:26:03 sont basées sur des chiffres d'immigration
01:26:05 qui sont totalement faux,
01:26:06 parce qu'en France, on naturalise à tour de bras
01:26:09 et donc on transforme très vite des étrangers en français.
01:26:13 Et comme on refuse les stats ethniques,
01:26:15 on reste sur des chiffres qui sont non vérifiés,
01:26:18 que tout le monde sait qu'ils sont pertinemment faux.
01:26:21 Je vous en cite juste un,
01:26:22 on vous dit qu'il y a 23% d'étrangers en prison.
01:26:24 N'importe qui qui va en prison vous dit
01:26:26 "c'est quand même incroyable, on a l'impression qu'il y a 100% d'étrangers".
01:26:28 Ben non, il n'y a pas 100% d'étrangers,
01:26:29 il y a beaucoup de français,
01:26:30 mais qui sont d'origine étrangère.
01:26:31 Et donc ça, c'est un vrai sujet,
01:26:33 parce que là encore, comme tout à l'heure,
01:26:35 c'est un tabou, un tabou français.
01:26:37 On refuse de voir les choses avec lucidité et réalisme,
01:26:41 on préfère se cacher à son petit doigt
01:26:42 et de dire "ben finalement le problème n'est pas si grave que ça".
01:26:44 On a beaucoup de volonté,
01:26:45 on refait encore une énième loi
01:26:48 qui sera, comme ça a été justement dit, inapplicable,
01:26:50 parce que comme c'est une jungle juridique,
01:26:53 pour les professionnels, ils vous diront tous que c'est inapplicable,
01:26:56 mais c'est pas grave,
01:26:57 on aura expliqué qu'on a sorti un texte de loi
01:26:59 pour résoudre les problèmes d'immigration,
01:27:00 bravo, mais ça ne changera rien.
01:27:01 Avant de vous entendre François Puponi et Raphaël Stainville,
01:27:04 je vous propose d'écouter le coup de gueule d'Éric Ciotti ce matin.
01:27:07 Il était avec François-Xavier Bellamy à la frontière à Menton
01:27:10 et il est revenu sur la décision de l'invalidation du référendum sur l'immigration.
01:27:17 Il parle d'un droit qui rend l'État impuissant sur l'immigration.
01:27:21 Écoutez-le.
01:27:22 Le Conseil constitutionnel a pris une décision
01:27:25 qui pour moi constitue un véritable scandale démocratique.
01:27:30 J'ai dit hier que je n'étais pas surpris,
01:27:31 parce qu'aujourd'hui on voit bien que le Conseil constitutionnel
01:27:35 est sous l'emprise, sous l'influence de M. Macron,
01:27:39 qu'il obéit.
01:27:41 M. Macron avait demandé que les Français ne puissent pas
01:27:44 se prononcer sur cette question essentielle de l'immigration.
01:27:48 Il ne le souhaite pas parce qu'il a peur du vote des Français.
01:27:52 François Puponi a raison, pas Éric Ciotti,
01:27:53 notre droit rend l'État impuissant sur l'immigration illégale.
01:27:56 Il parle même d'un scandale démocratique.
01:27:59 Marc Varneau parlait d'un manque de volonté.
01:28:01 Est-ce que cette décision du Conseil constitutionnel
01:28:04 révèle au fond un manque de volonté ?
01:28:05 En fait, le Conseil constitutionnel a considéré que la solidarité
01:28:09 qui est dans le préambule de la Constitution de 1948,
01:28:11 qui est le socle de notre droit constitutionnel,
01:28:15 s'applique aussi aux étrangers,
01:28:18 et qu'on doit être solidaire avec eux.
01:28:20 Et que dans ce cadre-là, une politique pour empêcher
01:28:23 d'être solidaire avec les étrangers n'est pas conforme à la Constitution.
01:28:26 Le problème, c'est que le Conseil constitutionnel,
01:28:28 il a tellement de textes sur lesquels il peut se baser
01:28:31 le principe fondateur de notre République,
01:28:33 qu'il fait un peu ce qu'il veut quand il veut.
01:28:36 Et donc c'est un vrai sujet.
01:28:37 La question qui est posée là, c'est que dans ce cas-là,
01:28:40 il faut peut-être, alors là pour le coup,
01:28:42 modifier le texte constitutionnel avant d'arriver à quelque chose.
01:28:45 Parce que si on élargit le principe de solidarité
01:28:48 le plus largement possible,
01:28:50 ça limite les capacités qu'on a à agir.
01:28:53 Après, la question qui est posée par le pacte
01:28:55 qui a été voté à l'Europe,
01:28:56 c'est qu'il durcit les conditions d'entrée des Émigrés.
01:29:00 On espère qu'il sera appliqué,
01:29:02 mais ça a été dit par votre intervenant,
01:29:04 il ne parle pas de ceux qui sont rentrés.
01:29:06 Et comment on peut les ramener à la frontière ?
01:29:09 Donc il va falloir...
01:29:09 - Donc c'est la sortie.
01:29:10 - Ben voilà, mais cela...
01:29:12 - Encore ce sentiment de tourner autour du point.
01:29:14 - Mais cela, on sait qu'on ne peut pas,
01:29:16 on ne peut pas parce qu'il n'y a pas d'accord avec les pays d'origine.
01:29:19 - Et encore, le Conseil de l'Union,
01:29:21 il ne s'attaque qu'à l'immigration illégale,
01:29:24 sans compter tous les autres biais pour finalement
01:29:27 arriver en Europe ou en France,
01:29:30 à travers le regroupement familial et d'autres moyens.
01:29:35 Ce qui est intéressant, c'est que Ferdinand Gontier,
01:29:38 tout à l'heure, évoquait les différentes routes de migration.
01:29:42 On avait François-Xavier Bellamy et Éric Ciotti,
01:29:44 qui étaient ce matin à Menton.
01:29:47 Il se trouve que les routes migratoires
01:29:48 sont en train de changer progressivement.
01:29:52 Et là où l'Ampédouza était la porte d'entrée principale,
01:29:57 la porte d'entrée pour l'immigration illégale
01:29:59 principale pour l'Europe, aujourd'hui,
01:30:00 c'est en train de se délocaliser.
01:30:02 C'est d'un côté les Canaries et de l'autre, c'est Mayotte.
01:30:05 - C'est des retours qui reviennent cycliquement ?
01:30:08 - Non, c'était d'ailleurs expliqué.
01:30:10 La décentralisation de l'Afrique de l'Ouest,
01:30:14 du Niger, du Mali fait que certains nombres de routes
01:30:16 aussi sont privilégiés.
01:30:19 Et quand vous avez l'Espagne, qui a été votée mardi,
01:30:24 s'apprête à régulariser plus de 500 000 clandestins.
01:30:28 Honnêtement, c'est une porte d'entrée qui s'ouvre
01:30:31 pour tous les candidats à l'Eldorado européen,
01:30:34 qui va ne faire qu'accentuer la pression sur l'Espagne
01:30:38 et pas ricocher sur la France et d'autres pays européens.
01:30:40 - Marc Varnot ?
01:30:41 - Je crois qu'on n'insiste jamais assez
01:30:43 sur toutes les voies légales qui permettent de devenir français,
01:30:46 donc de se transformer dans une situation régulière en français.
01:30:49 Il y a quand même un certain nombre qui sont incroyables
01:30:50 dans la naturalisation.
01:30:51 C'est-à-dire que lorsque vous avez un frère ou une sœur
01:30:53 qui est française, vous pouvez demander la nationalité française.
01:30:55 Mais est-ce que vous vous rendez compte ?
01:30:56 Quel autre pays au monde a ce type de législation ?
01:31:00 On n'en parle jamais, c'est le tabou des tabous.
01:31:01 Alors on sait qu'on devient français par mariage,
01:31:04 que quand ses enfants sont français, on peut devenir français.
01:31:06 On connaît tout ça.
01:31:07 Mais il faudrait quand même, tôt ou tard,
01:31:09 si on dit qu'on a un minimum de volonté de contrôler l'immigration,
01:31:12 contrôler l'immigration, d'avoir des textes
01:31:16 qui sont en ligne avec les discours politiques.
01:31:18 Et aujourd'hui, on a des textes qui ne sont pas du tout en ligne
01:31:21 avec les discours politiques.
01:31:22 On nous parle toujours de,
01:31:23 c'est vrai pour la majorité comme l'opposition,
01:31:25 on nous parle de fermeté,
01:31:26 mais d'ailleurs on sait pertinemment que rien n'est fait
01:31:28 pour qu'il y ait de la fermeté.
01:31:29 Donc ce sont des discours qui sont vides.
01:31:30 Allez, nous arrivons au terme de cette émission.
01:31:32 Nous parlions des tabous aujourd'hui dans certains dossiers,
01:31:35 celui de l'immigration, celui de la question des attaques,
01:31:38 des récentes attaques liées à la religion musulmane.
01:31:40 Peut-être cette dernière information
01:31:42 qui vient du procureur de la République.
01:31:44 Alors les investigations se poursuivent.
01:31:46 Et chez Lassaillant, il a donc été retrouvé dans son logement
01:31:50 une médaille de boxe, deux corans, un tapis de prière et un téléphone.
01:31:54 Un téléphone qui va être exploité ainsi que l'ensemble des vidéos
01:31:58 de protection saisies depuis mercredi soir.
01:32:00 Donc voilà, l'enquête à Bordeaux se poursuit.
01:32:03 Donc un grand merci, messieurs, d'avoir décrypté,
01:32:06 analysé l'actualité ce soir.
01:32:08 Merci à vous Jean-Michel Fauvergue.
01:32:09 Merci François Puponi, Raphaël Stainville, Marc Barneau.
01:32:12 Un grand merci.
01:32:13 L'actualité continue, il est prêt.
01:32:14 C'est votre rendez-vous du vendredi soir face à Philippe Devilliers.
01:32:18 C'est tout de suite sur notre antenne avec Geoffroy Lejeune,
01:32:21 le tout orchestré par Éliotte Deval.
01:32:24 Quant à moi, je vous retrouve à 22h30 pour Soir Info Week-end.
01:32:27 Excellente soirée sur notre antenne.
01:32:28 À très vite.
01:32:29 ...
Recommandations
2:39:55