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  • 29/03/2024
Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 29 mars 2024 avec Etienne Gernelle.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL Matin
00:06 Bonjour Etienne Gernel. Bonjour à tous. Alors que le débat fait rage sur les déficits publics comme sur le chômage ailleurs,
00:12 vous vous demandez si au fond Emmanuel Macron est un vrai libéral.
00:15 Oui, Macron en économie, c'est un peu les montagnes russes depuis une grosse quinzaine d'années que je le suis.
00:21 J'en ai entendu de sa part de toutes les couleurs à ce sujet. Alors, chers auditeurs, je ne voudrais pas vous donner
00:27 mal au cœur à l'heure du petit déjeuner, mais accrochez-vous quand même. Allez, allons-y, les montagnes russes.
00:31 Alors au départ, il était inspecteur des finances. Il m'avait paru à l'époque plutôt libéral pour un haut fonctionnaire. Il était l'adversaire
00:37 des statuts et des rentes.
00:39 C'était l'époque du fameux rapport Atali, n'oublions pas, c'est lui qui l'a écrit. Et puis, il a été banquier d'affaires chez Rothschild et puis là,
00:46 il donnait l'impression d'être un peu plus à gauche, moins avide, en tout cas, de réformes libérales. Tout cela paraît contre-intuitif.
00:54 Oui, il a peut-être un sens de la contradiction assez développé. D'ailleurs, en 2012, quand il devient
01:00 conseiller de François Hollande à l'Elysée, il paraît de nouveau libéral, souvenez-vous.
01:05 Il qualifiait le programme de Hollande de "Cuba sans le soleil". Alors, il y a quand même eu une période de stabilité.
01:11 Il était ministre de l'économie en 2014. Il élabore la fameuse loi Macron, qui est clairement en inspiration libérale.
01:18 Puis, il est président en 2017. Il continue sur cette voie. Il fait des réformes du travail, de la SMCF, de l'assurance chômage déjà.
01:25 Et les dépenses publiques, à l'époque, sont contenues. Et puis, il y a eu les Gilets jaunes.
01:30 - Mais alors, c'est une rupture ?
01:31 - Oui, en tout cas, c'est la naissance du président Chekier. Macron soigne les mots du pays à coups de milliards. Il redevient un peu
01:38 socialiste. Il trouve même des accents
01:40 quasi-collectivistes avec le Covid, quand il décrète le "quoi qu'il en coûte".
01:44 Rendez-vous compte, il se vante à l'époque d'avoir, je le cite,
01:48 "nationalisé les salaires". Alors, en 2022, je lui avais demandé où il en était.
01:52 Et même s'il ne reniait pas l'esprit "start-up nation" de ses débuts, il m'avait quand même répondu qu'il assumait l'héritage, je le cite,
02:00 du double étatisme gaulliste et communiste. Alors, aujourd'hui, il retrouve quelques accents libéraux, son gouvernement en tout cas.
02:07 Mais, en partie, c'est sous la contrainte des déficits.
02:09 - Alors, qu'en tirez-vous comme conclusion in fine ?
02:11 - Il me fait parfois penser à cette saillie de Pierre Desproges, "Je vous la livre".
02:15 J'essaye de ne pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas.
02:20 - Merci beaucoup.
02:22 - C'est ça, c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
02:23 [SILENCE]

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