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  • 18/03/2024
L'entraîneur du PSG Luis Enrique va faire son retour sur Twitch ce jeudi. Daniel Riolo pousse un coup de gueule sur la communication du coach espagnol et lui demande de la cohérence. 

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Transcription
00:00 Vous voulez qu'on parle de Lysandrike ce soir ou pas ? Parce qu'on va devoir en parler.
00:03 Ah bon pourquoi ?
00:05 Parce que Ev1nement il va relancer sa chaîne Twitch.
00:08 Ah magnifique, évidemment.
00:10 Toi qui l'exhorte à plus communiquer, il le fera pas plus notamment pas en conférence de presse.
00:16 Non non, je l'exhorte pas à plus communiquer moi.
00:18 Ou à mieux communiquer ?
00:20 Ou même pas à mieux communiquer, à juste pas prendre les gens pour des cons.
00:24 C'est pas exactement la même chose.
00:26 Quand il parle aux gens, on a l'impression que les gens sont toujours des merdes en face.
00:30 Je suis pas sûr que ce soit extraordinaire comme attitude, c'est tout.
00:34 Bon, il a annoncé son retour sur Twitch dès le 21 mars, ça vient vite, c'est dans 3 jours.
00:39 Ah oui ?
00:40 Voilà. Pour évoquer notamment, c'est un peu mystérieux en tout cas, puisqu'il explique qu'il veut évoquer, présenter un projet familial.
00:52 Et aussi pour discuter avec vous sans filtre et répondre à vos questions.
00:55 Comme il l'a fait avec la sélection espagnole à l'époque, vous vous rappelez, il y avait plein de coupes du monde aussi.
01:00 Effectivement, ça avait été une grande réussite, on s'en souvient.
01:02 Donc, je comprends bien le but en fait, et j'ai vu moi le teaser, sa bande annonce.
01:09 Donc, ok, très bien. Encore une fois, comme je le dis tout le temps, il a absolument le droit de mépriser notre profession.
01:16 Ça n'est pas un problème. Je le dis depuis 15 ans, je le disais même à l'époque de Domenech.
01:21 Je n'ai aucun problème. Oui, nous ne sommes que des relais. Oui, nous ne sommes quelque part que des filtres.
01:26 J'ai aucun problème avec les gens qui veulent mépriser notre métier.
01:29 Daniel, il le sait aussi, on alimente également son travail, son business.
01:33 Alors, le business...
01:35 Je ne dis pas qu'on est décisif, mais on participe aussi à son confort, au confort de tous les coachs et joueurs, de manière réelle, médiatique.
01:42 Tu as absolument raison de le dire. Les droits télé, ce sont donc des médias.
01:46 Nous payons, que ce soit nous et RMC pendant des années pour la Ligue des champions de grosse somme d'argent, Canal pendant des années pour le football.
01:53 On paye même pour les Coupes du Monde et les Euros.
01:55 Donc, une partie de sa fiche de paye est remplie par les médias.
01:59 Donc, quand ils se foutent de notre gueule, moi, je veux bien accepter sans problème qu'ils nous méprisent.
02:04 Je n'ai aucun... Moi, je répète, je n'ai aucun problème vis-à-vis de ça.
02:06 Sauf qu'il y a juste de réalité, juste comme ça, à rappeler.
02:10 C'est un petit peu comme tous ces comédiens qui, dans les festivals d'hiver, Romis des Césars et tout ça, chient totalement sur Canal et Bolloré et compagnie,
02:19 et qui ensuite acceptent tous les financements de cette chaîne pour tourner des films.
02:23 Juste à un moment, il faut accepter les choses.
02:27 Il faut être à peu près cohérent.
02:29 Il faut juste essayer de te rendre compte de l'écosystème dans lequel tu es.
02:33 Il y a une grande différence, Daniel, entre Louis Sénériqué et Raymond Domenech, juste en statut.
02:39 Parce que quand tu es sélectionné dans la nationale, il y a une mission de service public.
02:42 Donc là, tu ne peux pas dire que tu peux chier sur le public. Ce n'est pas vrai.
02:46 C'est vrai. Tu as raison.
02:47 L'équipe de France, c'est lui.
02:48 Mais moi, j'ai toujours considéré que les clubs qui sont...
02:51 C'est la grandeur d'Emmet Jaquet, qui n'a pas eu des relations simples avec notre profession,
02:58 et il avait, lui, des vraies raisons à faire valoir,
03:01 mais il n'a jamais dérogé à sa mission de service public jusqu'au bout.
03:04 Il a expliqué les choses jusqu'au bout. Jusqu'au bout du bout.
03:07 Mais néanmoins, moi, j'ai toujours considéré que, même si ça peut quelque part paraître un peu curieux,
03:11 un club a une petite partie de lui qui reste peut-être le côté association,
03:16 restera toujours un petit peu un service public.
03:19 Oui, bien sûr.
03:20 Tant que c'est le nom d'une ville, tant qu'il utilise des infrastructures qui appartiennent à une commune,
03:24 tant que des supporters viennent dans le stade habitant de cette ville et représentant de cette ville,
03:29 il y a une dimension un tout petit peu...
03:31 Tu n'as pas le droit de chier sur tout et tout le monde.
03:33 Et pour terminer sur la chaîne Twitch, qui en soi peut être une bonne idée,
03:36 la tendance actuelle, nous n'avons pas besoin des médias,
03:38 nous sommes notre propre média, comme Insta ou comme ceci, cela.
03:41 La limite, on la connaît tous. Et le foutage de gueule, il est là, le foutage de gueule, très simple.
03:45 C'est que quand il dit...
03:47 On n'est pas sur un début de After les plus polis.
03:49 Quand il dit dans son teaser,
03:54 "Je suis de retour sur la chaîne Twitch, comme pendant l'Espagne et tout,
03:57 parce que je ne supportais pas ce que voulaient les médias espagnols, machin, tout ça,
04:00 et nous allons parler sans filtre."
04:02 Mais de qui se moque-t-il ?
04:04 Mais de qui se moque-t-il ? Qui va choisir les questions ?
04:06 Quand il aura les questions qui vont défiler,
04:08 il ne va pas les choisir les questions ?
04:10 Il ne va pas les choisir ?
04:12 Donc il fera une sélection.
04:13 Donc arrête de dire qu'il n'y aura pas de filtre.
04:15 Et tu auras peut-être un assistant qui va s'en occuper.
04:19 Donc c'est juste que tu ne supportes pas qu'on te pose des questions
04:24 et donc que tu ressembles à, je ne sais pas,
04:28 à toute proportion gardée et à sa dimension à lui,
04:31 à quelqu'un qui, à la tête d'un gouvernement, serait un petit dictateur
04:34 qui ne supportait pas une presse libre.
04:36 Tout simplement.
04:37 C'est juste ça.
04:38 C'est juste ça que je cherche à faire comprendre le concernant.
04:41 Et on ne l'a pas supporté de Mourinho quand il a pété un câble après sa période réelle.
04:45 - Montre le micro d'arrière un petit peu, il est un peu bâton.
04:47 - On ne l'a pas supporté de Domenech à l'époque et tout.
04:49 Et là, lui, vas-y, tu es le roi, tu as le droit de te comporter comme tu veux.
04:53 Eh bien non.
04:54 Moi, il n'y a aucun problème pour reconnaître ce qu'il fait sur le terrain et tout,
04:58 mais cette partie-là, c'est inadmissible.
05:01 Et le club ne devrait pas l'accepter parce qu'en plus,
05:03 le club, l'été dernier, a tout fait au moment de le recruter pour dire
05:07 "nous voulons quelqu'un qui, au niveau de la communication, soit efficace".
05:10 Visiblement.
05:11 - Bon, voilà.
05:13 - Si le club respectait la presse libre, ça serait grave.
05:16 Il ne faut quand même pas non plus demander à un club dirigé par le Qatar
05:19 de promouvoir la presse libre.
05:20 - Ça ne concerne pas à un moment donné, pas que le PSG.
05:23 Tu as connu une autre époque aussi, Stéphane, où il était plus facile de travailler avec les clubs.
05:27 Où il est de plus en plus compliqué d'assister à des conférences de presse,
05:30 de poser les questions qu'on veut.
05:32 C'est un mal répandu dans notre football.
05:35 Et ce grève au-dessus de ça maintenant, effectivement,
05:37 l'apparition des réseaux sociaux et le fait de zapper les médias.
05:40 Média, je rappelle, ça veut dire "medium", ça veut dire "intermédiaire".
05:43 - Ecoute, moi, encore une fois, je n'ai aucun problème avec ceux qui méprisent notre profession,
05:47 qu'ils aillent vivre dans des pays où ça n'existe pas,
05:49 ils comprendront ce que ça veut dire.
05:51 [SILENCE]

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