Astrid Panosyan-Bouvet : «L’Etat a perdu le monopole de la violence»

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La députée Renaissance de Paris réagit au trafic de drogue qui gangrène la ville de Marseille, décrite par des magistrats comme une «narcoville». Selon elle, «l’Etat a perdu le monopole de la violence». Pour Astrid Panosyan-Bouvet, il y a une «guerre asymétrique dans laquelle les narcotrafiquants ont la puissance financière».

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00:00 Je suis totalement d'accord, c'est-à-dire que l'État doit avoir le monopole de la violence, c'est ce qui constitue un État.

00:06 Or, ce que nous ont raconté ces magistrats lors de l'audition, c'est que l'État a perdu le monopole de la violence.

00:13 Ils ont même parlé de guerres et de guerres asymétriques, dans lesquelles c'est finalement les narcotrafiquants qui ont,

00:18 vous l'avez dit, la puissance financière, la puissance d'armes.

00:24 Ça, c'est un phénomène vraiment nouveau et technologique, voilà exactement, et technologique qui va avec.

00:33 Et les avocats, visiblement, qui peuvent aussi, par des recours assez réguliers, faire annuler des procédures.

00:43 Donc je pense que c'est un changement d'échelle, en fait. Et le plan Marshall, c'est un peu galvaudé.

00:49 C'est la mauvaise expression, parce que le plan Marshall, c'est...

00:51 Il y a un plan Marshall pour tout en économie.

00:53 Oui, c'est comme les Grenelles, les états généraux.

00:55 Le plan Marshall des banlieues, le plan Marshall de l'agriculture, enfin c'est un terme qui devient tellement galvaudé.

01:01 Donc je pense que, par contre, les propositions qui sont mises sur la table par les magistrats,

01:06 et qui montrent qu'il faut vraiment changer d'envergure, également sur...

01:10 C'est ça qu'il faut faire ? Enfin, on peut les suivre sérieusement, ces pistes ?

01:12 Les images, les témoignages qu'on a entendus hier au Sénat, ce que dit ce monsieur, c'est absolument terrifiant.

01:19 Moi, j'ai envie de dire que je pense aux populations civiles, voyez ?

01:23 Parce que je pense aux populations qui vivent, qui sont les premières victimes de ce qui se passe.

01:27 Alors je vous...

01:28 [Musique]

01:31 [SILENCE]

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