Les 27 ministres de l'Agriculture se réunissent ce lundi 26 février à Bruxelles pour échanger sur les mesures pour répondre à la crise agricole. Une manifestation d'agriculteurs est en cours à quelques mètres de la réunion des ministres.
00:00 Oui, c'est redescendu un petit peu. En fait, les tensions ont été provoquées par ces pneus que vous voyez juste ici,
00:06 qui ont été incendiés par des agriculteurs. Et les canons à eau ont fonctionné à plein régime pendant deux bonnes heures
00:13 afin de tenter d'éteindre cet incendie. Vous le voyez, nous sommes à quelques 200 mètres du Conseil européen.
00:18 C'est là-bas que se tient justement cette réunion des ministres de l'agriculture des 27, vous l'avez dit, pour tenter de simplifier la PAC.
00:26 Des agriculteurs qui sont essentiellement de Wallonie et de Flandre, agriculteurs belges. Vous voyez qu'ils sont réunis sur cette place
00:32 du quartier européen. On fait brûler ici des bâches. On fait brûler des poubelles aussi là-bas. Et nous sommes sur la rue de la Loi.
00:40 C'est l'une des artères principales de ce quartier européen, où vous avez entre 500 et 800 tracteurs. Alors pas que de Belgique.
00:47 Il y en a aussi du Portugais. J'en ai vu aussi de République tchèque ou encore d'Italie. On va aller voir une agricultrice wallonne
00:55 qui est ici pour 3 bonnes raisons. D'abord, c'est les accords de libre-échange, et notamment du Mercosur, avec les pays d'Amérique du Sud,
01:03 qui posent problème, parce qu'elle réduit les prix et elle empêche les agriculteurs de vivre. Je suis avec Caroline Jaspard. Bonjour.
01:09 Vous êtes la présidente des agricultrices de Wallonie. Pourquoi vous êtes ici ? C'est quoi la priorité, en fait, pour vous ?
01:15 On est ici parce qu'on est en colère, parce que l'agriculture ne va plus. Et il faut vraiment qu'on nous entende.
01:22 Donc tous les ministres agriculteurs de l'agriculture européen sont réunis ici. On est ici pour se faire entendre.
01:28 Je voudrais vous faire réagir à la façade qui vous est derrière vous. Il y a marqué « The future is Europe ». Le futur est l'Europe.
01:35 Est-ce que c'est désuet ou est-ce que c'est encore vrai aujourd'hui ? On aimerait bien que ce soit vrai. Donc on est là pour qu'ils nous soutiennent
01:40 et qu'ils nous entendent. S'ils veulent que l'Europe soit notre future, je pense que c'est maintenant qu'ils doivent réagir et vraiment faire quelque chose pour nous.
01:47 — Vous êtes éleveuse. Est-ce que vous arrivez à vivre de votre profession aujourd'hui ? — Non, c'est très compliqué. Nous sommes plusieurs sur la ferme.
01:54 Je travaille avec mon mari. Donc tout est très compliqué. Là, j'ai un fils qui veut revenir. Qu'est-ce que je fais avec lui ?
01:59 Est-ce que je lui dis « Oui, viens, on t'embarque dans notre monde ». C'est un monde qu'on vit par passion. On fait notre métier parce qu'on l'aime.
02:06 Mais il n'est plus assez rémunérateur. Donc qu'est-ce qu'on fait avec lui ? Il n'y a plus l'accès, il n'y a plus la chance de donner à nos jeunes
02:12 de faire ce si beau métier. Et alors s'il n'y a plus d'agriculture, comment est-ce qu'on va faire ? Qui est-ce qui va façonner les paysages ?
02:18 Qui est-ce qui va nourrir les gens ? On a besoin de nous. Voilà. — Merci beaucoup, Caroline, de vous être exprimée sur BFMTV.
02:25 L'autre point important, c'est qu'en France, il s'agit d'une meilleure répartition des richesses et de la valeur avec les distributeurs et les industriels.
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