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  • 14/02/2024

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Transcription
00:00 Le sang sur la lame, la tête coupée d'un homme, une vie fauchée.
00:08 Ce spectacle morbide, Robert Badinter y assista à l'aube, le 28 novembre 1972, dans la cour de la prison de la santé.
00:23 Avant, il y avait eu la plaidoirie, désespérée, pour sauver son client, Roger Bontemps, coupable qu'il n'avait pas tué.
00:33 Le procès perdu à trois, la grâce sollicitée en vingt, les visites chaque matin dans la cellule, les derniers jours d'un condamné.
00:45 Avant, il y avait eu ce dilemme insoutenable, qui des deux condamnés, Buffet ou Bontemps, exécuté en premier.
00:53 Ce sera Bontemps, avaient statué leurs avocats, car Bontemps a encore un peu d'espoir, mieux vaut qu'il parte d'abord.
01:03 Après, il n'y avait plus rien que la nuit, l'odeur de sang, les visages des bourreaux, la mort.
01:15 La mort sans recours, une vie tombée parce que la justice, alors, tuait.
01:23 Son mentor, maître Torres, l'avait prévenu jadis, tu deviendras vraiment un avocat après ta première mort de condamné.
01:32 Ce matin-là, à la santé, c'est un couperet qui tranche aussi le destin de Robert Badinter.
01:41 Avant ce matin-là, il était un partisan de l'abolition de la peine de mort, de ce jour, il en sera un combattant.
01:51 Une idée simple gouverna désormais la vie de Robert Badinter.
01:59 Pour ne pas perdre foi en l'homme, il ne faut pas tuer les hommes, fussent-ils les pires coupables.
02:06 Il était devenu avocat par amour du droit et pour gagner sa vie, il sera l'avocat pour toujours de cette cause, l'abolition.
02:16 (Générique)
02:21 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]

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