[#Exclusif] Interview avec Hans Saba Douh

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[#Exclusif] Interview avec Hans Saba Douh

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00:00 Je profite déjà de la opportunité que vous me donnez, féliciter le professeur Jean-Jacques Ecomi en tant que nouveau recteur de l'UEB.
00:06 Par expérience et avec le nombre d'années que j'ai passé et en tant que représentant des étudiants,
00:19 ce qu'on peut faire comme constat, c'est que les problèmes, vraiment, là je parlerai de l'université,
00:25 j'ai comme l'impression que c'est parfois au-dessus de monsieur le recteur.
00:31 Donc dire qu'on attend beaucoup de recteurs, ce sera quand même un peu se mentir,
00:35 parce que déjà en termes d'autonomie, pour ce qui est vraiment de l'autonomie,
00:41 déjà le financier, c'est pas vraiment cela, parce que l'université ne dispose pas de moyens suffisants
00:47 où on peut avoir un manager ou un recteur qui va pouvoir un peu changer l'environnement,
00:52 tout ce qui se passe autour de l'université, mais aussi l'autonomie,
00:57 parce qu'on a toujours eu le politique qui a toujours eu sa main sur les décisions, sur tout ce qui s'est fait.
01:04 Donc ça vient toujours de l'extérieur et comme je disais, la majorité des problèmes que nous avons,
01:10 surtout pour ce qui est des mouvements, ce qui soit les mouvements des étudiants et les mouvements des enseignants,
01:16 c'est parfois des problèmes liés en lien direct avec les gouvernants, donc avec l'État.
01:23 Voilà, soit des promesses d'entenue, soit des problèmes qui relèvent vraiment de l'État.
01:30 Donc c'est parfois difficile, nous en tant qu'étudiants, dire qu'on a des attentes envers le recteur,
01:35 ce qui devrait être le cas, logiquement, mais je le dis bien par expérience,
01:39 c'est pour le cas spécifique de l'UEB, c'est difficile qu'on attende vraiment quelque chose du recteur.
01:47 Mais c'est déjà bien d'avoir un nouveau vent, d'avoir peut-être quelqu'un qui viendra avec une vision,
01:51 parce que là aussi, on n'a pas toujours eu l'impression d'avoir des autorités qui viennent avec,
01:57 et bien qu'on laisse vraiment exprimer leur vision, ce qu'ils pensent de l'université,
02:02 comme je disais, toujours le politique, donc parfois c'est la volonté des uns des autres qui est faite,
02:06 et non la volonté même du recteur. Donc on espère que le recteur sera libre de prendre certaines dispositions,
02:14 et de pouvoir vraiment travailler en toute sérénité, qu'il n'y ait pas trop d'influence politique,
02:22 et que les choses puissent aller mieux, et que nous ayons, parce que même nous,
02:25 parfois on est obligé de by-passer le recteur, parce qu'on sait, on est tout conscient que les choses n'émanent pas,
02:32 et que la vision ne viendra pas nécessairement du recteur. Donc il faut qu'on donne le plein pouvoir au recteur,
02:36 c'est d'abord ça les attentes, que la part des autorités politiques, de laisser vraiment le recteur gérer l'université,
02:43 de laisser les universitaires gérer l'université. A partir de cette instance, si il y a un plan, on ne peut que lui souhaiter le meilleur.
02:49 L'un des changements, déjà de mon bonheur, parce qu'on avait là un monsieur le recteur,
02:54 qui était un recteur intérimaire déjà depuis longtemps, et qu'on avait du mal à trouver des solutions
02:59 pour soit maintenir officiellement, ou soit changer, comme là.
03:06 Donc vous voyez déjà que c'est un changement, c'est une décision, un changement déjà notoire,
03:11 de voir qu'il y a déjà, voilà, il y a des changements qui se font au niveau de l'administration universitaire.
03:17 Mais en termes de changements, également pour ce qui est du quotidien, qui impacte directement l'étudiant, je dirais non.
03:23 Clairement non. Peut-être qu'il y a des projets en vue, mais pour ce qui impacte directement au niveau des attentes, absolument rien.
03:32 C'est vrai qu'il y a eu ce geste du président de la transition, président de la republice de l'Université,
03:38 pour une dotation spéciale de 3 milliards à l'université. Bon, ça c'est un projet à moyen terme,
03:47 parce qu'il s'agit là des constructions de certains bâtiments. Mais pour l'heure actuelle, pour ce qui est du présent,
03:52 actif maintenant, vraiment rien, rien du tout. Et c'est que nous le pleurons, parce qu'on a l'impression que le vent de la transition
04:00 n'est vraiment pas encore passé chez nous les étudiants. Déjà en termes d'insécurité, on se disait que le pouvoir était déjà
04:07 entre les mains quand même des militaires, et que le problème d'insécurité chez nous serait un souvenir tout de suite,
04:14 qu'on allait passer à autre chose, parce que vraiment on est dans l'insécurité totale depuis des années.
04:18 Donc vous voyez déjà que ça, c'était quelque chose qui pouvait se faire, on a l'impression que c'était quelque chose
04:22 qui pouvait se faire du jour au lendemain, pour trouver des solutions par rapport à la situation de l'insécurité.
04:26 On est toujours dans l'insécurité. Pour ce qui est des résidences qui sont fermées depuis longtemps, en fait on a vu de voir des gestes
04:33 par rapport à une situation qui a été là, qui a perduré, et on voit quand même qu'il y a tout de suite quelque chose
04:38 qui a directement un impact sur le quotidien, et surtout sur le social de l'étudiant.
04:42 Pour ce qui est de l'académie, on peut comprendre, il faut changer les choses, ça demande qu'on essaie de revoir certains
04:48 ex et certaines choses, ça on peut comprendre. Mais pour ce qui est du social, il y a des choses qu'on peut faire tout de suite,
04:53 qu'ils n'ont pas besoin nécessairement d'attendre, alors que pour ce qui est de revoir un peu le système académique,
04:58 LMD et autres, oui ça nécessite normalement des réformes, etc. ça on peut comprendre, mais sur le plan social,
05:06 voilà, cuitement, structurel, voilà, ça il y a des choses qui peuvent déjà se faire. C'est la routine, c'est-à-dire qu'on est
05:12 toujours dans les mêmes... mais nous on ne va pas se fatiguer, on va toujours porter le problème au niveau des autorités.
05:20 Récemment, avec le ministre de tutelle, nous avons fait le tour de ces résidences-là, pour voir l'état d'avancement.
05:26 On nous a dit qu'il y avait une société qui devait être sur le terrain, parce qu'il y a des bâtiments qui ont été
05:31 totalement réhabilités, donc il y a des travaux qui n'ont pas été bien faits, donc il y a des bâtiments qui sont en train de se dégrader
05:37 encore, parce que la nature, en ayant horreur de vide, ça a été réhabilité pour certains il y a 5 ans, pour d'autres il y a 3 ans,
05:45 etc. et n'est pas habité, donc quand on voit que c'est réhabilité et que c'est pas habité, donc forcément ça prend un coup.
05:50 Voilà, quand on réhabilite, c'est pour que les gens voient la histoire, donc ça reprend, la nature a une vie, ça prend un coup,
05:57 et aussi les actes de vandalisme. Voilà, certains bâtiments avaient été équipés en climatisation, climatiseurs, etc.
06:03 qui ont été totalement vandalisés, les cries, les fenêtres, etc. Donc ça nécessite des moyens supplémentaires pour revoir.
06:12 Donc c'est ça, on a fait une visite, à chaque fois c'est des visites, parce qu'il y a une nouvelle autorité, ça a toujours été comme ça
06:18 depuis des années, mais rien de concret, excusez-moi, dans deux mois, dans un mois, voilà, la situation sera totalement réglée.
06:25 Voilà, donc c'est pas évident. Mais nous continuons de porter la question auprès des autorités, nous espérons que l'année 2025,
06:36 je sais pas si on pourra le faire au milieu de l'année, mais vraiment pour que la nouvelle année 2025, que les étudiants soient rélogés.
06:43 Mais c'est vrai qu'il n'y a que 1200 places, mais ce sont des enquêtes qui sont là, ça pourra déjà y avoir 1200 étudiants, c'est pas rien.
06:51 Après aussi le débat de l'installisation, donc de trouver des moyens d'autres logements, depuis longtemps on demande que l'État
06:58 prenne des responsabilités pour lier des partenariats publics-privés avec des entreprises.
07:05 L'État ne peut pas construire, comme je dis, l'État peut tisser des partenariats, c'est-à-dire que si quelqu'un fait dans l'immobilier,
07:11 il peut continuer les partenariats avec l'État, ce que l'État peut faire, il y a des propositions que l'État peut faire à cet entrepreneur.
07:19 C'est tellement pour en termes de réduction d'impôts, etc., et qu'il loge les étudiants à un coût, et puis comme on dit, il y a le 1er 30 août,
07:26 donc on espère que ce n'est plus cet État-là, c'est tout cela. Mais il faut bien, je crois qu'on en arrive là, on ne va pas dire que l'État ne veut pas payer, etc.
07:34 Il y a des entreprises citoyennes, etc., c'est avec elles qu'on peut négocier. Donc il y a des possibilités, mais comme je dis,
07:43 il y a des choses comme ça qui peuvent nous pousser à savoir qu'il y a quand même une considération et qu'on pense à nous, il y a quand même un nouveau souffle.
07:49 Comme je vous disais, on ne constate pas, on ne réalise pas encore, on n'a pas encore été touché par le vent de la transition, vraiment pas du tout.
07:57 Le krill est le même. Ce qu'aujourd'hui, on parle de l'essor vers la félicité, c'est très bien, mais si on fait le présent pour arriver à la félicité,
08:08 il faut qu'il y ait une continuité et cette continuité passe nécessairement par une relève, parce que s'il n'y a pas de relève, il n'y aura pas de continuité.
08:18 La félicité, on va l'atteindre, mais pour s'arrêter ou bien pour continuer ? Donc il faut bien qu'on pense à l'éducation.
08:25 Il n'y a pas de pays qui s'est développé sans mettre vraiment l'accent et les moyens dans l'éducation.
08:30 Pour moi, au Gabon, l'éducation, que ce soit à la considération des enseignants comme des étudiants, je pense que ce n'est pas vraiment quelque chose.
08:39 Il n'y a pas un pays où on mettra les moyens dans l'éducation et la formation que les gens vont créer un scandale.
08:46 C'est vraiment dans le domaine, dans le cadre, il faut mettre suffisamment de moyens par rapport aux situations.
08:51 Vous voyez que nous sommes en 2024 et que nous sommes en train de parler des formes de restaurant, de résidence.
08:58 Vous voyez que ce petit détail nous fait comprendre qu'on n'a pas besoin de développer, que nous sommes en retard.
09:03 Parce qu'on ne peut pas se mettre à parler. Et là, nous sommes à l'ère de l'Internet.
09:07 Vous voyez, vous rentrez dans l'université, vous voyez là, on n'est pas connecté.
09:12 Donc il y a des détails qu'on n'a pas besoin. Les autorités sont conscients.
09:17 Je ne veux pas revenir sur tout ce qu'il y a. Je suis sûr que les autorités connaissent parce que j'ai eu des discussions en tant que représentant.
09:25 J'ai discuté longuement avec des autorités. Il n'y a pas un niveau de l'État où les problèmes des étudiants gabonais,
09:34 les étudiants gabonais ne sont pas connus. Maintenant, c'est la question de la volonté, c'est la question de priorité,
09:40 c'est la question de principe et de la ligne vers laquelle on tend, quelles sont nos priorités, qu'est-ce qu'on veut concrètement faire.
09:46 Donc je pense qu'on est là, on croise les doigts. On espère tous que le vent ne va pas finir par passer par chez nous.
09:54 On veut vraiment, je profite de cette occasion pour lancer encore cet appel, nous refusons d'être à la boulette de la transition.
10:01 Nous sommes tous conscients de la situation dans laquelle se trouve notre pays, mais nous ne voulons pas aussi être à l'esquive de ce nouveau vent-là.
10:08 [Musique]
10:21 [Silence]

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